Société Van Mons
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Historique
Suite au décès de Jean-Baptiste Van Mons (1765-1842) , sa célèbre pépinière est mise en vente. En 1844, Alexandre Bivort (1809-1872), agronome et cultivateur de fleurs et de fruits, devient acquéreur de cette collection d'arbres fruitiers et peut s'adonner à la pomologie. Dans un premier temps, il conserve les jardins de Van Mons à Louvain, puis transporte ses 20.000 semis dans sa pépinière de Geest-Saint Remy. Mais en 1853, Bivort doit se séparer de sa collection.
La pépinière de Van Mons est donc à nouveau menacée de destruction quand Auguste Royer, président de la Commission royale de Pomologie, décide de lancer un appel aux pomologues du pays pour sauvegarder ce patrimoine. Le 1er janvier 1854, la Société Van Mons est constituée sous le patronage de Léopold Ier et avec l'appui du gouvernement.
Les objectifs de la Société sont précisés par les Statuts:
- la conservation des semis obtenus par Van Mons, et la continuation de ses travaux pour l'amélioration des espèces fruitières.
- la réunion et l'étude dans un même local du plus grand nombre de fruits cultivés en Belgique et à l'étranger, et la propagation des meilleures variétés par la distribution gratuite de leurs greffes aux sociétaires.
Les travaux d'appropriation du jardin de Geest-Saint Remy, commencés dès le mois de novembre 1853, sont dirigés par le jardinier-chef, sous la houlette du président et du directeur gérant de la nouvelle Société. D'après la quantité d'arbres à placer, la société augmente la superficie du terrain qui s'élève alors à 2 hectares 12 ares 13 centiares. Le nombre d'arbres de toutes dimensions qu'il fallut transplanter s'élève à environ 6300.
Grâce aux travaux réalisés par la Société, de 1853 à 1860, la Commission royale de pomologie publie les Annales de pomologie belge et étrangère dans lesquelles sont répertoriées et illustrées les différentes espèces cultivées dans la pépinière de Geest-Saint Remy.
En 1869, 2 ans après le décès d’Auguste Royer, la Société est dissoute. En effet, n’ayant pas rencontré le succès escompté, une partie des arbres sont vendus tandis que d’autres sont détruits. [1]
Membres fondateurs
A sa création, le 1er janvier 1854, la Société Van Mons compte cent cinquante et une adhésions. Parmi les membres fondateurs de la Société, on mentionnera les personnalités importantes suivantes: Léopold Ier, Protecteur.
- Auguste Royer (1796-1867), propriétaire à Namur, président de la Commission royale de Pomologie, fondateur de la Société.
- Charles-Auguste Hennau (1798-1881), professeur à l'Université de Liège.
- Alexandre Bivort (1809-1872),[2] à Geest-Saint-Remy, membre de la Commission royale de Pomologie, et du comité de rédaction des Annales de pomologie belge et étrangère.
- Laurent de Bavay (1795-1855),[3], pépiniériste à Vilvorde, secrétaire rédacteur de la Commission royale de Pomologie et du comité.
La liste complète des membres fondateurs est disponible dans Statuts réglementaires pour la Société Van Mons, suivis de la liste des membres fondateurs et du catalogue des fruits cultivés dans le jardin de la Société .
Organisation
La Société prend le titre de Société Van Mons; elle est instituée pour continuer les travaux de Van Mons et de son successeur, en vue d'améliorer les espèces fruitières. A cet effet, elle crée un jardin d'expérience où sont réunies, conservées et exploitées, les collections d'arbres de semis provenant des pépinières de Van Mons et Bivort, ainsi que les autres fruits cultivés en Belgique et à l'étranger, dont il peut être utile, après examen, de propager la culture.
L'administration de la Société est confiée à la Commission royale de Pomologie instituée par le gouvernement belge.
La Commission est représentée d'une manière permanente par un directeur-gérant de son choix, lequel sera, pour la première nomination, Alexandre Bivort (1809-1872), continuateur des travaux de Van Mons et auteur de l'Album de Pomologie. Il lui est adjoint un jardinier-chef, choisi parmi les élèves diplômés des écoles d'horticulture de l'État. Il s’agit de Richard Bamps, élève diplômé de l'école de Vilvorde.
Le nombre de sociétaires est illimité; les Belges et les étrangers peuvent également faire partie de la Société.
L'engagement est annuel, mais il continue tant qu'une démission écrite et adressée au secrétaire-archiviste de la Société n'a pas mis fin à la qualité du sociétaire.
Les sociétaires inscrits avant le premier janvier 1854, date de la constitution définitive de la Société Van Mons, sont en outre considérés comme membres fondateurs, et en reconnaissance de l'appui qu'ils accordent à cette œuvre nationale, les nouveaux fruits inédits, provenant des semis de Van Mons, leur sont dédiés, à mesure que la commission les admet.
[4]
Siège
Les plants sont cultivés aux jardins de Geest Saint Rémy, petit village brabançon à 4 kilomètres de Jodoigne.
Le siège de la Commission royale de Pomologie qui gère la Société se trouve à Bruxelles.
Publications
Cote de l'ouvrage :II 97.940 A Vol. I, no 12 (Magasin - Salle de lecture générale)
Bibliographie
- Annales de pomologie belge et étrangère par la Commission royale de pomologie, t. 1-8 (1853- 1860).
Notes
- ↑ http://www.bibliorare.com/pdf/cat-vent_godts15-06-10-cat.pdf
- ↑ Joseph Bayet, "Nécrologie Alexandre Bivort" in Documents & rapports de la Société paléontologique et archéologique de l 'arrondissement judiciaire de Charleroi t. VI, 1878, p. 455-6.
Émile Rodigas (1831-1902), "A la mémoire d'Alexandre Bivort" in Bulletin de la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique 1871, p. 123-127. - ↑ Auguste Royer, "Notice Nécrologique sur Laurent de Bavay", in Annales de pomologie belge 28 (1855) p. 105-107.
- ↑ Extraits des statuts: voir publications
