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Revision as of 10:37, 8 December 2016
Vanderheyden, Jean Michel (1767-1836)
Mathématicien et professeur de la faculté des sciences de l’Université de l’État de Liège, né en 1767 à Maaseyck et décédé le 2 septembre 1836 à Liège.
Biographie
On ne connait que très peu de choses sur l’enfance et la formation de Vanderheyden. Il étudie à la faculté des Arts et de Philosophie de l’Université de Louvain qui fait partie à ce moment aux Pays-Bas autrichiens. En 1786, il obtient son diplôme. Vanderheyden devient alors professeur en physique expérimentale et en Chimie à l’École Centrale du département de l’Ourthe. Ensuite, il enseigne un certain temps au Lycée impérial de Liège. Il reste en poste jusqu’en 1817 Liège est alors sous la domination des Pays-Bas.
En 1816-1817, Le gouvernement des Pays-Bas offre à Vanderheyden un poste de professeur en histoire naturelle à la faculté des sciences de la toute nouvelle Université de l’État de Liège. Les toutes jeunes universités des Pays-Bas méridionaux ont peine à trouver des candidats professeurs dans leur propre région. Le gouvernement hollandais cherche des talents en dehors des frontières surtout en France et en Allemagne. Vanderheyden est un des rares professeurs qui venait de la région. La faculté des sciences liégoise n’est pas très développée à ce moment. Elle compte un seul autre professeur au côté de Vanderheyden : Jean Delvaux. En 1818, Henri Maurice Gaëde rejoint l’équipe.
Les charges de cours de Vanderheyden comprend l’algèbre élémentaire, la géométrie, la géométrie analytique, le calcul différentiel, le calcul intégral, et l’astronomie théorique et physique. Il occupe en outre la fonction de recteur pour l’année académique 1818-1819, il est le second depuis le création de l’université. En 1821, le professeur, alors âgé de 54 ans, se décharge d’une partie de sa charge professorale au profit du nouvellement nommé Richard van Rees. Van Rees se charge des branches de mathématiques. Quelques années plus tard, en 1828, il se retire complètement de l’enseignement universitaire. Pendant son éméritat, il entreprend une courte carrière politique comme membre de la Chambre des représentants entre 1833 et 1835.
Vanderheyden et Toussaint-Dieudonné Sauveur sont les fondateurs de la Société des sciences physiques et médicales de Liège.
Travaux
Vanderheyden étudie, entre autres l’électromagnétisme et rédige sur ce sujet un important mémoire dans le Journal de physique (1822). Cet ouvrage est l’unique publication connue du scientifique. Ces considérations sur l’électromagnétisme sont diamétralement opposées à celle de son élève Michel Gloesener. Cette dissension mène à une discorde lors de la remise des prix du concours universitaire 1821-1822 lorsque Vanderheyden en tant que seul membre du jury refuse la médaille d’or à son étudiant.
Vanderheyden cède en 1821, une collection importante d’instruments utiles pour l’étude de l’électricité, du galvanisme et du magnétisme. Ils sont conservés dans le cabinet de physique de l’université.
Bibliographie
- HALLEUX, R., "De ontwikkeling der ideeën", in: Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1, p 17.
- LE ROY, A., "Vanderheyden (Jean-Michel)", in : Liber memoralis : L'Université de Liége depuis sa fondation], 1869, Liège, p. 588-589.
- LE ROY, A., "Gloesener (Michel in : Liber memoralis : L'Université de Liége depuis sa fondation, 1869, Liège, p. 667-668.
- LE ROY, A., "Cabinet de physique in : Liber memoralis : L'Université de Liége depuis sa fondation, 1869, Liège, p. 1114.
- FREDERICQ, L., "Vanderheyden, Jean-Michel", in : Biographie Nationale,t. 26 (1936-1938), p 350-351.