Vandermaelen, Philippe-Marie-Guillaume (1795-1869)

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Cartographe et géographe né le 23 décembre 1795 à Bruxelles et décédé le 29 mai 1869 dans la même ville.

Biographie

Philippe Vandermaelen est né à Bruxelles le 23 décembre 1795. Son père, Guillaume Vandermaelen est docteur en médecine et devient par la suite maître savonnier à Bruxelles. Il décède le 12 décembre 1816. Sa mère, Barbe-Anne de Raymaeker, meurt le 11 février 1837.
La famille de Vandermaelen est originaire de Diependael près de Louvain et exploite une ferme appartenant à l’Abbaye de Vlierbeek.[1]
Les parents du futur cartographe s’installent à Bruxelles et se lancent dans l’industrie savonnière. Vandermaelen est destiné à reprendre les affaires de son père. Il apprend en autodidacte à dresser des cartes. Après ses études moyennes, il étudie, via ses lectures, la géographie mathématique et la géodésie.[2]
En 1816, suite au décès de son père, Vandermaelen cède l’entreprise familiale à son frère et se livre exclusivement à l’étude de la géographie.
En 1825, il rédige l’Atlas universel de Géographie physique, politique, statistique et minéralogique à l’échelle de 1641836e. Il instruit, à cette fin, différents apprentis et professionnels pour obtenir une unité de style dans les différents dessins et travaux. [3]
Il utilise pour la première fois en Belgique la lithographie pour reproduire des dessins géographiques.
Il est nommé membre de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 10 janvier 1829. En 1830, il crée l’Établissement Géographique de Bruxelles dans une blanchisserie héritée de ses parents. Plusieurs personnalités viennent visiter l’établissement, entres autres, Léopold Ier et la reine Louise ainsi que les princes français.
Il y organise des cours gratuits et fournit les instruments nécessaires à l’apprentissage.
En 1848, il décline une invitation du Gouvernement russe à procéder sur place à l’établissement d’un réseau complet de triangulation destiné à couvrir l’ensemble de l’empire.
En 1836, il devient chevalier de l’Ordre de Léopold. Il est membre de plusieurs sociétés savantes à l’étranger et en Belgique. Il participe à la Société provinciale des sciences, des arts et des lettres du Hainaut, à la Société des sciences, des lettres et arts d’Anvers, à la Société des sciences médicales de Bruxelles et au Conseil de salubrité publique de la même ville.[4]
Il est médaillé en 1835 et en 1841 lors des expositions de l’industrie belge.[5]
Il décède le 29 mai 1869 à 74 ans.
Son épouse, Thérèse-Louise Van Goethem, décède le 12 novembre 1876 à 79 ans. Ils ont eu 2 fils, Félix et Joseph, et deux filles Barbe-Léopoldine-Thérèse et Clémence. [6] A la fermeture de l’Établissement géographique de Bruxelles en 1880, les collections sont vendues et récupérées, entre autres, par la Bibliothèque Royale de Belgique.[7]

Travaux

Les premières recherches de Vandermaelen concernent les systèmes de projection. En 1827, paraît l’Atlas universel de Géographie physique, politique, statistique et minéralogique. Cet ouvrage est composé de 6 volumes de 373 cartes et des 6 cartes d’assemblages, dressées suivant la projection conique. Il ajoute à ses travaux des considérations empruntées aux mathématiques et aux sciences naturelles.
L’Atlas est diffusé dans les universités et les familles royales d’Europe.
En 1830, Vandermaelen travaille sur l’Atlas de l’Europe à l’échelle de 600000e. La diffusion de cet ouvrage est ralentie à cause des évènements qui secouent les provinces belges.
Le cartographe s’intéresse ensuite à la Belgique. Il reproduit en 1831-1832 la carte de Ferraris, établie à la fin XVIII. [8]
Afin de se tenir au courant des recherches en cours, Vandermaelen dépouille ou fait dépouiller une cinquantaine de revues spécialisées et de publications de sociétés savantes. Il y puise sous forme de notices synthétiques de quoi établir une table générale analytique qui lui permet de retrouver facilement les renseignements en vue de travaux futurs.

En 1840, il décide de publier en collaboration avec F.J.- Meisser, toutes ces recherches qu’il organise thématiquement sous le titre Épistémonomie, ou tables générales d’indications des connaissances humaines. [9]De 1837 à 1852, il publie une carte topographique de la Belgique au 80000e.
De 1846 à 1854, il établit une carte topographique de la Belgique au 2000e sur base des plans cadastraux. Il publie ces derniers sous le titre : Atlas cadastral du Royaume de Belgique au 5000e et Cadastre parcellaire de la Belgique au 2500e. La Belgique est le premier pays à posséder une carte topographique à cette échelle.
En 1841, le gouvernement charge Vandermaelen d’exécuter un Atlas des chemins vicinaux.
De 1851 à 1861, il publie les cartes hypsométriques des provinces. L’année suivante, il fait paraître la Carte des concessions houillères de la Belgique et la Carte archéologique, ecclésiastique et nobiliaire de la Belgique. Il publie pour le compte du ministère des travaux publics, l’Atlas des Chemins de fer.[10]
De 1831 à 1838, Vandermaelen utilise la documentation récoltée pour l’établissement des cartes pour rédiger les dictionnaires géographiques par provinces; seul celui consacré au Brabant n’est pas achevé et se trouve conservé au Cabinet des manuscrits de la bibliothèque royale de Belgique.

Publications


Archives

  • Fonds Vandermaelen à la bibliothèque royale de Belgique.

Bibliographie

  • Philippe Vandermaelen (1795-1869) , sur le site de la bibliothèque royale de Belgique.
  • DRAPIEZ, Auguste, Notice sur l'établissement géographique de Bruxelles, Bruxelles : s.n., 1836.
  • DE SMET, A., "Philippe Vander Maelen, le plus grand cartographe du XIXe siècle", in Reflet du Monde, n°5, mai 1952,
  • ELKHADEM, Hossam, "La cartographie", in Geschiedenis van de wetenschappen in België, 1815-2000, sous la dir. De Robert Halleux, t.1, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p. 213-219.
  • GILBERT DE CAUWER, E., "Philippe Vander Maelen, 1795-1869, Géographe. Le plus grand cartographe du XIXe siècle", in Bulletin de la Société royale de géographie d’Anvers, t. 76, 1965, p ; 96-132.
  • GILBERT DE CAUWER, E., "Philippe Vander Maelen (1795-1869), Belgian Map-Maker", in Imago Mundi, t. 24, 1970, pp. 11-20.
  • HOUZEAU, Jean-Charles, "Notice sur Ph.-M.-G. Vander Maelen, membre de l’Academie", in Annuaire de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. 39, 1873, p. 109.
  • "Philippe Vandermaelen", in Dictionnaire des hommes de lettres, des savans, et des artistes de la Belgique: présentant l'énumération de leurs principaux ouvrages; suivi de la description des principales collections que renferme l'Établissement géographique de Bruxelles, Bruxelles: Établissement géographique, 1837.
  • SELIGMANN, "La cartographie en Belgique", in Grande encyclopédie de la Belgique et du Congo, t. 1, Bruxelles, 1938, p. 25-31.
  • SURY, Charles, "Philippe Van der Maelen et les établissements géographiques de Bruxelles", in Ciel et Terre, t. 40. Bulletin of the Société Belge d'Astronomie, Bruxelles, 1924, p.173-195
  • TULIPPE Omer, "Philippe Vandermaelen, cartographe et géographe 1795-1869", in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 531-549.
  • WAUTERS, Alphonse, "Maelen (Pierre-Marie-Guillaume Vander)", in Biographie Nationale, t. 13, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1894-1895, col. 49-63.
  • WELLENS-DE DONDER, Liliane, Philippe Vandermaelen, 1795-1869 : catalogue de l'exposition, Bruxelles : Bibliothèque Royale Albert Ier, 1969.


Notes

  1. TULIPPE Omer, "Philippe Vandermaelen, cartographe et géographe 1795-1869", in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 531
  2. SURY, Charles, "Philippe Van der Maelen et les établissements géographiques de Bruxelles", in Ciel et Terre, t. 40. Bulletin of the Société Belge d'Astronomie, Bruxelles, 1924, p.173.
  3. TULIPPE Omer, "Philippe Vandermaelen, cartographe et géographe 1795-1869", in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 532
  4. Philippe Vandermaelen, in Dictionnaire des hommes de lettres, des savans, et des artistes de la Belgique: présentant l'énumération de leurs principaux ouvrages; suivi de la description des principales collections que renferme l'Établissement géographique de Bruxelles, Bruxelles: Établissement géographique, 1837.
  5. WAUTERS, Alphonse, "Maelen (Pierre-Marie-Guillaume Vander"), in Biographie Nationale, t. 13, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1894-1895, col. 54.
  6. WAUTERS, Alphonse, "Maelen (Pierre-Marie-Guillaume Vander)", in Biographie Nationale, t. 13, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1894-1895, col. 62.
  7. TULIPPE Omer, "Philippe Vandermaelen, cartographe et géographe 1795-1869", in Florilège des sciences en Belgique pendant le 19e et le début du 20e, Bruxelles : Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1968, p. 531-549.
  8. WAUTERS, Alphonse, "Maelen (Pierre-Marie-Guillaume Vander)", in Biographie Nationale, t. 13, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1894-1895, col. 51.
  9. SURY, Charles, "Philippe Van der Maelen et les établissements géographiques de Bruxelles", in Ciel et Terre, t. 40. Bulletin of the Société Belge d'Astronomie, Bruxelles, 1924, p.176.
  10. WAUTERS, Alphonse, "Maelen (Pierre-Marie-Guillaume Vander)", in Biographie Nationale, t. 13, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1894-1895, col. 59.