Lohest, Maximin Marie Joseph (1857-1926)

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Géologue, stratigraphe et ingénieur des mines, né à Liège le 8 septembre 1857 et décédé dans la même ville le 7 décembre 1926.

Biographie

Né à Liège le 8 septembre 1857, Max Lohest réalisa ses humanités au Collège des Jésuites qu'il poursuivit par une candidature en philosophie pour bifurquer par la suite vers des études d'ingénieur à l'Université de Liège[1]. Diplômé en 1883, Gillis-Joseph-Gustave Dewalque le nomma l'année suivante comme assistant pour le cours de géologie[2]. Après l'obtention de son agrégat pour le plus haut enseignement, il fut en charge d'un cours libre sur les gisements houillers et les phosphates qui devint facultatif de géologie appliquée à partir de 1893[3]. En 1897, Max Lohest est nommé comme professeur de géologie générale à l'Université de Liège, succédant à Gillis-Joseph-Gustave Dewalque qui venait d'obtenir son éméritat. De ce fait, Lohest fut à la tête de l'école liégeoise de géologie.

La même année que cette nomination, il épousaMarie-Françoise-Augustine Lambert, avec qui il eut cinq enfants[4].

En collégialité avec ses collègues Habets, Charles Gilkinet, Julien Jean Joseph Fraipont et Giuseppe Césaro, il mena une campagne pour la reconnaissance et la création du grade d'ingénieur-géologue[5]. En 1900, au niveau de l'enseignement, il transcrit cette volonté par la mise en place d'une formation d'ingénieur géologue[6]

Pendant la Première Guerre mondiale, il parvint à fonder, malgré l'interdiction formelle des autorités allemandes, l'École d'Anthropologie de Liège[7]. Deux ans après la fin de la guerre, en 1920, il est déchargé de plusieurs cours afin de se consacrer à des problèmes liés à des questions géologiques.
Il participa ainsi de manière active au congrès géologique international organisé à Bruxelles en 1922. Déjà malade, ses problèmes de santé s'accentuèrent en 1926 l'obligeant à réduire sa charge de travail, mais rien n'y fait puisqu'il décéda la même année à Liége[8]

Président à plusieurs reprises de l'Institut archéologique liégeois[9], il fut élu en 1904 membre correspondant, effectif en 1910, de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique et en 1924, il fut à la tête de la Classe des Sciences. À l'Académie, il était également membre du Comité National de Géographie.

Appartenant à la Société royale des sciences de Liège dont il fut nommé président en 1926, il était également membre de la Société belge de Géologie, de la Société géologique du Nord et de l'Institut de Paléontologie humaine du Prince de Monaco. Outre pour l'Académie, il était membre correspondant de la Société géologique de Londres et de l'École d'Anthropologie de Paris. Enfin, Max Lohest reçut le titre de membre d'honneur de la Société des Ingénieurs civils de France et fut élu président du Comité scientifique de l'Association des ingénieurs sortis de l'Université de Liège[10].

En 1908, il remporta le Prix décennal des Sciences minérales, Max Lohest fut honoré de plusieurs distinctions tant en Belgique (Chevalier et Officier de l'Ordre de Léopold, Commandeur de l'Ordre de la Couronne, médaille et Croix civique de première classe, la médaille commémorative du règne de Léopold II) qu'à l'étranger (Officier de la Légion d'Honneur en France et Commandeur de l'Ordre de Saint-Sava en Serbie)[11]

Travaux

La plupart des résultats de ses recherches furent présentés à la Société géologique de Belgique dont il avait été le président à plusieurs reprises[12]

Considéré comme le spécialiste des poissons fossiles et de leur écologie, Max Lohest fut l'inventeur des gisements de phosphate de la Hesbaye. Il était particulièrement intéressé par l'étude des relations entre la tectonique et la sédimentation marine.
On lui doit également le levé précis de coupes dans le carbonifère. Son intérêt porta également sur l'analyse de la genèse de différentes sortes de brèches, de "l'anthracite" de Visé, aux Dolomites (refusant de les considérer comme des repères stratigraphiques) et de la discordance entre le Houiller et le Dinantien. Le Cambrien du massif de Stavelot fut également un terrain de recherches pour Lohest. Les particularités du métamorphisme dans certaines parties des Ardennes furent un des centres d'intérêt de ce dernier. En tectonique, il avait inventé le terme de "boudinage" pour décrire l'allure des veines de quartz dans les carrières de la région de Bastogne (1907-1908)[13]

Il travailla également à l'établissement d'une carte géologique de la Belgique à l'échelle 1/40000e[14]

Publications

  • Liste des publications dans : FOURMARIER, Paul, "Max Lohest", in Annuaire ARB, 1953, p. 344-386.


Bibliographie

  • DELMER, André, "Max Lohest", in Nouvelle Biographie Nationale, 2001, 6, p. 281-282.
  • FOURMARIER, Paul, "Max Lohest", in Annuaire ARB, 1953, p. 279-343.
  • GROESSENS, Éric, GROESSENS-VAN DYCK, Marie-Claire, "De geologie", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1,, p. 282.
  • HALKIN, L., Nécrologie : Max Lohest (1857-1926), in Chronique archéologique du Pays de Liège, 1927, 18, p. 22-24.


Notes

  1. DELMER, André, "Max Lohest", in Nouvelle Biographie Nationale, 2001, 6, p. 281.
  2. FOURMARIER, Paul, "Max Lohest", in Annuaire ARB, 1953, p. 282-283.
  3. FOURMARIER, Paul, "Max Lohest", in Annuaire ARB, 1953, p. 284.
  4. DELMER, André, "Max Lohest", in Nouvelle Biographie Nationale, 2001, 6, p. 282.
  5. GROESSENS, Éric, GROESSENS-VAN DYCK, Marie-Claire, "De geologie", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1,, p. 282.
  6. DELMER, André, "Max Lohest", in Nouvelle Biographie Nationale, 2001, 6, p. 281.
  7. GROESSENS, Éric, GROESSENS-VAN DYCK, Marie-Claire, "De geologie", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1,, p. 282.
  8. DELMER, André, "Max Lohest", in Nouvelle Biographie Nationale, 2001, 6, p. 281.
  9. HALKIN, L., Nécrologie : Max Lohest (1857-1926), in Chronique archéologique du Pays de Liège, 1927, 18, p. 22-24.
  10. DELMER, André, "Max Lohest", in Nouvelle Biographie Nationale, 2001, 6, p. 282.
  11. FOURMARIER, Paul, "Max Lohest", in Annuaire ARB, 1953, p. 292.
  12. DELMER, André, "Max Lohest", in Nouvelle Biographie Nationale, 2001, 6, p. 281.
  13. GROESSENS, Éric, GROESSENS-VAN DYCK, Marie-Claire, "De geologie", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1,, p. 282.
  14. DELMER, André, "Max Lohest", in Nouvelle Biographie Nationale, 2001, 6, p. 282.