Sarton, George Alfred Leon (1884-1956)
Docteur en sciences physiques et mathématiques, Professeur d'histoire des sciences, né à Gand, le 31 août 1884 et décédé le 22 mars 1956 à Cambridge.
Contents
Biographie
George Sarton effectua ses humanités à Gand. Après deux ans d'étude en philosophie à l'Université de Gand, il changea de cap en 1904 pour s'inscrire à la Faculté des Sciences. Dès lors, sous l'influence de son professeur de mathématiques Paul Mansion et éventuellement soutenu par son bagage philosophique, il développa un intérêt pour l'histoire des sciences à la fois dans son aspect philosophique et dans une optique culturelle. Il est probable que les connaissances de Sarton furent également inspirées par les analyses des sciences historiques de Adolphe Quetelet. En 1906, George Sarton obtint le titre de docteur en sciences, physique et mathématiques avec une dissertation sur Newton (Les principes de la mécanique de Newton). Après cela, il s'installa avec son épouse Mabel Eleanor Elwes à Wondelgem près de Gand. Entre 1906 et 1912, il fut engagé pendant un certain temps à l'Observatoire royal de Belgique, où il effectua des observations. Toutefois, en 1912, il ne possédait toujours pas de situation professionnelle stable. Néanmoins, d'un point de vue matériel, George Sarton bénéficiait de l'héritage important de son père dont il était le fils unique. Cela lui permit de se consacrer à plein temps à l'étude de la méthodologie mathématique et à l'histoire des sciences. Il en jeta les bases pour en faire une discipline à part entière. Selon Sarton, le développement des sciences naturelles avait profondément divisé la société moderne. Les humanistes et les scientifiques avaient peu de points de rassemblement. En effet, pour les humanistes, la science constituait un pur problème technique ; pour le scientifique, le contenu idéologique des idées humanistes faisait l'objet d'une certaine incompréhension. Dès lors, George Sarton considérait l'histoire des sciences comme le lien entre ces deux aspects de la civilisation moderne. Un an plus tard, il fonda, sur ses propres fonds, une revue de la science historique Isis.
Le début des hostilités de la Première Guerre mondiale le contraignit à l'exil vers les Pays-Bas, l'Angleterre et finalement les États-Unis. L'université de Harvard lui proposa d'enseigner l'histoire de la science (1917-1918) à titre gracieux. Toutefois, en échange, il pouvait bénéficier d'un accès à un local (qui fut connue par la suite sous le nom de Widener Library). En 1920, au moment où l'histoire des sciences en Belgique n'était pas encore développée, le cours de Sarton intégra le programme officiel d'Harvard. Il conserva ce poste en histoire des sciences jusqu'en 1940. Entretemps, de 1919 à 1948, il est nommé comme chercheur associé au Carnegie Institute te Washington. C'est essentiellement cette fonction qui lui procura les moyens financiers de poursuivre ses projets. En 1936, il fonda une autre revue traitant des sciences, Osiris. L'année suivante, il fonda de History of Science Society.
En 1951, George Sarton fut admis à la retraite.
Sarton était un des membres fondateurs de l'Académie Internationale d'Histoire des Sciences créée en 1928[1]. En 1951, il est nommé correspondant étranger de l' Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique et du Comité belge d'histoire des sciences.
Le scientifique George Sarton laissait parfois place au poète. Sous le pseudonyme de Dominique de Bray, il composa notamment la nouvelle La chaîne d'or (1909).
Publications
Parmi les publications les plus importantes de Sarton, soulignons les cinq tomes Introduction to the history of science (1927-1947). Il y traita de l'histoire des sciences de l'Antiquité au XVe siècle, basé sur une étude des textes originaux, y compris les textes arabes. Parmi ses grandes contributions, il rédigea The history of science and the new humanism (1931) dans laquelle il définit sa vision du rôle et l'utilité de l'histoire des sciences.
La bibliographie complète des ouvrages de Sarton peut être consultée dans : STRELSKY, Katharine, "Bibliography of the publications of George Sarton", in: Isis, 48(1957), 336-46. (341 titres)
Sur The internet archive, certains ouvrages de Sarton peuvent être consultés.
Bibliographie
- Sarton, Georges-Alfred-Léon”, in: Biographie nationale, 38 (19), 713-733.
- The George Sarton Memorial Issue, in: Isis, 48 (1957). Met onder meer:
- COHEN, I.B., "George Sarton", 286-300.
- CONANT, James B., "George Sarton and Harvard University", 301-305.
- Archives de Observatoire royal de Belgique, dossier personnel, doos 032, nr. 1040.
- SARTON, May en WELLINGER, David, An informal portrait of George Sarton, 1962.
- VAN OYE, Paul, George Sarton. De mens en zijn werk uit brieven aan vrienden en kennissen, Verhandelingen van de Koninklijke Vlaamse Academie voor Wetenschappen, Letteren en Schone Kunsten van België. Klasse der Wetenschappen, 27 (1965), nr. 82.
- THACKRAY, Arnold en MERTON, Robert, "On Discipline Building: The Paradoxes of George Sarton", in: Isis, 63 (1972), n. 4, 472-495.
- FRÄNGSMYR, Tore, "Science or History: George Sarton and the Positivist Tradition in the History of Science", in: Lychnos (1973/74), 104-144.
- GARFIELD Eugene, "The life and career of George Sarton: The father of the history of science", in: Journal of the History of the Behavioral Sciences, 21 (1985) 2, 107-117.
- GARFIELD, Eugene, "George Sarton: The father of the history of science. Part 1. Sarton's early life in Belgium", in: Current Comments, 25 (1985), 241-247.
- GARFIELD, Eugene, "George Sarton: The father of the history of science. Part 2. Sarton shapes a new discipline", in: Current Comments, 26 (1985), 248-253.
- DE MEY, Marc, "Sarton's Earliest Ambitions at the University of Ghent", in: Isis, 75 (1984), 39-45.
- PYENSON, Lewis et VERBRUGGEN, Christophe, "Ego and the International: The Modernist Circle of George Sarton", in: Isis, 100 (2009), 60-78.
Notes
- ↑ Sarton était membre de plus de quarante associations et sociétés tant aux Etats-Unis qu'en dehors. Un résumé en est livré dans COHEN, I.B., "George Sarton", in : Isis, 48 (1957), 299.