Hemptinne, Auguste-Donat de (1781-1854)

From Bestor
Jump to: navigation, search
de Hemptinne, Auguste-Donat (1781-1854)

Pharmacien et professeur de l’école de pharmacie de l’Université libre de Bruxelles, né le 15 août 1781 à Jauche et décédé le 5 janvier 1854 à Bruxelles.

Biographie

Fils de Jeanne-Françoise Drouin et de Jean-Lambert de Hemptinne, notaire et chef mayeur de la baronnie de Jauche et mayeur de sept autres communes, Auguste-Donnat est né le 15 août 1781 à Jauche. Ses frères sont tous diplômés en droit ou en médecine et le cadet de la famille Félix-Joseph crée à Gand l’établissement industriel de Hemptinne. Quand il a 6 ans, sa mère décède et sa première éducation est confiée aux serviteurs et aux commis de son père.[1] Par la suite, il étudie au collège de Tirlemont et jusqu’en 1797 au collège de la Très-Sainte Trinité de Louvain. L’enseignement y est basique et de Hemptinne n’a pas terminé sa scolarité quand le collège ferme suite à la suppression des collèges dirigés par le clergé.[2]
Vers 1798, il étudie la pharmacie dans une officine de Liège et entre à l’École centrale de la Dyle à Bruxelles où van Mons enseigne la physique et la chimie. Il devient aussi apprenti chez Jambers où il effectue un stage de quatre ans.[3]
Recommandé par van Mons, il se rend à Paris pour suivre les cours de Fourcroy, Vauquelin, Bouillon-Lagrange et Bory de Saint-Vincent. En 1806, il revient à Bruxelles et obtient le 23 juillet son diplôme de pharmacien. Il crée par la suite une pharmacie et est nommé par le gouvernement comme membre du jury médical en vu de l’obtention du diplôme de pharmacien.[4]
En 1812, il épouse Marie-Antoinette De Lathuy dont il a trois enfants.[5]
En 1818, le jury médical est remplacé par une commission sanitaire dont de Hemptinne est membre jusqu’en 1823. Il partage son temps entre l’officine et l’étude de la technologie, de la chimie, et de l’hygiène publique. A partir de 1823 jusqu’à sa mort, il participe aux travaux de la commission médicale provinciale du Brabant. Il rédige la plupart des rapports concernant les établissements et les usines insalubres.
En 1831, il fait partie du conseil supérieur de santé créé au ministère de l’intérieur ainsi que de la commission sanitaire instituée pour rechercher les mesures propres à diminuer les ravages de l’épidémie de choléra. Il participe activement à la prévention lors de l’épidémie de 1849; ce qui lui vaut deux médailles de première classe.[6]
Il est régulièrement chargé par le parquet de recherches en chimie légale. Il fait connaître en 1828, un procédé pour le dépistage du sulfate de cuivre ajouté par les boulangers dans les pains.[7]
En 1822, de Hemptinne fonde une fabrique de produits chimiques à Molenbeek-St-Jean. Son fils Auguste, en prend la direction.
En 1830, le roi Guillaume lui donne le titre de pharmacien de la cour et lui demande de faire partie de la commission directrice de l’Exposition des produits de l’industrie nationale. Il participe aux commissions de 1835, 1841 et 1847. Il est membre du jury des expositions de 1841 et de 1847.
Il devient trésorier du Musée de l’industrie lors de sa création. De 1836-1841, le musée ne reçoit plus de subsides et de Hemptinne engage de l’argent personnel pour payer les employés, les ouvriers et les acquisitions de machines et d’instruments.
Il est nommé membre de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 7 mai 1831. Il y est trésorier en 1850 et président en 1851.
de Hemptinne est un des principaux souscripteurs de l’Université libre de Bruxelles. En 1842, de Hemptinne est désigné pour diriger l’École spéciale de pharmacie de l’université nouvellement créée. Il accepte également le titre de professeur honoraire pour la chaire de pharmacie.
Le 19 septembre 1841, l’Académie royale de médecine de Belgique est créée par le gouvernement. de Hemptinne fait partie des 30 membres et représente le corps pharmaceutique civil du pays. En 1840, il est élu pour siéger au conseil communal.
Il décède le 5 janvier 1854.

Travaux

En 1816, de Hemptinne répond au concours de l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles sur quelles sont les applications que l’on peut faire dans nos fabriques et dans l’économie domestique de la vapeur d’eau employée comme moyen d’échauffement. Son travail est couronné et paraît en 1818.[8]
Il publie différents travaux qui traitent de l’hygiène publique, de technologies utiles dans la société et des moyens de médication dans les Annales générales des sciences physiques de van Mons, Bory de Saint-Vincent et Drapiez.
Au début des années 1830, de Hemptinne rédige un mémoire sur les précautions à prendre pour endiguer une épidémie de choléra.
Il participe activement à la rédaction de la nouvelle pharmacopée. Il y décrit l’ensemble de procédés nécessaires à la fabrication des médicaments, qu’il vérifie.

Publications


Bibliographie


Notes

  1. JACQUES, Victor, Hemptinne (Auguste-Donat de) , in Biographie Nationale, t. 9, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1886-1887, col. 27.
  2. STAS, Jean-Servais, "Notice sur la vie et les travaux de Auguste-Donat de Hemptinne", in Annuaire de l’Académie royale de Belgique, t. 23, Bruxelles, 1857, p. 93.
  3. JACQUES, Victor, Hemptinne (Auguste-Donat de) , in Biographie Nationale, t. 9, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1886-1887, col. 28.
  4. STAS, Jean-Servais, "Notice sur la vie et les travaux de Auguste-Donat de Hemptinne", in Annuaire de l’Académie royale de Belgique, t. 23, Bruxelles, 1857, p. 96.
  5. JACQUES, Victor, Hemptinne (Auguste-Donat de) , in Biographie Nationale, t. 9, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1886-1887, col. 34.
  6. STAS, Jean-Servais, "Notice sur la vie et les travaux de Auguste-Donat de Hemptinne", in Annuaire de l’Académie royale de Belgique, t. 23, Bruxelles, 1857, p. 107.
  7. JACQUES, Victor, Hemptinne (Auguste-Donat de) , in Biographie Nationale, t. 9, Bruxelles : Bruylant-Christophe & Cie, imprimeurs-éditeurs, 1886-1887, col. 31.
  8. STAS, Jean-Servais, "Notice sur la vie et les travaux de Auguste-Donat de Hemptinne", in Annuaire de l’Académie royale de Belgique, t. 23, Bruxelles, 1857, p. 97.