Difference between revisions of "Destrée (Bommer), Elise Caroline (1832-1910)"
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<br/>En 1873, Désirée fit la connaissance de la botaniste [[Hannon (Rousseau), Mariette (1850-1926)|Mariette Hannon]]. Sur les conseils de Bommer, les deux femmes décidèrent d’unir leurs efforts et leurs recherches pour se concentrer sur des champignons locaux, à l’instar des pays voisins où la recherche mycologique connaissait un développement constant. En Belgique, à cette époque, ce champ d’investigation était encore largement en friche, si l’on excepte des publications de [[Libert, Marie-Anne (1782-1865)|Marie-Anne Libert]], [[Kickx, Jean (1803-1864)|Jean Kickx]], [[Westendorp, Gerard Daniel (1813-1869)|Gerard Westendorp]] et Elias Magnus Fries. Grâce à [[Crépin, François (1830-1903)|François Crépin]], qui était à la tête du [[Jardin botanique national de Belgique - Nationale plantentuin van België|Jardin botanique de Bruxelles]], les deux chercheuses eurent accès à la bibliothèque et aux collections de l’herbier du jardin. De plus, Destrée étendit le champ de ses recherches régionales et belges aux champignons néerlandais (autour de La Haye). Les deux botanistes étendirent le champ de leurs recherches à la collection de champignons du Costa Rica du plant hunter Henri François Pittier et aux champignons qu’avait récoltés l’équipe d’[[Gerlache de Gomery, Adrien Victor Joseph de (1866-1934)|Adrien de Gerlache]] au cours de l’expédition antarctique belge de 1897-1899. | <br/>En 1873, Désirée fit la connaissance de la botaniste [[Hannon (Rousseau), Mariette (1850-1926)|Mariette Hannon]]. Sur les conseils de Bommer, les deux femmes décidèrent d’unir leurs efforts et leurs recherches pour se concentrer sur des champignons locaux, à l’instar des pays voisins où la recherche mycologique connaissait un développement constant. En Belgique, à cette époque, ce champ d’investigation était encore largement en friche, si l’on excepte des publications de [[Libert, Marie-Anne (1782-1865)|Marie-Anne Libert]], [[Kickx, Jean (1803-1864)|Jean Kickx]], [[Westendorp, Gerard Daniel (1813-1869)|Gerard Westendorp]] et Elias Magnus Fries. Grâce à [[Crépin, François (1830-1903)|François Crépin]], qui était à la tête du [[Jardin botanique national de Belgique - Nationale plantentuin van België|Jardin botanique de Bruxelles]], les deux chercheuses eurent accès à la bibliothèque et aux collections de l’herbier du jardin. De plus, Destrée étendit le champ de ses recherches régionales et belges aux champignons néerlandais (autour de La Haye). Les deux botanistes étendirent le champ de leurs recherches à la collection de champignons du Costa Rica du plant hunter Henri François Pittier et aux champignons qu’avait récoltés l’équipe d’[[Gerlache de Gomery, Adrien Victor Joseph de (1866-1934)|Adrien de Gerlache]] au cours de l’expédition antarctique belge de 1897-1899. | ||
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Revision as of 11:00, 23 November 2017
Elise ou Elisa.
Botaniste et mycologue autodidacte, née le 20 janvier 1832 à Laeken et décédée le 17 janvier 1910 à Bruxelles. Épouse de Jean-Edouard Bommer, mère de Charles Bommer.
Biographie
La jeune Elise Caroline grandit au sein de la famille de Jean Joseph Destrée et Caroline Béguin. Destrée, le père, était concierge au Palais Royal de Laeken. La famille occupait une maison cernée par les murs du domaine royal aux vastes jardins. La jeune Destrée allait à l’école au pensionnat de Vilvorde. Par le fait même, elle faisait partie d’un groupe sélect au sein de la classe moyenne qui faisait suivre un enseignement à ses filles. À vingt ans, Destrée ouvrit un commerce avec sa sœur à Laeken. Toutefois, après quelques années, sa santé délicate la contraignit à limiter ses efforts. Pendant ses heures libres, Destrée se passionna pour la botanique. Par l’intermédiaire d’un ami de la famille, Désirée fut présentée au botaniste Jean-Edouard Bommer qui travaillait au Jardin botanique de Bruxelles. Elle devint sa compagne scientifique, puis son épouse en 1863.
En 1873, Désirée fit la connaissance de la botaniste Mariette Hannon. Sur les conseils de Bommer, les deux femmes décidèrent d’unir leurs efforts et leurs recherches pour se concentrer sur des champignons locaux, à l’instar des pays voisins où la recherche mycologique connaissait un développement constant. En Belgique, à cette époque, ce champ d’investigation était encore largement en friche, si l’on excepte des publications de Marie-Anne Libert, Jean Kickx, Gerard Westendorp et Elias Magnus Fries. Grâce à François Crépin, qui était à la tête du Jardin botanique de Bruxelles, les deux chercheuses eurent accès à la bibliothèque et aux collections de l’herbier du jardin. De plus, Destrée étendit le champ de ses recherches régionales et belges aux champignons néerlandais (autour de La Haye). Les deux botanistes étendirent le champ de leurs recherches à la collection de champignons du Costa Rica du plant hunter Henri François Pittier et aux champignons qu’avait récoltés l’équipe d’Adrien de Gerlache au cours de l’expédition antarctique belge de 1897-1899.
Outre ses activités de recherche botanique, Destrée passa aussi son temps à la fin de sa vie à peindre des sujets scientifiques botaniques. Elle se constitua aussi sa propre collection mycologique. Après sa mort, cette collection rejoignit l’herbarium du Jardin botanique national.
Elie Marchal nomma le genre de champignons Bommerella marchal en son souvenir.
Publications
La recherche mycologique des deux chercheuses déboucha sur une série de publications dans le Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique.
- “Catalogue des champignons observés aux environs de Bruxelles”, in: Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique, 18 (1879), 61-221.
- “Florule mycologique des environs de Bruxelles”, in: Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique , 23 (1884), 15-365.
Of: Florule mycologique des environs de Bruxelles: Champignons coprophiles de la Belgique; Pyrenomycetes coprophiles nouveaux pour la flore belge, Gand, 1884. - “Contributions à la flore mycologique de Belgique”, in: Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique, 25 (1886), 163-187.
- “Contributions à la flore mycologique de Belgique, in: Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique, 29 (1890), 205-303.
Par ailleurs, on connaît les textes suivants écrits par Destrée :
- “Fungi belgici” in: Saccardo, P. A., "Notae mycologicae" in: Annales Mycologici, 3 (1905), nr. 6, 507-510. In samenwerking met Rousseau.
- De paper rond Costa Ricaanse fungi in samenwerking met Rousseau verscheen in 1896, als een sectie van Primitae Florae Costaricensis (mémoire van de Société royale de Botanique).
- “Champignons”, in: Expédition antarctique belge: Résultats du voyage du S. Y. Belgica en 1897-1899 sous le commandement de A. de Gerlache de Gomery: Rapports scientifiques publiés aux frais du gouvernements belge sous la direction de la commission de la Belgica: Botanique, Antwerpen, 1905. In samenwerking met Rousseau en Hector Leboucq.
- Les études de Destrée sur les champignons néerlandais ont paru dans la revue Nederlandsch Kruitkundig Archief.
Bibliographie
- Laeken, Registration civile, Naissances 1814-1838, acte n° 9, digitalisé sur Zoekakten.nl, consulté le 13/03/2017 (en remerciant H. Bovens).
- ROUSSEAU, M., "Necrologie Madame J. E. Bommer, nee Elisa Destrée", in: Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique, 47 (1910), 256-261.
- CREESE, Mary, Ladies in the laboratory II: West European women in science, 1800-1900: A survey of their contributions to research, Maryland, 2004, 104-105.