Van der Mensbrugghe, Gustave-Léonard (1835-1911)

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Physicien né le 13 février 1835 à Gand et décédé le 20 octobre 1911 à Melle.

Biographie

Van der Mensbrugghe, Gustave-Léonard (1835-1911)

Gustave Van der Mensbrugghe est né à Gand le 13 février 1835 dans une famille bourgeoise. Il fait ses études secondaires à l’Athénée de Gand où il emporte le prix de mathématiques au concours général de 1852.
Il entre ensuite à l’Université de la ville et devient docteur en sciences physiques et mathématiques le 26 avril 1859.
Le 27 septembre suivant, il obtient le titre provisoire de répétiteur à l’École du Génie civil pour les branches de physique expérimentale, de physique mathématique et de physique industrielle. Il est nommé définitivement le 30 septembre 1861.[1]
De 1856 à 1883, il est l’aide de J. Plateau dont il épouse la fille, Alice, en 1871. Il assiste le savant en décrivant de la manière la plus précise possible, le résultat des expériences que le chercheur alors aveugle a imaginées.[2]
Le 4 octobre 1872, une dépêche ministérielle le nomme ad interim pour remplacer Valérius, professeur du cours de physique mathématique à l’Universtité de Gand. Il devient professeur extraordinaire et prend en charge les cours de physique mathématique générale, de physique mathématique approfondie et de mécanique céleste. Il est promu à l’ordinariat le 26 octobre 1880. Il enseigne à partir du 9 décembre 1880 le cours élémentaire de physique expérimentale.
De 1883 à 1890, il donne les cours de géographie physique et de cosmographie aux élèves des Écoles normales flamandes.
Le 26 septembre 1887, il est nommé secrétaire du Conseil académique.
Le 18 octobre 1890, il est chargé de dispenser les cours de cosmologie et de géographie physique en flamand à la faculté de philosophie et lettres. Le 25 octobre de la même année il occupe le poste de directeur du cabinet de physique et des exercices de physique expérimentale. [3]
Il est recteur de l’Université de Gand par arrêté royal du 11 octobre 1900 et reste à ce poste jusqu’en 1903.
Il devient chevalier de l’Ordre de Léopold le 16 décembre 1896 et est promu commandeur le 27 mars 1907.
Le 17 juin 1886, il reçoit la médaille civique de 1ère classe et le 18 janvier 1896, la croix civique.
Il est nommé correspondant de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 15 décembre 1875 et il devient membre de l’institution le 14 décembre 1883. Il est également directeur de la Classe des Sciences en 1895.
Il devient membre de plusieurs sociétés savantes, entre autres, de la Société scientifique de Bruxelles en 1870, de la Société royale des sciences de Liège en 1876, de la Société des sciences physiques et naturelles de Cherbourg en 1876, de la Bataafsch Genootschap der proefondervindelijke wijsbegeerte de Rotterdam en 1880, de la Hollandsche Maatschappij der wetenschappen de Haarlem en 1884, de la Royal Institution of Great Britain en 1889 ; de l’Accademia pontificale dei Nuovi Lincei de Rome en 1902. [4]
En 1910, il reçoit le prix décennal des sciences physiques et chimiques.
Il accède à l’éméritat le 13 février 1905 et le 20 octobre 1911, il décède à Melle près de Gand.

Travaux

Les travaux de Van der Mensbrugghe peuvent être divisés en trois groupes.
Les premiers sont consacrés à l’étude expérimentale de la tension superficielle dans les liquides en équilibre. Il intègre de nouveaux procédés d’observation qui mettent en évidence la tension à la surface libre d’un liquide quelconque et il développe les moyens pour la mesurer. Les travaux de Van der Mensbrugghe dans ce domaine se placent à la suite de ceux de Scherck qui fait connaître en 1831 et en 1835 les équations en données finies de cinq surfaces à courbure moyenne constante. Van der Mensbrugghe discute la cinquième surface.[5]
Le second groupe de publications traite de l’application des principes de la thermodynamique aux phénomènes où intervient la tension superficielle. Il examine le cas où la surface libre d’une masse liquide en repos s’accroît ou diminue. Il montre que la première action provoque une perte de chaleur et que la seconde est une réaction endothermique. Il démontre également que si la surface libre d’un liquide en mouvement diminue, une partie de l’énergie potentielle de la surface perdue se transforme en énergie de mouvement et inversement si la surface diminue.[6]
La troisième partie de ses recherches réunit les observations critiques et les vues synthétiques de l’auteur.

Publications


Bibliographie


Notes

  1. VANDEVYVER, "Gustave Van der Mensbrugghe", Liber memorialis, Gand, 1913, p. 165.
  2. VERSCHAFFELT, Jules-Émile, "Levensbericht over Gustaaf Van der Mensbrugghe", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1946, p. 30.
  3. VANDEVYVER, "Gustave Van der Mensbrugghe", Liber memorialis, Gand, 1913, p. 165.
  4. VERSCHAFFELT, Jules-Émile, "Levensbericht over Gustaaf Van der Mensbrugghe", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1946, p. 31.
  5. VANDEVYVER, "Gustave Van der Mensbrugghe", Liber memorialis, Gand, 1913, p. 169-170.
  6. VANPAEMEL, Geert, "La physique", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1, p. 138.