Robert, Maurice Jules (1880-1958)
Géologue, ingénieur des mines, professeur à l’Université libre de Bruxelles né à Stambruges, le 19 février 1880 et décédé à Ixelles, le 27 octobre 1958.
Biographie
Maurice Robert est né Stambruges le 19 février 1880. Son père était marchand de tissu et désirait que son fils marchât dans ses pas. Toutefois, il ne marquait que très peu de prédispositions à suivre cette voie paternelle. Grâce à l'intervention de sa mère, il put être libre de choisir le parcours qu'il voulait. Il commença ses humanités à l'école secondaire d'Ath et les poursuivit à l'école normale de Namur. À l'école normale de Gand, il obtint, en 1901, son diplôme de professeur de l'enseignement moyen du degré inférieur pour les écoles flamandes. Quatre ans plus tard, en 1905, il fut promu docteur ès géographie de l'Université de Gand. Pendant cette période, il attira l'attention de Jules Cornet qui poussa Maurice Robert à réaliser des études d'ingénieur-géologue à l'École des Mines de Namur tout en travaillant pour lui en tant qu'assistant. Il finança sa formation en donnant des leçons à l'Institut Dupuich à Bruxelles. Il sortit diplômé de l'École des Mines de Namur en 1908.
Grâce à Jules Cornet, il put enseigner la géographie et la géologie du Congo belge à l'Université libre de Bruxelles. Il donna également le cours de géographie physique à la Faculté des Sciences. Maurice Robert fut rapide promu au rang de professeur. Il enseigna également la géographie, la géologie et la minéralogie du Congo belge à l'École polytechnique.
En 1910, toujours grâce à l'entremise de Jules Cornet, il se rendit comme ingénieur-géologue au Katanga (Congo belge) pour y effectuer des recherches minières. De 1913 à 1914, il inspecta les mines de diamant du Kundelugu pour la Société Simka. Pendant cette période, il parcourut aussi le Kasaï, le nord de l'Angola et le Bas-Congo au profit du syndicat des Mines de Lueta.
Au cours de la Première Guerre mondiale, il travailla au service topographique de l'armée belge. Après le conflit, il fut nommé directeur du Service géographique et géologique du Comité spécial du Katanga. Il remplit cette fonction au Congo de 1919 à 1929 et ensuite en Belgique jusqu'à sa pension en 1945 tout en voyageant de manière régulière au Congo.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut nommé directeur d'honneur en par la suite consultant technique du Comité Spécial du Katanga.
En 1950, il fut admis à l'éméritat.
Membre correspondant depuis le 7 juin 1952 à Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, il fut le co-fondateur en 1929 de l'Institut royale colonial belge dont il fut en 1948 le président. Depuis 1935, il était membre du Conseil coloniale.
Différents prix jalonnèrent sa carrière : le Prix Guibal-Devillez pour la période 1909-1911, le Prix Adolphe Wetrems en 1928, le Prix Lucien Reinach (Institut de France) en 1935 et le Prix Gaudy en 1936.
Maurice Robert reçut la Croix de Guerre belge et française de 1914-1918 et de 1940-1945 et la Croix civique de première classe 1940-1945. Par la suite il fut honoré du titre de Commandeur de l'de Léopold et de l'Ordre de la Couronne. Il était également Officier de l'Ordre Royal du Lion et Grand Officier de l'Ordre de Léopold II.
Il décéda à Ixelles le 27 1958[1].
Travaux
Robert Maurice était l'un de ceux qui, avant la guerre, par leur recherche mettant l'accent sur la prospection et l'exploration des mines, contribuèrent au développement des connaissances géologiques de vastes régions[2].
Ses premiers articles, écrits entre 1906 et 1909, traitaient essentiellement d'hydrobiologie. Les 95 autres travaux étaient consacrés pour la plupart à l'Afrique dont certains concernèrent la géologie et la biologie du Katanga et du Congo tout entier. Ses recherches le conduisirent également vers travaux de géomorphologie[3]. Il publia les premières données originales sur le Katanga[4].
Maurice Robert réalisa également de nombreuses cartes topographiques et géologiques qui furent réunies dans l'Atlas du Katanga[5].
On doit notamment à son actif l'ouvrage important Contribution à la géologie du Katanga, le système du Kundelungu et le système schisto-dolomitique ainsi que Le Congo Physique[6]
Publications
- Liste des publications dans : CAHEN, Lucien, "Maurice Jules Robert (1880-1958)", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1982, p. 48-61.
Bibliographie
- CAHEN, Lucien, "Maurice Jules Robert (1880-1958)", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1982, p. 27-48.
- DUBOIS, G. C., "Maurice Robert (1880-1958),
- JOSET, P.-E., "Manifestation Maurice Robert (Stambruges, 14 mai 1955), in Problèmes d'Afrique centrale, 1955, 28, p. 162-163.
- LEPERSONNE, J., "Maurice Robert (19 février 1880-27 octobre 1958)", in Bulletin des Séances de l'Académie royale des Sciences coloniales, 1959, p. 169-181.
- LEPERSONNE, J., "Robert, (Maurice Jules)", in Biographie belge d'Outre-Mer, 1968, 6, col. 849-855.
- PONCELET, Marc, NICOLAÏ, Henri, DELHAL, Jacques, SYMOENS, Jean-Jacques, "Les sciences d’outre-mer", in Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p. 248, 252. (Seule la version de l’article néerlandaise est disponible en ligne).
Notes
- ↑ CAHEN, Lucien, "Maurice Jules Robert (1880-1958)", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1982, p. 27-48.
- ↑ PONCELET, Marc & NICOLAÏ, Henri & DELHAL, Jacques & SYMOENS, Jean-Jacques, "De overzeese wetenschappen", in Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p. 252.
- ↑ CAHEN, Lucien, "Maurice Jules Robert (1880-1958)", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1982, p. 32.
- ↑ PONCELET, Marc & NICOLAÏ, Henri & DELHAL, Jacques & SYMOENS, Jean-Jacques, "De overzeese wetenschappen", in Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p. 248.
- ↑ CAHEN, Lucien, "Maurice Jules Robert (1880-1958)", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1982, p. 39.
- ↑ CAHEN, Lucien, "Maurice Jules Robert (1880-1958)" , in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1982, p. 40-41.