Difference between revisions of "Minckelers, Jan-Pieter (1748-1824)"

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Physicien, chimiste, météorologue, pharmacien, né à Maastricht en 1748 et décédé dans la même ville le 3 juillet 1824.
 
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Physicien, chimiste, météorologue, pharmacien, né à Maastricht en 1748 et décédé dans la même ville le 3 juillet 1824.

Biographie


Jan-Pieter Minckelers [1] a été baptisé le 2 décembre 1748 à l’église St Nicolas à Maastricht [2]. Son grand-père est médecin et son père, Laurent Michel Minckelers tient une pharmacie dans la ville. Sa mère est Anne Marguerite Denis.
Il commence son cursus à l’école paroissiale, puis en 1758 au collège jésuite de Maastricht dans le but de devenir prêtre. Le 21 septembre 1764, il reçoit la tonsure à Liège.
De 1764, il poursuit ses études à la pédagogie du Faucon à Louvain pour étudier la philosophie et la théologie. Il obtient le grade de bachelier en théologie en 1768.
Le 22 décembre 1770, il reçoit a Liège le sous-diaconat[3] .
En juin 1772, il est nommé professeur à la faculté des arts à la pédagogie du Faucon et enseigne la philosophie qui comprend la logique, la physique et la métaphysique [4]. En 1788, suite aux réformes du gouvernement autrichien et au transfert de l'université de Louvain, Minckelers est sélectionné pour enseigner à Bruxelles.
Suite à la Révolution brabançonne en 1789, il retourne à Maastricht et s’occupe de la pharmacie familiale. En 1794, il est contraint de démissionner de l’Université de Louvain [5].
En 1803, le gouvernement français réorganise les soins de santé. Les lois qui accompagnent cette innovation ont pour but d’uniformiser et de mettre de l’ordre dans la formation et l’exercice du métier de pharmacien. Minckelers est un des premiers à s’inscrire aux nouveaux examens prescrits par la réforme. La préfecture du département a pour tâche d’examiner quels pharmaciens répondent aux nouvelles conditions et donner aux autres l’occasion de se mettre en ordre. Minckelers est considéré comme apte à exercer le métier de pharmacien le 25 juillet 1804. Le 31 août 1805 son titre de pharmacien est enregistré. Il est membre du jury d’examen de 1805 à 1812. [6] Le 24 janvier 1806, il est nommé directeur de la pharmacie centrale de l’hôpital civil. Cette pharmacie centrale dessert les institutions de bienfaisance à Maastricht. Minckelers doit examiner tous les médicaments avant qu’ils ne puissent être délivrés ou vendus. Par manque de temps, il demande rapidement d’être dessaisi de ce travail. En 1808, il devint membre de la ‘Société de Vaccine’. Cette dernière s’occupe de la promotion des bienfaits des vaccins contre la variole, aussi bien auprès des médecins que des administrateurs des cantons. On ne sait pas jusqu’à quand Minckelers est actif en tant que pharmacien. Son nom apparaît jusqu’en 1822 sur les listes annuelles des médecins et pharmaciens qui peuvent exercer. [7]
Suite à la mise en place des Écoles centrales, l’École centrale de la Meuse-inférieure est établie à Maastricht. Un jury, dont Minckelers fait partie, est mis en place en vue de sélectionner des professeurs de qualité pour enseigner dans l’établissement. En février 1798, Minckelers est désigné pour enseigner la physique et la chimie. Il installe un laboratoire et achète du matériel didactique pour les expériences, des fossiles et des minéraux pour les cours d’histoire naturelle. En 1804, l’École centrale ferme, l’administration communale désigne une commission, dont Minckelers fait partie, chargée de créer l’École secondaire qui prend place dans les locaux du couvent des dominicains laissés vides par la fermeture de l’École centrale. En 1808, suite à une restructuration l’établissement devient le collège de Maastricht et en 1817, l’Athénée. Minckelers enseigne dans tous ces établissements et les changements de structure ont peu d’influence sur sa manière d’enseigner. Il est également membre du pouvoir organisateur de 1805 à 1807 et s’occupe de la gestion des inventaires et des petits achats. Il a comme élèves, Martin Martens (1797-1863) et Jacques-Guillaume Crahay (1789-1855) qui prendra en 1817 sa suite à l'Athénée.
Suite à la réorganisation de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, il est nommé membre ordinaire le 3 juillet 1816. Il est également, président de la Commission médicale de la province du Limbourg et membre de l’Institut des Pays-Bas [8] .
Il décède le 3 juillet 1824.

Travaux


En 1783, le comte Louis-Englebert d’Arenberg demande à trois professeurs de Louvain (Jean-François Thijsbaert (1736-1825), Charles van Bochaute (1732-1793) et Minckelers) de rechercher des gaz à partir de la combustion de différentes matières dans le but de trouver celui qui est le moins cher et le plus efficace pour faire voler des ballons. En octobre 1783, Minckelers découvre un gaz, issu de la houille, quatre fois plus léger que l’air. Il l’utilise dans un premier temps pour faire voler les ballons et ensuite comme source de lumière [9], inventant le gaz éclairant.
En 1784, suite à ses recherches, il publie un mémoire sur l’air inflammable [10].
Au cours de son enseignement à Louvain et à Maastricht, Minckelers à l’occasion de décrire différents fossiles dont le Mosasaure conservé au Teylers Museum. Minckelers participe également à une étude sur les dangers de l’édification d’usines de chicorée et d’amidon en pleine ville. Il profite des installations et du matériel à sa disposition pour faire des relevés météorologiques. A partir de 1802, Minckelers note la température quotidienne et à partir de 1808, les données du baromètre [11].


Publications



Bibliographie


  • DE WALQUE, F., Minckelers, Jean-Pierre, in Biographie nationale, t. 14, Bruxelles: Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1897, col. 861-868.
  • HAULT, Adhémar de la, Minckelers et l’invention du gaz de houille, s.l., 1911.
  • JASPERS, P.A.Th.M., J.P. Minckelers 1748-1824, Maastricht: Stichting Historische Reeks, 1983.
  • J.P. Minckelers, 200 jaar gas, tentoonstelling in de Leuvense Universiteitshal, 11-26 november 1983, s.l.n.d.
  • MORREN, Charles-François-Antoine, Notice sur la vie et les travaux de Jean-Pierre Minkelers, in Annuaire de l’Académie royale des sciences et belles lettres de Bruxelles, cinquième année, Bruxelles : Hayez, 1839, p. 79-91
  • MORREN, Charles-François-Antoine, Notice sur la vie et les travaux de Jean-Pierre Minkelers, in Mémoires pour servir aux éloges biographiques des savans de la Belgique, 1839, Bruxelles: Hayez, p. 3-14
  • VAN DE VELDE, A.J.J., Jan Pieter Minckelers en het steenkoolgas, Bruxelles : Paleis der Academie, 1948.
  • VAN DEN BROECK, A., Historische Schets over Jan-Pieter Minckelers, uitvinder van het lichtgas, s.l., 1908.


Illustrations


Notes


  1. autres orthographes: Minkelers, Minkeleers
  2. VAN DE VELDE, A.J.J., Jan Pieter Minckelers en het steenkoolgas, Bruxelles : Paleis der Academie, 1948, p. 6.
  3. DE WALQUE, F., Minkelers, Jean-Pierre, in Biographie nationale, t. 14, Bruxelles: Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1897, col. 862
  4. J.P. Minckelers, 200 jaar gas, tentoonstelling in de Leuvense Universiteitshal, 11-26 november 1983, s.l.n.d., p. 23.
  5. VAN DE VELDE, A.J.J., Jan Pieter Minckelers en het steenkoolgas, Bruxelles : Paleis der Academie, 1948, p.10.
  6. JASPERS,P.A.Th.M., J.P. Minckelers 1748-1824, Maastricht: Stichting Historische Reeks, 1983.
  7. JASPERS,P.A.Th.M., J.P. Minckelers 1748-1824, Maastricht: Stichting Historische Reeks, 1983
  8. HAULT, Adhémar de la, Minckelers et l’invention du gaz de houille, s.l., 1911, p.14-15.
  9. VAN DEN BROECK, A., Historische Schets over Jan-Pieter Minckelers, uitvinder van het lichtgas, s.l., 1908, p.9.
  10. MINCKELERS, Jan-Pieter, Mémoire sur l'air inflammable tiré de différentes substances, Louvain : s.n., 1784.
  11. QUETELET, A., Observations météorologiques faites à Maastricht par feu M. Minckelers. Observations météorologiques faites en 1834 à l’observatoire de Bruxelles, in Nouveau Mémoires de l’Académie Royale, t. 9, Bruxelles : Hayez, 1835 et QUETELET, Adolphe, Observations météorologiques faites à Maastricht pendant les années 1805-1812, par le professeur Minckelers, in Nouveau Mémoires de l’Académie Royale, t. 12, Bruxelles : Hayez, 1839.