Mendeleïev, Polina (1888-1958)

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Bactériologiste. Née le 25 décembre 1888 à Kazan (Russie) et décédée le 19 mai 1958. Belge naturalisée. Fille du chimiste Dimitri Mendeleïev.


Biographie

Polina Mendeleïev grandit à Kazan (Russie), sur les rives de la Volga. Elle est la cadette des cinq enfants que Dimitri Mendeleïev a eus avec sa seconde épouse, Anna Ivanovna Popova. Polina entame ses études supérieures à l’université Guery à Moscou. En 1906, elle prend part à une révolte d’intellectuels contre le régime tsariste, suite à laquelle elle est contrainte de s’exiler (1907). La jeune Russe s’établit en Allemagne où elle termine ses études à l’Université de Freibourg. Elle décroche le grade de docteur en zoologie en 1913.


Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Mendeleïev se trouva à Paris, où elle s’engage dans le Service de santé de l’armée française. Ensuite, la jeune zoologiste travaille un moment à l’hôpital Saint-Quentin comme chef de service du laboratoire de bactériologie. Après l’armistice, elle déménage à nouveau, cette fois pour la Belgique. Là, Maurice Philippson l’engage comme collaboratrice dans son nouveau laboratoire, à l’Institut de physiologie de l’Université libre de Bruxelles. Son statut d’« assistante hors cadre » n’est guère avantageux. Non seulement le poste n’offre aucune sécurité d’emploi, mais il n’est pas rémunéré par l’université. Philippson, qui en plus d’être un scientifique est aussi un excellent homme d’affaires, paie son salaire de sa poche. Il en sera ainsi même après son départ de l’université en 1924.


À partir de 1926, Mendeleïev se tourne progressivement vers la recherche sur le cancer. En 1932, peu après avoir été naturalisée belge, elle est promue chef de projet à la faculté de médecine. En 1935, sa position, qui reste « à titre personnel », est intégrée dans le staff du service d’anatomopathologie d’Albert Dustin. Lors du décès de Philippson en 1938, l’université reprend la charge de son salaire. En 1945, le poste de Mendeleïev est intégré dans le cadre scientifique de l’université. Mais malgré les nombreuses publications qu’elle a éditées au sein de l’institution, elle y restera jusqu’à sa mort « hors cadre ».



Sources

  • Gubin, Eliane, Jacques, Catherine e.a., Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Brussel, 2006, 399.
  • Gubin, Eliane en Piette, Valérie, Emma, Louise, Marie… L’Université Libre de Bruxelles et l’émancipation des femmes (1834-2000), Brussel, 2004, 194-197.