Difference between revisions of "Destrée, Joseph (1853-1932)"

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Archéologue et conservateur de musée né à Dinant le 3 août 1853 et décédé à Etterbeek le 26 mars 1932.

Biographie

Après avoir effectué sa scolarité secondaire à Dinant au Collège Bellevue, il poursuivit ses études universitaires en droit aux Facultés Notre-Dame de la Paix à Namur puis comme juriste à l'Université de Louvain. Après une interruption de son parcours universitaire suite à des problèmes familiaux et un poste de rédacteur au Ministère des Chemins de Fer^[1], il reprit son cycle universitaire non plus en droit mais en Philosophie et Lettres. En 1886, il intégra le Musée royal d'antiquités et d'armures à la Porte de Hal comme conservateur-adjoint et participa au transfert d'une partie des collections vers le Musée du Cinquantenaire.
Le 7 avril 1887, en compagnie de Armand de Behault de Dornon, de Paul de Saintenoy, d'Émile de Munck et d'Alfred de Loë, Joseph Destrée déposa le socle de ce qui allait devenir dans les semaines qui suivirent la Société archéologique de Bruxelles^[2] dont il assura la vice-présidence à l'aube de la Première Guerre mondiale (1913-1914) et la présidence (1919-1920). Lors de sa mise à la retraite en 1920, il devint Conservateur honoraire des Musées Royaux d'Art et d'Histoire ^[3], et conseiller honoraire de la Société d'archéologie de Bruxelles un plus tard. À ces activités, vint également s'adjoindre une nomination comme membre correspondant de la Commission royale des Monuments, membre de l'Académie Royale d'Archéologie d'Anvers et membre de la Société nationale des Antiquaires de France.
Il décéda à Etterbeek le 26 mars 1932.

Travaux

Joseph Destrée mena de nombreuses recherches qu'il publia à travers plusieurs monographies ou des dans le Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire. Parmi ses premières sources d'intérêt, on peut mentionner des recherches sur les miniatures et notamment sur Les Heures de Notre Dame dites de Henessy.
Il consacra également une monographie à l'analyse de l'œuvre du peintre flamand du XVe siècle Hugo Van der Goes ^[4].
De part ses origines, il analysa également à travers plusieurs articles, les productions métalliques, et plus particulièrement les l'orfèvrerie surnommée les dinanderies. Son approche de l'orfèvrerie et de leur poinçon lui permit de réattribuer certaines productions. Les poinçons attirèrent également son attention lors de son analyse de la sculpture brabançonne du Moyen Âge. Il participa également au développement des connaissances sur l'art mosan au Moyen Âge à travers les productions d'argent repoussé et doré, d'émaillerie et d'ivoire^[5].

Publications

• Les Heures de Notre Dame dites de Hennessy, étude sur un manuscrit de la Bibliothèque Royale de Belgique, Bruxelles: Lyon-Claesen, 1885.
• Le psautier de Guy de Dampierre (XIIIe siècle) [ms. 10607], Gand : Imprimerie Eug. Vanderhaeghen, 1891.
• Étude sur La Sculpture Brabançonne au Moyen Âge, Bruxelles : E. Lyon-Claesen 1894.
• Musées royaux des arts décoratifs et industriels, parc du Cinquantenaire. Anciennes industries d'art. Guide du visiteur, Bruxelles : imprimerie Van Assche et Cie, 1897.
• "La dinanderie sur les bords de la Meuse", in Annales de la Fédération archéologique et historique de Belgique, 1904, XVII (2), p. 817.
• "Les dinanderies aux Expositions de Dinant et de Middlebourg, in Art flamand et hollandais, 1905, III, p. 56.
• Tapisseries et sculptures bruxelloises à l'Exposition d'Art ancien, organisé à Bruxelles au Cercle Artistique et Littéraire, de juillet à octobre 1905, Bruxelles, 1906.
• Tapisseries des Musées Royaux du Cinquantenaire à Bruxelles, Bruxelles : Vromant, 1910.
• "Plat en laiton du XVIIe siècle, in Bulletin des Musées Royaux du Cinquantenaire, 1912, XI, p. 15.
• Hugo Van der Goes, Bruxelles : Van Oest, 1914.
• Un livre d'heures peint par Simon Marmion, Bruxelles : L'Imprimerie, 1919.
• Les Heures de Notre Dame dites de Hennessy, étude sur un manuscrit de la Bibliothèque Royale de Belgique, Bruxelles : Œuvre Nationale pour la reproduction de manuscrits à miniatures de Belgique, 1923.
• avec la collaboration de BAUTIER, Pierre, Les Heures dites da Costa : manuscrit de l'École ganto-brugeoise, premier tiers du XVIe siècle, Bruxelles : Imprimerie Veuve Monnom, 1924.
• "Un triptyque de Hugo van der Goes", in Académie royale de Belgique. Bulletins de la Classe des Beaux-Arts. Séance du 4 mars 1926, n° 1-3, p. 2-13.
• "Le reliquaire de la Sainte-Epine du legs Waddesdon au British Museum", in Bulletin de l'Académie royale d'archéologie de Belgique, 1927, p. 167-172.
• "Noix de chapelet", in Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, 1930, 1, p. 20-22.
• "Groupe de la Sedes sapientiae du legs Jules van den Peerboom", in Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, 1930, 3, p. 62-65.
• "Partie supérieure d'un tabernacle ou armoire du Saint-Sacrement", in Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, 1930, 5, p. 119-123.
• "Quatre écuelles en argent, trouvées en 1865, à Maldegem près d'Eecloo", in Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, 1930, 6, p. 158-163.

Bibliographie

"Joseph Destrée", in Bulletin de la Société archéologique de Bruxelles, 1932, 3, p. 46.

CAPART, Jean, "Joseph Destrée", in Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, 1932, 3, p. 50-51.

LAURENT, Marcel, "Joseph Destrée", in Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, 1932, 3, p. 51-55.

LAVALLEYE, Jacques, “Destrée (Joseph)”, in Biographie nationale. Supplément, 1964, IV, col. 135-138.

Notes

1. ↑ LAURENT, Marcel, "Joseph Destrée", in Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, 1932, 1, p. 38-39.
2. ↑ Compte-rendu succinct des réunions du Comité d'études pour l'organisation d'une société archéologique à Bruxelles, in Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles, 1887-1888, I, p. VII
3. ↑ CAPART, Jean, Le personnel scientifique de nos musées, in Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, 1929, 3, p. 51-52.
4. ↑ DESTREE, Joseph, Hugo Van der Goes, 1914
5. ↑ LAURENT, Marcel, "Joseph Destrée", in Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, 1932, 1, p. 54-55.