Le Paige, Constantin Marie Michel de (1852-1929)
Mathématicien né le 9 mars 1852 à Liège et décédé le 26 janvier 1929 dans la même ville.
Biographie
Fils Constantin-Marie-Hubert-André de Le Paige et de Jeanne Jacques, Constantin-Marie-Michel-Hubert-Jérôme de Le Paige est né à Liège le 9 mars 1852.
Il commence ses études moyennes à la Fondation François de Sclessin, dirigée à Spa par les Jésuites. Il s’inscrit ensuite à l'École moyenne de Spa et puis à l'Athénée royal de Liège.
Il est gradué en lettres le 11 septembre 1869. Il suit l'année suivante le cours de mathématiques supérieures de V. Falisse. Le 28 juillet 1875, il est reçu docteur en sciences physiques et mathématiques de l’Université de Liège. [1]
Il y est nommé chargé de cours le 10 octobre 1876, professeur extraordinaire en 1882, ordinaire en 1885 et il est admis à l'éméritat en 1922. Il est recteur de l'Université de 1895 à 1898, administrateur-inspecteur de 1905 à 1922.
| Dates | Statut et société |
|---|---|
| 1876-1922 | théorie des déterminants |
| 1876-1884 | compléments d'analyse supérieure |
| 1879-1896 | géométrie supérieure |
| 1879-1884 | géométrie descriptive suite à F. Folie |
| 1884-1897 | analyse supérieure |
| 1884-1922 | calcul des probabilités |
| 1896-1922 | mécanique céleste et de compléments de mécanique analytique |
| 1897-1922 | éléments d'astronomie et de géodésie |
| 1890-1922 | histoire des sciences mathématiques et physiques |
| 1890-1922 | astronomie physique |
Le Paige est directeur de l'Institut Astrophysique de Cointe, annexé à l'Université de Liège de 1897 à 1922. Il est membre de la Société royale des sciences de Liège à partir de 1878 et en devient secrétaire général en 1886. Il fait également partie de la Société royale des Sciences de Bohême. Il est correspondant étranger de l'Académie Pontificale des Nuovi Lincei (1881), de l'Académie royale des Sciences de Lisbonne (1883). Il est membre de l'Académie impériale Léopoldino Carolinienne des Curieux de la Nature à Halle (1883), membre honoraire de la Société mathématique d'Amsterdam (1886); il appartient, en outre, à la Société scientifique de Bruxelles, à la Société mathématique de France et à celle de Prague.
Il reçoit le Prix quinquennal des sciences physiques et mathématiques pour la période 1879-1883.
Il est nommé correspondant de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 15 décembre 1885 et membre de l’institution le 15 décembre 1890. Il est directeur de la Classe de Sciences en 1907.
Par l'arrêté royal du 30 décembre 1913, il est nommé membre du conseil scientifique de l'Observatoire royal de Belgique.
Il épouse Marie-Joséphine Ernst.
Il meurt à Liège le 27 janvier 1929.
Travaux
Les recherches mathématiques de Le Paige concernent principalement la théorie des formes algébriques binaires et celle des homographies et des involutions; théories intimement liées, la seconde étant l'interprétation géométrique de la première.
Il a l'idée d'utiliser la cubique gauche comme support des involutions du troisième ordre, ouvrant ainsi la voie aux recherches de Fr. Deruyts. Le Paige donne également deux générations projectives de la surface cubique; il utilise l'une d'elles pour construire la surface cubique donnée par dix-neuf points.[3]
Le Paige étudie la génération des courbes planes. Il collabore avec François Folie sur un mémoire sur les cubiques planes.[4]
Il publie différents mémoires sur l’histoire des mathématiques.[5]
Il fait connaître la correspondance entre René de Sluse et les géomètres de son temps (1884). Il fait également paraître des notes pour servir à l'histoire des mathématiques dans l'ancien Pays de Liège (1890), une note sur l'origine de certains signes d'opérations.
Dans les discours qu’il prononce en tant que recteur de l’université, il trace une esquisse de l’histoire de l’Astronomie.
On lui doit dès lors quelques recherches d'astronomie: la Détermination des coordonnées de l'Institut, la Réduction du lieu apparent, la Photographie de l'atmosphère, les Visées au bain de mercure, etc.[6]
Publications
- Une liste complète des publications de Le Paige est disponible dans : GODEAUX, Lucien, "Notice sur Constantin Le Paige, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1939, p. 239-269.
Bibliographie
- GODEAUX, Lucien, "Paige, (Constantin-Marie-Michel de Le )", in Biographie Nationale, t. 30, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1958, col. 653-655.
- GODEAUX, Lucien, "Notice sur Constantin Le Paige, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1939, p. 261-269.
Notes
- ↑ GODEAUX, Lucien, "Notice sur Constantin Le Paige, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1939, p. 239
- ↑ GODEAUX, Lucien, "Paige, (Constantin-Marie-Michel de Le )", in Biographie Nationale, t. 30, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1958, col. 654
- ↑ GODEAUX, Lucien, "Notice sur Constantin Le Paige, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1939, p. 251-255.
- ↑ GODEAUX, Lucien, "Paige, (Constantin-Marie-Michel de Le )", in Biographie Nationale, t. 30, Bruxelles : Établissements Émile Bruylant, 1958, col. 655.
- ↑ GODEAUX, Lucien, "Notice sur Constantin Le Paige, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1939, p. 255-257.
- ↑ GODEAUX, Lucien, "Notice sur Constantin Le Paige, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1939, p. 258.
