Institut de Médecine Tropicale-Instituut voor Tropische Geneeskunde

From Bestor
Jump to: navigation, search
Torsade de Pointes, via Wikimedia Commons

Historique

En 1906, le roi Léopold II fonda l’ ‘École des Maladies tropicales’, essentiellement consacrée à la formation des médecins et des infirmiers qui se destinaient à une carrière dans l’État Indépendant du Congo (alors propriété personnelle du roi). L’école avait pour modèle l’Institut für Schiffs-und-Tropenkrankheiten de Hambourg, et surtout les Schools of Tropical Medecine de Londres et de Liverpool, qui existaient depuis déjà 1899. L’école était logée dans une ancienne villa bruxelloise. En 1933, entretemps passée à l’État belge, elle fusionna avec la Clinique Léopold II pour les Maladies tropicales, et déménagea à Anvers. Elle s’appela désormais ‘Institut Prince Léopold pour la Médecine tropicale’, ou simplement ‘Institut de Médecine tropicale’. Elle consistait surtout en un institut de formation pour les personnes qui partaient vers les tropiques (principalement les agents sanitaires), ainsi qu’en un hôpital pour ceux qui en revenaient. La plupart des professeurs étaient des coloniaux à la retraite.


Après la décolonisation en 1960, cet institut devint un institution de pointe au sein du système de l’enseignement supérieur belge. En 1964, le curriculum s’élargit à des cours de médecine vétérinaire tropicale. En 1969, un Master of Public Health vit le jour. Le public étudiant se recrutait toujours davantage à l’international, et le personnel allait aussi donner des cours dans des pays en voie de développement.
Dans les années 70, les activités de recherche s’élargirent considérablement, et l’institut se consacra bien davantage à la recherche dans les pays en voie de développement. Il en découlait naturellement un soutien médical et une collaboration avec les chercheurs, instituts et autorités locales. Le champ des recherches dépassa le traitement ou la prévention des maladies ; l’épidémiologie et l’organisation de systèmes de soins de santé gagnèrent en importance. En effet, les maladies n’ont pas qu’un aspect biologique : des facteurs socioéconomiques jouent aussi un rôle.
En 1988, le Ministère belge de l’Éducation publique fut fédéralisé. L’Institut de Médecine tropicale dépendant de ce ministère pour l’essentiel de son financement, il fut intégré au paysage académique flamand, sans équivalent francophone. Dans les années 80 apparut une Maîtrise en Sciences Biomédicales Tropicales, internationale, transformée en 1998 en un Master in Disease Control.
En 1993, l’IMT adapta ses statuts, lesquels remontaient encore à la période coloniale. Sa position interuniversitaire fut confirmée par l’entrée de représentants de toutes les universités flamandes au sein du Conseil d’Administration. Ce conseil coopte trois membres au sein du conseil scientifique consultatif international. En vertu d’un gentlemen’s agreement, il s’agit de représentants des universités belges francophones. En 1996, l’Institut établit des accords de coopération avec les universités flamandes, notamment en matière d’enseignement, de recherche et de formation doctorale.

En 1999, les autorités publiques flamandes reconnurent l’Institut comme "Instelling van Openbaar Nut voor Postinitieel Onderwijs, Wetenschappelijk Onderzoek en Dienstverlening". En contrepartie du financement structurel, l’IMT s’applique à délivrer des plans de gestion clairs, une offre fixe d’enseignement, l’organisation et le respect de contrôles qualité externes, et la coopération avec les autres universités et les instituts internationaux. En échange de ces efforts, l’Institut reçut un campus supplémentaire. À la même époque, les vétérinaires recevaient eux aussi leur propre campus.
Depuis 1998, l’Institut de Médecine tropicale s’est engagé dans plusieurs accords-cadres avec la Direction générale Coopération au développement. La Direction subsidie de nombreux projets de recherche. La subvention par projet, les recettes propres et le mécénat représentent la majeure partie du financement. En 2007, l’Institut a conclu un accord avec l’administration de la Politique scientifique, grâce auquel l’institut peut faire appel à des bourses de recherche.
Pour la plus grande partie de son histoire, l’IMT fut reconnu internationalement comme centre of excellence.


Site web

https://www.itg.be/F


Bibliographie

Voir aussi la page Sciences sous le soleil des tropiques : projets belges au Congo (1885-1960)