Bruylants, Albert Léon Gustave Marie (1915-1990)

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Chimiste et historien des sciences, né à

Saint-Gilles (Bruxelles) le 22 août 1915 et décédé à Woluwé-Saint-Lambert le 12 juillet 1990.


Biographie

Fils de Pierre Bruylants, Albert est né à Saint-Gilles le 22 août 1915. Après des études primaires et secondaires à Louvain et Godinne, il est proclamé, en 1938, docteur en sciences naturelles à l’Université de Louvain. Après avoir obtenu son doctorat, il étudie un an à Groningue. Il participe à la bataille des 18 jours, est fait prisonnier de guerre, mais il est rapidement libéré.
En 1941, il est nommé aspirant au FNRS. En 1942, il succède à son père à la chaire de chimie générale à l’Université de Louvain. En 1946, il devient professeur et lors de la scission de l’université, il poursuit sa carrière à l’UCLouvain. Il enseigne la chimie organique et la chimie générale aux étudiants en candidature. [1]
Il participe à la création des Jeunesses scientifiques de Belgique en 1958-59[2]. En 1960, il bénéficie d’une bourse de la Commission for the Relief of Belgium.
En plus de l’enseignement, il remplit un certain nombre de tâches administratives au sein de l’UCLouvain. Il est doyen de la faculté des sciences de 1963 à 1969. Il est président et fondateur du groupe de contact de chimie organique entre 1971 et 1972 et de 1978 à 1982. Ce groupe est chapoté par le FNRS.
Il dirige le Centre interuniversitaire de chimie organique qui réunit l’ Université libre de Bruxelles, l’UCLouvain, l’Université de Liège, l’UGent et la Faculté universitaire de Gembloux.
Il accède à l’éméritat en 1984.
Complémentairement à sa carrière académique et à ses recherches, il est bourgmestre de Winksele de 1953 à 1958.
En 1966, il est nommé membre correspondant de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Il en devient membre effectif en 1977 et directeur de la classe des sciences en 1983.
Au FNRS, il est membre pendant 25 ans de la 4e commission scientifique. Il est président de la Société royale de Chimie de 1961 à 1962. Il est membre du Conseil national de la politique scientifique.
Il est membre honoraire de la Société chimique de France et membre de l’Académie internationale de Lutèce, de l’Académie européenne des sciences des Arts et des Lettres de l’Unesco, de la Société de chimie industrielle, de l’American Chemical Society et du comité de la Maison de la Chimie.
Il est professeur invité aux universités de Paris, Aix-Marseille et Montpellier.
Il remporte différents prix pour ses recherches. En 1939, le Prix Baron Louis Empain, en 1958, il est le lauréat de la médaille Lavoisier et il est docteur honoris causa de l’Université de Rennes (1965) et de celle d’Aix-Marseille (1968). Il reçoit la Médaille Roi Albert du FNRS. Il gagne également le Prix Agathon De Potter. En 1978, il remporte la médaille d’or de l’Académie internationale de Lucète.
Il decède à Woluwé-saint-Lambert le 12 juillet 1990. [3]

Travaux

Il fait principalement des recherches en chimie organique et en chimie physique organique. Il est passionné par la relation entre la structure et la réactivité, il étudie cette relation au moyen de la cinétique chimique.
Il s’intéresse également aux structures géométriques et aux isomères; il étudie, par exemple, les amides insaturés. Il s’intéresse également aux réactions des nitriles, à la condensation des fonction carbonylées avec des dérivés du méthylène et de la chloration.[4]
Il consacre plusieurs publications sur la cinétique de l'hydrolyse des amides, aussi bien aliphatiques qu’aromatiques. Il fait une étude profonde des effets de l’acide nitrique sur les amides. Il déduit les mécanismes de réaction en étudiant des séries homologues.
Bruylants s’attaque également à l’examen d’une réaction déjà étudiée par son père mais en adoptant une analyse quantitative. Il mesure les constantes de vitesse de l’addition des organomagnésiens sur les nitriles. [5]
Il publie également plusieurs de ses cours, entre autres, la chimie générale, rédigée avec J. Verhulst et J.C. Jungers. Il poursuit de cette manière le travail de son père qui avait publié en 1920, le Traité de chimie élémentaire [6]

Histoire des sciences
Il fait des recherches sur l’histoire générale, sur l’histoire de la médecine et plus particulièrement sur l’histoire de la chimie en Belgique.[7]
Il étudie également l’histoire de sa propre famille dans l’article Gustave Bruylants, Fernand Ranwez et leur école de pharmacie à l'Université de Louvain (1875-1925). Il rédige la biographie de différents chimistes comme Louis Henry, Van Tiggelen, etc.
En dehors de l’histoire des sciences, il s’intéresse à Napoléon et à la bataille de Waterloo.
Il est membre du Comité National de Logique, Histoire et Philosophie des Sciences. Il est vice-président de la Commission de la Biographie Nationale. Il est membre fondateur et vice-président de l'Association pour l'histoire des sciences et des techniques à Bruxelles. Il est également délégué belge au groupe de travail « Histoire de la chimie » de la Fédération Européenne des Sociétés Chimiques. [8]
Il est membre de différentes associations internationales qui ont trait à l’histoire des sciences : le Comité Lavoisier de l’Institut de France, le Liebig’s Museum Giessen, le Comité de l'Histoire, travaillant sous l'égide de l'Académie des Sciences, à Paris, etc. [9]

Publications

  • "Louis Henry (1834-1913) en de scheikunde te Leuven", in Mededelingen van de Koninklijke Academie voor Wetenschappen, Letteren en Schone Kunsten van België, volume 48 (4),1986, p. 101-112.
  • "Les chimistes louvanistes et leur temps: L'École Centrale de la Dyle 1795-1814 et l'Université d'État 1816-1835", in Bulletin trimestriel de l'Association des Amis de l'Université de Louvain, n°3, 1955.
  • La liste complète des publication de Bruylants est disponible dans DELMON, Bernard, "Notice sur Albert Bruylants", in Annuaire de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, Bruxelles, 1992, p. 23-70.



Bibliographie

  • BALDUCK, Paul, Biografie van Albert Bruylants, sur le "Website KVCV Galerij van de Belgische Scheikundigen sectie historiek", consulté le 17 mars 2011 à 17h30.
  • DELMON, Bernard, "Albert Bruylants", in Nouvelle biographie nationale, volume 8, p.46-48.
  • DELMON, Bernard, "Notice sur Albert Bruylants", in Annuaire de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, Bruxelles, 1992, p. 3-70.
  • NASIELSKI, Jacques, La chimie organique, In:Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p.193-194.


Notes

  1. BALDUCK, Paul, Biografie van Albert Bruylants, sur le "Website KVCV Galerij van de Belgische Scheikundigen sectie historiek", consulté le 17 mars 2011 à 17h30.
  2. DELMON, Bernard, "Notice sur Albert Bruylants", in Annuaire de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, Bruxelles, 1992, p. 5.
  3. DELMON, Bernard, "Albert Bruylants", in Nouvelle biographie nationale, volume 8, p.46-48.
  4. BALDUCK, Paul, Biografie van Albert Bruylants, sur le "Website KVCV Galerij van de Belgische Scheikundigen sectie historiek", consulté le 17 mars 2011 à 17h30.
  5. NASIELSKI, Jacques, La chimie organique, inHistoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p. 194.
  6. Paul, Balduck, Biografie van Albert Bruylants, In: Website KVCV Galerij van de Belgische Scheikundigen sectie historiek.
  7. NASIELSKI, Jacques, La chimie organique, In:Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p.193-194.
  8. DELMON, Bernard, "Notice sur Albert Bruylants", in Annuaire de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, Bruxelles, 1992, p.13.
  9. BALDUCK, Paul, Biografie van Albert Bruylants, sur le "Website KVCV Galerij van de Belgische Scheikundigen sectie historiek", consulté le 17 mars 2011 à 17h30.