Difference between revisions of "Quetelet, Ernest-Adolphe-François (1825-1878)"

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[[file:QueteletE.jpg|right|L.A.J. Quetelet (196-1874)]]
 
Astronome, mathématicien né le 7 août 1825 à Bruxelles et décédé le 6 septembre 1878 dans la même ville.  
 
Astronome, mathématicien né le 7 août 1825 à Bruxelles et décédé le 6 septembre 1878 dans la même ville.  
 
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===Biographie===
 
===Biographie===
[[file:QueteletE.jpg|right|L.A.J. Quetelet (196-1874)]]
 
 
Fils d’{{Quetelet}} et de Cécile Virginie Curtet, apparenté à [[Mons, Jean-Baptiste van (1765-1842)|J.B. van Mons]], Ernest Quetelet naît à Bruxelles le 7 août 1825. Sa mère lui apprend à lire, un maître particulier lui donne des leçons d’écriture et de grammaire. Ses parents l’encouragent à consigner par écrit l’ensemble de ses découvertes afin de développer son esprit d’observation. Il relate tous les faits relatifs à ses occupations, à ses voyages, aux habitués de la maison ou même aux étrangers qui rendent visite son père. <ref> COLLARD, Auguste, [http://adsabs.harvard.edu/full/1929C%26T....45..302C "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878)"], in ''Ciel et Terre'', t. 45, Bruxelles, 1929, p. 302-316.</ref> En 1836, il est inscrit à titre exceptionnel comme élève externe pour les cours de langues anciennes à l’[[Institut Gaggia]]. En 1841, il suit également les cours de philosophie. A treize ans et demi, Ernest Quetelet apprend les mathématiques. Au mois d'octobre 1840, il commence l'algèbre avec son père. Le reste du temps est occupé par des leçons d'allemand ou d'arts d'agrément. A dix-sept ans, Quetelet est appelé par Gaggia pour donner les leçons de grec. Il remplit ces fonctions pendant plusieurs mois.  
 
Fils d’{{Quetelet}} et de Cécile Virginie Curtet, apparenté à [[Mons, Jean-Baptiste van (1765-1842)|J.B. van Mons]], Ernest Quetelet naît à Bruxelles le 7 août 1825. Sa mère lui apprend à lire, un maître particulier lui donne des leçons d’écriture et de grammaire. Ses parents l’encouragent à consigner par écrit l’ensemble de ses découvertes afin de développer son esprit d’observation. Il relate tous les faits relatifs à ses occupations, à ses voyages, aux habitués de la maison ou même aux étrangers qui rendent visite son père. <ref> COLLARD, Auguste, [http://adsabs.harvard.edu/full/1929C%26T....45..302C "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878)"], in ''Ciel et Terre'', t. 45, Bruxelles, 1929, p. 302-316.</ref> En 1836, il est inscrit à titre exceptionnel comme élève externe pour les cours de langues anciennes à l’[[Institut Gaggia]]. En 1841, il suit également les cours de philosophie. A treize ans et demi, Ernest Quetelet apprend les mathématiques. Au mois d'octobre 1840, il commence l'algèbre avec son père. Le reste du temps est occupé par des leçons d'allemand ou d'arts d'agrément. A dix-sept ans, Quetelet est appelé par Gaggia pour donner les leçons de grec. Il remplit ces fonctions pendant plusieurs mois.  
  
<br/> En novembre 1843, Quetelet passe l’examen d’entrée à l’[[École Royale Militaire|École Militaire]]. Il est reçu le 7 février 1844 et entre à l’École le 1er mars. Le 16 mars 1848, il est promu sous lieutenant.<ref> MAILLY, Édouard, [http://www2.academieroyale.be/academie/documents/QUETELETErnestARB_18808194.pdf "Notice sur Ernest Quetelet"], in ''Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique'', 1880, p. 173.</ref> Le 21 mars 1846, le ministre le juge digne d'entrer à l'école d'application. Le 22 septembre 1848, suite à ses examens, il est admis définitivement dans le génie. Il est envoyé à Mons. Il consacre ses temps libres à l’étude des langues vivantes et de l’hébreu. Au mois de mars 1850, le régiment du génie part en garnison à Gand. Ernest Quetelet se consacre alors aux mathématiques. <ref> COLLARD, Auguste, [http://adsabs.harvard.edu/full/1929C%26T....45..302C "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878)"], in ''Ciel et Terre'', t. 45, Bruxelles, 1929, p. 305.</ref> En avril 1852, il est envoyé à Anvers et le 24 juin suivant, il devient lieutenant. Il est ensuite envoyé à Ostende. Il n’y reste que quatre mois et demi. Le 14 avril 1855, il est détaché au ministère de la guerre et le 25 juin, il est désigné pour remplir provisoirement les fonctions de répétiteur du cours de géodésie à l'École militaire. Il collabore alors avec l'[[Observatoire royal de Belgique – Koninklijke sterrenwacht van België|Observatoire royal de Belgique]].  
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<br/> En novembre 1843, Quetelet passe l’examen d’entrée à l’[[École Royale Militaire|École Militaire]]. Il est reçu le 7 février 1844 et entre à l’École le 1er mars. Le 16 mars 1848, il est promu sous lieutenant.<ref> MAILLY, Édouard, [http://www.academieroyale.be/academie/documents/QUETELETErnestARB_18808194.pdf "Notice sur Ernest Quetelet"], in ''Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique'', 1880, p. 173.</ref> Le 21 mars 1846, le ministre le juge digne d'entrer à l'école d'application. Le 22 septembre 1848, suite à ses examens, il est admis définitivement dans le génie. Il est envoyé à Mons. Il consacre ses temps libres à l’étude des langues vivantes et de l’hébreu. Au mois de mars 1850, le régiment du génie part en garnison à Gand. Ernest Quetelet se consacre alors aux mathématiques. <ref> COLLARD, Auguste, [http://adsabs.harvard.edu/full/1929C%26T....45..302C "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878)"], in ''Ciel et Terre'', t. 45, Bruxelles, 1929, p. 305.</ref> En avril 1852, il est envoyé à Anvers et le 24 juin suivant, il devient lieutenant. Il est ensuite envoyé à Ostende. Il n’y reste que quatre mois et demi. Le 14 avril 1855, il est détaché au ministère de la guerre et le 25 juin, il est désigné pour remplir provisoirement les fonctions de répétiteur du cours de géodésie à l'École militaire. Il collabore alors avec l'[[Observatoire royal de Belgique – Koninklijke sterrenwacht van België|Observatoire royal de Belgique]].  
  
<br/>Au mois de juillet 1855, père Adolphe Quetelet, alors directeur de l'Observatoire subit une légère attaque d'apoplexie; à partir de ce moment, la direction de l'Observatoire passe de fait aux mains d'Ernest. Il s’intéresse alors à la météorologie et au magnétisme. Il demande d’être démis de son grade et de son emploi dans l'armée; ce qui lui est accordé par l’arrêté royal du 11 avril 1856. Le 15 du même mois, un arrêté du ministre de l'intérieur l'attache comme aide à l'Observatoire. <ref> VAN DER MENSBRUGGHE, G., [http://www2.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2060.pdf#page=245 "Quetelet (Ernest-Alphonse-Antoine)"], in ''Biographie Nationale'', t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, Imprimeurs-Éditeurs, 1905, col. 472.</ref> {{Quetelet}} fait nommer Ernest comme professeur de topographie et répétiteur du cours d'astronomie et de géodésie à l’[[École Royale Militaire|École Militaire]].<ref> MAILLY, Édouard, [http://www2.academieroyale.be/academie/documents/QUETELETErnestARB_18808194.pdf "Notice sur Ernest Quetelet"], in ''Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique'', 1880, p. 185.</ref> Au mois d'août 1856, Ernest Quetelet est envoyé dans le nord de l'Allemagne et en Hollande pour y visiter les principaux Observatoires et étudier les nouvelles méthodes d'observation et de réduction. En 1858, suite au décès de sa mère, il voyage en Grèce, en France, en Italie pour continuer les observations magnétiques qu’il avait effectuées en Allemagne deux ans plus tôt. <ref> COLLARD, Auguste, [http://adsabs.harvard.edu/full/1929C%26T....45..302C "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878)"], in ''Ciel et Terre'', t. 45, Bruxelles, 1929, p. 313.</ref> En 1863, il participe à la fondation de la Société astronomique allemande, composée de plusieurs nationalités. En 1873, il prend part au congrès international de météorologie à Vienne. Après la mort de son père, le 17 février 1874, Ernest Quetelet prend provisoirement la direction officielle de l'Observatoire. Le 8 mai, le gouvernement nomme une commission chargée d'examiner s'il y a lieu d'introduire quelques modifications dans l'organisation de l'Observatoire. C’est [[Houzeau de Lehaie, Jean-Charles (1820-1888)|Houzeau]] qui reprend finalement la direction de l’institution. Ernest Quetelet est nommé chef du service astronomique.  
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<br/>Au mois de juillet 1855, père Adolphe Quetelet, alors directeur de l'Observatoire subit une légère attaque d'apoplexie; à partir de ce moment, la direction de l'Observatoire passe de fait aux mains d'Ernest. Il s’intéresse alors à la météorologie et au magnétisme. Il demande d’être démis de son grade et de son emploi dans l'armée; ce qui lui est accordé par l’arrêté royal du 11 avril 1856. Le 15 du même mois, un arrêté du ministre de l'intérieur l'attache comme aide à l'Observatoire. <ref> VAN DER MENSBRUGGHE, G., [http://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2060.pdf#page=245 "Quetelet (Ernest-Alphonse-Antoine)"], in ''Biographie Nationale'', t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, Imprimeurs-Éditeurs, 1905, col. 472.</ref> {{Quetelet}} fait nommer Ernest comme professeur de topographie et répétiteur du cours d'astronomie et de géodésie à l’[[École Royale Militaire|École Militaire]].<ref> MAILLY, Édouard, [http://www.academieroyale.be/academie/documents/QUETELETErnestARB_18808194.pdf "Notice sur Ernest Quetelet"], in ''Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique'', 1880, p. 185.</ref> Au mois d'août 1856, Ernest Quetelet est envoyé dans le nord de l'Allemagne et en Hollande pour y visiter les principaux Observatoires et étudier les nouvelles méthodes d'observation et de réduction. En 1858, suite au décès de sa mère, il voyage en Grèce, en France, en Italie pour continuer les observations magnétiques qu’il avait effectuées en Allemagne deux ans plus tôt. <ref> COLLARD, Auguste, [http://adsabs.harvard.edu/full/1929C%26T....45..302C "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878)"], in ''Ciel et Terre'', t. 45, Bruxelles, 1929, p. 313.</ref> En 1863, il participe à la fondation de la Société astronomique allemande, composée de plusieurs nationalités. En 1873, il prend part au congrès international de météorologie à Vienne. Après la mort de son père, le 17 février 1874, Ernest Quetelet prend provisoirement la direction officielle de l'Observatoire. Le 8 mai, le gouvernement nomme une commission chargée d'examiner s'il y a lieu d'introduire quelques modifications dans l'organisation de l'Observatoire. C’est [[Houzeau de Lehaie, Jean-Charles (1820-1888)|Houzeau]] qui reprend finalement la direction de l’institution. Ernest Quetelet est nommé chef du service astronomique.  
  
 
<br/> Quetelet est nommé correspondant de l'[[Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique - Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten|Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles]], le 14 décembre 1855 et il devient membre de l’institution le 15 décembre 1863. Le 28 mai 1872, il devient chevalier de l’[[ordre de Léopold]]. <br/>
 
<br/> Quetelet est nommé correspondant de l'[[Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique - Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten|Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles]], le 14 décembre 1855 et il devient membre de l’institution le 15 décembre 1863. Le 28 mai 1872, il devient chevalier de l’[[ordre de Léopold]]. <br/>
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Dans le cadre de ses activités à l’Observatoire, Ernest Quetelet se met à étudier les grands instruments méridiens. Dès le 2 juin 1855, il présente à l'Académie un travail ''Sur la lunette méridienne avec cercle de Gambey'' et sur le niveau fixe qui y est attaché. <br/>
 
Dans le cadre de ses activités à l’Observatoire, Ernest Quetelet se met à étudier les grands instruments méridiens. Dès le 2 juin 1855, il présente à l'Académie un travail ''Sur la lunette méridienne avec cercle de Gambey'' et sur le niveau fixe qui y est attaché. <br/>
 
Lors de son voyage en Allemagne en 1856, il reprend les observations sur l'inclinaison et l'intensité magnétique que son père avait faites en Allemagne vingt-cinq ans plus tôt. Il présente ses résultats à l’Académie le 6 novembre suivant. <br/>
 
Lors de son voyage en Allemagne en 1856, il reprend les observations sur l'inclinaison et l'intensité magnétique que son père avait faites en Allemagne vingt-cinq ans plus tôt. Il présente ses résultats à l’Académie le 6 novembre suivant. <br/>
En 1857, il s'applique, avec l'astronome allemand Encke et avec ses deux aides Bruhns et Forster, à déterminer, par télégraphie électrique, la différence des longitudes des Observatoires de Bruxelles et de Berlin. <ref> VAN DER MENSBRUGGHE, G., [http://www2.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2060.pdf#page=245 "Quetelet (Ernest-Alphonse-Antoine)"], in ''Biographie Nationale'', t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, Imprimeurs-Éditeurs, 1905, col. 472.</ref><br/>
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En 1857, il s'applique, avec l'astronome allemand Encke et avec ses deux aides Bruhns et Forster, à déterminer, par télégraphie électrique, la différence des longitudes des Observatoires de Bruxelles et de Berlin. <ref> VAN DER MENSBRUGGHE, G., [http://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2060.pdf#page=245 "Quetelet (Ernest-Alphonse-Antoine)"], in ''Biographie Nationale'', t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, Imprimeurs-Éditeurs, 1905, col. 472.</ref><br/>
 
En tant que directeur de fait de l’Observatoire, il entreprend une révision générale des mouvements propres des étoiles atteignant au moins la grandeur d’un dixième de seconde. Il y joint également un certain nombre d’étoiles déjà observées mais non consignées dans les catalogues de l’époque. Il construit de cette manière un catalogue de plus de dix mille positions méridiennes d’étoiles. <br/>
 
En tant que directeur de fait de l’Observatoire, il entreprend une révision générale des mouvements propres des étoiles atteignant au moins la grandeur d’un dixième de seconde. Il y joint également un certain nombre d’étoiles déjà observées mais non consignées dans les catalogues de l’époque. Il construit de cette manière un catalogue de plus de dix mille positions méridiennes d’étoiles. <br/>
 
Il prend part à l’observation d’éclipses, de comètes, d’étoiles filantes et effectue des annotations sur une série d’occultations d’étoiles par la lune, etc. <br/>
 
Il prend part à l’observation d’éclipses, de comètes, d’étoiles filantes et effectue des annotations sur une série d’occultations d’étoiles par la lune, etc. <br/>
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*"Rapport sur les travaux du congrès international de météorologie de Vienne en 1872", in {{Bulletins}}, 2<sup>ème</sup> série, t. 26, 1873
 
*"Rapport sur les travaux du congrès international de météorologie de Vienne en 1872", in {{Bulletins}}, 2<sup>ème</sup> série, t. 26, 1873
 
*"Recherches sur les mouvements de l'aiguille aimantée à Bruxelles", in {{Mémoires}}, t. 63, 1879.
 
*"Recherches sur les mouvements de l'aiguille aimantée à Bruxelles", in {{Mémoires}}, t. 63, 1879.
*[http://www2.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2037.pdf#page=111 "Notice sur François d'Aiguillon"], in ''Biographie nationale'', t. 1, col. 140-142.
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*[http://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2037.pdf#page=111 "Notice sur François d'Aiguillon"], in ''Biographie nationale'', t. 1, col. 140-142.
 
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*COLLARD, Auguste, [http://adsabs.harvard.edu/full/1929C%26T....45..302C "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878)"], in ''Ciel et Terre'', t. 45, Bruxelles, 1929, p. 302-316.
 
*COLLARD, Auguste, [http://adsabs.harvard.edu/full/1929C%26T....45..302C "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878)"], in ''Ciel et Terre'', t. 45, Bruxelles, 1929, p. 302-316.
 
*COLLARD, Auguste, [http://articles.adsabs.harvard.edu/cgi-bin/nph-iarticle_query?1929C%26T....45..378C&defaultprint=YES&filetype=.pdf "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878) (suite et fin)"], in ''Ciel et Terre'', t. 45, Bruxelles, 1929, p. 378-.
 
*COLLARD, Auguste, [http://articles.adsabs.harvard.edu/cgi-bin/nph-iarticle_query?1929C%26T....45..378C&defaultprint=YES&filetype=.pdf "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878) (suite et fin)"], in ''Ciel et Terre'', t. 45, Bruxelles, 1929, p. 378-.
*MAILLY, Édouard, [http://www2.academieroyale.be/academie/documents/QUETELETErnestARB_18808194.pdf "Notice sur Ernest Quetelet"], in ''Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique'', 1880, p. 169-216.
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*MAILLY, Édouard, [http://www.academieroyale.be/academie/documents/QUETELETErnestARB_18808194.pdf "Notice sur Ernest Quetelet"], in ''Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique'', 1880, p. 169-216.
*VAN DER MENSBRUGGHE, G., [http://www2.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2060.pdf#page=245 "Quetelet (Ernest-Alphonse-Antoine)"], in ''Biographie Nationale'', t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, Imprimeurs-Éditeurs, 1905, col. 468-477.
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*VAN DER MENSBRUGGHE, G., [http://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2060.pdf#page=245 "Quetelet (Ernest-Alphonse-Antoine)"], in ''Biographie Nationale'', t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, Imprimeurs-Éditeurs, 1905, col. 468-477.
  
 
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Revision as of 10:49, 11 March 2021

L.A.J. Quetelet (196-1874)

Astronome, mathématicien né le 7 août 1825 à Bruxelles et décédé le 6 septembre 1878 dans la même ville.

Biographie

Fils d’A. Quetelet et de Cécile Virginie Curtet, apparenté à J.B. van Mons, Ernest Quetelet naît à Bruxelles le 7 août 1825. Sa mère lui apprend à lire, un maître particulier lui donne des leçons d’écriture et de grammaire. Ses parents l’encouragent à consigner par écrit l’ensemble de ses découvertes afin de développer son esprit d’observation. Il relate tous les faits relatifs à ses occupations, à ses voyages, aux habitués de la maison ou même aux étrangers qui rendent visite son père. [1] En 1836, il est inscrit à titre exceptionnel comme élève externe pour les cours de langues anciennes à l’Institut Gaggia. En 1841, il suit également les cours de philosophie. A treize ans et demi, Ernest Quetelet apprend les mathématiques. Au mois d'octobre 1840, il commence l'algèbre avec son père. Le reste du temps est occupé par des leçons d'allemand ou d'arts d'agrément. A dix-sept ans, Quetelet est appelé par Gaggia pour donner les leçons de grec. Il remplit ces fonctions pendant plusieurs mois.


En novembre 1843, Quetelet passe l’examen d’entrée à l’École Militaire. Il est reçu le 7 février 1844 et entre à l’École le 1er mars. Le 16 mars 1848, il est promu sous lieutenant.[2] Le 21 mars 1846, le ministre le juge digne d'entrer à l'école d'application. Le 22 septembre 1848, suite à ses examens, il est admis définitivement dans le génie. Il est envoyé à Mons. Il consacre ses temps libres à l’étude des langues vivantes et de l’hébreu. Au mois de mars 1850, le régiment du génie part en garnison à Gand. Ernest Quetelet se consacre alors aux mathématiques. [3] En avril 1852, il est envoyé à Anvers et le 24 juin suivant, il devient lieutenant. Il est ensuite envoyé à Ostende. Il n’y reste que quatre mois et demi. Le 14 avril 1855, il est détaché au ministère de la guerre et le 25 juin, il est désigné pour remplir provisoirement les fonctions de répétiteur du cours de géodésie à l'École militaire. Il collabore alors avec l'Observatoire royal de Belgique.


Au mois de juillet 1855, père Adolphe Quetelet, alors directeur de l'Observatoire subit une légère attaque d'apoplexie; à partir de ce moment, la direction de l'Observatoire passe de fait aux mains d'Ernest. Il s’intéresse alors à la météorologie et au magnétisme. Il demande d’être démis de son grade et de son emploi dans l'armée; ce qui lui est accordé par l’arrêté royal du 11 avril 1856. Le 15 du même mois, un arrêté du ministre de l'intérieur l'attache comme aide à l'Observatoire. [4] A. Quetelet fait nommer Ernest comme professeur de topographie et répétiteur du cours d'astronomie et de géodésie à l’École Militaire.[5] Au mois d'août 1856, Ernest Quetelet est envoyé dans le nord de l'Allemagne et en Hollande pour y visiter les principaux Observatoires et étudier les nouvelles méthodes d'observation et de réduction. En 1858, suite au décès de sa mère, il voyage en Grèce, en France, en Italie pour continuer les observations magnétiques qu’il avait effectuées en Allemagne deux ans plus tôt. [6] En 1863, il participe à la fondation de la Société astronomique allemande, composée de plusieurs nationalités. En 1873, il prend part au congrès international de météorologie à Vienne. Après la mort de son père, le 17 février 1874, Ernest Quetelet prend provisoirement la direction officielle de l'Observatoire. Le 8 mai, le gouvernement nomme une commission chargée d'examiner s'il y a lieu d'introduire quelques modifications dans l'organisation de l'Observatoire. C’est Houzeau qui reprend finalement la direction de l’institution. Ernest Quetelet est nommé chef du service astronomique.


Quetelet est nommé correspondant de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 14 décembre 1855 et il devient membre de l’institution le 15 décembre 1863. Le 28 mai 1872, il devient chevalier de l’ordre de Léopold.
Il épouse Sidonie Lecaille dont il a plusieurs enfants: Eugénie (1864-1942), Léontine (1868-1958), Edgar (1869-1965), Georges (1871-1956) et Marguerite (1874-1960). Il décède le 6 septembre 1878 d’une maladie cardiaque.

Travaux

Le 9 octobre 1852, Ernest Quetelet envoie un premier mémoire à la classe des sciences. Il est intitulé: Recherches sur les médianes.
Le 9 mai 1854, il envoie un second mémoire, sur les foyers.
La même année, le jeune savant cède aux insistances pressantes de son père et calcule des éléments de la comète qui a été vue à l'oeil nu vers la fin du mois de mars 1854.
Le 3 mars 1855, il présente à la Classe des sciences de l'Académie un troisième mémoire mathématique sur l'élimination d'une inconnue entre deux équations.
Dans le cadre de ses activités à l’Observatoire, Ernest Quetelet se met à étudier les grands instruments méridiens. Dès le 2 juin 1855, il présente à l'Académie un travail Sur la lunette méridienne avec cercle de Gambey et sur le niveau fixe qui y est attaché.
Lors de son voyage en Allemagne en 1856, il reprend les observations sur l'inclinaison et l'intensité magnétique que son père avait faites en Allemagne vingt-cinq ans plus tôt. Il présente ses résultats à l’Académie le 6 novembre suivant.
En 1857, il s'applique, avec l'astronome allemand Encke et avec ses deux aides Bruhns et Forster, à déterminer, par télégraphie électrique, la différence des longitudes des Observatoires de Bruxelles et de Berlin. [7]
En tant que directeur de fait de l’Observatoire, il entreprend une révision générale des mouvements propres des étoiles atteignant au moins la grandeur d’un dixième de seconde. Il y joint également un certain nombre d’étoiles déjà observées mais non consignées dans les catalogues de l’époque. Il construit de cette manière un catalogue de plus de dix mille positions méridiennes d’étoiles.
Il prend part à l’observation d’éclipses, de comètes, d’étoiles filantes et effectue des annotations sur une série d’occultations d’étoiles par la lune, etc.
Quetelet s’occupe également de météorologie. Il publie deux notes sur l’état de l’atmosphère à Bruxelles en 1864 et en 1865.
L’année suivante, il publie un mémoire sur la température de l’air à Bruxelles. Il y décrit la variation diurne, les valeurs moyennes et extrêmes de la température, la variation annuelle, les variations secondaires, périodiques ou anormales.
Un mémoire de Quetelet paraît après sa mort. Il concerne les recherches sur les mouvements de l’aiguille à Bruxelles. Il est divisé en trois sections. La première traite des observations magnétiques faites à Bruxelles. La deuxième section est consacrée à une étude sur le mouvement séculaire de l’aiguille aimantée à Bruxelles. Enfin la troisième section expose les mouvements divers qu’éprouve l’aiguille par différentes causes.

Publications

  • "Recherches sur les médianes", in Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers, publiés par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. 25, 1854
  • "Mémoire sur les foyers", in Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers, publiés par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. 26, 1856
  • "Note sur les éléments d'une comète", in Bulletins de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1ère série, t. 21, 2e partie
  • " Sur la lunette méridienne avec cercle de Gambey et sur le niveau fixe qui y est attaché", in Bulletins de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1ère série, t. 22, 1ère partie
  • "Relation du voyage scientifique d'E. Quetelet en Allemagne et en Hollande", in Bulletins de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1ère série, t. 23, 2e partie
  • Avec ENCKE, "Sur la différence de longitude des observatoires de Bruxelles et de Berlin, déterminé en 1857, par des signaux galvaniques", in Mémoire de la Königlich Preussische Akademie der Wissenschaften zu Berlin, 1858
  • "Sur le mouvement propre de quelques étoiles", in Mémoires de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, t. 32, 1861 et t. 34, 1864, t. XXXIV.
    • Voir aussi les t. 14 et 16 des Annales de l'Observatoire de Bruxelles
  • "Observations de la lune et des étoiles de même culmination", in Bulletins de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique de 1855 à 1861
  • "Sur un principe remarquable en géométrie", in Bulletins de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 2ème série, t. 5, 1858
  • Deux notes "Sur l'état de l'atmosphère à Bruxelles pendant les années 1864 et 1865", in Bulletins de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 2ème série, t. 20 et 21
  • "Mémoire sur la température de l'air à Bruxelles", in Mémoires de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, t. 37, 1869, p. 317-380.
  • "Supplément au Mémoire sur la température de l'air à Bruxelles", in Mémoires de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, t. 61, 1875-1876.
  • "Rapport sur les travaux du congrès international de météorologie de Vienne en 1872", in Bulletins de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 2ème série, t. 26, 1873
  • "Recherches sur les mouvements de l'aiguille aimantée à Bruxelles", in Mémoires de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, t. 63, 1879.
  • "Notice sur François d'Aiguillon", in Biographie nationale, t. 1, col. 140-142.


Bibliographie


Notes

  1. COLLARD, Auguste, "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878)", in Ciel et Terre, t. 45, Bruxelles, 1929, p. 302-316.
  2. MAILLY, Édouard, "Notice sur Ernest Quetelet", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1880, p. 173.
  3. COLLARD, Auguste, "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878)", in Ciel et Terre, t. 45, Bruxelles, 1929, p. 305.
  4. VAN DER MENSBRUGGHE, G., "Quetelet (Ernest-Alphonse-Antoine)", in Biographie Nationale, t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, Imprimeurs-Éditeurs, 1905, col. 472.
  5. MAILLY, Édouard, "Notice sur Ernest Quetelet", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1880, p. 185.
  6. COLLARD, Auguste, "Un savant belge du XIXe siècle. Ernest Quetelet (1825-1878)", in Ciel et Terre, t. 45, Bruxelles, 1929, p. 313.
  7. VAN DER MENSBRUGGHE, G., "Quetelet (Ernest-Alphonse-Antoine)", in Biographie Nationale, t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, Imprimeurs-Éditeurs, 1905, col. 472.