Difference between revisions of "Rahir, Edmond (1864-1936)"
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Son exploration assidue dans la région ardennaise lui permit de rencontrer Ernest Van den Broek et Édouard Alfred Martel (1859-1938) avec lesquelles il visita un nombre sans précédent de grottes et de cavités souterraines dont celles de Remouchamps, Hulsonniaux, et Furfooz. Ces nombreuses "excursions" conduisirent à une collaboration plus précise entre les trois hommes qui publièrent en 1910 ''Les cavernes et les rivières souterraines de la Belgique''<ref> CAHEN-DELHAYE, Anne, [http://www2.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFNouvelleBiographieNational2107.pdf#page=299 "Rahir, Edmond"], in ''Nouvelle Biographie Nationale'', 1999, 5, p. 293</ref>. Par cette recherche, Rahir est considéré comme un des pionniers de la spéléologie en Belgique</ref>. <br/> | Son exploration assidue dans la région ardennaise lui permit de rencontrer Ernest Van den Broek et Édouard Alfred Martel (1859-1938) avec lesquelles il visita un nombre sans précédent de grottes et de cavités souterraines dont celles de Remouchamps, Hulsonniaux, et Furfooz. Ces nombreuses "excursions" conduisirent à une collaboration plus précise entre les trois hommes qui publièrent en 1910 ''Les cavernes et les rivières souterraines de la Belgique''<ref> CAHEN-DELHAYE, Anne, [http://www2.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFNouvelleBiographieNational2107.pdf#page=299 "Rahir, Edmond"], in ''Nouvelle Biographie Nationale'', 1999, 5, p. 293</ref>. Par cette recherche, Rahir est considéré comme un des pionniers de la spéléologie en Belgique</ref>. <br/> | ||
− | Travaillant pour le Service des Fouilles, il pratiqua seul ou conjointement avec le [[Loë, Alfred baron de (1858-1947)|Baron Alfred de Loë]] de multiples fouilles archéologiques dont de nombreuses furent publiées en 1928 dans l'ouvrage de synthèse dur les activités des fouilles de l'état ''Vingt-cinq années de recherches, de restaurations et de restitution''. <br/> Par les méthodes qu'il développait pour les recherches archéologiques, l'intérêt qu'il portait pour la structure archéologique en elle-même, Edmond Rahir devint un des précurseurs de l'archéologie moderne<ref> CAHEN-DELHAYE, Anne, [http://www2.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFNouvelleBiographieNational2107.pdf#page=299 "Rahir, Edmond"], in ''Nouvelle Biographie Nationale'', 1999, 5, p. 293.</ref>. Parmi les nombreux sites qu'il fouilla, on peut mentionner celui de la station lacustre du Nekkerspoel près de Malines, des marchets de la Famenne, ou le début des travaux | + | Travaillant pour le Service des Fouilles, il pratiqua seul ou conjointement avec le [[Loë, Alfred baron de (1858-1947)|Baron Alfred de Loë]] de multiples fouilles archéologiques dont de nombreuses furent publiées en 1928 dans l'ouvrage de synthèse dur les activités des fouilles de l'état ''Vingt-cinq années de recherches, de restaurations et de restitution''. <br/> Par les méthodes qu'il développait pour les recherches archéologiques, l'intérêt qu'il portait pour la structure archéologique en elle-même, Edmond Rahir devint un des précurseurs de l'archéologie moderne<ref> CAHEN-DELHAYE, Anne, [http://www2.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFNouvelleBiographieNational2107.pdf#page=299 "Rahir, Edmond"], in ''Nouvelle Biographie Nationale'', 1999, 5, p. 293.</ref>. Parmi les nombreux sites qu'il fouilla, on peut mentionner celui de la station lacustre du Nekkerspoel près de Malines, des marchets de la Famenne, ou le début des travaux de la forteresse romain du Bas Empire à |
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Comme mentionné ci-dessus, Edmond Rahir était un ardent défenseur de la préservation des milieux naturels. Par des démarches énergiques, il arriva à sauvegarder certains sites de toutes destructions urbanistiques ou autres<ref>PERGAMENI, Charles, "Edmond Rahir" (1864-1936), in ''Bulletin de la Société Royale Belge de Géographie'', 60 (1), p. 5/</ref>.<br/> | Comme mentionné ci-dessus, Edmond Rahir était un ardent défenseur de la préservation des milieux naturels. Par des démarches énergiques, il arriva à sauvegarder certains sites de toutes destructions urbanistiques ou autres<ref>PERGAMENI, Charles, "Edmond Rahir" (1864-1936), in ''Bulletin de la Société Royale Belge de Géographie'', 60 (1), p. 5/</ref>.<br/> |
Revision as of 09:52, 2 April 2013
Conservateur adjoint aux Musées royaux du Cinquantenaire, directeur du Service des Fouilles de l'Etat, il naquit à Saint-Josse-ten-Noode le 31 mai 1864 et y mourut le 28 février 1936.
Biographie
Né à Saint-Josse-ten-Noode (Bruxelles) le 31 mai 1864, Edmond (Louis Mathieu) Rahir entama des études universitaires qu'il ne put parachever en raison d'une santé relativement fragile.
Sous la recommandation d'Eugène Van Overloop, il intégra comme attaché, le 28 février 1903, les Musées royaux des Arts décoratifs et industriels, les futurs Musées royaux d'Art et d'Histoire, où il était chargé de réaliser une couverture photographique des monuments belges. Il était alors en charge de la recension de villages anciens, d'églises romanes et de sites archéologiques remarquables. Le 24 décembre de la même année, après la création du Services des fouilles de l'État, il fut chargé de recherches archéologiques pour ce dernier [1].
En 1925, il fut nommé conservateur-adjoint et prit la succession du Baron Alfred de Loë à la tête de la section de la Belgique ancienne. Il fut également mandaté la même année à la tête du Service des fouilles de l'État. Cette nomination arriva toutefois quatre ans avant l'âge de sa retraite en 1929.
Outre ses fonctions de conservateur-adjoint aux Musées royaux d'Art et d'Histoire, Edmond Rahir occupa le poste de secrétaire de la section de géographie physique de la Société royale belge de Géographie, dont il était membre depuis 1906. Il contribua ardemment au développement des collections photographiques dont une partie vient d'être éditées[2].
Ardent défenseur de la Nature, il fut nommé secrétaire général de la Fédération National pour la Défense de la Nature[3].
Edmond Rahir ne survécut que de quelques mois à son frère ainé, Maurice (1862-1935). Après un séjour à Coxyde - région qu'il avait découverte lors de fouilles et où il passait une partie de ses vacances[4] - il décéda à Saint-Josse-Ten-Noode, dans la maison familiale, le 28 février 1936.
Travaux
Son exploration assidue dans la région ardennaise lui permit de rencontrer Ernest Van den Broek et Édouard Alfred Martel (1859-1938) avec lesquelles il visita un nombre sans précédent de grottes et de cavités souterraines dont celles de Remouchamps, Hulsonniaux, et Furfooz. Ces nombreuses "excursions" conduisirent à une collaboration plus précise entre les trois hommes qui publièrent en 1910 Les cavernes et les rivières souterraines de la Belgique[5]. Par cette recherche, Rahir est considéré comme un des pionniers de la spéléologie en Belgique</ref>.
Travaillant pour le Service des Fouilles, il pratiqua seul ou conjointement avec le Baron Alfred de Loë de multiples fouilles archéologiques dont de nombreuses furent publiées en 1928 dans l'ouvrage de synthèse dur les activités des fouilles de l'état Vingt-cinq années de recherches, de restaurations et de restitution.
Par les méthodes qu'il développait pour les recherches archéologiques, l'intérêt qu'il portait pour la structure archéologique en elle-même, Edmond Rahir devint un des précurseurs de l'archéologie moderne[6]. Parmi les nombreux sites qu'il fouilla, on peut mentionner celui de la station lacustre du Nekkerspoel près de Malines, des marchets de la Famenne, ou le début des travaux de la forteresse romain du Bas Empire à
Au niveau de la section de la Belgique ancienne des Musées royaux du Cinquantenaire, il participa à la modernisation muséographique des salles d'exposition. Il contribua également à développer l'outil par la réalisation fidèle, de ses propres mains, de reconstitution de sites qu'il avait fouillé ou la copie de certains objets, parfois disparus à l'heure actuelleCite error: Closing </ref>
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Publications
- Le Pays de la Meuse de Namur à Dinant et Hastière, Bruxelles : Lebègue J. & Cie, 1900.
- La Meuse pittoresque et ses affluents, Bruxelles, 1900.
- La Lesse ou le pays des grottes, Bruxelles, 1901.
- La Semois pittoresque, Bruxelles, 1902.
- Promenades dans les vallées de l'Amblève et de l'Ourthe, Bruxelles, 1909.
- Les merveilles souterraines de la Belgique, Bruxelles, 1909.
- avec VAN DEN BROEK, Ernest et MARTEL, Édouard-Alfred, Les cavernes et les rivières souterraines de la Belgique, Bruxelles, 1910.
- La Région de l'Amblève, Bruxelles, 1920.
- "Les musées de nos provinces, Bruxelles, 1926.
- La Belgique ancienne. Guide sommaire du visiteur, Bruxelles, 1927.
- Au Pays des Grandes Dunes, Bruxelles, 1928.
- Vingt-cinq années de recherches, de restaurations et de restitutions, Bruxelles, 1928.
- "Dunes et Bois de La Panne, un parc national à créer", in Bulletin de la Société Royale Belge de Géographie, 1932, 2, p. 89-120.
- Dunes et bois de La Panne. Parc national, Bruxelles : Fédération Nationale pour la Défense de la Nature, 1932.
Bibliographie
- "Personnel scientifique" in Bulletin des Musées royaux d'Art et d'Histoire, 1929, 4, p. 88.
- CAHEN-DELHAYE, Anne, "Rahir, Edmond", in Nouvelle Biographie Nationale, 1999, 5, p. 293-295.
- CAPART, Jean & BREUER, Jacques, "Edmond Rahir (31 mai 1864 - 28 février 1936)", in Bulletin des Musées royaux d'Art et d'Histoire, 1936, 8 (2), p. 26-27.
- PERGAMENI, Charles, "Edmond Rahir" (1864-1936), in Bulletin de la Société Royale Belge de Géographie, 60 (1), p. 5-7.
- VANDERMOTTEN, Christian, "La vallée de la Lesse à la fin XIXème siècle : photographies d'Edmond Rahir", Belgeo [En ligne], Dossiers & Archives, mis en ligne le 01 mars 2013, consulté le 28 mars 2013. URL : http://belgeo.revues.org/7080.
Notes
- ↑ CAHEN-DELHAYE, Anne, "Rahir, Edmond", in Nouvelle Biographie Nationale, 1999, 5, p. 293
- ↑ VANDERMOTTEN, Christian, "La vallée de la Lesse à la fin XIXème siècle : photographies d'Edmond Rahir", Belgeo [En ligne], Dossiers & Archives, mis en ligne le 01 mars 2013, consulté le 28 mars 2013. URL : http://belgeo.revues.org/7080.
- ↑ PERGAMENI, Charles, "Edmond Rahir" (1864-1936), in Bulletin de la Société Royale Belge de Géographie, 60 (1), p. 5-7.
- ↑ CAPART, Jean & BREUER, Jacques, "Edmond Rahir (31 mai 1864 - 28 février 1936)", in Bulletin des Musées royaux d'Art et d'Histoire, 1936, 8 (2), p. 27
- ↑ CAHEN-DELHAYE, Anne, "Rahir, Edmond", in Nouvelle Biographie Nationale, 1999, 5, p. 293
- ↑ CAHEN-DELHAYE, Anne, "Rahir, Edmond", in Nouvelle Biographie Nationale, 1999, 5, p. 293.