Société royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles

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Historique

1819-1830

La Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles est fondée en 1819 et est reconnue légalement le 13 juillet 1822 [1]. Les membres fondateurs en sont Messieurs Bauwens, Froidmont, Laisné, Seutin et Kickx. Son but est : «la culture et les progrès des sciences médicales et naturelles » (art. 1) [2]. A l’origine, les membres résidants sont limités à quinze et sont tenus de présenter chaque année un mémoire, une dissertation ou toute autre forme d’ouvrage traitant d’un sujet quelconque en rapport avec les sciences abordées par la Société. Le nombre des autres membres (associés, correspondants) n’est pas limité. L’activité des membres se divise entre les sciences médicales et naturelles selon la prédominance de leur activité scientifique. Pendant cette courte période, la Société publie plusieurs journaux (voir chapitre des publications) et promeut la recherche scientifique en publiant des mémoires et en décernant des médailles pour ceux-ci

1831- 1842

Peu après la Révolution belge, l’octroi du subside qui avait déjà été accordé auparavant à la Société est maintenu (arrêté royal du 21 juin 1832), lui permettant de continuer ses activités. Elle décerne toujours des médailles pour des mémoires et des articles (dotées d’une somme d’argent pour certains) comme par exemple sur le choléra (mémoire couronné de P.-J. Van Esschen, 1832) ou la syphilis (mémoire couronné de F.-S. Ratier, 1834), afin de stimuler le travail scientifique des différents corps médicaux et de promouvoir les idées novatrices. Elle poursuit aussi la publication de ses Annales comprenant principalement des articles sur des observations clinique et publie dans le même temps des mémoires traitant des sciences naturelles comme la physique ou la minéralogie. A la séance du 17 avril 1841, le nombre des travaux scientifiques ainsi que les domaines abordés ayant considérablement augmentés, il est décidé de doubler le nombre de membres titulaires de la Société qui passe alors à trente.

1842-1892

En 1841, suite à la création de la toute récente Académie royale de Médecine, concurrente et rivale directe, une crise se propage au sein de la Société. De nombreux changements sont alors effectués : un nouveau règlement de quarante-huit articles est élaboré, de nouveaux titulaires sont élus (une partie ayant en effet été recrutée par l’Académie royale de Médecine) et le Conseil d’administration est remanié. La société poursuit ensuite ses activités et continue à proposer des concours sur des questions d’actualité. Au début de l’année 1843, la Société reprend l’édition de son Journal de Médecine qui contient essentiellement : «1. les mémoires et observations ; 2. une revue analytique des journaux de médecine, de chirurgie, de chimie médicale et de pharmacologie, tant du pays que de l’étranger ; 3. un bref bulletin bibliographique ; 4. un compte rendu des séances de l’Académie de Médecine, de la Société des Sciences et d’autre Sociétés savantes » [3] . En 1844, le journal prend le nom de Journal de Médecine, chirurgie et pharmacologie et un comité de rédaction est créé. A partir de 1879, le siège des séances ainsi que la bibliothèque sont déplacés à l’Université libre de Bruxelles. En 1888, il est décidé d’augmenter le nombre des membres titulaires à trente-cinq, qui passera à quarante en 1892. Entre 1843 et 1898, la Société va principalement se concentrer sur l’édition de son journal (avec toujours la publication de mémoires, d’observations médicales, etc.) et publier près de 97 volumes.

1892-1914

A partir de 1892, la Société s’atèle, en plus de son journal, à la publication d’Annales contenant des travaux issus de laboratoires et de cliniques universitaires. En 1895, faute de moyens financiers et face au nombre croissant de journaux médicaux disponibles en Belgique, elle stoppe la publication de son journal et se concentre sur l’édition de travaux originaux que ce soit dans ses Annales ou dans son bulletin mensuel. Elle accorde aussi une place croissante aux travaux de botanique, de zoologie, de biologie, de physiologie, etc. A partir de 1910, suite à de nouveaux problèmes financiers, la Société ne publie plus que qu’un seul volume par an des Annales et Bulletins de la Société royale de sciences médicales et naturelles, comprenant les mémoires de concours. La société cesse ses activités et ses publications en 1914, avec le début de la Première Guerre mondiale.

1919-1939

La société reprend ses activités en 1919 avec une première séance en février de cette même année et poursuit la publication de ses Annales jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.

1948-1967

Après la seconde guerre mondiale, la Société reprend ses publications jusqu’en 1967, année pendant laquelle elle cesse définitivement ses activités.


===Les Membres=== [4]

Parmi les premiers membres résidants actifs présents au début de la Société en 1826, citons :

Président honoraire : S. E. le vicomte Dubus de Gisignies Secrétaire perpétuel : D.-M. Van Der Linden Secrétaire adjoint : Tallois Trésorier : Bauwens

Publications

Entre 1822 et1827, la Société fait publier ses articles et mémoires dans La Bibliothèque médicale, nationale et étrangère[5] . Un compte-rendu de tous les mémoires publiés par la société paraît en 1826[6]





Notes

  1. Plus de détails quant aux raisons de la création de cette société peuvent être trouvés dans : Annales de la Société de médecine d’Anvers,Anvers, 1841, p. 25-27
  2. Annales de la Société de médecine d’Anvers, 1841, p. 26.
  3. Volume jubilaire publié à l’occasion du centenaire de la Société royale des Sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Bruxelles, 1922, p.24
  4. Pour la liste et parfois les photos des membres résidents, honoraires, correspondants, etc., on peut se référer pour la période allant de 1822-1922 au livre : Volume jubilaire publié à l’occasion du centenaire de la Société royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Bruxelles, 1822, p. 12-79
  5. Quatre volumes de cette revue : La Bibliothèque médicale, nationale et étrangèrefurent publiés entre 1824 et 1827. Pour plus de détails, lire : MARCQ Léon,Essai sur l’Histoire de la médecine belge contemporaine, Bruxelles, 1866, p. 28-38
  6. D.-M. VAN DER LINDEN, Compte-rendu des travaux de la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Bruxelles, 1826