Adan, Émile Henri Joseph (1830-1882)

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Adan, Émile-Henri-Joseph (1830-1882)

Cartographe né le 18 octobre 1830 à Bruxelles et décédé le 13 janvier 1882 à Ixelles.


Biographie

Émile-Henri-Joseph Adan est né à Bruxelles, le 18 octobre 1830. Son père, Henri-Philippe Adan, directeur général du Ministère des finances, l’inscrit comme interne dans une institution privée qui lui fait suivre les cours de l'Athénée de Bruxelles. Vers l'âge de 15 ans, Adan émet le souhait de poursuivre une carrière militaire et en octobre 1847, il passe les examens pour entrer à l'École militaire. Le 21 décembre 1849, il est nommé sous-lieutenant à l'École d'application et opte pour l'état-major où il est admis le 1er septembre 1852.[1]

Jusqu’en mars 1853, il est envoyé au cours d'équitation à Ypres. Il est chargé de faire le levé et le nivellement de la planchette de Beveren, près d'Anvers. En octobre 1853, il est détaché au régiment des carabiniers pour faire le stage réglementaire et, en octobre 1854, il s’occupe de tracer la carte de Heyst-op-den-Berg. Il est nommé lieutenant le 29 décembre 1853.[2]
Vers la fin de 1854, le général Nerenburger, directeur du Dépôt de la guerre, souhaite mettre au point les déterminations astronomiques nécessaires à la projection rigoureuse et à l'orientation de la carte du pays. Il désigne Adan pour aider Houzeau dans ces observations. Il s’occupe d’avril à août 1855 de tracer la carte de Lommel.[3]

Adan effectue plusieurs campagnes et en 1856 il est attaché de manière permanente à la section géodésique du Dépôt de la guerre.
En août 1859, il devient répétiteur des cours de géométrie descriptive à l’École militaire. En 1863, il occupe la même fonction pour les cours d’astronomie et de géodésie.
Par arrêté royal du 15 mars 1864, il devient professeur des cours de probabilités, de construction de carte et de gnomotique.
En 1867, il succède à A. Quetelet pour les cours d’astronomie et de géodésie.
Adan est régulièrement appelé à faire partie du jury chargé de faire passer l’examen aux jeunes gens qui se présentent aux concours d'admission l'École militaire. [4]

Au mois de mars 1870, il s’occupe des cours de topographie, géodésie et probabilités et de géographie physique, politique et militaire à l'École de guerre. Cette institution est mise en place par arrêté royal du 12 novembre 1869. Lorsque éclate la guerre franco-allemande, il est désigné pour être adjoint à l'état-major général. Il occupe cette fonction pendant 2 mois.[5]

En 1871, il est attaché à l'état major du commandement supérieur de la cavalerie, et est déchargé peu à peu de ses charges professorales. Le 19 octobre 1871, il est nommé major et, en avril 1873, il devient chef d'état-major de la 1ère division d'infanterie. Il occupe ce poste pendant un an et demi avant d’être appelé à celui de commandant en second de l’École de guerre. [6]

Au mois de décembre 1874, il est devient secrétaire du Conseil de perfectionnement des établissements d'instruction de l'armée.

En 1875, il occupe la place de chef du bureau géodésique, puis de sous-directeur faisant fonction de directeur au Dépôt de la guerre. Il représente la Belgique aux réunions de la Commission permanente de l'Association géodésique internationale qui ont lieu à Paris, Bruxelles, Stuttgart, Hambourg, Genève et Munich. Il fait également partie de l'Association internationale africaine. Il rend service à cette association en se consacrant à l'instruction des jeunes gens qui doivent servir en Afrique en partageant ses connaissances en astronomie et en géodésie.

Au mois d'août 1878, l'Institut cartographique militaire est institué au Ministère de la guerre. Le major Adan en devient directeur. Il est promu lieutenant-colonel, le 30 septembre 1878 et ensuite colonel le 30 septembre 1880.[7]

De la fin 1879 jusqu’en juillet 1880, il est commandant de l'École de guerre.

Il devient correspondant de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 15 décembre 1879.

Il occupe différentes fonctions au sein de sociétés savantes. Il est vice-président et président de la Société belge de géographie, membre effectif de la Société de géographie d'Anvers, membre correspondant de la Société de géographie de Berne, membre d'honneur de la Société de géographie de Marseille et membre honoraire de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève.

Adan est nommé chevalier de l'ordre de Léopold en 1864, et promu au grade d'officier de l'ordre en 1870.

Il reçoit d’autres distinctions honorifiques à l’étranger, il est commandeur de l'ordre de Notre-Dame de la Conception de Villa Viçosa, officier de l'ordre de la Couronne d'Italie, et commandeur de 2e classe de l'ordre de Wasa.
Le 6 décembre 1881, il se luxe une vertèbre cervicale, avec déchirement intérieur de fibres musculaires. Il s'ensuit une congestion de la moelle épinière dont il décède le 13 janvier 1882.

Travaux

En 1866, il publie Probabilités du tir et appréciation des distances à la guerre, et, l'année suivante, avec J.-C. Houzeau de Lehaie, Observations astronomiques faites en Belgique en 1855 et 1856.

Dans le cadre de ses charges de professeur, il publie : le Cours de construction des cartes en 1862, les Cours de probabilités en 1863, le Cours de géodésie en 1864, le Cours spécial à la section d'état-major de l'École militaire : développements de géodésie en 1865, en fin en 1868, le Cours d'astronomie.

En tant que directeur du Dépôt de la Guerre, il termine lui-même toutes les opérations relatives aux directions probables et aux triangles géodésiques de premier ordre. Peu après, il dirige les calculs considérables relatifs à la compensation du réseau primaire par la méthode de Bessel, à laquelle il apporte une simplification, en opérant par groupes de triangles. Il soumet le réseau hypsométrique de notre pays à une compensation générale par la méthode des moindres carrés, de manière à assigner à chaque point nivelé sa cote la plus probable.
Il donne la description et l'altitude pour plus de 8.500 points de repère.
Il publie les documents relatifs à ces mesures hypsométriques en deux parties. [8]

Plusieurs mémoires d’Adan traitent de la question de la figure de la terre, la recherche des moyens à employer pour la déterminer avec le plus de facilité et d'exactitude possible, l'étude des attractions locales et des déviations de la pesanteur. Il aurait dû présenter son dernier travail Discours sur la grandeur et la figure de la terre, à la séance publique de la Classe des sciences de l'Académie, le 16 décembre 1881 mais en est empêché.


Publications


Bibliographie


Notes

  1. LIAGRE, Jean-Baptiste, "Notice sur le colonel Émile-Henri-Joseph Adan, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1883, p. 307-309.
  2. VANDER LINDEN, Herman, "Adan, (Émile-Henri-Joseph)", in Biographie Nationale, t. 29, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1956, col. 21.
  3. LIAGRE, Jean-Baptiste, "Notice sur le colonel Émile-Henri-Joseph Adan, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1883, p. 311.
  4. LIAGRE, Jean-Baptiste, "Notice sur le colonel Émile-Henri-Joseph Adan, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1883, p. 315.
  5. VANDER LINDEN, Herman, "Adan, (Émile-Henri-Joseph)", in Biographie Nationale, t. 29, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1956, col. 22.
  6. LIAGRE, Jean-Baptiste, "Notice sur le colonel Émile-Henri-Joseph Adan, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1883, p. 321.
  7. VANDER LINDEN, Herman, "Adan, (Émile-Henri-Joseph)", in Biographie Nationale, t. 29, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1956, col. 24.
  8. LIAGRE, Jean-Baptiste, "Notice sur le colonel Émile-Henri-Joseph Adan, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1883, p. 323.