D’hont, Maurice (1922-1987)

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Chimiste né à Bruges le 2 décembre 1922 et décédé à Louvain le 4 septembre 1987.

Biographie

Maurice D’hont[1] est né le 2 décembre 1922 à Bruges. Il étudie la chimie à l’Université de Louvain. En 1945, il est licencié en chimie. Il obtient également le grade de bachelier en philosophie. En 1948, il est proclamé docteur en sciences.
Il séjourne en tant que chercheur du British Council à l’Université de Cambridge. En 1950, il part étudier un an au M.I.T chemical engineering, en tant que boursier de la C.R.B. L’année suivante il est chercheur associé à l’Université d’Harvard dans l’école d’ingénierie biomédicale. Il séjourne également à la Nuclear Reactor School à Argonne (Illinois).
Après son retour des Etats-Unis, il travaille à la Metallurgie Hoboken, où il collabore à la séparation du radium au moyen d’un échangeur d'ions.
En 1952, il est engagé au Centre d’Étude de l’énergie nucléaire en tant que chef du département de chimie et de métallurgie, poste qu'il occupe jusqu'en 1959. En 1960, il est nommé directeur-adjoint et en 1961, directeur de recherche. De 1963 à 1968, il est conseiller scientifique du président du conseil d’administration avec le titre de directeur général. En 1968, il quitte le Centre d’Étude de l’énergie nucléaire en tant que conseiller scientifique honorifique du président du conseil d’administration.
De 1968 à 1976, Maurice D'hont est administrateur général et fondateur de Emerson et Cuming Europe. Cette entreprise est spécialisée dans les applications des matériaux, principalement des résines époxy utilisées pour la recherche sous-marine et dans l'industrie aéronautique. De 1976 à 1982, il est président du comité de direction de la firme Callebaut.
Sa carrière académique débute en 1951, lorsqu’il est nommé lecteur à l’Université de Louvain. Il enseigne la technologie chimique. En 1956, il se voit confier des missions d’enseignement dans les domaines des sciences nucléaires, plus spécifiquement la radiochimie, la radioprotection et la chimie nucléaire. En 1964, il est nommé professeur extraordinaire.
En 1967, il prend l’initiative d’intensifier les collaborations entre l’université de Louvain et le Centre d’Étude de l’énergie nucléaire ; ce qui mène à la création du Laboratorium voor Radiochemie, qui dépend dans un premier temps du Centre d’Étude et dans un second temps, à partir de 1972, de l’Université.
En 1982, il accède à l’éméritat.
Le 12 octobre 1963, il est élu membre correspondant de la Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten. Il devient membre effectif de l’institution le 7 mars 1973 et directeur de la Classe des sciences en 1976. Il fonde en 1982 le Octaaf Callebautfonds.
Il est membre de la commission radiochimie/chimie nucléaire au FNRS et membre de la commission technique consultative de l’Eurochemic. De 1974 à 1985, il est président du Chemici Lovanienses. Il est président d’honneur de la Vereniging van de Vlaamse Kamers voor Handel en Nijverheid (l’union des chambres flamandes pour le commerce et l’industrie). Il est membre du comité de direction et administrateur du Vlaams Economisch Verbond.[2]
Il est grand officier de l’Ordre de la Couronne.[3] Il est Commandeur dans l’Ordre de Saint-Grégoire le grand.
Il décède à Louvain le 4 septembre 1987.[4]

Travaux

Maurice D’hont est un chimiste physicien spécialisé dans la recherche en énergie nucléaire et plus il se consacre spécialement à l’étude de la propriété des matériaux et de la radioprotection.
Son doctorat, Chemische reacties aan vaste oppervlakken, mechanismen der werking van de katalysatoren, est couronné en 1948 par le Prix Stas.
Il publie plusieurs articles sur l’équilibre chimique et la catalyse. A Cambridge, il travaille avec Sir Gordon Sutherland à la recherche sur la spectrométrie infrarouge.
Il dirige de nombreuses thèses de doctorat sur les produits de la fission radioactive et sur le cycle du combustible nucléaire.[5]

Publications


Bibliographie

  • "D’hont, Maurits", in De Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten en haar leden, Bruxelles : Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, 2010, p.78.
  • SMETS, G., "In Memoriam Maurits D’hont", in Jaarboek 1987, Bruxelles: Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, p. 279-281.


Notes

  1. En raison d'une erreur administrative, son prénom (Maurice) a été changé en Maurits par le service de la population de sa résidence (Geel) peu avant sa mort. D'hont, cependant, a porté le nom de Maurice toute sa vie et a publié sous ce nom.
  2. SMETS, G., "In Memoriam Maurits D’hont", in Jaarboek 1987, Bruxelles: Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, p. 279-281.
  3. Jaarboek 1987, Bruxelles: Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, p. 38.
  4. "D’hont, Maurits", in De Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten en haar leden, Bruxelles : Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, 2010, p.78
  5. SMETS, G., "In Memoriam Maurits D’hont", in Jaarboek 1987, Bruxelles: Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, p. 279-281.