Difference between revisions of "Wéry (Schouteden), Josephine (1879-1954)"

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Source: Bulletin de l’Union des Femmes Coloniales, janvier 1955.

Botaniste, ethnologue coloniale et archéologue. Née le 4 juillet 1879 à Molenbeek et décédée le 4 décembre 1954 à Bruxelles. Épouse d’Henri Schouteden.


Biographie

La jeunesse de Joséphine Wéry reste peu connue. En 1902, elle s’inscrit à la Faculté des Sciences de l’Université libre de Bruxelles. Elle figurait à cette époque parmi les rares premières femmes de cette Faculté : entre 1891 et 1914 on y dénombre seulement quatres diplômées.[1] Deux ans plus tard, Wéry obtient le diplôme spécial en botanique. Elle oriente ensuite sa formation vers l’anatomie végétale, la physiologie et la paléontologie. Elle fut formée par Leo Errera et ensuite par Jean Massart. C’est aux côtés de ce dernier qu’elle publie plusieurs articles scientifiques dont un rapport d’excursion (sur le littoral belge) dans la Revue de l’Université Libre de Bruxelles.


Après avoir obtenu son diplôme en 1906, Wéry va enseigner à l’École Normale pour filles, un choix traditionnel pour de nombreuses universitaires qui après avoir obtenu leur diplôme devenaient professeures. Les écoles pour filles tout récemment fondées recherchaient des femmes universitaires pour leur corps enseignant. L’intérêt de Wéry pour la pédagogie se traduisit par son engagement à de multiples reprises dans l’action de la Ligue de l’enseignement à partir de 1924 et pour le Conseil National des Femmes Belges (CNFB), dont elle présida la commission enseignement. L’enseignante n’en resta pas moins une scientifique active. Elle fit de la recherche en géo-botanique, entre autres au sujet des algues et elle fut une participante régulière des excursions botaniques de terrain de Jean Massart. Ses observations et ses prises de vue fournirent la base de deux publications scientifiques.[2]


De même, après avoir épousé Henri Schouteden, un jeune zoologue qu’elle avait peut-être rencontré durant ses études, Wéry continua à se consacrer à la recherche en botanique. Elle publia, entre autres sujets, à propos de la chicorée et représenta la section Biologie à l’exposition La Femme Contemporaine à Anvers. La nomination de Schouteden au Musée du Congo à Tervuren (1910) et plus tard également à la Haute École Coloniale offrit aux époux l’opportunité d’élargir leur horizon de chercheurs. C’est à l’occasion de leurs missions scientifiques communes au Congo que Wéry put étudier la végétation et la faune locales. Elle fit le compte rendu de ses expériences et de ses trouvailles dans le Bulletin de l’Union des femmes coloniales. Elle devint membre de cette société en 1923 et en 1938, elle en fut nommée présidente pour un an.


La recherche en ethnologie coloniale recueillit progressivement l’intérêt de Wéry. Au sein de l’Union, c’est elle qui dirigea la publication richement illustrée Tissage et vannerie (1927). En 1933, elle siégea comme présidente de la section Arts et Métiers indigènes de l’Union des Femmes coloniales et elle représenta l’Union au sein de la Commission des Arts et Métiers indigènes du ministère des Colonies.


Dans la dernière partie de sa vie, Wéry développa une passion pour la recherche en histoire régionale.[3] En 1942 elle publia une histoire de Tervuren, où elle habitait. Un an plus tard, suivait une biographie de sa main de Charles de Lotharingie.


Publications

Wery plaat van kokkels.jpg
Variabilité du nombre des côtes du Cardium edule. In: Excursions scientifiques (Géographie, géologie, botanique, zoologie) organisées par l'extension de l'Université libre de Bruxelles, édition 1908.


De la main de Wéry furent publiées entre autres:

  • "Expériences sur l’attraction des abeilles par les fleurs", in: Académie Royale des Sciences de Belgique. Bulletin et Mémoires, 1904.
  • Excursions scientifiques (Géographie, géologie, botanique, zoologie) organisées par l'extension de l'Université libre de Bruxelles et dirigées par M. le professeur Jean Massart / Relations faites par Mlle Joséphine Wéry, régente aux cours supérieurs A de la ville de Bruxelles . I : Sur le littoral belge. La plage, les dunes, les alluvions, les polders, les anciennes rivières, Bruxelles, 1908.


Une première édition de ce travail dans la Revue de l’Université Libre de Bruxelles de novembre 1905 à avril 1906 traitait d’une excursion entreprise en septembre 1905. La seconde édition que Wéry publia comme une monographie en 1908, reprenait d’autres observations provenant d’une excursion réalisée en septembre 1906. Les illustrations photographiques de ce travail peuvent être consultées sur la base de données du Vlaams Instituut voor de Zee.

  • Excursions scientifiques (Géographie, géologie, botanique et zoologie) organisées par l'extension de l'Université libre de Bruxelles et dirigées par M. le professeur Jean Massart / Relations faites par Mme Joséphine Schouteden-Wéry, régente aux cours supérieurs A de la ville de Bruxelles et professeur à l'école normale d'institutrices de la ville de Bruxelles . II : Dans le Brabant, Bruxelles, 1913.
  • "Quelques recherches sur les facteurs qui règlent la distribution géographique des Algues dans le Veurne-Ambacht (région S.W. de la zone maritime belge)", in: Recueil de l’Institut Botanique Léo Errera, 8 (1911)
  • "Quelques expériences de régénération de bourgeons chez les racines de Chicorées", in: Bulletin de la Classe des Sciences, 6 (1920), 152-166.
  • À propos d'un portrait de Charles de Lorraine. Notes sur les bâtiments construits par les architectes J.A. Anneessens et J. Faulte à Tervueren, Bruxelles, 1940.
  • Charles de Lorraine et son temps, Bruxelles, 1843.


Bibliographie

  • "Un grand deuille frappe l’Union des Femmes Coloniales", in: Bulletin de l’Union des Femmes Coloniales, janvier 1955.
  • Gubin, Eliane, Jacques, Catherine e.a., Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Bruxelles, 2006,
  • Gubin, Eliane en Piette, Valérie, Emma, Louise, Marie… L’Université Libre de Bruxelles et l’émancipation des femmes (1834-2000), Bruxelles, 2004.


Notes

  1. Gubin, Eliane en Piette, Valérie, Emma, Louise, Marie… L’Université Libre de Bruxelles et l’émancipation des femmes (1834-2000), Bruxelles, 74.
  2. Excursions scientifiques (Géographie, géologie, botanique, zoologie) organisées par l'extension de l'Université libre de Bruxelles. I : Sur le littoral belge. La plage, les dunes, les alluvions, les polders, les anciennes rivières, et II: Dans le Brabant.
  3. Une telle orientation vers un type de recherche physiquement moins éprouvant n’est pas rare chez les chercheurs de terrain d’âge avancé.