Omalius d'Halloy, Jean-Baptiste-Julien d' (1783-1875)

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Omalius d'Halloy, Jean-Baptiste-Julien d' (1783-1875)


Géologue, paléontologue et ethnographe né à Liège le 16 février 1783 et décédé à Bruxelles, le 15 janvier 1875.


Biographie

Fils de Jean-Bernard d’Omalius d’Halloy et de Sophie de Thier de Skeuvre, Jean-Baptiste-Julien est né à Liège le 16 février 1783. En 1801, après ses études, ses parents l’envoient à Paris pour qu’il améliore ses connaissances culturelles et littéraires. C’est là qu’Omalius d’Halloy se passionne pour les sciences naturelles[1]. Il suit les cours de Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829) et adhère à ses conceptions sur les preuves paléontologiques du transformisme. [2].
En 1803, il effectue un second voyage au cours duquel il suit les cours de Lacépède, de Georges Cuvier (1766-1832) et de Fourcroy. Il étudie de manière autodidacte la minéralogie dans les galeries du Museum de Paris.[3]
A partir de 1804, Omalius d’Halloy enchaîne les voyages géologiques en commençant par l’Ardenne, la Lorraine et puis il poursuit sa recherche en 1805, à Paris et la Normandie. Jusqu’en 1813, il parcourt 25 000 km pour compléter ses données.
En 1810, il est dispensé de service militaire et est engagé au Conseil des mines pour établir la carte minéralogique de la France qu’il achève en 1813. Suite à la défaite des Français à Waterloo en 1815, d’Omalius accepte différents postes administratifs sous le régime hollandais. Il est successivement, surintendant de Dinant, directeur du cercle, secrétaire général du gouverneur de Liège, gouverneur de la province de Namur et en 1827, Guillaume Ier le nomme conseiller d’état.[4]
Le 3 juillet 1816, il devient membre de la classe des sciences de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles. Par quatre fois il est nommé président de l’institution.
En 1829, il devient docteur honoris causa de philosophie à l’Université de Louvain.
Après la révolution belge de 1830, il se retire momentanément de la politique et rédige différents ouvrages didactiques et philosophiques.
A partir du début des années 1830, il mène une vie plus sédentaire mais continue à faire un long voyage par an, entre autres en Italie, en Allemagne, en Illyrie afin de se rendre compte des publications des savants étrangers. Il retourne annuellement à Paris pour suivre des séances de sociétés scientifiques. En 1852, il devient président de la société géologique à Paris. [5]
Il est également correspondant à l’institut de France, membre de la société royale de Londres, de l’institut géologique de Vienne. En 1848, d’Omalius devient sénateur. De 1851 à 1870, il est vice-président de la Haute Assemblée.

Il décède le 15 janvier 1875. [6]



Travaux

Suite à ses voyages, d’Omalius d’Halloy écrit des journaux de voyage dans lesquels il consigne ses observations et à partir desquels il rédige un nombre important de rapports et de mémoires. Il décrit la composition géologique des régions qu’il a parcourues.
En 1808, il publie dans le Journal des mines un Essai sur la géologie du nord de la France[7], posant ainsi les bases de la science géologique belge. En 1809, il entame la description de l’Empire français tout entier en commençant par une description du bassin de Paris[8].
En 1810, pour éviter la conscription obligatoire, il va plaider sa cause à Paris. Il est dispensé de service militaire et est désigné pour dresser la carte minéralogique de l’Empire [9]. Il remet en 1813 une carte géologique de l’Empire français au Conseil des mines avec un mémoire explicatif[10]. Cette dernière n’est publiée qu’en 1822[11] et commentée dans les annales des Mines. [12]

En 1827, il publie le code administratif de la province du Luxembourg qui sert de guide pour les services administratifs de la province. Il y reprend par catégorie les lois, arrêtés, circulaires et règlements.

Après avoir publié ses observations, il rédige des ouvrages didactiques et philosophiques. En 1831, il publie éléments de géologie qui sera réédité plusieurs fois [13].


Ses travaux de géologue l’amène à appuyer la théorie de l’évolution des espèces. L’étude des fossiles étaye les théories de Darwin. Pour d’Omalius, toutes les espèces actuelles sont nées d’espèces qui ont vécu dans les périodes antérieures. Il développe cette théorie dans son ouvrage paru en 1845 sur Des races humaines, ou éléments d’ethnographie. [14]


Publications


Mémoires de l’Académie royale de Bruxelles


Bibliographie



Notes

  1. FOURMARIER, P., "Jean-Baptiste d’Omalius d’Halloy", in Florilège des sciences en Belgique, 1968, p.431.
  2. VANPAEMEL Geert, "De darwinistische revolutie", in Geschiedenis van de wetenschappen in België, 1815-2000, sous la dir. De Robert Halleux, t.1, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p.257-268
  3. FOURMARIER, P., "Jean-Baptiste d’Omalius d’Halloy", in Florilège des sciences en Belgique, 1968, p.432.
  4. GUEQUIER, J., "Omalius d'Halloy, Jean Baptiste Julien d’", in Biographie Nationale, t. 16, Bruxelles : Bruylant-Chriqtophe, 1901, col.161.
  5. DUPONT, Édouard, "Notice sur la vie et les travaux des J-B-J. D’Omalius d’Halloy", in Annuaire de l’Académie royale, t. 42, Bruxelles : M. Hayez, 1876, p. 266.
  6. GROESSENS, Éric, GROESSENS-VAN DYCK, Marie-Claire, "De geologie", in Geschiedenis van de wetenschappen in België, 1815-2000, sous la dir. De Robert Halleux, t.1, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p.270.
  7. Essai sur la géologie du Nord de la France, Paris, 1808
  8. "Mémoire sur l'étendue géographique du terrain des environs de Paris", in Annales des mines, t. 1, Paris : Treuttel et Wurtz, 1816.
  9. GROESSENS, Éric, GROESSENS-VAN DYCK, Marie-Claire, "De geologie", in Geschiedenis van de wetenschappen in België, 1815-2000, sous la dir. De Robert Halleux, t.1, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p.269-288
  10. Mémoire pour servir à la description géologique des Pays-Bas, de la France et de quelques contrées voisines, Namur : Imprimerie D. Gérard, 1828.
  11. Observation sur un essai de carte géologique de la France, des Pays-Bas et des contrées voisines accompagnant l’Essai d'une carte géologique de la France des Pays-Bas et de quelques contrées voisines, Paris, 1822.
  12. La méthode qu’il a utilisé est détaillée dans DUPONT, Édouard, "Notice sur la vie et les travaux des J-B-J. D’Omalius d’Halloy", in Annuaire de l’Académie royale, t. 42, Bruxelles : M. Hayez, 1876, à partir de la page 190-204.
  13. Éléments de Géologie, Paris : F. G. Levrault, Libraire-éditeur, 1831, réédité en 1835, 1837, 1839 ensuite sous le titre : Précis élémentaire de géologie, 1843, puis sous Abrégé de géologie, 1853, 1862, enfin Précis élémentaire de géologie, 1868.
  14. VANPAEMEL Geert, "De darwinistische revolutie", in Geschiedenis van de wetenschappen in België, 1815-2000, sous la dir. De Robert Halleux, t.1, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, p.260
    Note sur la classification des races humaines, Bruxelles, 1839. Réédité sous le titre : Notions élémentaires de statistique, Bruxelles, 1840. Réédité une seconde fois sous le titre : Des races humaines, ou éléments d’ethnographie, 1845, puis en 1850 et en 1869.