Hannon (Rousseau), Mariette (1850-1926)

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Rousseau Mariette.jpg
Hannon en compagnie de James Ensor dans le jardin de la famille Rousseau-Hannon. Vers 1888.

Nom officiel : Marie-Sophie, Josèphe, Pauline, Jeanne Hannon.
Botaniste et mycologue autodidacte belge, née le 20 mars 1850 à Ixelles où elle est décédée le 14 janvier 1926. Fille de Joseph-Désiré Hannon, épouse de Ernest Rousseau et mère de Ernest Rousseau.


Biographie

Hannon est née dans une famille de professeurs de la classe moyenne bruxelloise. Dès sa jeunesse, son intérêt pour la botanique est entretenu par son père, Joseph Hannon, qui était professeur de zoologie et d’anatomie comparée à l’Université libre de Bruxelles. Déjà à cette époque, de nombreuses voies pour suivre un enseignement primaire et même secondaire s’offraient aux jeunes filles de la classe aisée. On ne sait pas exactement quelle école à fréquentée Hannon et si elle a suivi un enseignement secondaire. Quoi qu’il en soit, après sa formation scolaire, Hannon est envoyée en Allemagne où elle apprend l’allemand et l’anglais et où elle enseigne le français pendant un an. En 1871, elle retourne chez elle. Elle épouse le physicien Ernest Rousseau qui a près de vingt ans de plus qu’elle et qui est un familier et un collègue de son père. Leur logis d’Ixelles devient, notamment par le fait du frère de Mariette, le poète et peintre Théodore, un lieu de rencontre de la nouvelle élite intellectuelle, artistique et socialiste/anarchiste bruxelloise qui compte notamment dans ses rangs l’écrivain Camille Lemonnier, le chef de file socialiste Edouard Anseele et le peintre James Ensor. Des botanistes, étrangers ou non, comme Schaffer, Elias Magnus Fries et Pier Saccardo, font aussi partie du cercle de la famille Rousseau-Hannon.


En 1873, Hannon fit la connaissance de la botaniste Elise Bommer et de son mari Jean-Edouard Bommer. Sur les conseils de Bommer, les deux femmes décidèrent de centrer leurs recherches sur les champignons locaux, à l’exemple des pays voisins où la recherche mycologique faisait fureur. En Belgique, à la même époque, ce champ de recherches était largement inexploité, si l’on excepte des publications de Marie-Anne Libert, Jean Kickx, Gerard Westendorp et Elias Magnus Fries. Grâce à François Crépin, qui était à la tête du Jardin botanique de Bruxelles, les deux chercheuses eurent accès à la bibliothèque et aux collections de l’herbier du jardin. Les deux botanistes entreprirent aussi ensemble des recherches à partir des collections de champignons du Costa Rica constituées par le plant hunter Henri François Pittier et à partir des champignons recueillis par l’équipe d’Adrien de Gerlache au cours de l’expédition antarctique belge en 1897-1899. Hannon organisa des expositions publiques consacrées aux champignons, il dirigea des excursions consacrées à la physique dans la forêt de Soignes toute proche, notamment pour l’association Les Naturalistes belges fondée par son fils. En 1908, Hannon fut engagé par le Jardin botanique national pour faire la classification de la collection de champignons.


Publications

Les recherches mycologiques de Hannon et de Destrée débouchèrent sur une série de monographies qui furent publiées dans le Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique.


Par ailleurs, on connaît les travaux suivants, signés Hannon et Destrée :

  • “Fungi belgici” in: Saccardo, P. A., "Notae mycologicae" in: Annales Mycologici, 3 (1905), nr. 6, 507-510.
  • Le paper sur les fungi de Costa Rica, en collaboration avec Rousseau, paru en 1896 comme section du Primitae Florae Costaricensis (mémoire de la Société royale de Botanique).
  • “Champignons”, in: Expédition antarctique belge: Résultats du voyage du S. Y. Belgica en 1897-1899 sous le commandement de A. de Gerlache de Gomery: Rapports scientifiques publiés aux frais du gouvernements belge sous la direction de la commission de la Belgica: Botanique, Anvers, 1905.



Bibliographie