L’Abbé, Gerrit (1940-1996)
Chimiste né à Ostende le 13 septembre 1940 et décédé à Louvain le 27 août 1996.
Biographie
Gerrit L’Abbé est né à Ostende le 13 décembre 1940. En 1963, il obtient le diplôme de licencié en chimie à l’Université de Louvain. En 1966, il devient docteur en chimie, son maître de thèse est Georges Smets.
De 1967 à 1968, il effectue un postdoctorat à l’Université de Erlangen sous la direction du professeur Hans J. Bestman. De 1969 à 1970, il bénéficie d’une bourse Fulbright pour aller à l’Université Boulder dans le Colorado auprès du professeur Alfred Hassner.
Il revient ensuite comme collaborateur scientifique à l’Université de Louvain. En 1972, il devient enseignant et, en 1977, il est promu au rang de professeur.
Il fonde avec Georges J. Hoornaert, à l’Université de Louvain, un groupe de recherche sur la chimie organique. Dans un premier temps, il s’organise au sein du groupe de recherche de Georges Smet, mais très vite, il devient indépendant[1].
Le 16 novembre 1988, il est élu membre correspondant à la Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, et membre effectif le 10 octobre 1990. [2]
En 1986, il est parmi les membres fondateurs du Belgian Organic Synthesis Symposium. En 1992, il est nommé directeur de ce symposium.
Il décède à Louvain le 27 août 1996.
Travaux
Ses travaux scientifiques représentent plus de 250 articles parus dans des périodiques internationaux. Il est régulièrement convié comme intervenant dans les universités ou les congrès internationaux sur les composés hétérocycliques.
Sa thèse de doctorat concerne la chimie des polymères. Pendant ses séjours dans les universités de Erlangen et de Boulder, il se spécialise dans l’étude des composés hétérocycliques.[3]
Il étudie les composés oxygénés, souffrés et en particulier les composés azotés. Il étudie les petits cycles, mais concentre ses recherches sur les transformations que subissent les hétérocycles azotés π-exédentaires tels que le pyrrole et les systèmes π-déficitaires tels que la pyridine
Il découvre avec ses collaborateurs des transpositions originales qui font que les chaînes latérales d’un cycle se transforment en un nouveau cycle alors que l’ancien s’ouvre et ce à très grande vitesse.
Il se penche également sur la chimie des composés souffrés hypervalents. Le souffre y présente une convalence de 3 ou 4, alors que dans les composés organiques traditionnels, elle ne dépasse jamais 2. L’analyse fouillée de ces réactions se font en recourant systématiquement à la résonance magnétique nucléaire.[4]
Peu avant son décès, Gerrit L’Abbé, se consacre à la “chimie supramoléculaire”, et plus particulièrement à la synthèse et l’étude des propriétés de dendrimètres, molécules qui ont un coeur central d’où bourgeonnent de longues chaînes elles-mêmes ramifiées. L’ensemble se présente comme une arborescence luxuriante dont les extrémités peuvent porter des centres catalytiques.
Il reçoit plusieurs prix pour ses travaux: en 1966 le prix Stas et le Belgium Chemical Society Award. En 1971, il gagne le prix du Bulletin of Chemical Industry, in 1972, il est le lauréat du concours annuel et en 1973, il obtient le Prix Breckpot.
En 1979, il est professeur invité grâce à une bourse de la Japanese Society for the Promotion of Science. [5]
Publications
- "Bijdrage tot de studie van cycloadditie- en dipooladditiereacties : Cycloadditiereacties van aziden met carbonylgestabiliseerde fosforyliden", in:Verhandelingen van de Koninklijke Academie voor wetenschappen, letteren en schone kunsten van België : Klasse der wetenschappen, 34eannée, n° 125, Bruxelles, Paleis der Academiën, 1972, 49 p.
- (met Bart, D’hooge & Wim, Dehaen)."1,2,3-Thiadiazoles as a Convenient Source for the Study of Molecular Rearrangements, Single Bond/No Bond Resonance and Dendrimer Synthesis", in Molecules Online, 1996, Vol. 1, N° 10, p.190-200.
- Liste avec les articles Website ScienceDirect consulté le 11/08/2010 à 11h.
Bibliographie
- "L’Abbé Gerrit", inDe Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten en haar leden, Bruxelles : Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, 2010, p. 152.
- DE SCHRYVER, F., "In Memoriam L’Abbé Gerrit", in Jaarboek 2000, Bruxelles: KVAB, p. 133-134.
- NASIELSKI, Jacques, Nasielski, "La chimie organique", in: Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p. 185-186.
Notes
- ↑ DE SCHRYVER, F., "In Memoriam L’Abbé Gerrit", in Jaarboek 2000, Bruxelles: KVAB, p. 133.
- ↑ "L’Abbé Gerrit", in De Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten en haar leden, Bruxelles, Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, 2010, p.152.
- ↑ DE SCHRYVER, F., "In Memoriam L’Abbé Gerrit", in Jaarboek 2000, Bruxelles: KVAB, p. 133
- ↑ NASIELSKI, Jacques, "La chimie organique", In: Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p. 186.
- ↑ "L’Abbé Gerrit", in De Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten en haar leden, Bruxelles : Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, 2010, p. 152.