Breckpot, Raymond (1902-1983)

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Chimiste, né à Kemzeke le 23 juin 1902 et décédé à Louvain le 13 novembre 1983.

Biographie

Raymond Breckpot est né à Kemzeke le 23 juin 1902. Il est proclamé docteur en sciences en 1923 à l’Université de Louvain, après avoir défendu une thèse sur la synthèse de quelques nouveaux b-acides aminés b-éther et b-alcools, sous la direction de Pierre Bruylants. En 1924, il obtient un doctorat en chimie pure et appliquée à la suite duquel il séjourne un an comme bénéficiaire d’une bourse de la Commission for the Relief of Belgium à l’Université de Chicago dans le laboratoire du Professeur Jullius Stieglitz.

En 1925, il est chargé d’une mission d’enseignement à l'Institut agronomique de l'Unversité de Louvain. Il est promu chargé de cours en 1926, puis professeur ordinaire en 1928. Il enseigne la chimie minérale et analytique. [1] En 1935, il succède au Professeur Louis Michiels, comme directeur du laboratoire de chimie analytique à la faculté des sciences. En 1944, il est titulaire de la chaire de chimie inorganique et donne cours en licences et directeur du laboratoire de recherche cité précédemment. A l’Université de Louvain, il est directeur de l’Institut agronomique, directeur de l'École spéciale des ingénieurs civils et doyen de la faculté des sciences.

Il est un partisan convaincu de la collaboration entre les universités et l’industrie. Il considère l’industrie comme un domaine de recherche exeptionnel, plus particulièrement quand elle concerne la transformation des métaux non-ferreux. En 1946, il est nommé directeur de recherche par la Métallurgie-Hoboken. [2] La même année, il prend part à une mission belge aux États-Unis. En 1939, Raymond Breckpot est un des co-fondateurs de la Koninklijke Vlaamse Chemische Vereniging. Il en est vice-président de 1939 à 1943 et président de 1945 à 1949.

Il reçoit le prix Stas (1923) et le Prix Louis Melsens (1934) pour ses recherches.[3]

Raymond Breckpot devient membre correspondant de la Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten le13 octobre 1945 et membre effectif le 11 septembre 1983. Il est directeur de la classe des sciences en 1955. A cause de problèmes de santé, il ne peut plus prendre part au cours des dernières années de sa vie aux réunions de l’institution. Il ne peut pas être présent à l’hommage qui lui est rendu pour son quatre-vingtième anniversaire. Il reçoit la médaille d’or de la Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten.[4]

Raymond Breckpot est membre de l’American Chemical Society, et de l’Institute of Metals (Londres) et membre correspondant de la Real Academia de Ciencas (Madrid).[5]

Il décède le 13 novembre 1983 à Louvain.

Travaux

La recherche scientifique de Raymond Breckpot peut être divisée en quatre grands chapitres:

  1. L’étude des propriétés électriques, magnétiques et optiques des semi-conducteurs purs et composés et des thermocouples.
  2. La chimie structurale, les transformations structurelles des sulfures et arséniures, les champs de stabilisation de formes spécifiques d’électrocristallisation
  3. La métallurgie chimique telle que les nouveaux procédés de séparation du nickel/cobalt, du niobium/tantale, du liquide/liquide et du liquide/répartition des phases solides.
  4. L’électrochimie, la préparation électrolytique du cobalt ultra-pure, de cuivre avec des nouvelles structures cristallographiques.

Initialement, ses recherches sont axées sur la chimie et la synthèse organique. Son travail sur les β-lactamines est révolutionnaire. Il est de nombreuses fois cité, lorsque l’importance de ces composés, dans le cadre de la synthèse des penicilines et d’autres antibiotiques, est reconnue. A partir de 1930, il cherche à définir les oligo-éléments dans les produits naturels et les métaux. Raymond Breckpot se rend compte des possibilités de l’utilisation naissante des méthodes d’analyse spectrale. Il fonde en 1934, à l’Université de Louvain, le laboratoire d’analyse spectrale et de spectrochimie. Il en est le directeur. Il réussit à améliorer de manière considérable la technique d’analyse spectrochimique et met au point une nouvelle méthode pour analyser les métaux.[6]
En 1939, il est le cofondateur et le rédacteur en chef du périodique Spectrochimica Acta. Dans les années ’30 et ’40, ses recherches s’orientent principalement sur la mise en évidence de très petites quantités de métaux dans les matières premières, de manière spectrographique, et polarographique. De nombreuses entreprises belges et étrangères appliquent les méthodes de Raymond Breckpot dans leurs unités de production.

A partir de 1944, il s’intéresse à la fabrication de métaux de haute pureté et à l’étude de leurs propriétés chimiques et physiques. Les problèmes d’analyse instrumentale font place aux problèmes chimiques et métallurgiques.[7]

Publications

  • "L'aérolithe du Hainaut ; étude spectrographique", in Mémoires du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique ; 69, 1935, 31 p.
  • "Détermination spectrographique de certains éléments mineurs dans la betterave sucrière", in Publications de l'Institut belge pour l'amélioration de la betterave ; IV, 5, 1936, p. 216-226.
  • Avec DE CLIPPELEIR, Karel, "De Interactie tussen centimetergolven en halfgeleiders silicium en germanium", in Mededelingen van de Koninklijke Vlaamse Academie voor wetenschappen, letteren en schone kunsten van België. Klasse der wetenschappen, 30e année, n° 4, 1968, 41 p.
  • Avec DE CLIPPELEIR, Karel, "Intrinsic germanium", In: Mededelingen van de Koninklijke Academie voor wetenschappen, letteren en schone kunsten van België. Klasse der wetenschappen; 35e année, n° 7, 1973, 49 p.
  • Liste de publication dans le catalogue de la bibliothèque royale, consulté le 17/05/2010 à 16h.

Bibliographie

  • "Breckpot Raymond", in De Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten en haar leden, Bruxelles: Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, 2010, p. 26.
  • Jaarboek 1983, Bruxelles: KVAB, p. 174-175.
  • SMETS, Georges, "In Memoriam Raymond Breckpot" , in Jaarboek 1983, t. 45, Bruxelles: KVAB, 1983, p. 225-226.

Nota’s

  1. Jaarboek 1983, Bruxelles: KVAB, p. 175.
  2. SMETS, Georges, "In Memoriam Raymond Breckpot" , in Jaarboek 1983, t. 45, Bruxelles: KVAB, 1983, p. 226.
  3. Jaarboek 1983, Bruxelles: KVAB, p. 175.
  4. Jaarboek 1983, Bruxelles: KVAB, p. 42.
  5. SMETS, Georges, "In Memoriam Raymond Breckpot" , in Jaarboek 1983, t. 45, Bruxelles: KVAB, 1983, p. 225-226.
  6. Jaarboek 1983, Bruxelles: KVAB, p. 175.
  7. SMETS, Georges, "In Memoriam Raymond Breckpot" , in Jaarboek 1983, t. 45, Bruxelles: KVAB, 1983, p. 225-226.