Malaise, Constantin Henri Gérard Louis (1834-1916)

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Géologue, professeur à l’Institut agricole de l'État à Gembloux, né le 11 novembre 1834 à Liège et décédé 24 avril 1916 à Gembloux.

Biographie

Fils de médecin, Constantin Malaise est né le 11 novembre 1834 à Liège. Sa première éducation est confiée à l’abbé Strail, curé de Magnée et herborisateur qui transmet sa passion à son élève.
Constantin Malaise fait ses études de docteur en sciences à l'Université de Liège. Une fois diplômé, il est nommé répétiteur de minéralogie et de géologie à l'École des Mines et des Arts et Manufactures annexée à l'Université. Il devient également adjoint du professeur Gustave Dewalque.
Le 30 octobre 1860, il est nommé professeur à l'Institut agricole de Gembloux. Il y enseigne, au début de sa carrière, la botanique, la zoologie et les sciences minérales. Par la suite, il se consacre uniquement aux sciences minérales. L’institut de Gembloux venant d’être créé, Malaise s’occupe de mettre en place un jardin botanique et un musée de géologie et de minéralogie qu’il dote d’une collection de minerais et de phosphates de Belgique et d’une collection de géologie stratigraphique, qui comprend un ensemble des roches et fossiles de tous les terrains du sol belge.
En 1892, il accède à l’éméritat.
Malaise s’oriente à cette époque vers la minéralogie, mais ne néglige pas pour autant les autres branches des sciences naturelles qu’il utilise dans ses recherches.
Il est nommé correspondant de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 15 décembre 1865 et il devient membre de l’institution le 15 décembre 1873.
Il est successivement chevalier, officier puis commandeur de l'Ordre de Léopold; il reçoit la Croix civique de l^ère classe.
Les gouvernements étrangers reconnaissent son mérite scientifique; il est officier d'Académie de France et chevalier de l'Ordre du Christ du Portugal.
Malaise fait partie d'un grand nombre de sociétés scientifiques : la Société géologique de Belgique, dont il est président à plusieurs reprises, la Société belge de Géologie, la Société géologique de France, la Société géologique du Nord.
Il se marie avec Constance Evrard avec laquelle il a trois filles.

Travaux

En 1862, Malaise rédige un travail sur l’âge des phyllades fossilifères de Grand-Manil, près de Gembloux.
L’un de ces mémoires les plus importants, Description du terrain silurien du Centre de la Belgique est couronné en 1873, par la classe des sciences de l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles. Cet ouvrage renseigne sur ce type de terrain dans le Brabant et dans la bande de Sambre-et-Meuse.
Malaise s’attache à faire la corrélation entre les terrains antérieurs du Dévonien du Centre de la Belgique avec ceux connus en Ardenne et dans d’autres régions. Il tente également de déterminer la limite stratigraphique entre le Silurien et le Cambrien.
Il poursuit ses recherches en Belgique et en Angleterre et découvre les correspondances paléontologiques.
En 1913, Malaise établit une légende du Cambrien et du Silurien. Cette dernière sert de base pour le levé de la première édition de la carte géologique du royaume.
Il s’intéresse aussi aux roches éruptives intercalées dans les couches stratigraphiques.
Il publie un traité de minéralogie qui compte trois éditions successives.
Malaise contribue aux relevés sur terrain de la carte géologique de Belgique à l’échelle 1/40.000.
Il rédige également quelques notes sur la botanique et la météorologie.

Publications

• Liste des publications de Constantin Malaise dans FOURMARIER, Paul, "Notice sur Constantin Malaise", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, t. 97, 1931, p. 145-169.
• Description de gîtes fossilifères dévoniens et affleurements du terrain crétacé, Bruxelles : Hayez, 1879.

Bibliographie

• FOURMARIER, Paul, "Notice sur Constantin Malaise", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, t. 97, 1931, p. 97-169.
• FOURMARIER, Paul, "Malaise, (Constantin-Henri-Gérard-Louis)", in Biographie Nationale, t. 41, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1965, col. 459-464.