Difference between revisions of "Warocqué, Raoul (1870-1917)"
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Philanthrope et industriel né à Bruxelles le 4 février 1870 et décédé le 28 mai 1917 dans la même ville. | Philanthrope et industriel né à Bruxelles le 4 février 1870 et décédé le 28 mai 1917 dans la même ville. | ||
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− | + | Dernier héritier d’une grande famille d’industriels de la région du Centre, il nait à Bruxelles le 4 février 1870. Ses parents sont Mary Orville et Arthur Warocqué. Après quelques années à l’athénée d’Ixelles Raoul est scolarisé à Paris au collège Bossuet et puis au lycée Louis-le-Grand. Bien qu’il n’obtienne pas son baccalauréat, il s’inscrit en première année de droit à l’[[Université libre de Bruxelles]]. Il ne poursuit cependant pas le cursus jusqu’au bout et abandonne ses études pour se charger des affaires familiales. Grâce aux activités florissantes de ses entreprises, il hérite d’une somme considérable qu’il investit dans plusieurs projets. | |
− | Dernier héritier d’une grande famille d’industriels de la région du | + | Homme de son temps, il contribue au développement de plusieurs charbonnages dans la région du Centre mais également en Campine. Il participe également aux entreprises d’extraction de charbon et au développement du chemin de fer en Chine. |
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Raoul Warocqué entame également une carrière politique. Il est bourgmestre de Morlanwelz, conseiller provincial du Hainaut et membre de la chambre de 1900 à 1914 où il représente l’arrondissement de Thuin. De conviction libérale, il fait partie de l’opposition. | Raoul Warocqué entame également une carrière politique. Il est bourgmestre de Morlanwelz, conseiller provincial du Hainaut et membre de la chambre de 1900 à 1914 où il représente l’arrondissement de Thuin. De conviction libérale, il fait partie de l’opposition. | ||
− | Il fonde plusieurs établissements d'enseignement, d'assistance sociale ou de bienfaisance. En tant que bourgmestre de la ville de | + | Il fonde plusieurs établissements d'enseignement, d'assistance sociale ou de bienfaisance. En tant que bourgmestre de la ville de Morlanwelz, il souhaite proposer un encadrement scolaire complet et diversifié, il encourage la création d’écoles gardiennes et primaires, d’une école ménagère, d’une école de coupe, d’une école primaire supérieure, d’une école pour adultes, d’une école normale Froebel, d’une école professionnelle, d’une école industrielle supérieure et de cours de commerce ainsi que de sténographie et de langue moderne. |
Il aménage également un plateau à Morlanwelz où il construit et finance une maternité, un orphelinat, une crèche, un lycée pour jeunes filles et un athénée. Il désigne [[Godeaux, Lucien Auguste (1887-1975) |Auguste Godeaux]] à la tête de l’établissement. | Il aménage également un plateau à Morlanwelz où il construit et finance une maternité, un orphelinat, une crèche, un lycée pour jeunes filles et un athénée. Il désigne [[Godeaux, Lucien Auguste (1887-1975) |Auguste Godeaux]] à la tête de l’établissement. | ||
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Il contribue financièrement aux expositions universelles de Bruxelles de 1897 et de 1910, à celle de Charleroi et à celle de Saint-Trond. | Il contribue financièrement aux expositions universelles de Bruxelles de 1897 et de 1910, à celle de Charleroi et à celle de Saint-Trond. | ||
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Latest revision as of 07:59, 10 July 2017
Philanthrope et industriel né à Bruxelles le 4 février 1870 et décédé le 28 mai 1917 dans la même ville.
Biographie
Dernier héritier d’une grande famille d’industriels de la région du Centre, il nait à Bruxelles le 4 février 1870. Ses parents sont Mary Orville et Arthur Warocqué. Après quelques années à l’athénée d’Ixelles Raoul est scolarisé à Paris au collège Bossuet et puis au lycée Louis-le-Grand. Bien qu’il n’obtienne pas son baccalauréat, il s’inscrit en première année de droit à l’Université libre de Bruxelles. Il ne poursuit cependant pas le cursus jusqu’au bout et abandonne ses études pour se charger des affaires familiales. Grâce aux activités florissantes de ses entreprises, il hérite d’une somme considérable qu’il investit dans plusieurs projets. Homme de son temps, il contribue au développement de plusieurs charbonnages dans la région du Centre mais également en Campine. Il participe également aux entreprises d’extraction de charbon et au développement du chemin de fer en Chine. Raoul Warocqué entame également une carrière politique. Il est bourgmestre de Morlanwelz, conseiller provincial du Hainaut et membre de la chambre de 1900 à 1914 où il représente l’arrondissement de Thuin. De conviction libérale, il fait partie de l’opposition. Il fonde plusieurs établissements d'enseignement, d'assistance sociale ou de bienfaisance. En tant que bourgmestre de la ville de Morlanwelz, il souhaite proposer un encadrement scolaire complet et diversifié, il encourage la création d’écoles gardiennes et primaires, d’une école ménagère, d’une école de coupe, d’une école primaire supérieure, d’une école pour adultes, d’une école normale Froebel, d’une école professionnelle, d’une école industrielle supérieure et de cours de commerce ainsi que de sténographie et de langue moderne. Il aménage également un plateau à Morlanwelz où il construit et finance une maternité, un orphelinat, une crèche, un lycée pour jeunes filles et un athénée. Il désigne Auguste Godeaux à la tête de l’établissement. L’industriel s’engage également dans plusieurs associations sociales.
Raoul Warocqué et la science
Institut d'Anatomie Warocqué. Source: Digithèque de l’ULB |
Au début des années 1890, Ernest Solvay et Paul Héger souhaitent bâtir, au parc Léopold, une Cié des sciences. Ils proposent au jeune industriel de participer à ce projet et en 1893, celui-ci finance pour l’Université libre de Bruxelles, un institut d’anatomie et d’histologie qui comprend tous les équipements nécessaires aux travaux pratiques. Raoul Warocqué soutient financièrement, toute sa vie durant, l’université bruxelloise.
D’autres écoles supérieures profitent du mécénat du « seigneur de Mariemont », il fonde l'Institut commercial de Mons, fait construire des locaux adaptés à l’enseignement et met à la disposition de l’institution un budget de fonctionnement confortable.
Il apporte un financement régulier à l'École des mines de Mons et offre des outils pédagogiques notamment les collections minéralogiques et géologiques d’Alphonse Briart .
Enfin Raoul Warocqué lègue une série d’oiseaux naturalisés au Musée d’histoire naturelle et enrichit les collections d’autres musées belges dont ceux du Cinquantenaire.
Il contribue financièrement aux expositions universelles de Bruxelles de 1897 et de 1910, à celle de Charleroi et à celle de Saint-Trond.
À sa mort, il désigne l’État belge comme héritier de son château de Mariemont et des collections qu’il contient à l’époque. Actuellement, le musée de Mariemont conserve les objets rassemblés par Raoul Warocqué tout au long de sa vie. Il s’agit d’antiquités variées mais également des reliures et des livres précieux.
Bibliographie
- BRAUMAN , Annick, DEMANET, Marie, Le parc Léopold 1850-1950 : le zoo, la cité scientifique et la ville , Bruxelles, 1985
- Centenaire de la disparition de Raoul Warocqué (1917-2017), sur le site de l’Université de Mons, consulté le 22/06/2017.
- FAIDER, Paul, Warocqué, (Raoul), in biographie nationale t. 27, Bruxelles, H. Thiry, imprimeur éditeur, 1938, col. 96-99.
- Raoul Warocqué, sur le site connaître la Wallonie, consulté le 22/06/2017.
- Raoul Warocqué, sur le site du Musée royal de Mariemont, consulté le 22/06/2017.
- Sciences et mécénat, sur le site de l’Université libre de Bruxelles, consulté le 22/06/2017.
- VAN DEN EYNDE, M., Raoul Warocqué, seigneur de Mariemont, 1870-1917, Mariemont, 1970 (Monographies du Musée de Mariemont, I).