Annales de Gembloux
Périodique officiel de l’Association des Anciens Élèves de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux. Publié entre 1890 et 1997 sous différents titres, il servait à la fois de revue scientifique et de forum aux ingénieurs agronomes gembloutois.
1958-1997 | Annales de Gembloux |
1947-1958 | Annales de Gembloux. Organe trimestriel de l’Association des anciens élèves de l’Institut agronomique de l’État |
1946-1947 | Annales de Gembloux. Organe périodique de l’Association des anciens élèves de l’Institut agronomique de l’État |
1921-1940 | Annales de Gembloux. Organe mensuel de l’Association des anciens élèves de l’Institut agronomique de l’État |
1910-1920 | Annales de Gembloux. Organe périodique de l’Association des anciens élèves de l’Institut agricole de l’État |
1905-1910 | Annales de Gembloux. Journal mensuel de l’Association des anciens élèves de l’Institut agricole de l’État |
1895-1904 | L’Ingénieur agricole de Gembloux. Journal de l’Association des anciens élèves de l’Institut agricole de l’État |
1905-1910 | Journal de l’Association des anciens élèves de l’Institut agricole de l’État |
Historique
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Couverture de L’Ingénieur agricole de Gembloux pour l’année académique 1894-1895. Lithographie de J. Gobiet. Cérès, déesse romaine des moissons, veille sur l’Abbaye de Gembloux. Source : L'Ingénieur Agricole de Gembloux. Journal de l'Association des Anciens Élèves de l'Institut agricole de l'État, 5<up>e</sup> année, 1894-1895. |
La création du Journal de l’Association des anciens élèves de l’Institut agricole de l’État fut décidée le 22 juin 1890, lors d’une assemblée générale de la jeune [Association des Anciens Élèves de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux]].[1] Le premier comité de rédaction accueillait Émile De Marneffe, Félix Dubois, Guillaume Gillekens, Achille Grégoire et Émile Parisel.
L'objectif initial du périodique n’était pas de créer une nouvelle revue scientifique, mais bien de permettre aux ingénieurs sortis de Gembloux de rester en contact entre eux et de présenter leurs réalisations au monde agricole, aux grands propriétaires terriens et aux patrons d’industrie agricoles.[2] Les premiers numéros contiennent peu d’articles scientifiques à proprement parler, surtout des « notes », des « réflexions », de courtes remarques concernant l’un ou l’autre aspect de l’agriculture ou de la sylviculture. En outre, le périodique permet aux membres de l’Association d’échanger toutes sortes d’informations comme des nouvelles de l’Institut (nominations, résultats aux examens, résultats des travaux de laboratoire), des nouvelles personnelles (naissances, mariages, nominations, nouvelles des membres travaillant à l’étranger ou dans l’État Indépendant du Congo), des publicités pour des laboratoires d’analyse, des appels à contribution pour des congrès, des comptes-rendus des réunions et activités de Association, des informations officielles concernant l’agriculture.
Enfin, le périodique publie les vacances d’emploi et les offres de service transmis par ses membres, ainsi que les petites annonces (offres de vente, offres de stages, offre de représentation commerciale...). Son intérêt est d’autant plus grand que ses contributeurs et lecteurs étaient dispersés dans le monde entier.
Les deux changements de titres suivants (le périodique devient L’Ingénieur Agricole de Gembloux en 1894 puis les Annales de Gembloux en janvier 1905) cherchent au contraire à mettre l’accent sur le caractère scientifique de la profession d’agronome. L’objectif est d’augmenter le prestige de l’Association et de protéger le titre d’ingénieur agronome contre la concurrence exercée par les diplômés des écoles moyennes agricoles. Le choix du titre d’Annales de Gembloux répond aussi à l’ambition de dépasser le cadre étroit des anciens élèves de l’Institut agricole pour faire du périodique une revue d’agronomie à part entière.[3]
Cette ambition se marque encore par la qualité du comité de rédaction : le secrétariat de la rédaction est ainsi confié au professeur Émile Marchal, secondé par l’assistant en Zootechnie L. Lepoutre. Le comité de rédaction (le président, le secrétaire et huit membres de l’Association) se réunissait le premier mercredi du premier mois de chaque trimestre. Le journal tenait ses membres au courant des dernières publications en matière agricole (livres et articles) et en produit de brefs comptes-rendus. Ainsi, les agronomes gembloutois pouvaient-ils rester à jour et connaître toutes les innovations dans leur discipline. Le comité de rédaction mit même un service bibliographique en place, doté d’un classement à fiches, pour documenter directement par courrier tout membre qui en ferait la requête.[4]
Le contenu professionnel et scientifique des Annales dépend complètement de l’intérêt que les membres de l’Association lui porte. Ainsi, en mai 1928, les rédacteurs en sont réduits à ne pas publier de numéro, faute de matière. La mauvaise qualité de leur contenu et les retards de parution préoccupent les Gembloutois, car ils craignent pour l’image ainsi donnée de leurs diplômés et de leurs diplômes. De plus, les Annales subissent une concurrence interne par le Bulletin de la Section liégeoise de l’AIGx, lancé par les agronomes Van Audenaerde, Courtoy et Bonjean. L’Association obtint sa suppression en 1929, contre le droit pour la section liégeoise d’avoir un encart propre dans les Annales. C’est aussi à partir de cette époque que les petites nouvelles furent écartées de la revue et publiées à part dans un Bulletin d’information.
Pendant l’Entre-Deux-Guerres, les Annales de Gembloux se firent aussi le relai des publications des Ministères de l’Agriculture et des Colonies, et publièrent des listes de brevets et des sociétés nouvellement constituées. Au cours des années 30, de nombreux articles portent sur la crise agricole et les moyens proposés pour y mettre fin. Militant, le périodique fait campagne pour les droits et intérêts des ingénieurs agronomes (reconnaissance du titre, amélioration du cursus) et suit de près l’actualité parlementaire. Il continue cependant à publier des articles scientifiques, des articles de vulgarisation et des reviews de la littérature.
Thématiques abordées
Agriculture générale et coloniale, Alimentation, Bibliographie agricole, Sciences botaniques, Chimie agricole, Chimie, Climatologie, Économie rurale, Engrais, Ennemis des plantes, Enseignement agricole, Hygiène, Industries agricoles, Instruments agricoles, Sylviculture, Zootechnie.
Bibliographie
- Journal de l’Association des anciens élèves de l’Institut agricole de l’État à Gembloux, 1re année, n°1, 15 novembre 1890 – 5e année, n°5, 1er décembre 1894.
- L’Ingénieur agricole de Gembloux, 5e année, n°6, 1er janvier 1895 – 14e année, n°17, décembre 1904.
- Annales de Gembloux, 1905-1939.
- Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, Compte-rendu de la Journée des Ingénieurs agronomes de Gembloux organisée le 23 août 1930 à Liége, à l’occasion du XLe Anniversaire de la Fondation de l’Association, Bruxelles, Imprimerie Louis Vogels, 1930.
- Joassin, F., L’historique de la section liégeoise de l’A. I. Gx., Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des Annales de Gembloux, 2e Trimestre 1947).
- Ragondet, G., Le cinquantième anniversaire de la fondation des Annales de Gembloux, Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des Annales de Gembloux, 2e Trimestre 1947).
- Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, Liste des Membres – Annales de Gembloux – Bibliothèque – Renseignements divers, Gembloux, Imprimerie J. Duculot, Octobre 1949.
Notes
- ↑ Journal de l’Association des Anciens Élèves de l’Institut agricole de l’État à Gembloux, volumes reliés 1-3, 1890-1893, p. 31-33.
- ↑ Journal de l’Association des Anciens Élèves de l’Institut agricole de l’État à Gembloux, v. 1, n°1, 15/11/1890, p. I-II. Idem, 5, 6, 01/01/1895.
- ↑ L’ingénieur agricole de Gembloux, v. 17, n°17, Décembre 1904, p. 911-913.
- ↑ Annales de Gembloux, v. 17, n°1, 01/01/1907.