Difference between revisions of "Frédéricq, Léon (1851-1935)"

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Deuxième fils du docteur César Frédericq et de Mathilde Huet, Léon Frédéricq est issu d’une famille libérale liée au mouvement flamand. <ref> HALLEUX, Robert, "Dans l’intimité du vivant : la biologie", in {{halleux 1}} p. 296.</ref>
 
Deuxième fils du docteur César Frédericq et de Mathilde Huet, Léon Frédéricq est issu d’une famille libérale liée au mouvement flamand. <ref> HALLEUX, Robert, "Dans l’intimité du vivant : la biologie", in {{halleux 1}} p. 296.</ref>
 
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Revision as of 10:50, 24 August 2011

Physiologiste, professeur à l’Université de Liège, né le 21 août 1851 à Gand et décédé le 2 septembre 1935 à Liège.

Biographie

Frédéricq, Léon (1851-1935)

Deuxième fils du docteur César Frédericq et de Mathilde Huet, Léon Frédéricq est issu d’une famille libérale liée au mouvement flamand. [1] Après des études secondaires à l'Athénée de Gand, il entre en octobre 1868 à l'Université de sa ville natale.
En 1871, il devient le préparateur de Boddaert. La même année, il obtient le titre de docteur en sciences naturelles et en 1875 celui de docteur en médecine. Il visite ensuite de grands laboratoires à l’étranger : à Paris ceux de Claude Bernard, Paul Bert, Jules Mareyn à Roscoff, le laboratoire marin de Henri de Lacaze-Duthiers, à Strasbourg celui de F.L. Goltz et de Félix Hoppe-Seyler, à Heidelberg, celui de Willy Khüne, à Bonn celui d’Eduard F. W. Pflüger. Enfin, il se rend auprès de Emile Du Bois-Reymond à Berlin où il s’initie à l’électrophysiologie et dont il reprend le modèle de fonctionnement pour ses recherches et son enseignement. [2]
Le 21 octobre 1879, Léon Frédéricq est nommé professeur extraordinaire de physiologie à l'Université de Liège et succède à Schwann à la chaire de physiologie.[3]
Le 10 décembre 1881, il épouse Bertha Spring, la fille de Frédéric-Antoine Spring et devient professeur ordinaire en 1884. [4]
Il visite les principaux instituts allemands dont il s’inspire pour établir l’Institut de physiologie qu’il construit à Liège de 1885 à 1888.
Il est nommé correspondant de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 15 décembre 1879 et membre de l’institution le 14 décembre 1894. Il est directeur de la Classe des Sciences en 1904.
L'Académie royale de Médecine de Belgique le nomme correspondant en 1882 et membre titulaire en 1910.
Il reçoit le prix quinquennal pour son ouvrage traité de physiologie pour la période de 1891 à 1895.
Il crée, en 1912, la Ligue belge pour la protection de la nature. Lors de l'installation du siège de l'Office international pour la protection de la Nature en Belgique, Léon Frédéricq en est nommé vice-président; en 1926 il devient président.[5]
En 1931, il reçoit le titre de baron par le roi Albert I.
En juin 1935, il se retrouve alité et décède le 2 septembre de la même année.
En 1987, des universitaires liégeois, conscients des enjeux que représente la recherche médicale, créent la Fondation Léon Frédéricq, devenue en 2005, le Fonds Léon Frédéricq.

Travaux

Il succède à Schwann à la chaire de physiologie. A cette occasion, il expose ses idées sur l’enseignement de la physiologie en Allemagne en mettant en évidence l’importance de la conservation dans la matière et la conservation de l’énergie dans le fonctionnement du corps humain. [6] Il met de cette manière en place l’image de l’homme usine.
Ses premiers travaux sont consacrés à l’anatomie microscopique. Il présente au concours universitaire de 1873-1874, l’Origine des fibres nerveuses dans le centre nerveux cérébro-spinal. En 1875, il est décoré par le concours universitaire pour un mémoire sur la Génération et la structure du tissu musculaire.
En 1876, Léon Frédéricq rentre à Gand et entame des travaux sur la coagulation du sang.[7]
La même année, il affine une méthode pour la préparation de pièces anatomiques.
Frédéricq s’intéresse également à l’étude comparée des animaux marins. Ses travaux sont menés dans deux directions, d’une part des études physiologiques et d’autre part, biochimiques. Il effectue des recherches physiologiques en observant les nerfs et les muscles des oursins, la digestion chez les étoiles de mer ou encore une étude complète du poulpe. Dans les années 1879-1880, il fait, avec G. Vandevelde, une description de la physiologie du homard. En 1882, Frédéricq observe le phénomène de l’amputation des crabes et de certaines mutilations chez l’orvet. Il développe le concept d’autotomie. Il synthétise les recherches dans ce domaine dans La lutte pour l’existence chez les animaux marins.[8]
Frédéricq étudie également le fonctionnement du cœur et des artères. Entre 1881 et 1887, il examine la fluctuation de la pression artérielle, puis la mécanique cardiaque. Il rédige plusieurs travaux sur différents aspects de la contraction du cœur et de la propagation de l’onde contractile.
Il est le premier à décrire l’artériotomie temporaire, une opération permettant d’aller couper ou écraser le faisceau musculaire qui établit la seule communication entre les oreillettes et les ventricules. Dans le domaine de la biochimie, Frédéricq étudie la coagulation du sang en utilisant une méthode de coagulation thermique et montre l’existence de différentes protéines dans le plasma sanguin.
Au début de 1878, il revient du laboratoire de Hoppe-Seyler à Strasbourg et poursuit à Gand une étude sur les invertébrés.[9] La même année, il se consacre au sang de poulpe. [10]
En 1882, il effectue une série d’expériences en vue de répondre à une question mise au concours par l’Académie : sur la régulation de la température chez les animaux à sang chaud.
Frédéricq détermine également la répartition des gaz respiratoires dans le sang. [11]
Pour ces recherches, il met au point un appareil respiratoire permettant de déterminer l'oxygène consommé sans qu'il soit nécessaire de recourir à une analyse de gaz.
En 1884, il calcule le rapport entre la quantité de sel dans les tissus des animaux marins et la composition saline de l’eau dans laquelle ils vivent. [12]
Frédéricq œuvre également à la préservation de l’environnement, entre autres, des Hautes Fagnes.[13] Il crée avec Paul Héger les Archives internationales de Physiologie .

Publications

Notice bibliographique


Bibliographie

  • FLORKIN, M, "Frédéricq, (Léon)", in Biographie Nationale, t. 37, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1971, col. 301-310.
  • FLORKIN, M, Léon Frédéricq, 1851-1935, in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 1015-1034.
  • HALLEUX, Robert, "Dans l’intimité du vivant : la biologie", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1, p. 294-299.
  • NOLF, Pierre, "Notice sur Léon Frédéricq, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1937, p. 46-100.
  • Site internet du Fonds Léon Frédéricq
  • Un pionnier de la physiologie. Léon Frédéricq. Volume publié à l’occasion du Centenaire de sa naissance, Liège : Sciences et Lettres, 1953.


Notes


  1. HALLEUX, Robert, "Dans l’intimité du vivant : la biologie", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1, p. 296.
  2. HALLEUX, Robert, "Dans l’intimité du vivant : la biologie", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1, p. 296.
  3. FLORKIN, M, "Frédéricq, (Léon)", in Biographie Nationale, t. 37, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1971, col. 303.
  4. FLORKIN, M, Léon Frédéricq, 1851-1935, in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 1019.
  5. FLORKIN, M, "Frédéricq, (Léon)", in Biographie Nationale, t. 37, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1971, col. 307.
  6. HALLEUX, Robert, "Dans l’intimité du vivant : la biologie", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1, p. 294-295.
  7. FLORKIN, M, "Frédéricq, (Léon)", in Biographie Nationale, t. 37, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1971, col. 302.
  8. FLORKIN, M, Léon Frédéricq, 1851-1935, in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 1021.
  9. FLORKIN, M, "Frédéricq, (Léon)", in Biographie Nationale, t. 37, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1971, col. 303.
  10. HALLEUX, Robert, "Dans l’intimité du vivant : la biologie", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1, p. 298-299.
  11. FLORKIN, M, "Frédéricq, (Léon)", in Biographie Nationale, t. 37, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1971, col. 303.
  12. HALLEUX, Robert, "Dans l’intimité du vivant : la biologie", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1, p. 299-300.
  13. FLORKIN, M, "Frédéricq, (Léon)", in Biographie Nationale, t. 37, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1971, col. 306-307.