Difference between revisions of "Institut de Pharmacie - Université Liège"

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En 1881, le conseil communal avait déjà donné son feu vert pour la construction du nouvel institut, cependant, les travaux n’ont débuté qu’en 1882. L’architecte municipal Lambert Noppens a entrepris la construction, en collaboration avec le professeur de pharmacie, [[[Gilkinet, Charles-Alfred (1845-1926)|Alfred Gilkinet]]. Il s’est inspiré de différents palais des sciences en Allemagne et a donc accordé beaucoup d’importance à l’architecture du bâtiment. Il a opté pour une architecture néoclassique, style caractéristique des instituts qui dispensent des connaissances.   
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En 1881, le conseil communal avait déjà donné son feu vert pour la construction du nouvel institut, cependant, les travaux n’ont débuté qu’en 1882. L’architecte municipal Lambert Noppens a entrepris la construction, en collaboration avec le professeur de pharmacie, [[Gilkinet, Charles-Alfred (1845-1926)|Alfred Gilkinet]]. Il s’est inspiré de différents palais des sciences en Allemagne et a donc accordé beaucoup d’importance à l’architecture du bâtiment. Il a opté pour une architecture néoclassique, style caractéristique des instituts qui dispensent des connaissances.   
  
 
<br/>Le 24 novembre 1883, la construction était presque terminée et l’institut a officiellement ouvert ses portes.<ref>La construction n’a réellement été terminée que le 29 septembre 1884.</ref> À cette occasion, le recteur Louis Trasenster a très fièrement fait visiter le nouveau bâtiment au ministre de l’instruction publique, Pierre Van Humbeeck, et au premier ministre Walthère Frère-Orban. À l’instar de l’[[Institut de Botanique - Université Liège|institut de botanique]], dont l’inauguration officielle avait lieu le même jour, le nouveau bâtiment monumental ne comptait qu’un seul étage. Il a été construit avec les mêmes matériaux : pierres calcaires, briques et pierres de Gobertange. L’institut était en forme de L. Son impressionnante entrée principale se trouvait juste en face du croisement de la rue Fusch et de la rue Courtois. Le superbe porche de 10 mètre de long était constitué de colonnes ioniques sur lesquelles reposaient trois arcs. Il était surmonté d’un fronton triangulaire à l’intérieur duquel se trouvait un tympan décoré de plantes sculptées.   
 
<br/>Le 24 novembre 1883, la construction était presque terminée et l’institut a officiellement ouvert ses portes.<ref>La construction n’a réellement été terminée que le 29 septembre 1884.</ref> À cette occasion, le recteur Louis Trasenster a très fièrement fait visiter le nouveau bâtiment au ministre de l’instruction publique, Pierre Van Humbeeck, et au premier ministre Walthère Frère-Orban. À l’instar de l’[[Institut de Botanique - Université Liège|institut de botanique]], dont l’inauguration officielle avait lieu le même jour, le nouveau bâtiment monumental ne comptait qu’un seul étage. Il a été construit avec les mêmes matériaux : pierres calcaires, briques et pierres de Gobertange. L’institut était en forme de L. Son impressionnante entrée principale se trouvait juste en face du croisement de la rue Fusch et de la rue Courtois. Le superbe porche de 10 mètre de long était constitué de colonnes ioniques sur lesquelles reposaient trois arcs. Il était surmonté d’un fronton triangulaire à l’intérieur duquel se trouvait un tympan décoré de plantes sculptées.   

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Source: Le mouvement scientifique.
Plan de l’ancien et du nouveau bâtiment Source: Le mouvement scientifique.
Salle des microscopes et des collections. Source: Le mouvement scientifique.
Dans le grand laboratoire, chaque étudiant avait sa propre table, munie d’un équipement complet d’instruments et de réactifs. Source: Université de Liège. Esquisse historique.

Institut de recherche et d’enseignement de l’Université de Liège consacré à la pharmacie ; créé en 1882-1883. Fait partie des Instituts Trasenster.

Création

Dans les années 1860 — 1870, les facultés de sciences des universités belges s’ouvrent à l’expérimentation et à la pratique. La Belgique a pris exemple sur l’Allemagne qui, en dehors des cours ex cathedra, avait déjà adopté un modèle expérimentaliste. Les professeurs belges d’universités ont, de leur propre initiative, créé des laboratoires consacrés à l’enseignement et à la recherche. Toutefois, ils n’avaient généralement accès qu’à des locaux modestes et mal équipés ou bien exigus. Parfois, ils devaient se résoudre à recevoir les étudiants chez eux, dans leur propre laboratoire.


Dans le dernier quart du XIXe siècle, les décideurs politiques se sont rendu compte que ces infrastructures scientifiques pitoyables n’étaient plus suffisantes. Encouragé par le premier ministre Walthère Frère-Orban, le gouvernement a décidé en 1879 d’octroyer un financement indispensable à ses deux universités d’État de Gand et Liège. L’Université de Liège a perçu la majeure partie du financement, soit près de 3 des 4,5 millions de francs de subsides accordés. Cette entrée d’argent s’explique, en partie, par l’intervention du recteur libéral Louis Trasenster. Sur les recommandations de Walthère Spring et toujours sur base du modèle allemand, l’université a opté pour un plan d’infrastructure ambitieux, prévoyant des bâtiments séparés et consacrés aux différents départements de l’université, dont celui de botanique.


L’idée initiale consistait à regrouper tous ces nouveaux bâtiments sur le site du Jardin Botanique de Liège[1], au grand dam des habitants du voisinage, citoyens fortunés qui appréciaient fortement le calme de leur quartier. Ils affirmaient que « la ventilation d’un laboratoire de chimie a pour effet d’écarter du local les vapeurs nuisibles et de les déverser sur le voisinage. » Ils se sont rassemblés en un comité de défense du Jardin Botanique et ont lancé une pétition pour la conservation des espaces verts et de la propreté de leur quartier. C’est alors que les autorités de la ville, qui n’avaient pas anticipé cette protestation, ont fait marche arrière, effrayées par ces habitants dont les voix pesaient lourd aux élections.[2] Les instituts allaient devoir s’implanter ailleurs. Les seules exceptions furent l’institut de pharmacie et l’institut de botanique. Se trouver à proximité du Jardin Botanique constituait, en effet, un certain avantage pour la recherche et l’enseignement des plantes médicinales. Un espace a donc été alloué à ces deux instituts dans un coin du jardin, le long de la rue Fusch, juste derrière l’institut de botanique. Il a cependant fallu faire des concessions : afin de faire de la place, une partie des serres et la maison du jardinier ont dû être abattues.


Architecture

En 1881, le conseil communal avait déjà donné son feu vert pour la construction du nouvel institut, cependant, les travaux n’ont débuté qu’en 1882. L’architecte municipal Lambert Noppens a entrepris la construction, en collaboration avec le professeur de pharmacie, Alfred Gilkinet. Il s’est inspiré de différents palais des sciences en Allemagne et a donc accordé beaucoup d’importance à l’architecture du bâtiment. Il a opté pour une architecture néoclassique, style caractéristique des instituts qui dispensent des connaissances.


Le 24 novembre 1883, la construction était presque terminée et l’institut a officiellement ouvert ses portes.[3] À cette occasion, le recteur Louis Trasenster a très fièrement fait visiter le nouveau bâtiment au ministre de l’instruction publique, Pierre Van Humbeeck, et au premier ministre Walthère Frère-Orban. À l’instar de l’institut de botanique, dont l’inauguration officielle avait lieu le même jour, le nouveau bâtiment monumental ne comptait qu’un seul étage. Il a été construit avec les mêmes matériaux : pierres calcaires, briques et pierres de Gobertange. L’institut était en forme de L. Son impressionnante entrée principale se trouvait juste en face du croisement de la rue Fusch et de la rue Courtois. Le superbe porche de 10 mètre de long était constitué de colonnes ioniques sur lesquelles reposaient trois arcs. Il était surmonté d’un fronton triangulaire à l’intérieur duquel se trouvait un tympan décoré de plantes sculptées.


De l’extérieur, ce bâtiment rappelait fortement l’Antiquité, mais à l’intérieur, on retrouvait une infrastructure moderne. Au centre, on pouvait trouver un amphithéâtre qui pouvait accueillir 114 étudiants et auquel était reliée une salle de préparation. Le laboratoire, qui se trouvait à proximité, pouvait accueillir jusqu’à une centaine d’étudiants en même temps. Juste à côté, on retrouvait une salle de séchage et de conservation. Les professeurs pouvaient se rendre dans quatre autres laboratoires plus petits, l’un d’eux étant uniquement destiné aux recherches spécifiques. L’institut de pharmacie était également constitué de deux salles des balances, d’une salle très lumineuse avec des microscopes, d’un local destiné à la spectroscopie et du bureau du directeur. Enfin, au sein du musée, les étudiants et les professeurs avaient accès à une vaste collection de produits pharmaceutiques et de plantes artificielles et médicinales en plus de la collection vivante juste en dehors de l’institut. Le sous-sol servait à entreposer les réactifs chimiques et la verrerie.


Binnen dit zeer antikiserend, verheven gebouw trof men een moderne infrastructuur aan. In het midden bevond zich een groot, getrapt auditorium met plaats voor 114 studenten, waaraan een preparatiezaal verbonden was. In het nabijgelegen grote laboratorium kon een honderdtal studenten tegelijk werken. Naast het groot labo lag een verdampingszaal. Hoogleraren konden terecht in vier kleinere laboratoria, waarvan één voor bijzondere onderzoeken. Het institut Pharmaceutique telde verder nog twee weegschalenzalen, een lichtrijke zaal met microscopen, een lokaal voor spectroscopie en het bureau van de directeur. In het museum ten slotte konden studenten en docenten gebruikmaken van een rijke collectie farmaceutische producten en een bijzondere verzameling van artificiële en medicinale planten, als aanvulling op de levende verzameling buiten het instituut. De kelderverdieping was voorbehouden voor chemische reagentia en glaswerk.


Premiers directeurs


Évolution

La structure du bâtiment n’a pas énormément évolué au cours du temps. En 1934, la partie arrière a tout de même été rehaussée et quelques locaux supplémentaires ont été construits. Dans les années 1970, l’institut de pharmacie a déménagé sur le campus du Sart-Tilman, tout comme beaucoup d’autres bâtiments scientifiques. Le jardin botanique a également déménagé. Les autorités de la ville ont pris possession du terrain et en ont fait un parc public. Le bâtiment de l’ancien institut de pharmacie a été classé en 1994. Depuis 2005, il abrite la faculté d’architecture de l’Université de Liège.


Emplacement

Le bâtiment se trouve dans la rue Fusch à Liège.


Bibliographie

  • Le mouvement scientifique en Belgique 1830-1905, volume 1, Luik, 1907.
  • Comhaire, Charles, Université de Liège. Esquisse historique sur les bâtiments universitaires, Luik, 1892.
  • Université de Liége. Inauguration solennelle des instituts universitaires le 24 novembre 1883, Luik, 1883.
  • Collignon, A., "A l’origine des grands Instituts universitaires liégeois: le vieux “Quartier de Bêche”", in: Revue médicale de Liège, 41 (1986), 755-775.
  • Claude, Jacqueline, Doppagne, Philippe, Duquenne-Herla, Kathleen (e.a.), Liber memorialis 1967-1992, Université de Liège, Luik, 1993.
  • Hamoir, G., Frère-Orban (1812-1896) et l’Université de Liège? Club Universitaire Réforme et Liberté, Luik, 1996.
  • De Selliers de Moranville, Marie en Destinay, Philippe, Histoire ancienne et récente du Jardin botanique de Liège. Liège, Comité de Défense des Serres et du Jardin botanique, 2005.


Notes

  1. Le plan avait déjà été approuvé en 1875 mais le projet ne pouvait être lancé sans un soutien financier.
  2. Dans le système de suffrage censitaire, les voix des électeurs aisés pesaient plus lourd dans la décision.
  3. La construction n’a réellement été terminée que le 29 septembre 1884.