Difference between revisions of "Duprez, François-Joseph-Ferdinand (1807-1884)"
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Physicien né le 21 octobre 1807 à Gand et décédé le 14 mai 1884 dans la même ville. | Physicien né le 21 octobre 1807 à Gand et décédé le 14 mai 1884 dans la même ville. | ||
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Fils d’un négociant gantois, Duprez naît le 21 octobre 1807. Il entame son cursus scolaire auprès d’un précepteur, l’instituteur J. B. Wolf et poursuit ses études à l’[[Koninklijk Atheneum Voskenslaan|Athénée de la ville]]. Il s’inscrit en 1828 à l’[[Université de Gand]]. <br/> | Fils d’un négociant gantois, Duprez naît le 21 octobre 1807. Il entame son cursus scolaire auprès d’un précepteur, l’instituteur J. B. Wolf et poursuit ses études à l’[[Koninklijk Atheneum Voskenslaan|Athénée de la ville]]. Il s’inscrit en 1828 à l’[[Université de Gand]]. <br/> | ||
| − | Le 10 octobre 1829, il est proclamé docteur en sciences physique<ref>VANDER LINDEN, Herman, [http:// | + | Le 10 octobre 1829, il est proclamé docteur en sciences physique<ref>VANDER LINDEN, Herman, [http://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2089.pdf#page=182 "Duprez (François-Joseph-Ferdinand)"], in ''Biographie Nationale'', t. 30, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1958, col. 357.</ref>.<br/> |
| − | La loi du 16 décembre 1830 supprime les facultés des sciences et de philosophie de l’Université de Gand. Plusieurs facultés libres s’organisent alors. [[Garnier, Jean-Guillaume (1766-1840)|Garnier]] est professeur de physique dans l’une d’elles, et délègue à Duprez le cours de physique dont il est chargé, se réservant les leçons de mathématiques<ref> VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, [http:// | + | La loi du 16 décembre 1830 supprime les facultés des sciences et de philosophie de l’Université de Gand. Plusieurs facultés libres s’organisent alors. [[Garnier, Jean-Guillaume (1766-1840)|Garnier]] est professeur de physique dans l’une d’elles, et délègue à Duprez le cours de physique dont il est chargé, se réservant les leçons de mathématiques<ref> VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, [http://www.academieroyale.be/academie/documents/DUPREZFrancoisJosephFerdinandARB_1888056.pdf "François-Joseph-Ferdinand Duprez, membre de l’Académie"], in ''Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique'', 1888, p.210.</ref>. <br/> |
En 1832, le bourgmestre de la ville réorganise l’Athénée et nomme Duprez comme professeur de mathématiques inférieurs. <br/> | En 1832, le bourgmestre de la ville réorganise l’Athénée et nomme Duprez comme professeur de mathématiques inférieurs. <br/> | ||
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Il devient correspondant de l'[[Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique - Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten|Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles]], le 16 décembre 1846 et devient membre de l’institution le 16 décembre 1854. <br/> | Il devient correspondant de l'[[Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique - Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten|Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles]], le 16 décembre 1846 et devient membre de l’institution le 16 décembre 1854. <br/> | ||
| − | Le 28 mai 1873, un arrêté royal le déclare chevalier de l'ordre de Léopold<ref> VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, [http:// | + | Le 28 mai 1873, un arrêté royal le déclare chevalier de l'ordre de Léopold<ref> VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, [http://www.academieroyale.be/academie/documents/DUPREZFrancoisJosephFerdinandARB_1888056.pdf "François-Joseph-Ferdinand Duprez, membre de l’Académie"], in ''Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique'', 1888, p. 263.</ref>.<br/> |
Lors du jubilé de l’Académie en 1872, il est chargé d’exposer le compte rendu des travaux de physique, de météorologie et de physique du globe accomplis en Belgique depuis un siècle d’existence de l’institution. <br/> | Lors du jubilé de l’Académie en 1872, il est chargé d’exposer le compte rendu des travaux de physique, de météorologie et de physique du globe accomplis en Belgique depuis un siècle d’existence de l’institution. <br/> | ||
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La même année, suite à un appel de {{Quetelet}}, il commence des observations météorologiques qu’il poursuit pendant plus de 40 ans. En 1843, il répond à la question mise au concours par l'[[Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique - Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten|Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles]], ''on demande un examen approfondi de nos connaissances sur l’électricité de l’air et des moyens employés jusqu’à ce jour pour apprécier les phénomènes électriques qui se passent dans l’atmosphère''. Il est couronné lors de la séance du 9 mai de cette année-là. <br/> | La même année, suite à un appel de {{Quetelet}}, il commence des observations météorologiques qu’il poursuit pendant plus de 40 ans. En 1843, il répond à la question mise au concours par l'[[Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique - Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten|Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles]], ''on demande un examen approfondi de nos connaissances sur l’électricité de l’air et des moyens employés jusqu’à ce jour pour apprécier les phénomènes électriques qui se passent dans l’atmosphère''. Il est couronné lors de la séance du 9 mai de cette année-là. <br/> | ||
| − | En 1845, il met en évidence le dégagement d’électricité lors de l’éclatement, sous l’effet de la pression de l’air, d’une membrane de vessie tendue sur un cylindre de verre et posée sur le plateau d’une machine pneumatique. Il explique que ce phénomène est dû à la destruction moléculaire des parties de la membrane et le compare aux effets électriques qui se manifestent sur d’autres corps<ref> VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, [http:// | + | En 1845, il met en évidence le dégagement d’électricité lors de l’éclatement, sous l’effet de la pression de l’air, d’une membrane de vessie tendue sur un cylindre de verre et posée sur le plateau d’une machine pneumatique. Il explique que ce phénomène est dû à la destruction moléculaire des parties de la membrane et le compare aux effets électriques qui se manifestent sur d’autres corps<ref> VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, [http://www.academieroyale.be/academie/documents/DUPREZFrancoisJosephFerdinandARB_1888056.pdf "François-Joseph-Ferdinand Duprez, membre de l’Académie"], in ''Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique'', 1888, p. 251.</ref>.<br/> |
En 1851, il étudie le fait que si l'on plonge verticalement dans un liquide un tube étroit ouvert par les deux bouts, et qu'on le retire ensuite après en avoir bouché l'orifice supérieur, on sait que la colonne liquide ainsi enlevée par le tube y demeure suspendue aussi longtemps que cet orifice est maintenu fermé. <br/> | En 1851, il étudie le fait que si l'on plonge verticalement dans un liquide un tube étroit ouvert par les deux bouts, et qu'on le retire ensuite après en avoir bouché l'orifice supérieur, on sait que la colonne liquide ainsi enlevée par le tube y demeure suspendue aussi longtemps que cet orifice est maintenu fermé. <br/> | ||
En 1853, il publie un mémoire sur l’influence de la présence d’air dans les tubes sur cette situation d’équilibre de la surface terminale inférieure de la colonne suspendue. Il évalue la valeur du diamètre limite pour lequel la présence d’air dans le volume d’eau n’a aucune influence. <br/> | En 1853, il publie un mémoire sur l’influence de la présence d’air dans les tubes sur cette situation d’équilibre de la surface terminale inférieure de la colonne suspendue. Il évalue la valeur du diamètre limite pour lequel la présence d’air dans le volume d’eau n’a aucune influence. <br/> | ||
En 1863, il donne une explication aux causes qui empêchent l’introduction d’un liquide dans un vase à orifice étroit. <br/> | En 1863, il donne une explication aux causes qui empêchent l’introduction d’un liquide dans un vase à orifice étroit. <br/> | ||
| − | Duprez publie plusieurs travaux dans les mémoires de l’Académie, sur les paratonnerre et l’électricité issue des orages à Gand <ref>VANDER LINDEN, Herman, [http:// | + | Duprez publie plusieurs travaux dans les mémoires de l’Académie, sur les paratonnerre et l’électricité issue des orages à Gand <ref>VANDER LINDEN, Herman, [http://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2089.pdf#page=182 "Duprez (François-Joseph-Ferdinand)"], in ''Biographie Nationale'', t. 30, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1958, col. 359.</ref>. |
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| − | *VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, [http:// | + | *VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, [http://www.academieroyale.be/academie/documents/DUPREZFrancoisJosephFerdinandARB_1888056.pdf "François-Joseph-Ferdinand Duprez, membre de l’Académie"], in ''Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique'', 1888, p. 237-273. |
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Latest revision as of 08:51, 11 August 2021
Physicien né le 21 octobre 1807 à Gand et décédé le 14 mai 1884 dans la même ville.
Biographie
Fils d’un négociant gantois, Duprez naît le 21 octobre 1807. Il entame son cursus scolaire auprès d’un précepteur, l’instituteur J. B. Wolf et poursuit ses études à l’Athénée de la ville. Il s’inscrit en 1828 à l’Université de Gand.
Le 10 octobre 1829, il est proclamé docteur en sciences physique[1].
La loi du 16 décembre 1830 supprime les facultés des sciences et de philosophie de l’Université de Gand. Plusieurs facultés libres s’organisent alors. Garnier est professeur de physique dans l’une d’elles, et délègue à Duprez le cours de physique dont il est chargé, se réservant les leçons de mathématiques[2].
En 1832, le bourgmestre de la ville réorganise l’Athénée et nomme Duprez comme professeur de mathématiques inférieurs.
L’année suivante, le gouvernement met en place l’École industrielle, Duprez y est chargé d’enseigner la physique en français et en flamand.
Le 27 septembre 1835, une loi réorganise à nouveau les universités, Garnier et Duprez, son assistant, sont écartés de la chaire de physique expérimentale au profit de Joseph-Antoine-Ferdinand Plateau (1801-1883).
En 1843, Duprez devient le collaborateur de ce dernier, alors atteint de cécité, tout en continuant ses recherches personnelles[3].
En 1845, Duprez est nommé agrégé de la faculté des sciences de l’Université de Gand.
Il devient correspondant de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 16 décembre 1846 et devient membre de l’institution le 16 décembre 1854.
Le 28 mai 1873, un arrêté royal le déclare chevalier de l'ordre de Léopold[4].
Lors du jubilé de l’Académie en 1872, il est chargé d’exposer le compte rendu des travaux de physique, de météorologie et de physique du globe accomplis en Belgique depuis un siècle d’existence de l’institution.
Le 2 septembre 1877, il sollicite l’admission à la retraite. A cette occasion, les autorités de la ville et les élèves de Duprez lui rendent hommage. Il décède le 14 mai 1884[5].
Travaux
En 1838, Duprez signale l'effervescence curieuse et encore inexpliquée que présente un mélange d'eau et d'une petite quantité d'alcool, d'éther, d'essence de térébenthine, etc.
La même année, suite à un appel de A. Quetelet, il commence des observations météorologiques qu’il poursuit pendant plus de 40 ans. En 1843, il répond à la question mise au concours par l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, on demande un examen approfondi de nos connaissances sur l’électricité de l’air et des moyens employés jusqu’à ce jour pour apprécier les phénomènes électriques qui se passent dans l’atmosphère. Il est couronné lors de la séance du 9 mai de cette année-là.
En 1845, il met en évidence le dégagement d’électricité lors de l’éclatement, sous l’effet de la pression de l’air, d’une membrane de vessie tendue sur un cylindre de verre et posée sur le plateau d’une machine pneumatique. Il explique que ce phénomène est dû à la destruction moléculaire des parties de la membrane et le compare aux effets électriques qui se manifestent sur d’autres corps[6].
En 1851, il étudie le fait que si l'on plonge verticalement dans un liquide un tube étroit ouvert par les deux bouts, et qu'on le retire ensuite après en avoir bouché l'orifice supérieur, on sait que la colonne liquide ainsi enlevée par le tube y demeure suspendue aussi longtemps que cet orifice est maintenu fermé.
En 1853, il publie un mémoire sur l’influence de la présence d’air dans les tubes sur cette situation d’équilibre de la surface terminale inférieure de la colonne suspendue. Il évalue la valeur du diamètre limite pour lequel la présence d’air dans le volume d’eau n’a aucune influence.
En 1863, il donne une explication aux causes qui empêchent l’introduction d’un liquide dans un vase à orifice étroit.
Duprez publie plusieurs travaux dans les mémoires de l’Académie, sur les paratonnerre et l’électricité issue des orages à Gand [7].
Publications
Mémoires de l'Académie
- "Mémoire en réponse à la question : On demande un examen approfondi de nos connaissances sur l'électricité de l'air, et des moyens employés jusqu'à ce jour pour apprécier les phénomènes électriques qui se passent dans l'atmosphère", in Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers, publiés par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. 16, 1843.
- "Résumé des observations météorologiques, faites à Gand, pendant l'année 1841à 1872", in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 15-40, Bruxelles: M. Hayez, 1842 à 1872, p. 1-10.
- "Mémoire sur un cas particulier de l'équilibre des liquides : 1ère partie", in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 26, 1851.
- "Mémoire sur un cas particulier de l'équilibre des liquides : 2ème partie", in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 28, 1854.
- "Statistique des coups de foudre qui ont frappé les paratonnerres ou des édifices armés de ces appareils ", in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 31, 1859.
- Il publie plusieurs articles et rapports dans les bulletins de l’Académie.
Bibliographie
- VANDER LINDEN, Herman, "Duprez (François-Joseph-Ferdinand)", in Biographie Nationale, t. 30, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1958, col. 357-359.
- VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, "François-Joseph-Ferdinand Duprez, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1888, p. 237-273.
Notes
- ↑ VANDER LINDEN, Herman, "Duprez (François-Joseph-Ferdinand)", in Biographie Nationale, t. 30, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1958, col. 357.
- ↑ VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, "François-Joseph-Ferdinand Duprez, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1888, p.210.
- ↑ VANDER LINDEN, Herman, "Duprez (François-Joseph-Ferdinand)", in Biographie Nationale, t. 30, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1958, col. 357.
- ↑ VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, "François-Joseph-Ferdinand Duprez, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1888, p. 263.
- ↑ VANDER LINDEN, Herman, "Duprez (François-Joseph-Ferdinand)", in Biographie Nationale, t. 30, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1958, col. 359.
- ↑ VAN DER MENSBRUGGHE, Gustave, "François-Joseph-Ferdinand Duprez, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1888, p. 251.
- ↑ VANDER LINDEN, Herman, "Duprez (François-Joseph-Ferdinand)", in Biographie Nationale, t. 30, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1958, col. 359.
