Quetelet, Lambert-Adolphe-Jacques (1796-1874)

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Mathématicien, statisticien, météorologue né le 22 février 1796 à Gand et décédé le 17 février 1874 à Bruxelles.

Biographie


Quetelet naît à Gand le 22 février 1796 et décède à Bruxelles le 22 janvier 1796. Son père, François-Augustin-Jacques-Henri Quetelet, originaire de Ham en Picardie est employé à la ville de Gand et meurt en 1803. Sa mère est Anne-Françoise Vandervelde[1]. Il suit un enseignement en français au lycée de Gand, où il a comme camarade de classe Germinal- Pierre Dandelin (1794-1847) avec lequel il se lie d’amitié[2].
Quetelet rentre en 1813 comme professeur au collège d’Audenarde. L’année suivante, il retourne dans sa ville natale pour enseigner au collège municipal nouvellement créé pour remplacer le lycée en place avant la chute de l’Empire français. Il y est nommé le 22 février 1815 comme professeur de mathématiques.
[3]
En 1816, Germinal- Pierre Dandelin (1794-1847) et Quetelet écrivent une pièce de théâtre qui est représentée deux fois.
En 1817, suite à la création de l’Université de Gand, Quetelet entame, sur les conseils de Jean-Guillaume Garnier (1766-1840), des études en sciences et le 24 juillet 1819, il est proclamé docteur en sciences. [4]
En 1819, il est nommé professeur, grâce à Antoine-Reinhard Falck (1777-1843), et occupe la chaire de Mathématiques élémentaires à l’Athénée de Bruxelles. Il prend également contact avec les scientifiques importants de l’époque, tels que Van Mons (1765-1842), de Nieuport (1746-1827) et Kickx (1775-1831).
A cette époque, il envoie un mémoire, De quelques propriétés nouvelles de la focale et de quelques autres courbes, à l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles dont il est élu membre, le 1er février 1820. [5]
En 1822, il accompagne Kickx (1775-1831) en mission, pour l’Académie, aux grottes de Han. En 1823, Quetelet entame les démarches pour la création d’un observatoire à Bruxelles. Antoine-Reinhard Falck (1777-1843) encourage l’initiative et l’envoie en France, en Angleterre et en Allemagne pour rencontrer les savants étrangers et se procurer du matériel performant[6]
. Il est en contact, entre autres, avec l’astronome français, Alexis Bouvard (1767-1843), les scientifiques Pierre-Simon Laplace (1749-1827) et Joseph Fourier (1768-1830). Suite à ces rencontres, il collabore à la Revue encyclopédique.[7]
En 1826, il participe à la mise en place d’un enseignement des sciences au Musée des sciences et des lettres de Bruxelles. En 1827, il y dispense également les cours d’astronomie, d’histoire des sciences et d’anatomie. Il est chargé des cours de mathématiques supérieures à l’Athénée de Bruxelles. Il a pour élèves, Nerenburger (1804-1869), Verhulst (1804-1869, Kindt, Plateau (1801-1883), Morren (1807-1858) et Wesmael (1798-1872). [8]
Amateur de littérature, Quetelet devient membre de la société de Littérature et rédige avec Dandelin, des pièces de théâtre, des poèmes, des fabliaux et des romances[9].
Le 20 septembre 1825, il épouse la nièce de Van Mons (1765-1842), Cécile-Virginie Curtet.
La même année, il fonde avec Jean-Guillaume Garnier (1766-1840), la correspondance mathématique et physique. [10]
En 1826, les démarches en vue de la création de l’Observatoire de Bruxelles s’accélèrent. L’année suivante, Quetelet se rend en Angleterre ( Londres, Greenwich, Oxford, Cambridge et Edimbourg) pour trouver le matériel adéquat et noue contact avec de nombreux scientifiques lors de ces déplacements. A son retour, il reproduit devant l’Académie deux expériences auxquelles il avait assisté à Londres: la première concerne le mouvement de rotation d’une lentille qui descend le long d’un plan incliné et la seconde la démonstration de quelques effets singuliers dépendant des axes permanents de rotation dans des corps de formes différentes[11].
En 1827, suite à ses recherches en statistique, Quetelet réclame un recensement complet de la population qui est décrété en 1828 pour le premier janvier 1830.
En 1828, il est nommé directeur de l’Observatoire de Bruxelles [12], dont la construction a commencé en 1827, et abandonne ses postes d’enseignant pour se consacrer aux recherches scientifiques. Dès septembre, il entame ses premières observations sur le magnétisme dans les jardins de l’établissement. [13]
En 1829, il se rend à Amsterdam, Hambourg, Brême, Berlin, Dresde, Leipzig, Weimar, Göttingen, Heidelberg, Mannheim, Bonn, Cologne et Maastricht pour y reproduire ses expériences. Il poursuit son parcours l’année suivante par Paris, Genève, Milan, Gênes, Florence, Rome, Naples, Bologne, Venise, Munich et Francfort. [14]
La révolution de 1830 retarde les travaux de construction de l’Observatoire, Quetelet se consacre donc à ses études statistiques.
En 1831, il siège au sein de la commission pour la réorganisation de l’enseignement en Belgique et au sein de la commission du Musée des arts et de l’industrie. En 1832, l'Observatoire peut enfin ouvrir ses portes, Quetelet y organise les travaux d’observation qui débutent effectivement en 1833. Il crée l’Annuaire de l’Observatoire et les Annales de l’Observatoire où se trouvent consignées les études et observations effectuées dans l’établissement. [15]
En 1834, il décline l’offre qui lui est faite de pouvoir être professeur à l’Université libre de Bruxelles. La même année, il est élu secrétaire perpétuel de l’Académie. Il fait paraître les premiers Annuaires de l’Académie. Il s’attache également à réformer et réorganiser l’Ancienne Académie Impériale de Marie-Thérèse pour qu’elle soit en phase avec les besoins culturels de son époque.[16]
La même année, il propose à l’Association britannique pour l’avancement des sciences, la constitution d’une section de statistique. A cette occasion il rédige, à la demande de l’Association, une étude, Aperçu de l’état actuel des sciences mathématiques chez les Belges[17].
En 1835, il est un des co-fondateur de la Royal Statistical Society de Grande-Bretagne.[18].
En 1836, il est nommé professeur d'astronomie et géodésie à l'Ecole Militaire et l’année suivante, il donne à la demande de Léopold Ier des leçons aux princes Ernest et Albert de Saxe-Cobourg.
En 1839, il part, au nom du gouvernement, à Paris et en Italie en vue de vérifier la conformité des poids et mesure en comparant les étalons belges avec ceux de la France et de l’Italie. En 1841, il est nommé président de la commission Centrale de Statistique qui devient par la suite le conseil supérieur de Statistique. Quetelet initie un recensement général de la population, de l’industrie et de l’agriculture qui est effectué en 1846. [19]
En 1853, Quetelet est élu président de la conférence maritime internationale ainsi que du premier congrès international de statistique dont il est également l’initiateur. Ce congrès rassemble 130 participants de 26 nationalités différentes et est à l’origine de l’Institut International de Statistique créé en 1885.
La même année, il est désigné pour diriger les opérations nécessaires à la détermination des longitudes entres les observatoires de Bruxelles et de Greenwich.
En juillet 1855, Quetelet est atteint d’une crise d’apoplexie qui le contraint à abandonner une partie des ses activités.
De 1857 à 1872, il préside les congrès de statistique. [20] Quetelet est président du cercle artistique et littéraire de Bruxelles pendant de nombreuses années et membre d’une centaine de sociétés savantes, entre autres, de l'American Statistical Association[21]
Il décède le 17 février 1874 à Bruxelles. .[22]


Travaux



Publications


Mémoires de l’Académie royale de Bruxelles


Notices biographiques



Bibliographie



Notes


  1. O’CONNOR, J.J. ROBERTSON, E.F. Lambert Adolphe Jacques Quetelet, consulté le 4 mai 2010 à 16h34.
  2. BRIEN, P., MAILLY, Nicolas-Édouard, L. A. J. Quetelet , in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 43.
  3. DAGNELIE, Pierre,Quetelet revisité, consulté le 28 avril 2010 à 16h08, p. 8.
  4. PORTER, Théodore M., Adolphe Quetelet, een boegbeeld van de wiskunde, in Geschiedenis van de wetenschappen in België, 1815-2000], sous la dir. De Robert Halleux, t.1, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p. 91.
  5. Almanach de la cour de Bruxelles sous les dominations autrichienne et française, la monarchie des Pays-Bas et le gouvernement belge de 1725 à 1840, Bruxelles : H. Tarlier, 1864, p. 366.
  6. KOECKELENBERGH, André, L.A.J. Quetelet, fondateur de notre Observatoire, in Ciel et Terre, t. 90, 1977, p. 477.
  7. PORTER, Théodore M., Adolphe Quetelet, een boegbeeld van de wiskunde, in Geschiedenis van de wetenschappen in België, 1815-2000], sous la dir. De Robert Halleux, t.1, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p. 91.
  8. BRIEN, P., MAILLY, Nicolas-Édouard, L. A. J. Quetelet , in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 51.
  9. QUETELET, Lambert-Adolphe-Jacques, Essai sur la Romance, in Annales de Belgique, 1823.
  10. WAXWEILER, Émile, Quetelet (Lambert-Adolphe-Jacques) , in Biographie Nationale, t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1905, col. 479.
  11. WAXWEILER, Émile, Quetelet (Lambert-Adolphe-Jacques) , in Biographie Nationale, t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1905, col. 479.
  12. Almanach de la cour de Bruxelles sous les dominations autrichienne et française, la monarchie des Pays-Bas et le gouvernement belge de 1725 à 1840, Bruxelles : H. Tarlier, 1864, p. 367.
  13. DAGNELIE, Pierre,Quetelet revisité, consulté le 28 avril 2010 à 16h08, p. 9.
  14. les résultats de ses recherches sont résumés et publiés, QUETELET, Lambert-Adolphe-Jacques, Recherches sur l'intensité magnétique de différens lieux de l'Allemagne et des Pay-Bas, in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 6, Bruxelles: M. Hayez, 1830
    QUETELET, Lambert-Adolphe-Jacques, Recherches sur l’intensité magnétique en Suisse et en Italie, in Nouveaux mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, t. 6, Bruxelles: M. Hayez, 1830, p. 1-16
    QUETELET, Lambert-Adolphe-Jacques, Recherches sur les degrés successifs de force magnétique qu’une aiguille d’acier reçoit pendant les frictions multiples qui servent à l’aimanter, in Annales de chimie et de physique, t. 53, Paris : Crochard, Libraire, 1833.
  15. BRIEN, P., MAILLY, Nicolas-Édouard, L. A. J. Quetelet , in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 54.
  16. BRIEN, P., MAILLY, Nicolas-Édouard, L. A. J. Quetelet , in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 67.
  17. QUETELET, Lambert-Adolphe-Jacques, Aperçu de l’état actuel des sciences mathématiques chez les Belges, in Correspondance mathématique et physique, t. 9, Bruxelles : Société Belge de libraire, 1837, p.1-46.
  18. DAGNELIE, Pierre,Quetelet revisité, consulté le 28 avril 2010 à 16h08, p. 26.
  19. WAXWEILER, Émile, Quetelet (Lambert-Adolphe-Jacques) , in Biographie Nationale, t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1905, col. 488.
  20. WAXWEILER, Émile, Quetelet (Lambert-Adolphe-Jacques) , in Biographie Nationale, t. 18, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1905, col. 491.
  21. Site de l'American Statistical Association, consulté le 5 mai 2010 à 11h50.
  22. DAGNELIE, Pierre,Quetelet revisité, consulté le 28 avril 2010 à 16h08, p. 26.