Société de Médecine de Charleroi

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Historique

La Société de Médecine et de Chirurgie pratiques de l’arrondissement de Charleroi est fondée le 20 décembre 1846. Les réunions se tiennent alors le premier jeudi du mois, à Charleroi[1].
En 1847, la Société initie la formation d'un congrès médical, afin que les membres du corps médical belge puissent prendre l’initiative dans les questions qui l’intéressent[2]. Les membres du bureau de la Société carolorégienne forment à cette occasion le bureau du premier Congrès médical constituant[3].
La même année 1847, la Société institue un concours, qui récompense d’une médaille d’or l’auteur du meilleur mémoire traitant d’une question de médecine ou de chirurgie pratiques[4]. On perd ensuite sa trace pendant quelques années.
Il semble que ce soit seulement en 1864 qu’une refondation a lieu, à Fontaine-l’Evêque, sur invitation de la Fédération médicale belge, créée la même année, et sur proposition de Mr. Olivier et de Mr. Robert[5]. Le 6 novembre, la Société est constituée. A la fin du même mois, elle demande son affiliation à la Fédération médicale belge[6]. Le 22 juin 1865, les délégués de l’Association de Fontaine-l’Evêque à l'assemblée générale de la Fédération médicale belge sont Mr. Severin et Mr. Olivier[7].
En 1866, le siège de la Société est transféré à Charleroi. Tous les médecins de l’arrondissement judiciaire sont prévenus pour leur offrir d’entrer dans l’association, individuellement ou en groupe (dans le but de former une fédération des associations médicales de l’arrondissement). Cette même année 1866, la Société médicale de l’arrondissement de Charleroi intervient au sujet de l’épidémie de choléra, en s'opposant au charlatanisme et en plaidant pour l’instauration de comités de salubrité publique, par la voix de son secrétaire, Z.A. Thomas[8]. A cette occasion, la Société signale qu’elle a par deux fois notifié sa formation et sa demande d’affiliation à la Fédération médicale belge sans obtenir de réponse.
Les réunions de la Société se tiennent à cette époque au Café Menne. Elle s’occupe de questions professionnelles (telles que les honoraires), puis s'y adjoignent les discussions scientifiques et d’intérêt public. Les problèmes abordés incluent l'hygiène dans les communes, la lutte en faveur de la vaccination, l'installation des Commissions médicales, les Caisses de prévoyance, les rapports entre médecins, bureaux de bienfaisance et sociétés de secours mutuels, la constitution de la caisse des pensions du corps médical, la lutte en faveur de praticiens injustement accusée, ou au contraire contre des charlatans.
En 1907, la Société devint une union professionnelle reconnue. La Société, qui existe toujours, organise des cycles de conférences et des journées médicales[1].

Organisation

Les statuts de l'association sont détaillés dans les annexes du Moniteur belge, à l'occasion de sa reconnaissance comme union professionnelle, en 1907[9]. Cette union est composée "de tous les médecins de l'arrondissement judiciaire de Charleroi qui adhèrent aux présents statuts et seront admis conformément aux dits statuts". Elle a pour but "l'étude, la protection et le développement des intérêts professionnels de ses membres". Elle se compose de membres titulaires effectifs (en nombre illimité), de membres honoraires (en nombre limité au quart du nombre des membres effectifs) et de membres correspondants (en nombre illimité). Les membres titulaires doivent être docteurs en médecine et habiter l'arrondissement judiciaire. Le candidat doit être présenté par deux membres, et est élu à la majorité des membres lors de l'assemblée générale mensuelle. Les membres correspondants sont des médecins étrangers à l'arrondissement, sans voix délibérative aux assemblées générales statutaires. Les membres d'honneur sont des personnes reconnues comme "bienfaiteurs de l'humanité", qui se sont signalées dans le domaine des sciences médicales, ou qui ont rendu à l'union des services précieux. Ils n'ont aucun droit et ne peuvent faire partie du conseil d'administration.
Le comité directeur se compose de 9 membres élus pour quatre ans par l'assemblée générale. Il comprend un président, deux vice-présidents, un secrétaire, un secrétaire-adjoint, un trésorier, un bibliothécaire et deux conseillers (et en outre, éventuellement, un ou plusieurs président(s) d'honneur).

Membres fondateurs

En 1848, date à laquelle la composition de la Société apparaît dans l'Annuaire du Corps médical belge, la Société avait pour président F. Piérard, de Charleroi ; pour vice-président J.J.J. Crespin, de Gosselies ; pour secrétaire Martin Schoenfeld, de Charleroi ; et enfin pour secrétaires-adjoints C. Dupret, De Charleroi et F.A. Andris, de Montigny-sur-Sambre.
Les membres effectifs étaient M. André, A. Andris, A.M.A. Audent, A. Bayot, F.V. Binard, V. Bodart (fils), C.L. Bouët, F. Carré, M.J. Clercx, M. Clercx, N. Cloquet, P.L. Comblès, Mr. Coppin, P.F. Cordier, H. Dejean, A. Delbruyère, A.P. Delbruyère, D. Delimborgh, J.A. Dropsy, D.J. Dubuque, A. Duriaux, M. Georlette, A. Gonne, F. Hanolet, F. Hanoteau, C. Jourdain, A. Laurent, J.P. Lefèvre, F.J. Lessines, A. Maillard, A.J. Mazure, J.B. Motte, B. Olivier, H.J. Peeters, A. Rondeau (La Hestre) et A. Rondeau (Marchienne-au-Pont), J. Severin, A. Thiry, C.J. Wallerand et J. Wittenberg. Parmi eux, les délégués de la Société au Congrès médical constituant étaient A. Bayot, N. Cloquet, A. Gonne, F. Hanolet et A. Thiry[10].

Siège

Le siège de la Société est établi à Charleroi, depuis 1866 au moins. La Société est, depuis 1937, abritée par la (Nouvelle) Maison des Médecins, 43 (aujourd'hui 45), rue du Parc, à Charleroi.

Publications

Le Bulletin de la Société médicale de l'arrondissement de Charleroi (appelé quelque temps Bulletin de la Société médicale de Charleroi[11]), mensuel, paraît pour la première fois en 1880, sous la présidence de Mr. Audent. Il devait servir à la « la revendication de nos droits et la défense de nos intérêts », et servir d'« arme contre le charlatanisme »[12]. Cote KBR: 1896-1899: II 90.674[2]. Après, semble-t-il, plusieurs années d'interruption, la parution du Bulletin de la Société de Médecine de l’arrondissement de Charleroi reprend en 1914, au moins jusqu'en 1938. Cote KBR: B 604[3].
La Société a également publié le compte-rendu de ses journées médicales, et, de 1999 à 2002, Colmed info: nouvelles de la Société de médecine de Charleroi. Cote KBR: BD 49.818[4].

Lien externe

Société de médecine de Charleroi: [5].

Notes

<references>
  1. ↑ Ph.-J. VAN MEERBEECK et Ch. VAN SWIJGENHOVEN, Annuaire du Corps médical belge, 1848-1849, p. 198.
  2. ↑ Gazette Médicale belge, n°34, 1847, p. 136[6]. Sur les tentatives antérieures, cf. R. SCHEPERS, De opkomst van het medisch beroep in Belgie. De evolutie van de wetgeving en de beroepsorganisaties in de 19e eeuw, Amsterdam-Atlanta, 1989, p. 95-97
  3. ↑ Ph.-J. VAN MEERBEECK et Ch. VAN SWIJGENHOVEN, Annuaire du Corps médical belge, 1848-1849, p. 180-183.
  4. ↑ Journal de Médecine, de Chirurgie et de Pharmacologie, 1847, p. 432[7].
  5. ↑ L'histoire de la Société à partir de ce moment est retracée par le Dr. Blondiau dans le Bulletin de la Société médicale de Charleroi, n°1, 1er janvier 1896, p. 8-16
  6. ↑ Cette adhésion est mentionnée dans Le Scalpel, n° 22, 18 décembre 1864, p. 167
  7. ↑ Le scalpel, n°10, 10 septembre 1865, p. 77
  8. ↑ Le procès-verbal de la séance du 17 juillet 1866 est publié dans Le scalpel, n°4, 29 juillet 1866, p. 25-26
  9. ↑ Recueil des actes des unions professionnelles. Annexes au Moniteur belge, Bruxelles, 1907, n° 1408 (13 déc. 1907), p. 901-902.
  10. ↑ Ph.-J. VAN MEERBEECK et Ch. VAN SWIJGENHOVEN, Annuaire du Corps médical belge, 1848-1849, p. 198.
  11. ↑ Bulletin de la Société médicale de l'arrondissement de Charleroi, n°1, 1er janvier 1899, p. 3
  12. ↑ Bulletin de la Société médicale de Charleroi, n°1, 1er janvier 1896, p. 12-13.
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