Van Breda, Jacob (1788-1867)

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Bron: Digitale reporductiediens Universiteitesbibliotheek Gent.

ou: Jacques van Breda.


Biologiste et professeur à l’Université d’État de Gand, né le 24 octobre 1788 à Delft et décédé le 2 septembre 1867 à Haarlem.


Biographie

Van Breda grandit à Delft dans la République des Provinces-Unies et qui se trouve ensuite dans la République Batave. Son papa est docteur et membre du conseil communal. Le jeune van Breda suit les traces de son père et s’inscrit pour commencer une formation en médecine à l’Université de Leiden. Il s’y découvre un goût particulier pour les sciences naturelles. En 1811, il clôture son cursus de docteur en médecine et décroche quelques mois plus tard son diplôme de docteur en sciences dans la foulée. Après un séjour de recherche de quelques années à Paris où il poursuit des études de géologie, il retourne ensuite vers sa terre natale et part ensuite à Breda en 1816. Sur place, la direction de la Franekeratheneum en Frise le nomme professeur de botanique, de zoologie, de chimie et de pharmacie, sur les conseils d’Adriaan Gilles Camper, inspecteur de l’enseignement et naturaliste. Van Breda reçoit le libre accès à la collection privée d’anatomie comparée et de minéralogie de Camper. En 1821, il épouse la fille de celui-ci, Frederika Camper. Il entre par ce mariage dans la lignée du célèbre inspecteur et profite de ces nouveaux liens familiaux pour accéder au cercle des savants qui gravitent autour du célèbre zoologue Georges Cuvier et du chimiste anglais Humphry Davy.
En 1820, le gouvernement des Provinces Unies propose à van Breda un poste de professeur en histoire naturelle à la faculté des sciences de l’Université d’État de Gand, il succède à Franz Cassel. Celui-ci avait dû abandonner sa charge suite à des problèmes de santé. ]]. Les toutes jeunes universités des Pays-Bas méridionaux ont peine à trouver des candidats professeurs dans leur propre région. Le gouvernement hollandais cherche des talents en dehors des frontières surtout en France et en Allemagne, mais également dans le Nord du royaume. Van Breda est jeune, a de l’expérience autant dans la recherche scientifique que dans l’enseignement, de surcroit il parle néerlandais. Le gouvernement apprécie particulièrement cette dernière qualité parce qu’il souhaite promouvoir le néerlandais dans les Pays-Bas Méridionaux où le français reste la langue principale. En bref, van Breda répond parfaitement au profil recherché. En 1822, il est officiellement nommé professeur ordinaire. Sa charge de cours comprend la botanique, la zoologie et l’anatomie comparée. Van Breda est également directeur du musée d’histoire naturelle. Entre 1823 et 1825 et à nouveau en 1826-1827, il est doyen de la faculté des sciences. Celle-ci est de taille très modeste. En dehors de Van Breda, seuls deux autres professeurs composent le personnel : le français Jean Garnier et l’allemand Jean Charles Hauff[1] Van Breda est entre autres le professeur de Charles Morren.


Pendant son séjour à Gand, van Breda publie une grande série d’études sur des sujets divers, avec entre autres, une édition de la Philosophian botanica de Linné, la description d’orchidées et d’asclépiades recueillies à Java, une notice sur la balénoptère remorquée par des pêcheurs ostendais, une étude sur les plantes fossiles trouvées dans les mines de charbon, un travail sur la dolomie de Durbuy, des notices sur les restes de vertébrés datant du crétacé trouvés à Maestricht. En 1826, il est chargé par le gouvernement de constituer la carte géologique des Pays-Bas Méridionaux. Van Breda est aidé par Camper, qui en plus de ses propres notes de géologie fait des croquis pour son mari.
Après l’indépendance de la Belgique en 1830, l’opinion politique est antiorangiste et antinéerlandaise. Le couple doit quitter Gand. Van Breda qui vient alors d’être nommé recteur de l’université ne revient en Belgique que l’année d’après pour récupérer les manuscrits et les études qu’il avait dû abandonner. Cependant, il semble qu’il ait fait une erreur de jugement parce qu’il échappe de peu à une arrestation. En 1831, van Breda rejoint l’université de Leiden. En 1835, il est promu professeur titulaire. Sa charge d’enseignement comprend entre autres, la géologie. En 1839, il abandonne ses cours et devient directeur du Teylermuseum de Haarlem.


Bibliographie


Notes

  1. L’équipe est complétée en 1826 par Jean Lemaire.