Institut National pour l'Étude Agronomique du Congo belge

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Bibliothèque de l'ancien INEAC. Source: Wikimedia Commons.

Abréviation: INEAC
En néerlandais: Nationaal Instituut voor de Landbouwkunde in Belgisch Congo (NILCO)

Crée par l'arrêté royal du 22 décembre 1933 et mis en place le 23 mars 1934.

Historique

L’INEAC fut fondé en 1933 au sein du Ministère des Colonies par le directeur-général de l’Agriculture, Edmond Leplae (arrêté royal du 22 décembre 1933, et réelle fondation le 23 mars 1934). L’INEAC succédait à la Régie des Plantations de la Colonie (Repco), mais au contraire de cette dernière, il possédait un véritable rayonnement scientifique. L’INEAC reposait principalement sur un réseau de 36 stations de recherches agronomiques. Celles-ci étaient implantées dans les principales zones de culture et d’élevage, dispersées sur tout le territoire du Congo et du Ruanda-Urundi. La station la plus importante se trouvait à Yangambi, dans la Province orientale. L’INEAC se consacrait à la recherche agronomique et à la collecte, l’inventaire et l’étude des plantes encore inconnues. Il organisait aussi des voyages de recherche. Après un certain temps, l’Institut mena ses propres recherches originales, non seulement dans les domaines de l’agronomie et de la zootechnie, mais aussi dans ceux de la climatologie, de la botanique ou de l’entomologie. Les stations de recherche contenaient un équipement moderne qui était soigneusement tenu à jour. Toutefois, ces recherches poursuivaient surtout l’exploitation économique des richesses du sol, des espèces de bois précieux et des plantes comme le coton. On reprochait à l’Institut de ne défendre que les intérêts des exploitations agricoles de grande taille, portées sur l’exportation.


L’INEAC joua un rôle crucial au cours de la Seconde Guerre Mondiale en matière d’approvisionnement en caoutchouc et en huile de palme. Après la guerre, l’institution se spécialisa dans l’étude de certains végétaux et de certains aspects de l’agronomie bien précis. Il resta l’institut agronomique le plus important et le plus renommé d’Afrique jusqu’aux années 60, et possédait une véritable aura internationale. L’indépendance du Congo belge en 1960 et celle du Ruanda-Urundi en 1962 mit fin à l’expertise construite par l’Institut. Il fut démantelé le 31 décembre 1962.


Bibliographie

  • Poncelet, Marc, Nicolaï, Henri, Delhal, Jacques, Symoens, Jean-Jacques, "Les sciences d'Outre-mer" in Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p. 235-265.
  • Mantels, R., Geleerd in de tropen. Leuven, Congo en de wetenschap, Leuven, 2007, 95.
  • Sur la partie du site des Archives de l’État consacrées au Congo, on peut trouver sous Landbouw en agronomie une belle sélection de photos et de sources concernant la politique agricole coloniale (consulté le 7 décembre 2012, 15:00).