Difference between revisions of "Van Hauwaert, Marguerite (1906-)"

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La jeunesse de Marguerite Van Hauwaert n’est guère documentée. Elle grandit à Gand dans la famille aisée du professeur et inspecteur de l’enseignement moyen Oscar van Hauwaert. Sa scolarité se déroule à l’Athénée pour jeunes filles, premier établissement de la région gantoise à proposer un cycle d’humanités complètes aux demoiselles. Un diplôme d’humanités est indispensable pour être admis à l'université.<ref>La fondation, en 1907, de l’Athénée mènera après la Première Guerre mondiale à une augmentation significative de la représentation féminine dans les auditoires gantois. A.M. Van der Meersch, ''Een universitaire loopbaan voor vrouwen aan de universiteit Gent (1901-1965). Een glazen plafond ?'', Gand, 2007, 31. Dans les années 1920, les jeunes femmes représentent un bon 5 % de la population estudiantine. Voir « 5. Studiekeuze », in : Dossier vrouwelijke studenten aan de UGent, sur UGent Memorie, consulté le 23/04/2015.</ref> Il est donc probable que les Van Hauwaert aient caressé l’espoir que leur enfant décrocherait un diplôme universitaire. Munie d’un tel bagage, les jeunes femmes de la bourgeoisie pouvaient subvenir à leurs besoins et ainsi mener une vie respectable et confortable sans être mariées. Comme beaucoup de femmes de sa génération, Van Hauwaert restera en effet célibataire toute sa vie.  
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La jeunesse de Marguerite Van Hauwaert n’est guère documentée. Elle grandit à Gand dans la famille aisée du professeur et inspecteur de l’enseignement moyen Oscar van Hauwaert. Sa scolarité se déroule à l’Athénée de jeunes filles, premier établissement de la région gantoise à proposer un cycle d’humanités complètes aux demoiselles. Un diplôme d’humanités est indispensable pour être admis à l'université.<ref>La fondation, en 1907, de l’Athénée mènera après la Première Guerre mondiale à une augmentation significative de la représentation féminine dans les auditoires gantois. A.M. Van der Meersch, ''Een universitaire loopbaan voor vrouwen aan de universiteit Gent (1901-1965). Een glazen plafond ?'', Gand, 2007, 31. Dans les années 1920, les jeunes femmes représentent un bon 5 % de la population estudiantine. Voir « 5. Studiekeuze », in : Dossier vrouwelijke studenten aan de UGent, sur UGent Memorie, consulté le 23/04/2015.</ref> Il est donc probable que les Van Hauwaert aient caressé l’espoir que leur enfant décrocherait un diplôme universitaire. Munie d’un tel bagage, les jeunes femmes de la bourgeoisie pouvaient subvenir à leurs besoins et ainsi mener une vie respectable et confortable sans être mariées. Comme beaucoup de femmes de sa génération, Van Hauwaert restera en effet célibataire toute sa vie.  
  
 
<br/>En 1924, la jeune Gantoise s’inscrit à la faculté des sciences de l’[[Université de Gand]]. Comme de nombreuses jeunes femmes à l’esprit pratique, elle opte pour la pharmacie, une formation qui offre des débouchés professionnels sûrs. Elle suit les cours en français à l’École des hautes études.<ref>Dans les Écoles des hautes études, la matière, enseignée en néerlandais à l’université en vertu de la loi du 31 juillet 1923, est dispensée en français. Il s’agit d’un tiers des cours de la faculté des sciences,. Ces cours sont donnés par des membres du corps enseignant de l’école supérieure et des professeurs d’université belges et étrangers. Van Hauwaert y suit également les cours en français au cours des années académiques 1926-1927 et 1928-1929. Andrée Despy-Meyer, « Instellingen en netwerken », in : Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen et Andrée Despy-Meyer (réd.), Geschiedenis van de wetenschappen in België 1815-2000, Bruxelles, 2001, vol. 1, 82.</ref> Elle ne passe pas d’examens la première année, mais réussit avec une distinction l’année suivante. En 1927-1828, Van Hauwaertne présente à nouveau pas d’examens. Elle obtient son diplôme de pharmacienne avec grande distinction en 1930.  
 
<br/>En 1924, la jeune Gantoise s’inscrit à la faculté des sciences de l’[[Université de Gand]]. Comme de nombreuses jeunes femmes à l’esprit pratique, elle opte pour la pharmacie, une formation qui offre des débouchés professionnels sûrs. Elle suit les cours en français à l’École des hautes études.<ref>Dans les Écoles des hautes études, la matière, enseignée en néerlandais à l’université en vertu de la loi du 31 juillet 1923, est dispensée en français. Il s’agit d’un tiers des cours de la faculté des sciences,. Ces cours sont donnés par des membres du corps enseignant de l’école supérieure et des professeurs d’université belges et étrangers. Van Hauwaert y suit également les cours en français au cours des années académiques 1926-1927 et 1928-1929. Andrée Despy-Meyer, « Instellingen en netwerken », in : Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen et Andrée Despy-Meyer (réd.), Geschiedenis van de wetenschappen in België 1815-2000, Bruxelles, 2001, vol. 1, 82.</ref> Elle ne passe pas d’examens la première année, mais réussit avec une distinction l’année suivante. En 1927-1828, Van Hauwaertne présente à nouveau pas d’examens. Elle obtient son diplôme de pharmacienne avec grande distinction en 1930.  

Latest revision as of 09:33, 29 January 2018

Source: A.M. Van der Meersch, Een universitaire loopbaan voor vrouwen aan de universiteit Gent (1901-1965). Een glazen plafond?, Gand, 2007, 50

En entier : Marguerite Albertine Van Hauwaert.
Née le 28 septembre 1906 à Gand. Lieu et date de décès inconnus.


Biographie

La jeunesse de Marguerite Van Hauwaert n’est guère documentée. Elle grandit à Gand dans la famille aisée du professeur et inspecteur de l’enseignement moyen Oscar van Hauwaert. Sa scolarité se déroule à l’Athénée de jeunes filles, premier établissement de la région gantoise à proposer un cycle d’humanités complètes aux demoiselles. Un diplôme d’humanités est indispensable pour être admis à l'université.[1] Il est donc probable que les Van Hauwaert aient caressé l’espoir que leur enfant décrocherait un diplôme universitaire. Munie d’un tel bagage, les jeunes femmes de la bourgeoisie pouvaient subvenir à leurs besoins et ainsi mener une vie respectable et confortable sans être mariées. Comme beaucoup de femmes de sa génération, Van Hauwaert restera en effet célibataire toute sa vie.


En 1924, la jeune Gantoise s’inscrit à la faculté des sciences de l’Université de Gand. Comme de nombreuses jeunes femmes à l’esprit pratique, elle opte pour la pharmacie, une formation qui offre des débouchés professionnels sûrs. Elle suit les cours en français à l’École des hautes études.[2] Elle ne passe pas d’examens la première année, mais réussit avec une distinction l’année suivante. En 1927-1828, Van Hauwaertne présente à nouveau pas d’examens. Elle obtient son diplôme de pharmacienne avec grande distinction en 1930.


Grâce à une bourse de la Fondation Universitaire, la jeune diplômée entre en septembre 1930 comme regular fellow à l’université américaine de Columbia. Elle est l’unique étudiante qui décroche un fellowship cette année-là. En 1931, Van Hauwaert obtient son Master of Arts. La même année, elle suit aussi une summer session à l’université du Wisconsin. Après trois années passées aux États-Unis, Van Hauwaert rejoint la Belgique avec le titre de Doctor of Philosophy in the faculty of pure science. [3]. Elle se spécialise ensuite en biologie clinique à l’Hôpital Saint-Pierre et à l’Institut Bordet à Bruxelles. Le 1er décembre 1933, elle entame un mandat de deux ans en tant qu’assistante volontaire du cours consacré à l’altération et à la falsification des denrées alimentaires à la faculté de médecine de l’Université de Gand, où son port d’attache est le laboratoire de microbiologie et d’hygiène appliquée à la pharmacie. L’année suivante, l’université la nomme en outre pour deux ans assistante du musée, du laboratoire et de la formation portant sur les produits négociables naturels et fabriqués à l’École supérieure des Sciences commerciales ('leergang in de natuurlijke en gefabriceerde verhandelbare voortbrengselen').


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Marguerite Van Hauwaert à l’université de Columbia en 1933. Source: Van der Meersch, Een glazen plafond?, 50.

Durant sa troisième année d’assistanat, la jeune docteur introduit une demande de promotion pour devenir 'chef de travaux'. Depuis 1929, les assistants qui ont quatre ans de service sont automatiquement candidats à ce poste. Van Hauwaert n’a que trois ans à son actif, mais ses nombreuses publications et son séjour de trois ans États-Unis compensent largement. Du moins est-ce l’avis de son chef de service, Albert Van De Velde et du recteur. Toutefois, la promotion est refusée au dernier moment par l’administrateur-inspecteur Schoep, avec l’approbation du ministre. Van Hauwaert reçoit à la place une prolongation de son assistanat. L’argument de l’administrateur-inspecteur est qu’il y a déjà une femme chef de travaux dans une branche relevant de la chimie, en l’occurrence Yvonne Désirant.[4] Il estime dès lors préférable de déplacer cette dernière après le départ à l’éméritat de Swarts, en 1936, et de la nommer chef de travaux au laboratoire de Van de Velde, où Van Hauwaert est assistante. De cette manière, non seulement Van Hauwaert ne devra pas être promue comme chef de travaux, mais on écarte aussi d’emblée l’idée qu’Yvonne Désirant hérite de la chaire de son chef de service, Swarts, comme c’est l’usage.[5]


Van Hauwaert choisit de renoncer à son mandat prolongé. En 1937, elle a l’opportunité de travailler en tant que biologiste clinique à l’Hôpital civil de Gand, sur le site de la Bijloke. Le fait que son salaire d’assistante ait été réduit au début de l’année pour d’obscures raisons, passant de 22 500 francs à 16 500 francs, intervient sans doute également dans sa décision. Plus tard, Van Hauwaert travaille aussi à l’Institut moderne pour malades (actuel AZ Palfijn), premier hôpital libéral de Gand.[6] Le laboratoire qu’elle possédait à domicile est alors transféré dans l’établissement, où il restera connu sous le nom de « Van Hauwaert Laboratorium ».


Publications

Il est difficile de dresser une liste des publications de Marguerite Van Hauwaert. La plupart de ses articles ont paru dans des revues scientifiques américaines. Nous pouvons notamment citer :

  • A quantitative study of the factors influencing the removal of loosely bound nitrogen from eggs, New York, 1933. (thèse doctorale)
  • Basismethoden in de klinische biologie: bloed, urine, nier- blaas- en galstenen, duodenaalvocht, maaginhoud, feces, lumbaalvocht, nierfunctieproeven, Gand, 1969. Avec André de Leenheer.
  • "Precise method for determining ammoniacal nitrogen in eggs", in: Industrial and Engineering Chemistry, Analytical Edition, 6 (1934), 338-342. Avec Arthur Thomas.
  • "Determination of ... O., action of ergoclavine on diuresis", in: ?, 243.
  • "Amylolytic value of pharmaceutical specialties", in: Pharmaceutical Abstracts, (1935), 189, 298.
  • "Inactivation of amylolytic preparations in the digestive tract", in: Pharmaceutical Abstracts, (1935), 389.
  • "Amylolytic value of pharmaceutical specialties" , in: Natuurwetenschappelijk Tijdschrift, 19 (1937), 19–20.
  • "Determination of the activity of pharmaceutical diastase", in: Pharmaceutical Abstracts, 4 (1938), 286
  • "Determination of proteolytic activity of pepsin, in: Pharmaceutical Abstracts, (1935), 15.
  • article dans: Pharmaceutisch Tijdschrift , 14 (1936), 165.
  • "De amylolytische waarde van pharmaceutische specialiteiten", in: Faraday, 7 (1936).
  • Plusieurs articles dans British Chemical Abstracts.


Sources

  • ARUG, 4A2/4, boîte 243 (1933-1934), farde 201 ('wetenschappelijk personeel').
  • ARUG, 4A2/4, boîte 231 (1929-1930), farde 55.



Notes

  1. La fondation, en 1907, de l’Athénée mènera après la Première Guerre mondiale à une augmentation significative de la représentation féminine dans les auditoires gantois. A.M. Van der Meersch, Een universitaire loopbaan voor vrouwen aan de universiteit Gent (1901-1965). Een glazen plafond ?, Gand, 2007, 31. Dans les années 1920, les jeunes femmes représentent un bon 5 % de la population estudiantine. Voir « 5. Studiekeuze », in : Dossier vrouwelijke studenten aan de UGent, sur UGent Memorie, consulté le 23/04/2015.
  2. Dans les Écoles des hautes études, la matière, enseignée en néerlandais à l’université en vertu de la loi du 31 juillet 1923, est dispensée en français. Il s’agit d’un tiers des cours de la faculté des sciences,. Ces cours sont donnés par des membres du corps enseignant de l’école supérieure et des professeurs d’université belges et étrangers. Van Hauwaert y suit également les cours en français au cours des années académiques 1926-1927 et 1928-1929. Andrée Despy-Meyer, « Instellingen en netwerken », in : Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen et Andrée Despy-Meyer (réd.), Geschiedenis van de wetenschappen in België 1815-2000, Bruxelles, 2001, vol. 1, 82.
  3. Record of Belgian and American C. R. B. Fellows, Visiting Professors, Lecturers and Scientists Studying and Traveling Under the Auspices of the C. R. B. Educational Foundation 1920-1936, New York, 1937, 77.
  4. L’historienne A.M. Van der Meersch cite une note de l’administrateur-inspecteur Schoep : « De plus, le ministre ne doit pas perdre de vue qu’avec le départ du prof. Swarts , il y a déjà une demoiselle (encore une !) chef de travaux (également pour une branche chimique). » A.M. Van der Meersch, Een universitaire loopbaan voor vrouwen aan de universiteit Gent, 51.
  5. Yvonne Désirant ne sera finalement pas mutée dans le laboratoire de Van de Velde, mais dans celui de René Goubau.
  6. C. Bogaert, K. Lanclus et M. Verbeeck, Inventaris van het cultuurbezit in België, Architectuur, Stad Gent, 19de- en 20ste-eeuwe stadsuitbreiding, Bouwen door de eeuwen heen in Vlaanderen 4NC, Bruxelles-Gand, 1983, via Inventaris Onroerend Erfgoed, consulté le 9 août 2015.