Cornet, Jules - Statue à Mons

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Statue de Jules Cornet (1865-1929), érigée en 1953 à Mons par l’artiste Harry Elströmet l’architecte C. Pepermans.


Bron: CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=245035


Présentation

Le monument est composé de trois murs verticaux en pierre naturelle. La statue de Jules Cornet se trouve devant le mur central, sur un socle de pierre. Il s’agit d’un bronze représentant le tronc du géologue vêtu d'un costume et d'un par-dessus. Les deux murets qui flanquent la statue supportent deux bas-reliefs en bronze. L’image de gauche représente des femmes africaines, à moitié nues transportant du cuivre.
C'est une référence à la découverte par Cornet d’un gigantesque gisement de cuivre dans le sous-sol du Katanga. Au début de sa carrière scientifique, Cornet part deux fois au Katanga congolais dans le cadre des expéditions Bia-Francqui organisées sous l’impulsion du roi Léopold II. Celles-ci ont pour but d’assurer l’occupation de la région et de découvrir de l’or et d’autres richesses. Le Katanga est à cette époque un territoire encore inconnu des géologues. Cornet ne trouve pas d’or, mais il constate que la population exploite plusieurs petites mines de cuivre. Une étude géologique de la région lui permet rapidement de conclure que le sol renferme d’immenses réserves de cuivre mais aussi d’autres matières précieuses. Il a vu juste : les filons de cuivre du Katanga se révèlent être les plus grands et les plus riches du monde. Avec son équipe, le jeune géologue parvient à dresser une carte détaillée des principaux gisements de minerai de cuivre de la région du Katanga. L’exploitation industrielle ne tarde pas, avec en tête l’Union Minière du Haut-Katanga qui exploite la population locale. Avec une partie de l’argent généré, Léopold II finance de nouvelles expéditions. La prospérité de la Belgique augmente alors et Cornet devient une célébrité.


Le panneau de droite représente des mineurs maniant des marteaux et des burins dans une mine. À l’arrière-plan, on devine un châssis à molette. C'est une reconnaissance de ses recherches géologiques sur le bassin de la Haine (Hainaut), qu'il a menées plus tard dans sa carrière.



L’écriteau sur le socle mentionne :

JULES CORNET
(1865-1929)


Historique

L’Association des ingénieurs de la Faculté Polytechnique de Mons commande, au début des années 1950, la fabrication d’un monument en l’honneur du professeur émérite et de son ancien membre. La raison pour laquelle les membres ont choisi ce moment-là pour commander un monument en l’honneur de Cornet n’est pas claire. Il y avait encore de nombreux ouvrages en hommage à l’aventure coloniale (de 1950 à l’indépendance, il y en a 17 au total), mais le grand « boom » est déjà passé. Après la seconde guerre mondiale, le gouvernement belge finance de moins en moins les hommages à la colonisation. Les groupes de vétérans et les groupes d’intérêt locaux de la colonisation cherchent eux-mêmes à recueillir des fonds pour leurs commémorations. Cornet est, à la fin des années 1930, au centre de nombreuses festivités. En 1937, une plaque commémorative est inaugurée à Cuesmes, sa ville natale. Le promoteur de l’événement est le cercle africain borain. Au même moment, une autre plaque commémorative est dévoilée pour un autre héros de la colonisation, Charles Lemaire. À Saint-Vaast des fêtes sont organisées en l’honneur de Cornet.
L’Association des ingénieurs de la Faculté Polytechnique de Mons n’a vraisemblablement pas l’intention de faire de l’hommage rendu à Cornet une commémoration du colonialisme. Elle semble surtout vouloir mettre en avant l’ingénieur, le promoteur de l’industrie des mines et , plus important, honorer l’un de ses membres.
L’association choisit l’artiste Harry Elström et l’architecte C. Pepermans pour concevoir le monument. Les deux hommes n’en sont pas à leur coup d’essai. Cinq ans plus tôt, le duo avait créé la statue du scientifique Jan Pieter Minckeler qui se trouve à Heverlee.


Localisation

Le monument se trouve avenue du général de Gaulle à Mons.


Bibliographie