Pagani, Gaspard-Michel-Marie (1796-1855)

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Source:Annuaire de l'Académie royale des sciences, des belles-lettres de Bruxelles, 22 (1856),91.

Mathématicien, né le 12 février 1796 à San Giorgio et décédé le 10 mai 1855 à Woubrechtegem.


Biographie

Gaspard-Michel-Marie Pagani est né le 12 février 1796 à San Giorgio en Piemont. Son père meurt lorsqu’il a quinze mois et il est élevé par sa mère et un grand-oncle, le chanoine Chiesa[1]. Il suit sa scolarité au collège de Valence et ensuite à l’Université de Turin.


En 1813, il s’engage volontairement pour remplacer son frère dans la garde d’honneur de Napoléon. Il est chargé de donner des leçons de mathématiques à l’école militaire d’Alexandrie dans le Piemont. [2] Il reprend rapidement ses études à Turin et a pour professeurs Giorgio Bidone (1781-1839) et Giovanni Antonio Amedeo Plana (1781-1864). Le 12 août 1816, il réussit son examen sur l’analyse. Ensuite le 9 janvier de l’année suivante, il passe un contrôle de mécanique rationnelle. Enfin le 23 juin 1817, il se distingue en hydraulique. Il obtient grâce à ses résultats le grade d’ingénieur civil et d’architecte en hydraulique.[3] Pendant ses études, il contribue au tracé du Canal d’Alexandrie (Piemont).


Diplômé, il est nommé conseiller-maître de la monnaie à Turin. En 1820, suite aux agitations politiques, il fuit l’Italie et s’installe pendant deux ans en Suisse. En 1822, il se rend à Bruxelles où il entre en contact avec Adolphe Quetelet (1796-1874), le vicomte de Nieuport (1746-1827) et Théodore Dotrenge (1761-1836).[4] En 1824, il envoie à l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles un mémoire qui est couronné. Il répète l’opération l’année suivante et le 28 mars 1825, il est élu membre de l’institution.[5]


Le 17 janvier 1826, grâce à l’appui, entre autres, de Anton-Reinhard Falck (1777-1843), Pagani devient professeur extraordinaire à l’Université de Louvain, il obtient également la petite naturalisation. Le 19 avril de la même année, il épouse Melle de Waepenaert de Termiddel-Erpen. [6] En 1830, la faculté des sciences de l’Université de Louvain est supprimée par le gouvernement provisoire. Le 17 septembre 1832, Pagani obtient le titre de professeur à l’Université de Liège et reprend par la même occasion ses travaux. Trois ans plus tard, il accepte la chaire de mathématique à l’université catholique de Louvain. Il est nommé par les évêques de Belgique le 28 novembre 1835.[7]


Le 17 février 1837, il est élu correspondant à la Reale Accademia di Scienze de Turin. Il devient chevalier de l’ordre de Léopold le 20 septembre 1841. Depuis 1834, il fait partie de la Société des sciences physiques et chimiques de France. Il est membre de plusieurs commissions, à Liège, la commission administrative de l’École industrielle, et à Louvain, membre et secrétaire de la commission administrative de l’École modèle. Il siège pendant huit ans au jury central de la faculté des sciences.


En 1853, Pagani est contraint à abandonner son enseignement pour des raisons de santé. Il se retire à Wouberchtem, près d’Alost et décède le 10 mai 1856.


Travaux

Pagani s’intéresse surtout à la mécanique appliquée. Dans l'analyse des courbes gauches, il utilise le premier comme repère local le trièdre formé par la tangente, la normale principale et la binormale ("repère de Serret-Frenet").[8]


En 1824 et 1825, Pagani présente deux mémoires en réponse à des questions posées par l’Académie. [9]


Il rédige également un ouvrage élémentaire sur la géométrie et la mécanique appliquée. Il publie de nombreuses notes et mémoires dans les recueils de l’Académie royale mais aussi, dans la Correspondance mathématique et physique, dans le Bulletin de Ferussac, dans les Mémoires de l’Académie de Turin et dans le Journal für die reine und angewandte Mathematik.


Publications

Une liste complète des publications est disponible dans différentes notices sur Pagani, entre autres, celle de Philippe Gilbert, "Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani", à la page 25.

Mémoires de l’Académie royale de Bruxelles


Bibliographie


Notes

  1. "Pagani, Michel", in LE ROY, Alphonse, Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 497.
  2. QUETELET, Lambert-Adolphe-Jacques, "Notice sur Gaspard-Michel Pagani", in: Annuaire de l'Académie royale des sciences, des belles-lettres de Bruxelles, t. 22, Bruxelles : Hayez, 1856, p. 92.
  3. MANSION, Paul, "Pagani (Gaspard-Michel-Marie) ", in Biographie Nationale, t. 16, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1901, col. 466.
  4. GILBERT, Philippe, Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani, Louvain-Bruxelles, Typographie de C.-J. Fonteyn, 1856, p. 4.
  5. "Pagani, Michel", in LE ROY, Alphonse, Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 498.
  6. GILBERT, Philippe, Notice sur la vie et les travaux de M. le professeur Michel Pagani, Louvain-Bruxelles, Typographie de C.-J. Fonteyn, 1856, p. 8
  7. "Pagani, Michel", in LE ROY, Alphonse, Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 499.
  8. GODEAUX, Lucien, "Esquisse de l’histoire des Mathématiques en Belgique pendant le XIXe, in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 118.
  9. "On sait que les lignes spiriques ou sections annulaires sont des courbes formées par l'intersection d'un plan avec la surface du solide engendré par la circonvolution d'un cercle autour d'un axe donné de sa position; on demande l'équation générale de ses courbes et une discussion complète de cette équation; avec 3 planches", in Mémoire couronné en réponse à la question proposée par l’Académie royale des sciences de Bruxelles pour l’année 1824, Bruxelles : P. J. Demat, 1826.
    "Mémoire sur le mouvement du fil flexible", in Mémoire couronné en réponse à la question proposée par l’Académie royale des sciences de Bruxelles pour l’année 1825, Bruxelles: P.J. De Mat, 1826.