Faculteit Bio-ingenieurswetenschappen Gent

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Cyriel Van Damme, premier administrateur de la Landbouwhogeschool van den Staat te Gent. Source : Bulletijn van het Verbond der Ingenieurs en Licentiaten van de Landbouwhoogeschool van den Staat te Gent, 1930, p. 20.
2004- Faculteit Bio-ingenieurswetenschappen
1992-2004 Faculteit Landbouwkundige en Toegepaste Biologische Wetenschappen
1969-1992 Faculteit der Landbouwwetenschappen
1965-1969 Rijksfaculteit der Landbouwwetenschappen
1948-1965 Rijkslandbouwhogeschool
1919-1948 Landbouwhoogeschool van den Staat te Gent

Historique

Une première tentative pour fonder une école d’agronomie à l’Université de Gand eut lieu à la fin du XIXe siècle, à l’initiative du recteur F. Soupart. Le recteur, lui-même fils d’un grand propriétaire terrien hennuyer, proposa à deux fois (1873 et 1876) au Conseil académique et au Ministre la création d’un enseignement supérieur et d’une infrastructure de recherche agronomiques en bord de Lys, en vain. Comme il le craignait, ce fut donc Louvain qui gagna la mise, en 1878.[1]


La Landbouwhoogeschool van den Staat te Gent, créée en 1919, ouvrit ses portes le 20 octobre 1920. L’enseignement y était donné en néerlandais – alors une première, puisque l’Université de Gand voisine ne fut complètement flamandisée qu’en 1930, et que l'Institut agronomique de Louvain ne dispensait encore ses cours qu'en français. Lodewijk De Raet, l'un des principaux promoteurs de la flamandisation de l'Université de Gand, avait particulièrement insisté sur la création d'un enseignement agronomique supérieur en langue flamande avant 1914. L'objectif était de venir en aide à l'agriculture flamande en lui apportant les bienfaits de la science. Une 'Hoogere Land- en Tuinbouwschool' avait été créée en 1917 au sein de la Vlaamsche Hoogeschool. Le rétablissement de cette dernière institution après 1918 ne souleva pas autant de remous politiques que le retour du néerlandais à l'Université de Gand, peut-être parce qu'elle cadrait avec l'image d'une Flandre rurale.



À ses débuts, l'institution eut grand-peine à trouver les locaux et le personnel adéquat, mais elle put commencer ses premiers cours le 20 octobre 1920 grâce aux efforts de l'administrateur Cyriel Van Damme et l'aide de l'Université de Gand. Celle-ci mit à disposition ses auditoires, ses laboratoires et une partie de son personnel enseignant ; la candidats agronomes suivirent d'ailleurs certains cours à la Faculté des Sciences de la RUG, à partir de 1931. Les autres cours se donnaient dans un bâtiment de la Sint-Amandstraat.[2] Cependant, la Landbouwhogeschool ne faisait pas partie de la RUG mais dépendait du Ministère de l'Agriculture, à l'instar de son pendant francophone, l'Institut agronomique de Gembloux. Elle avait son propre recteur et son propre conseil académique (quoique ceux-ci enseignaient aussi à l'Université de Gand). La grande majorité des professeurs étaient des alumni de Louvain. Les agronomes (ingénieurs et chercheurs) louvanistes et gantois se retrouvaient d'ailleurs au sein de la Vlaamsche Landbouwkundige Vereniging, fondée en 1926. La Landbouwhogeschool obtint la personnalité civile par la loi du 2 juillet 1927, mais peina au début à se constituer un patrimoine. En 1937, la Fédération belge des Producteurs d'Azote lui fit don d'un patrimoine de 200 000 FB, que l'école plaça en banque pour toucher des dividendes.

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La ferme expérimentale de Melle. Source : De Ingenieur-Agronoom, Winter 1939-1940, p. 24.


Le programme était similaire à celui de Gembloux mais la présence de nombreux fonctionnaires du Ministère des Colonies au sein du corps professoral laissait prévoir la vocation coloniale de l'établissement. En 1919-1920, les élèves avaient le choix entre six spécialisations : Agronomie des régions tempérées, Agronomie coloniale, Eaux & Forêts, Horticulture, Chimie & Industries agricoles, Génie rural. Cette réforme amorce le mouvement de scientifisation des études d’ingénieur agronome : les sciences naturelles occupent les deux années de candidature, et les deux années suivantes sont consacrées aux applications pratiques, tout en mettant l’accent sur le travail de recherche personnel de l’étudiant (séminaires, séances en laboratoires, exercices individuels…). L’Arrêté Royal du 10 octobre 1934 institua deux grades d’ingénieur (ingénieur agronome et ingénieur chimiste agronome) et une cinquième année de spécialisation facultative (eaux & forêts, horticulture, génie rural, industries agricoles). Enfin, la loi du 27 juin 1947 porta la durée des études à cinq années. Après les deux ans de candidature, l’étudiant avait le choix entre les études débouchant sur le grade d’ingénieur chimiste et des industries agricoles et celles débouchant sur le grade d’ingénieur agronome. Ce dernier diplôme autorisait plusieurs spécialisations : Agronomie des régions tempérées, Agronomie des régions tropicales, Eaux & Forêts, Horticulture et Génie rural. L’école était aussi habilitée à délivrer le grade d’agrégé de l’enseignement supérieur et, après 1949, de docteur en sciences agronomiques. Jusqu'alors, la Landbouwhogeschool était restée relativement modeste. Le coût des études était très élevé, malgré le système de bourses mis en place à la naissance de l'école et géré par le Conseil académique. En 1920, elle comptait dix-neuf étudiants ; et avant la Seconde Guerre Mondiale, elle n'atteint jamais soixante étudiants.



De vastes terrains furent achetés pour fournir un lieu où s’exercer : la ferme expérimentale de Melle, avec ses soixante hectares, se développa ainsi jusqu’à devenir un des principaux laboratoires agronomiques du pays. C'était dans cette ferme qu'avaient lieu les exercices pratiques dispensés au cours du second cycle des études d'ingénieur agronome. Des stations de recherche furent aussi annexées à la hogeschool elle-même ou à des établissements agricoles voisins.[3] En 1936, de nouveaux terrains furent acquis sur la rive gauche de la Coupure et un chantier commença, mais les nouveaux bâtiments furent réquisitionnés pendant la Seconde Guerre Mondiale, d'abord par l'armée allemande, ensuite par l'armée canadienne. Le 5 octobre 1948, ils furent enfin inaugurés. L’Institut fut à cette occasion rebaptisé ‘Rijkslandbouwhogeschool’ et fêta son vingt-cinquième anniversaire, avec un peu de retard. La même année se tint à Gand le Symposium international de Phytopharmacie et de Phytiatrie, organisé à l'initiative de l'entomologue gantois Jozef Van den Brande. C'est le début d'une longue série de colloques annuels sur le thème de la protection des plantes, renommés dans toute l'Europe occidentale.

De nouvelles stations expérimentales, financées par le Ministère de l’Agriculture, furent ensuite créées, comme l’élevage de petit bétail, fondée en 1950. Toutes ces stations expérimentales furent regroupées sous la coupole du Rijkscentrum voor landbouwkundig onderzoek te Gent en détachés de la Landbouwhogeschool.[4]



Le 1er octobre 1969, la 'hogeschool', entretemps devenue la 'Rijksfaculteit der Landbouwwetenschappen' (1965), fut rattachée à la RUG.


Bibliographie


Notes

  1. Langendries, E., Simon-Van der Meersch, A. M., “50 Jaar Rijkslandbouwhogeschool te Gent (1920-1969)” in Vandamme E. et al., Faculteit Landbouwkundige en Toegepaste Biologische Wetenschappen. Jubileumboek (1920-1995), Gent, Snoeck-Ducaju, 1995, p. 14-15.
  2. “De Landbouwhoogeschool van den Staat te Gent” in Mededeelingen der Landbouwhoogeschool en der Opzoekingsstations van den Staat te Gent, Deel I, n°1 (1932), p. 5-6.
  3. A. Despy-Meyer, Instellingen en netwerken; In: Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (red.), Geschiedenis van de wetenschappen in België. 1815-2000, Brussel, 2001 (2 delen), blz. 81.
  4. Faculteit Bio-ingenieurswetenschappen Historiek van de faculteit in een notedop consultée le 28/07/2010 à 14h45.