Delvaux de Fenffe, Jean-Charles-Philippe-Joseph (1782-1863)
Médecin, chimiste, né le 25 juillet 1782 à Rochefort et décédé le 14 novembre 1863 à Liège.
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Biographie
Jean-Charles-Philippe-Joseph Delvaux de Fenffe est né le 25 juillet 1782 à Rochefort. Sa mère est Marie-Anne-Elisabeth Bellefroid. Son père, Théodore-Joseph Delvaux, médecin, avait reçu du prince de Gavre, en 1784, le château et la seigneurie féodale de Fenffe. A l’âge de huit ans, le jeune Delvaux est confié à un de ses oncles, Jacques-Louis-Théodore Bellefroid, chanoine, qui lui enseigne les cours élémentaires. Il fréquente ensuite l’école collégiale de Saint-Lambert. (Il fuit avec son oncle en Westphalie).[1]
En 1800, il part à Paris pour étudier et en 1806, il obtient le diplôme de docteur en médecine. Il rentre en Belgique et pratique dans le cabinet de son père. Il se marie en 1809 avec sa cousine Clémence Bellefroid et se fixe à Liège.[2]
Le 15 septembre 1810, grâce à un arrêté du grand maître de l’Université de France, M. de Fontanes, on lui confie la chaire de sciences physiques au lycée impérial de Liège. La Faculté des sciences de l’Académie de la même ville est fondée l’année suivante. Delvaux y enseigne la physique et la chimie. Le 28 mai 1812, il devient officier de l’ordre des Palmes académiques de l'Université. Il siège également au conseil académique et est proclamé, fait très rare à l’époque, docteur en sciences.
En 1814, suite aux politiques en matière d’éducation, il ne reste plus qu’un seul établissement de haute instruction, le Gymnase. Delvaux y continue son enseignement surtout aux futurs candidats médecins.[3]
Lors de la fondation de l’Université de l’État à Liège en 1817, le gouvernement des Pays-Bas le nomme professeur à la nouvelle faculté des sciences. Il y occupe la chaire de physique et de chimie générale appliquée aux arts et à la métallurgie. Delvaux est l’un des rares professeurs de la faculté à être originaire du pays. Les autorités hollandaises ont toutes les peines du monde à trouver des candidats compétents pour l’ensemble des postes à pourvoir dans leurs propres régions. Ils recrutent alors des spécialistes à l’étranger. En 1832, il est élu recteur de l’Université de Liège et il reste chargé des cours de chimie et de physique après la réorganisation de l’enseignement supérieur dans le pays.
Le 16 novembre 1837, il accède à l’éméritat et reçoit la croix de l’ordre de Léopold. Pendant sa retraite, il continue ses activités dans l’industrie. Il prodigue également des soins aux pauvres.[4] Il fait partie, dès 1824, de la Commission médicale.
Il est nommé membre de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 14 décembre 1841. Il devient également membre titulaire de l'Académie royale de médecine de Belgique. Il est l'un des membres fondateurs de la Société des sciences naturelles de Liège et de la Société royale des sciences de Liège.[5] En 1853, ses anciens élèves lui témoignent leur reconnaissance en offrant à Delvaux de Fenffe un portrait, seize ans après la mise à la retraite.
En 1857, il se retire de la vie active dans sa propriété de Fenffe. Il décède le 14 novembre 1863 à Liège.[6]
Travaux
En 1833, Delvaux prend part à la rédaction de la pharmacopée belge[7].
Il collabore aux recherches de Richard Courtois. Il participe également aux travaux d'André Dumont sur la constitution géologique de la province de Liège et à ceux de Toussaint-Dieudonné Sauveur sur les eaux de Spa.
Il détermine la composition d'une espèce minérale à laquelle Dumont donne son nom : la delvauxine[8].
Bibliographie
- OPSOMER, Carmélia, "Delvaux ou Delvaux de Fenffe, Jean Charles", in Nouvelle Biographie Nationale, 11 (2012), 98-100.
- "Delvaux de Fenffe (Jean-Ch. Philippe-Joseph)", in LE ROY, Alphonse, Liber memorialis, l’université de Liége depuis sa fondation], Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 161-164.
- FLORKIN, Marcel, "Notice sur Charles Delvaux de Fenffe, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1963, p. 3-20.
- HENNEAU, Marie-Elisabeth, "Jean-Charles Delvaux de Fenffe", in Site de l’Université de Liège, consulté le 13 janvier 2011.
Notes
- ↑ "Delvaux de Fenffe (Jean-Ch. Philippe-Joseph)", in LE ROY, Alphonse, Liber memorialis, l’université de Liége depuis sa fondation], Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 161.
- ↑ FLORKIN, Marcel, "Notice sur Charles Delvaux de Fenffe, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1963, p. 7.
- ↑ "Delvaux de Fenffe (Jean-Ch. Philippe-Joseph)", in LE ROY, Alphonse, Liber memorialis, l’université de Liége depuis sa fondation], Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 162.
- ↑ FLORKIN, Marcel, "Notice sur Charles Delvaux de Fenffe, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1963, p. 15.
- ↑ HENNEAU, Marie-Elisabeth, "Jean-Charles Delvaux de Fenffe", in Site de l’Université de Liège, consulté le 13 janvier 2011.
- ↑ "Delvaux de Fenffe (Jean-Ch. Philippe-Joseph)", in LE ROY, Alphonse, Liber memorialis, l’université de Liége depuis sa fondation], Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 163.
- ↑ "Delvaux de Fenffe (Jean-Ch. Philippe-Joseph)", in LE ROY, Alphonse, Liber memorialis, l’université de Liége depuis sa fondation], Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 163.
- ↑ HENNEAU, Marie-Elisabeth, "Jean-Charles Delvaux de Fenffe", in Site de l’Université de Liège, consulté le 13 janvier 2011.