Frédéricq, Henri Robert Antoine (1887-1980)

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Physiologue, né à Liège le 11 juin 1887 et décédé dans la même ville le 11 décembre 1980.


Biographie

Henri Frédéricq est né à Liège, le 11 juin 1887. Il est le fils de Léon Frédéricq et de Bertha Spring, la fille du physiologiste et anatomiste allemand Frédéric-Antoine Spring, qui avait enseigné à Liège entre 1839 et 1872. Le jeune Frédéricq effectua ses humanités à l’Athénée Royal de Liège. Il entama ensuite des études à la Faculté de Médecine de l’Université de Liège. En 1913, il reçut le titre de docteur en médecine. Pendant ses études, il travailla comme assistant préparateur pour le service de physiologie de Liège, entre 1908 et 1912, alors dirigé par son père. Henri Frédéricq y étudia les propriétés mécaniques des tissus du myocarde. Ses publications sur ce sujet furent récompensées par le jury du Concours interuniversitaire (1911) et du concours des bourses de voyage (1912).


La Première Guerre Mondiale interrompit cette recherche scientifique. Frédéricq s’engagea comme volontaire dans l’armée belge, comme médecin, au sein d'une unité combattante. Au terme du conflit, il avait reçu sept chevrons du front.[1]


Frédéricq fut nommé chargé de cours de physiologie et de chimie physiologique à l’Université de Gand le 31 octobre 1919. Il accéda au titre de professeur extraordinaire le 15 juin 1920. Frédéricq fils effectua de nombreux voyages d’études au cours de sa carrière. En 1913, il se rendit au laboratoire de physiologie de l’Université de Bonn ; en 1923, à la Sorbonne ; et au laboratoire maritime de Roscoff (1910, 1913, 1928). Il effectua un séjour en 1932 au Marine Biological laboratory de Woodshole. En 1939, il fit des recherches à la Stazione zoologica de Naples.[2]


Le jeune physiologue quitta l’Université de Gand lorsqu’il fut nommé professeur extraordinaire à l’Université de Liège le 25 août 1921. En 1923, il fut promu professeur ordinaire de la même université ; et de 1947 à 1950, il en fut recteur.[3] À l’Université de Liège, il enseigna la physiologie humaine jusqu’à son éméritat, en 1956. De même, il était titulaire, à la Faculté des Sciences, du cours de physiologie animale. Il prit l’initiative d’être déchargé de ce cours, qui fut confié à Zénon-Marcel Bacq, un de ses anciens élèves. En 1934, Frédéricq proposa de créer une chaire de chimie physiologique. Sur ses conseils, cette chaire fut confiée à un autre de ses disciples, à savoir Marcel Florkin.[4]


Le 6 juin 1936, il fut nommé membre correspondant de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique et membre effectif le 14 décembre 1946. Au sein de cette Académie, il fonda le Fonds Louis et Henri Frédéricq, destiné à venir en aide aux physiologistes en herbe talentueux. En 1919, il fut aussi reçu membre correspondant de l’Académie Royale de Médecine ; en 1930, membre effectif ; et en 1947, président. Il publia dans le cadre de cette Académie de nombreuses contributions.[5] Il accéda au rang de membre effectif de la Société belge de Biologie en 1919. En 1932, il devint membre associé de la Société royale des sciences de Liège ; et en 1949, il fonda la Société belge de Physiologie.[6]


Frédéricq gagna aussi toute une série de prix : le Prix Alvarenga (1908), le Prix Théophile Gluge (1912), le Prix Agathon De Potter (1928) et le Prix Décennal des Sciences Zoologiques décerné par le Gouvernement belge pour la période 1931-1941. Il reçut aussi des doctorats honoris causa des universités du Caire (1928) et de Lille (1948).[7] En juillet 1923, il fut nommé Chevalier de l’Ordre de Léopold ; en novembre 1929, Officier de l’Ordre de la Couronne ; en novembre 1935, Officier de l’Ordre de Léopold ; en novembre 1941, Commandeur de l’Ordre de la Couronne ; en avril 1952, Grand Officier de l’Ordre de Léopold II et en juin 1958, Grand Officier de l’Ordre de Léopold. Le 23 octobre 1976, il reçut la Grande Croix de l’Ordre de Léopold II.[8]


Frédéricq était marié avec Madeleine Nagels, égyptologue (depuis 1925).[9] Il décéda dans sa ville natale le 11 décembre 1980.

Travaux

Henri Frédéricq étudia les propriétés mécaniques des tissus du myocarde. Il étudia aussi l’électrocardiographie. En outre, il chercha à mesurer la sensibilité neuromusculaire et la transmission neurohumorale.[10] Il étudia de même : la seconde période réfractaire du nerf vague, la désynchronisation interne par excitation des systèmes nerveux autonomes, l’effet vasodilatant du CO2 et des acides aminés, les matières synaptiques, la chronaxie du nerf vague et le fonctionnement de la caféine et autres substances à base xanthinique. [11]En 1921, il publia La caféine, poison paralysant du sympathique et un peu plus tard La caféine, poison du sympathique.[12] Il dirigeait enfin les Archives Internationales de Physiologie et de Biochemie.[13]

Publications

  • Liste des publications : Bacq, Zénon, "Frédéricq Henri", in: Annuaire ARB, 1983, p. 46-55.
  • Voir aussi: Van de Velde, J., "Frédericq Henri", in: Liber Memorialis, 1960, p. 100-102.


Bibliographie


Notes

  1. Lecomte, Jean, "Frédéricq Henri", in: Nouvelle Biographie Nationale, vol. 2, p. 159.
  2. Bacq, Zénon, "Frédéricq Henri", in: Annuaire ARB, année 1983, p. 43-44.
  3. Van de Velde, J., "Frédericq Henri", in: Liber Memorialis, année 1960, p. 99.
  4. Lecomte, Jean, "Frédéricq Henri", in: Nouvelle Biographie Nationale, vol. 2, p. 159.
  5. Bacq, Zénon, "Frédéricq Henri", in: Annuaire ARB, 1983, p. 40.
  6. Van de Velde, J., "Frédericq Henri", in: Liber Memorialis, 1960, p. 100.
  7. Bacq, Zénon, "Frédéricq Henri", in: Annuaire ARB, 1983, p. 42-43.
  8. Bacq, Zénon, "Frédéricq Henri", in: Annuaire ARB, 1983, p. 45.
  9. Lecomte, Jean, "Frédéricq Henri", in: Nouvelle Biographie Nationale, vol. 2, p. 160.
  10. Lecomte, Jean, "Frédéricq Henri", in: Nouvelle Biographie Nationale, vol. 2, p. 160.
  11. Van de Velde, J., "Frédericq Henri", in: Liber Memorialis, 1960, p. 100.
  12. Bacq, Zénon, "Frédéricq Henri", in: Annuaire ARB, 1983, p. 37-38.
  13. Van de Velde, J., "Frédericq Henri", in: Liber Memorialis, 1960, p. 100.