Difference between revisions of "Pagani, Gaspard-Michel-Marie (1796-1855)"
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Mathématicien, né le 12 février 1796 à San Giorgio et décédé le 10 mai 1855 à Woubrechtegem. | Mathématicien, né le 12 février 1796 à San Giorgio et décédé le 10 mai 1855 à Woubrechtegem. | ||
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===Biographie=== | ===Biographie=== | ||
− | Gaspard-Michel-Marie Pagani est né le 12 février 1796 à San Giorgio en Piemont. Son père meurt lorsqu’il a quinze mois et il est élevé par sa mère et un grand-oncle, le chanoine Chiesa<ref>[http://books.google.be/books?id=pUYBAAAAYAAJ&hl=fr&pg=PA765#v=onepage&q=pagani&f=false "Pagani, Michel"], in [[Le Roy, Mathieu François Alphonse (1822-1896)|LE ROY, Alphonse]], '' Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation'', Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 497. </ref>. Il suit sa scolarité au collège de Valence et ensuite à l’Université de Turin. | + | Gaspard-Michel-Marie Pagani est né le 12 février 1796 à San Giorgio en Piemont. Son père meurt lorsqu’il a quinze mois et il est élevé par sa mère et un grand-oncle, le chanoine Chiesa<ref>[http://books.google.be/books?id=pUYBAAAAYAAJ&hl=fr&pg=PA765#v=onepage&q=pagani&f=false "Pagani, Michel"], in [[Le Roy, Mathieu François Alphonse (1822-1896)|LE ROY, Alphonse]], '' Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation'', Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 497. </ref>. Il suit sa scolarité au collège de Valence et ensuite à l’Université de Turin. |
− | En 1813, il s’engage volontairement pour remplacer son frère dans la garde d’honneur de Napoléon. Il est chargé de donner des leçons de mathématiques à l’école militaire d’Alexandrie dans le Piemont. <ref>[[Quetelet, Lambert-Adolphe-Jacques (1796-1874)|QUETELET, Lambert-Adolphe-Jacques]], [http://www.archive.org/stream/annuairedelacade21acad#page/n381/mode/2up "Notice sur Gaspard-Michel Pagani"], in: ''Annuaire de l'Académie royale des sciences, des belles-lettres de Bruxelles'', t. 22, Bruxelles : Hayez, 1856, p. 92.</ref> Il reprend rapidement ses études à Turin et a pour professeurs Giorgio Bidone (1781-1839) et Giovanni Antonio Amedeo Plana (1781-1864). Le 12 août 1816, il réussit son examen sur l’analyse. Ensuite le 9 janvier de l’année suivante, il passe un contrôle de mécanique rationnelle. Enfin le 23 juin 1817, il se distingue en hydraulique. Il obtient grâce à ses résultats le grade d’ingénieur civil et d’architecte en hydraulique.<ref>[[Mansion, Paul (1844-1919)|MANSION, Paul]], [http:// | + | <br/>En 1813, il s’engage volontairement pour remplacer son frère dans la garde d’honneur de Napoléon. Il est chargé de donner des leçons de mathématiques à l’école militaire d’Alexandrie dans le Piemont. <ref>[[Quetelet, Lambert-Adolphe-Jacques (1796-1874)|QUETELET, Lambert-Adolphe-Jacques]], [http://www.archive.org/stream/annuairedelacade21acad#page/n381/mode/2up "Notice sur Gaspard-Michel Pagani"], in: ''Annuaire de l'Académie royale des sciences, des belles-lettres de Bruxelles'', t. 22, Bruxelles : Hayez, 1856, p. 92.</ref> Il reprend rapidement ses études à Turin et a pour professeurs Giorgio Bidone (1781-1839) et Giovanni Antonio Amedeo Plana (1781-1864). Le 12 août 1816, il réussit son examen sur l’analyse. Ensuite le 9 janvier de l’année suivante, il passe un contrôle de mécanique rationnelle. Enfin le 23 juin 1817, il se distingue en hydraulique. Il obtient grâce à ses résultats le grade d’ingénieur civil et d’architecte en hydraulique.<ref>[[Mansion, Paul (1844-1919)|MANSION, Paul]], [http://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2058.pdf#page=243 "Pagani (Gaspard-Michel-Marie) "], in ''Biographie Nationale'', t. 16, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1901, col. 466.</ref> Pendant ses études, il contribue au tracé du Canal d’Alexandrie (Piemont). |
− | Diplômé, il est nommé conseiller-maître de la monnaie à Turin. En 1820, suite aux agitations politiques, il fuit l’Italie et s’installe pendant deux ans en Suisse. En 1822, il se rend à Bruxelles où il entre en contact avec [[Quetelet, Lambert-Adolphe-Jacques (1796-1874)|Adolphe Quetelet (1796-1874)]], [[Nieuport, Charles-François-Ferdinand-Antoine-Florent le Preud'homme d'Hailly vicomte de (1746-1827)|le vicomte de Nieuport (1746-1827)]] et [http:// | + | <br/>Diplômé, il est nommé conseiller-maître de la monnaie à Turin. En 1820, suite aux agitations politiques, il fuit l’Italie et s’installe pendant deux ans en Suisse. En 1822, il se rend à Bruxelles où il entre en contact avec [[Quetelet, Lambert-Adolphe-Jacques (1796-1874)|Adolphe Quetelet (1796-1874)]], [[Nieuport, Charles-François-Ferdinand-Antoine-Florent le Preud'homme d'Hailly vicomte de (1746-1827)|le vicomte de Nieuport (1746-1827)]] et [http://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2047.pdf#page=79 Théodore Dotrenge (1761-1836)].<ref> GILBERT, Philippe, [http://books.google.be/books?id=HIMPAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=notice+pagani&hl=fr&cd=1#v=onepage&q&f=false ''Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani''], Louvain-Bruxelles, Typographie de C.-J. Fonteyn, 1856, p. 4.</ref> En 1824, il envoie à l’[[Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique - Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten|Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles]] un mémoire qui est couronné. Il répète l’opération l’année suivante et le 28 mars 1825, il est élu membre de l’institution.<ref>[http://books.google.be/books?id=pUYBAAAAYAAJ&hl=fr&pg=PA765#v=onepage&q=pagani&f=false "Pagani, Michel"], in [[Le Roy, Mathieu François Alphonse (1822-1896)|LE ROY, Alphonse]], '' Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation'', Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 498.</ref> |
− | Le 17 janvier 1826, grâce à l’appui, entre autres, de [[Falck, Anton-Reinhard (1777-1843)|Anton-Reinhard Falck (1777-1843)]], Pagani devient professeur extraordinaire à l’[[Université de Louvain]], il obtient également la petite naturalisation. Le 19 avril de la même année, il épouse M<sup>elle</sup> de Waepenaert de Termiddel-Erpen.<ref> GILBERT, Philippe, [http://books.google.be/books?id=HIMPAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=notice+pagani&hl=fr&cd=1#v=onepage&q&f=false | + | <br/>Le 17 janvier 1826, grâce à l’appui, entre autres, de [[Falck, Anton-Reinhard (1777-1843)|Anton-Reinhard Falck (1777-1843)]], Pagani devient professeur extraordinaire à l’[[Université de Louvain]], il obtient également la petite naturalisation. Le 19 avril de la même année, il épouse M<sup>elle</sup> de Waepenaert de Termiddel-Erpen. <ref> GILBERT, Philippe, [http://books.google.be/books?id=HIMPAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=notice+pagani&hl=fr&cd=1#v=onepage&q&f=false ''Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani''], Louvain-Bruxelles, Typographie de C.-J. Fonteyn, 1856, p. 8 </ref> En 1830, la faculté des sciences de l’[[Université de Louvain]] est supprimée par le gouvernement provisoire. Le 17 septembre 1832, Pagani obtient le titre de professeur à l’[[Université de Liège]] et reprend par la même occasion ses travaux. Trois ans plus tard, il accepte la chaire de mathématique à l’[[Université de Louvain|université catholique de Louvain]]. Il est nommé par les évêques de Belgique le 28 novembre 1835.<ref>[http://books.google.be/books?id=pUYBAAAAYAAJ&hl=fr&pg=PA765#v=onepage&q=pagani&f=false "Pagani, Michel"], in [[Le Roy, Mathieu François Alphonse (1822-1896)|LE ROY, Alphonse]], '' Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation'', Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 499. </ref> |
− | Le 17 février 1837, il est élu correspondant à la Reale Accademia di Scienze de Turin. Il devient chevalier de l’ordre de Léopold le 20 septembre 1841. Depuis 1834, il fait partie de la Société des sciences physiques et chimiques de France. Il est membre de plusieurs commissions, à Liège, la commission administrative de l’École industrielle, et à Louvain, membre et secrétaire de la commission administrative de l’École modèle. Il siège pendant huit ans au jury central de la faculté des sciences.<br/> | + | <br/>Le 17 février 1837, il est élu correspondant à la Reale Accademia di Scienze de Turin. Il devient chevalier de l’ordre de Léopold le 20 septembre 1841. Depuis 1834, il fait partie de la Société des sciences physiques et chimiques de France. Il est membre de plusieurs commissions, à Liège, la commission administrative de l’École industrielle, et à Louvain, membre et secrétaire de la commission administrative de l’École modèle. Il siège pendant huit ans au jury central de la faculté des sciences. |
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+ | Pagani s’intéresse surtout à la mécanique appliquée. Dans l'analyse des courbes gauches, il utilise le premier comme repère local le trièdre formé par la tangente, la normale principale et la binormale ([http://fr.wikipedia.org/wiki/Rep%C3%A8re_de_Frenet "repère de Serret-Frenet"]).<ref> GODEAUX, Lucien, "Esquisse de l’histoire des Mathématiques en Belgique pendant le XIX<sup>e</sup>, in ''Florilège des sciences en Belgique pendant le 19<sup>e</sup> et le début du 20<sup>e</sup>'', Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 118.</ref> | ||
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+ | <br/>En 1824 et 1825, Pagani présente deux mémoires en réponse à des questions posées par l’Académie. <ref> [http://books.google.be/books?id=choPAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false "On sait que les lignes spiriques ou sections annulaires sont des courbes formées par l'intersection d'un plan avec la surface du solide engendré par la circonvolution d'un cercle autour d'un axe donné de sa position; on demande l'équation générale de ses courbes et une discussion complète de cette équation; avec 3 planches"], in ''Mémoire couronné en réponse à la question proposée par l’Académie royale des sciences de Bruxelles pour l’année 1824'', Bruxelles : P. J. Demat, 1826. | ||
− | + | <br/>[http://www.archive.org/stream/mmoirecouronnen00pagagoog#page/n6/mode/1up "Mémoire sur le mouvement du fil flexible"], in ''Mémoire couronné en réponse à la question proposée par l’Académie royale des sciences de Bruxelles pour l’année 1825'', Bruxelles: P.J. De Mat, 1826. </ref> | |
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+ | <br/>Il rédige également un ouvrage élémentaire sur la géométrie et la mécanique appliquée. Il publie de nombreuses notes et mémoires dans les recueils de l’Académie royale mais aussi, dans la [[Correspondance mathématique et physique]], dans le Bulletin de Ferussac, dans les Mémoires de l’Académie de Turin et dans le Journal für die reine und angewandte Mathematik. | ||
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*Pagani rédige plusieurs notes et rapports qui sont insérés dans les bulletins de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles. | *Pagani rédige plusieurs notes et rapports qui sont insérés dans les bulletins de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles. | ||
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*GILBERT, Philippe, [http://books.google.be/books?id=WV0EAAAAQAAJ&hl=fr&pg=RA3-PA41#v=onepage&q&f=false "Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani"], in ''Analectes pour servir à l’histoire de l’Université de Louvain'', t. 20, Louvain : Van linthout et Cie, 1857, p.41 | *GILBERT, Philippe, [http://books.google.be/books?id=WV0EAAAAQAAJ&hl=fr&pg=RA3-PA41#v=onepage&q&f=false "Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani"], in ''Analectes pour servir à l’histoire de l’Université de Louvain'', t. 20, Louvain : Van linthout et Cie, 1857, p.41 | ||
− | *GILBERT, Philippe, [http://books.google.be/books?id=HIMPAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=notice+pagani&hl=fr&cd=1#v=onepage&q&f=false | + | *GILBERT, Philippe, [http://books.google.be/books?id=HIMPAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=notice+pagani&hl=fr&cd=1#v=onepage&q&f=false ''Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani''], Louvain-Bruxelles, Typographie de C.-J. Fonteyn, 1856. |
− | *[[Mansion, Paul (1844-1919)|MANSION, Paul]], [http:// | + | *[[Mansion, Paul (1844-1919)|MANSION, Paul]], [http://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2058.pdf#page=243 "Pagani (Gaspard-Michel-Marie) "], in ''Biographie Nationale'', t. 16, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1901, col. 465-469. |
− | *[http://books.google.be/books?id=pUYBAAAAYAAJ&hl=fr&pg=PA765#v=onepage&q=pagani&f=false "Pagani, Michel"], in [[Le Roy, Mathieu François Alphonse (1822-1896)|LE ROY | + | *[http://books.google.be/books?id=pUYBAAAAYAAJ&hl=fr&pg=PA765#v=onepage&q=pagani&f=false "Pagani, Michel"], in [[Le Roy, Mathieu François Alphonse (1822-1896)|Alphonse LE ROY]], '' Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation'', Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 496-508. |
− | *[[Quetelet, Lambert-Adolphe-Jacques (1796-1874)|QUETELET, | + | *[[Quetelet, Lambert-Adolphe-Jacques (1796-1874)|QUETELET, Adolphe]], [http://www.archive.org/stream/annuairedelacade21acad#page/n381/mode/2up "Notice sur Gaspard-Michel Pagani"], in: ''Annuaire de l'Académie royale des sciences, des belles-lettres de Bruxelles'', t. 22, Bruxelles : Hayez, 1856, p. 91-116. |
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Latest revision as of 14:46, 20 November 2024
Mathématicien, né le 12 février 1796 à San Giorgio et décédé le 10 mai 1855 à Woubrechtegem.
Biographie
Gaspard-Michel-Marie Pagani est né le 12 février 1796 à San Giorgio en Piemont. Son père meurt lorsqu’il a quinze mois et il est élevé par sa mère et un grand-oncle, le chanoine Chiesa[1]. Il suit sa scolarité au collège de Valence et ensuite à l’Université de Turin.
En 1813, il s’engage volontairement pour remplacer son frère dans la garde d’honneur de Napoléon. Il est chargé de donner des leçons de mathématiques à l’école militaire d’Alexandrie dans le Piemont. [2] Il reprend rapidement ses études à Turin et a pour professeurs Giorgio Bidone (1781-1839) et Giovanni Antonio Amedeo Plana (1781-1864). Le 12 août 1816, il réussit son examen sur l’analyse. Ensuite le 9 janvier de l’année suivante, il passe un contrôle de mécanique rationnelle. Enfin le 23 juin 1817, il se distingue en hydraulique. Il obtient grâce à ses résultats le grade d’ingénieur civil et d’architecte en hydraulique.[3] Pendant ses études, il contribue au tracé du Canal d’Alexandrie (Piemont).
Diplômé, il est nommé conseiller-maître de la monnaie à Turin. En 1820, suite aux agitations politiques, il fuit l’Italie et s’installe pendant deux ans en Suisse. En 1822, il se rend à Bruxelles où il entre en contact avec Adolphe Quetelet (1796-1874), le vicomte de Nieuport (1746-1827) et Théodore Dotrenge (1761-1836).[4] En 1824, il envoie à l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles un mémoire qui est couronné. Il répète l’opération l’année suivante et le 28 mars 1825, il est élu membre de l’institution.[5]
Le 17 janvier 1826, grâce à l’appui, entre autres, de Anton-Reinhard Falck (1777-1843), Pagani devient professeur extraordinaire à l’Université de Louvain, il obtient également la petite naturalisation. Le 19 avril de la même année, il épouse Melle de Waepenaert de Termiddel-Erpen. [6] En 1830, la faculté des sciences de l’Université de Louvain est supprimée par le gouvernement provisoire. Le 17 septembre 1832, Pagani obtient le titre de professeur à l’Université de Liège et reprend par la même occasion ses travaux. Trois ans plus tard, il accepte la chaire de mathématique à l’université catholique de Louvain. Il est nommé par les évêques de Belgique le 28 novembre 1835.[7]
Le 17 février 1837, il est élu correspondant à la Reale Accademia di Scienze de Turin. Il devient chevalier de l’ordre de Léopold le 20 septembre 1841. Depuis 1834, il fait partie de la Société des sciences physiques et chimiques de France. Il est membre de plusieurs commissions, à Liège, la commission administrative de l’École industrielle, et à Louvain, membre et secrétaire de la commission administrative de l’École modèle. Il siège pendant huit ans au jury central de la faculté des sciences.
En 1853, Pagani est contraint à abandonner son enseignement pour des raisons de santé. Il se retire à Wouberchtem, près d’Alost et décède le 10 mai 1856.
Travaux
Pagani s’intéresse surtout à la mécanique appliquée. Dans l'analyse des courbes gauches, il utilise le premier comme repère local le trièdre formé par la tangente, la normale principale et la binormale ("repère de Serret-Frenet").[8]
En 1824 et 1825, Pagani présente deux mémoires en réponse à des questions posées par l’Académie. [9]
Il rédige également un ouvrage élémentaire sur la géométrie et la mécanique appliquée. Il publie de nombreuses notes et mémoires dans les recueils de l’Académie royale mais aussi, dans la Correspondance mathématique et physique, dans le Bulletin de Ferussac, dans les Mémoires de l’Académie de Turin et dans le Journal für die reine und angewandte Mathematik.
Publications
Une liste complète des publications est disponible dans différentes notices sur Pagani, entre autres, celle de Philippe Gilbert, "Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani", à la page 25.
- ”Démonstration de deux théorèmes sur l’ellipse et l’ellipsoïde, différente de celle donnée par MM. Durande et Tedenat, et démonstration de théorèmes plus généraux”, in Annales de mathématiques pures et appliquées, t.12, 1821-1822, p. 171-181.
- ”Eclaircissements sur le développement de Cosm X, en fonction de sinus et cosinus d’arcs multiples”, in Annales de mathématiques pures et appliquées, t.13, 1822-1823, p. 94-101.
- avec C. G. STEIN et QUERRET, ”Solution du problème d’analise transcendante proposé à la page 321 du XIIe volume des Annales”, in Annales de mathématiques pures et appliquées, t.13, 1822-1823, p. 105-120.
- avec QUERRET et DURRANDE, ”Démonstration de ce théorème : la circonférence qui passe par les centres de trois quelconques de 4 cercles, qui touchent à la fois les 3 côtés d’un même triangle, est double de celle qui est circonscrite à ce triangle”, in Annales de mathématiques pures et appliquées, t.13, 1822-1823, p. 141-145.
- Certains articles de la Correspondance mathématique et physique font références aux travaux de Pagani :
- ”Sur les vitesses virtuelles”, in Correspondance mathématique et physique, t. 2, 1825 et t. 3, 1826.
- ”Sur la résonance d'une corde d'instrument”, in Correspondance mathématique et physique, t. 3, 1826.
- ”Sur la théorie de la chaleur”, in Correspondance mathématique et physique, t. 4, 1827 et t. 8, 1832.
- ”Sur la dynamique”, in Correspondance mathématique et physique, t. 4, 1827, t. 5, 1828 et t. 6, 1829.
- ”Sur la rotation des corps”, in Correspondance mathématique et physique, t. 4, 1827.
- ”Sur l'optique”, in Correspondance mathématique et physique, t. 5, 1828.
- ”Sur la balistique”, in Correspondance mathématique et physique, t. 7, 1830.
- Résumé des leçons sur la géométrie et la mécanique des arts et métiers, Louvain : Michel, 1827.
- ”Résumé du cours normal de géométrie et mécanique des arts et métiers, à l’usage des ouvriers, des artistes et des chefs d’ateliers, par le Baron Dupin ou texte des leçons données par M. Pagani, professeur extraordinaire, à la faculté des sciences de l’Université de Louvain”, Bruxelles : Delmer, 1828.
- "Note sur la loi de réfraction simple”, in Journal für die reine und angewandte Mathematik, t.11, 1834, p. 351-352.
- "Déplacement virtuel d’un système de points unis invariablement entre eux”, in Journal für die reine und angewandte Mathematik, t.11, 1834, p. 388-393.
- "Sur la forme et le mouvement d’une bulle qui se meurt à travers un liquide”, in Journal für die reine und angewandte Mathematik, t.11, 1834, p. 384-387.
- "Démonstration d’un théorème de Lambert”, in Journal für die reine und angewandte Mathematik, t. 12, 1834, p. 350-352.
- "Note sur l’attraction des sphéroïdes”, in Journal für die reine und angewandte Mathematik, t.12, 1834, p. 342-349.
- ”Sur les pressions exercées par un corps pesant qui repose sur plusieurs appuis”, in Journal für die reine und angewandte Mathematik, t.13, 1835
- ”Résolution d’un problème relatif au calcul des variations”, in Journal für die reine und angewandte Mathematik, t.15, 1835
- "Note sur une transformation générale de la formule fondamentale de la mécanique”, in Journal für die reine und angewandte Mathematik, t.17, 1837, p. 243-247.
- ”Mémoire sur l’équilibre d’un corps solide suspendu à un cordon flexible”, in Journal für die reine und angewandte Mathematik, t.19, 1839, p. 185-204.
- ”Sur l’équilibre des colonnes”, in memorie della reale accademia delle scienze de Torino , série 2, t. 1, Torino : Stamperia Reale, 1839, p. 355-372.
Mémoires de l’Académie royale de Bruxelles
- ”On sait que les lignes spiriques ou sections annulaires sont des courbes formées par l'intersection d'un plan avec la surface du solide engendré par la circonvolution d'un cercle autour d'un axe donné de sa position; on demande l'équation générale de ses courbes et une discussion complète de cette équation; avec 3 planches”, in Mémoire couronné en réponse à la question proposée par l’Académie royale des sciences de Bruxelles pour l’année 1824, Bruxelles : P. J. Demat, 1826.
- ”Mémoire sur le mouvement du fil flexible”, in Mémoire couronné en réponse à la question proposée par l’Académie royale des sciences de Bruxelles pour l’année 1825, Bruxelles: P.J. De Mat, 1826.
- ”Mémoire sur le principe de vitesses virtuelles”, in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 3, Bruxelles: P.J. De Mat, 1826, p. 183-226.
- ”Mémoire sur l'équilibre des systèmes flexibles”, in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 4, Bruxelles: M. Hayez, 1827, p. 193-244.
- ”Mémoire sur le développement des fonctions arbitraires en séries, dont les termes dérivent de la même fonction continue, en y faisant varier une constante ou paramètre”, in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 5, Bruxelles: M. Hayez, 1829, p. 1-55.
- ”Mémoire sur la théorie des projections algébriques et sur son application au mouvement de rotation d'un corps solide”, in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 7, Bruxelles: M. Hayez, 1832, p. 1-20.
- ”Mémoire sur l'intégration d'une classe d'équations aux différentielles partielles linéaires, relatives au mouvement de la chaleur”, in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 8, Bruxelles: M. Hayez, 1834, p. 1-32.
- ”Note sur l'équilibre d'un système dont une partie est supposée inflexible et dont l'autre partie est flexible et extensible”, in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 8, Bruxelles: M. Hayez, 1834, p. 1-32.
- ”Mémoire sur l'équilibre d'un corps solide suspendu à un cordon flexible”, in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 10, Bruxelles: M. Hayez, 1837, p. 1-30.
- ”Note sur l'équation AB=C”, in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 11, Bruxelles: M. Hayez, 1838, p. 1-12.
- ”Mémoire sur quelques transformations générales de l'équation fondamentale de la mécanique”, in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 12, Bruxelles: M. Hayez, 1839, p. 1-20.
- Pagani rédige plusieurs notes et rapports qui sont insérés dans les bulletins de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles.
Bibliographie
- GILBERT, Philippe, "Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani", in Analectes pour servir à l’histoire de l’Université de Louvain, t. 20, Louvain : Van linthout et Cie, 1857, p.41
- GILBERT, Philippe, Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani, Louvain-Bruxelles, Typographie de C.-J. Fonteyn, 1856.
- MANSION, Paul, "Pagani (Gaspard-Michel-Marie) ", in Biographie Nationale, t. 16, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1901, col. 465-469.
- "Pagani, Michel", in Alphonse LE ROY, Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 496-508.
- QUETELET, Adolphe, "Notice sur Gaspard-Michel Pagani", in: Annuaire de l'Académie royale des sciences, des belles-lettres de Bruxelles, t. 22, Bruxelles : Hayez, 1856, p. 91-116.
Notes
- ↑ "Pagani, Michel", in LE ROY, Alphonse, Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 497.
- ↑ QUETELET, Lambert-Adolphe-Jacques, "Notice sur Gaspard-Michel Pagani", in: Annuaire de l'Académie royale des sciences, des belles-lettres de Bruxelles, t. 22, Bruxelles : Hayez, 1856, p. 92.
- ↑ MANSION, Paul, "Pagani (Gaspard-Michel-Marie) ", in Biographie Nationale, t. 16, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1901, col. 466.
- ↑ GILBERT, Philippe, Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani, Louvain-Bruxelles, Typographie de C.-J. Fonteyn, 1856, p. 4.
- ↑ "Pagani, Michel", in LE ROY, Alphonse, Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 498.
- ↑ GILBERT, Philippe, Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani, Louvain-Bruxelles, Typographie de C.-J. Fonteyn, 1856, p. 8
- ↑ "Pagani, Michel", in LE ROY, Alphonse, Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 499.
- ↑ GODEAUX, Lucien, "Esquisse de l’histoire des Mathématiques en Belgique pendant le XIXe, in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 118.
- ↑ "On sait que les lignes spiriques ou sections annulaires sont des courbes formées par l'intersection d'un plan avec la surface du solide engendré par la circonvolution d'un cercle autour d'un axe donné de sa position; on demande l'équation générale de ses courbes et une discussion complète de cette équation; avec 3 planches", in Mémoire couronné en réponse à la question proposée par l’Académie royale des sciences de Bruxelles pour l’année 1824, Bruxelles : P. J. Demat, 1826.
"Mémoire sur le mouvement du fil flexible", in Mémoire couronné en réponse à la question proposée par l’Académie royale des sciences de Bruxelles pour l’année 1825, Bruxelles: P.J. De Mat, 1826.