Difference between revisions of "Fassin, Louise (1878-1954)"

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Bactériologue attachée à l’Université de Liège. Données personnelles supplémentaires manquantes pour l’instant.


Biographie

On ne sait pratiquement rien du milieu familial et de la scolarité de Louise Fassin. Ce qui est certain, c’est qu’elle habitait Tihange à l’âge de l’adolescence. Elle suivit les cours de la Faculté de Médecine de l’Université de Liège, où elle obtint son diplôme en 1905 avec distinction.[1] Avec Berthe Kerens, elle appartenait au cercle restreint des étudiantes féminines. Dans la synthèse, Le mouvement scientifique en Belgique (1907), Fassin est qualifiée d’« élève » du professeur de bactériologie Ernest Malvoz.[2] Dès ses études, et encore après, Fassin fut active comme chercheuse à l’Institut Provincial d’Hygiène et de Bactériologie, dirigé par Malvoz.[3] Au sein de cette institution publique, des médecins praticiens du cru pouvaient soumettre gratuitement à une analyse bactérienne les échantillons infectieux et tout échantillon d’eau. La production de sérums (et de vaccins) faisait également partie de son service au public, surtout dans l’optique de la lutte contre le choléra, la diphtérie et le typhus. Un service de désinfection ambulant était à disposition des médecins et des cliniques. L’institut était une institution autonome provinciale mais était avait été accueilli dans les locaux de la Faculté liégeoise des Sciences, en raison d’un compromis avec l’administration universitaire. De cette manière, l’autorité provinciale pouvait s’épargner de lourdes dépenses pour la construction et l’aménagement d’un nouveau bâtiment ad hoc. En échange, les professeurs et étudiants pouvaient librement utiliser pour leur enseignement et recherches les nombreuses ressources du matériel d’étude de l’Institut (prélèvements, cultures microbiennes et cultures de tissus, échantillons, etc.).[4]


Au sein de l’Institut, on trouvait deux sortes de collaborateurs travaillant concurremment. Ceux qui étaient nommés par l’administration provinciale et ceux qui étaient des collaborateurs universitaires. Le directeur, Ernest Malvoz était très strict quant à cette distinction. Il ne permettait pas que les collaborateurs provinciaux puissent se mêler de recherche scientifique.[5] Ceci suggère que Louise Fassin, qui menait des recherches, ne devint pas, après ses études, un fonctionnaire provincial, mais resta attachée à l’Université. La première recherche de Fassin comme étudiante traitait des diverses réactions lors du diagnostic de la fièvre thyphoïde. Elle soumit un mémoire tiré de ces recherches à la rédaction du Bulletin de l’Académie de Médecine (1905). Après une évaluation positive du professeur gantois, Emile Van Ermengem, l’article fut publié.[6] Ultérieurement, Fassin consacra ses recherches entre autres, aux familles de bactéries issues du groupe Colli et des bacilles du typhus. Elle démontra également la première que la glande thyroïde jouait un rôle important dans la teneur en alexine (jouant un rôle dans le système immunitaire), une protéine tueuse de bactéries, présente dans le sérum sanguin.[7] Fassin publia entre autres dans la revue française des Annales de l’Institut Pasteur.


Comme chercheuse au sein de l’Institut de bactériologie, Fassin était à la pointe de la recherche d’une nouvelle discipline naissante. La bactériologie s’était développée dans le dernier quart du dix-neuvième siècle à un rythme extraordinairement rapide et pouvait s’appuyer sur un certain nombre de découvertes qui semblaient inaugurer une ère nouvelle au sein de la médecine. Entre autres découvertes, on peut mentionner le vaccin de la tuberculose , le sérum de la diphtérie et les substances antiseptiques pour la chirurgie, qui allaient sauver d’innombrables vies.[8] On ignore si Fassin poursuivit ses activités de recherche après sa dernière publication connue en 1910.


Publications


Sources


Notes

  1. Jump up Université de Liège. Ouverture solennelle des cours, Liège, 1905, p. 39.
  2. Jump up Le mouvement scientifique, 2ième partie, p. 25.
  3. Jump up Dans son Traité de physiopathologie clinique Joseph Grassat fait allusion à “Mlle Fassin, à l'Institut 
bactériologique de Liège” : Joseph Grassat, Traité de physiopathologie clinique, Montpellier, 1915, p. 843.
  4. Jump up Ernest Malvoz, Les laboratoires régionaux de bactériologie: Situation actuelle et avenir de ces institutions, Liège, 1898.
  5. Jump up Archives de l’Université de Liège, 361. Rectorat, L 40-46: Rapport Malvoz: Une nouvelle répartition des 
services de l’institut provincial de Bactériologie et d’Hygiène, Rapport présenté au Comité de surveillance et à la Députation Permanente. 

  6. Jump up Van Ermengem jugea que “le travail que nous venons d’analyser mérite l’attention, car il a une 
portée pratique considérable” : Emile Van Ermengem, dans Bulletin de l'Académie de Médecine de Belgique, 1905, p. 592.
  7. Jump up Ernest Malvoz,"Corps thyroïde et immunité", in: Comptes rendus hebdomadaires des séances et mémoires de la Société de biologie, 63 (1908), tôme II, 69. Dans cette note, Malvoz signale, réagissant à une publication de Marbé sur le même sujet que son laboratoire et, en particulier, Mademoiselle Fassin, avait fait la découverte de cette protéine deux ans auparavant.
  8. Jump up William Bynum, Science and the practice of medicine in the nineteenth century, Cambridge,1996.