Difference between revisions of "Laurent, Marcel (1879-1924)"

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Botaniste et jardinier, collaborateur au [[Jardin botanique national de Belgique - Nationale plantentuin van België|Jardin botanique de Bruxelles]]. Né le 19 mars 1879 à Mons et décédé le 12 mars 1924 à Bruxelles. Neveu de [[Laurent, Émile Ghislain (1861-1904)|Émile Laurent]]
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Botaniste et jardinier, collaborateur au [[Jardin botanique national de Belgique - Nationale plantentuin van België|Jardin botanique de Bruxelles]]. Né le 19 mars 1879 à Mons et décédé le 12 mars 1924 à Bruxelles. Neveu d'[[Laurent, Émile Ghislain (1861-1904)|Émile Laurent]]
  
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[[File:Botanischefotolaurent.jpg|500px|thumb|frameless|'''Photographie pour étude d’un grand fromager, prise par Marcel Laurent.''' <small>Source: Wildeman, ''Notices sur des plantes utiles ou intéressantes de la flore du Congo'', Bruxelles, 1903-1908.</small>]]
Laurent venait d’achever sa formation d’ingénieur agronome à [[Gembloux Agro-Bio Tech|l’Institut agronomique de l’État]] lorsqu’il s’engagea au service de l’État Indépendant du Congo. Son oncle [[Laurent, Émile Ghislain (1861-1904)|Émile Laurent]], conseiller en politique agricole dans l’administration de la colonie, l’encouragea dans son choix. La même année, Laurent s’embarqua pour Boma, en compagnie de [[Léon Pynaert]], qui deviendra le premier directeur du [[Jardin botanique d’Eala]]. La mission de Laurent en tant que ''chef de culture'' troisième classe consistait à assister le directeur dans la mise en place et l’entretien du jardin.<ref>En 1902, Laurent fut promu ''chef de culture deuxième classe'' et en 1903, il passa à la première classe.</ref> Fin 1901, il reçut pour tâche supplémentaire l’inspection des cultures de plantes du district. En 1903, Laurent fut « réclamé » par son oncle afin de l’assister au cours de son expédition d’herborisation à travers l’arrière-pays congolais. Ensemble, ils explorèrent la région du Lac Léopold, remontèrent les rivières Kasaï et Sankuru, en direction de Kwamouth, et sillonnèrent ensuite la région autour du Lac Tumba. Ils montèrent encore jusqu’à Imese et suivirent le fleuve Congo jusqu’à Ponthierville, où ils achevèrent leur voyage et se laissèrent descendre en bateau jusqu’à Boma. Le 13 février 1904, les deux hommes s’embarquèrent pour l’Europe, tout chargés de documents et de spécimens végétaux. Émile décéda sept jours plus tard, en pleine mer. À son retour, Marcel apporta son aide à [[Wildeman, Émile Auguste Joseph de (1866-1947)|Émile Wildeman]] pour mettre de l’ordre parmi les matériaux récoltés et les intégrer dans les collections du [[Jardin botanique national de Belgique - Nationale plantentuin van België|Jardin botanique de l’État]], en prévision d’une publication de Wildeman. Celui-ci publia les résultats avec l’aide de Laurent, sous le titre ''La Mission Emile Laurent'' (1903-1904).
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Marcel Laurent venait d’achever sa formation d’ingénieur agronome à [[Gembloux Agro-Bio Tech|l’Institut agronomique de l’État]] lorsqu’il s’engagea au service de l’État Indépendant du Congo. Son oncle [[Laurent, Émile Ghislain (1861-1904)|Émile Laurent]], conseiller en politique agricole dans l’administration de la colonie, l’encouragea dans ce choix. La même année, Laurent s’embarqua pour Boma, en compagnie de [[Léon Pynaert]], qui deviendra le premier directeur du [[Jardin botanique d'Eala]]. La mission de Laurent en tant que ''chef de culture'' troisième classe consistait à assister le directeur dans la mise en place et l’entretien du jardin.<ref>En 1902, Laurent fut promu ''chef de culture deuxième classe'' et en 1903, il passa à la première classe.</ref> Fin 1901, il reçut comme tâche complémentaire l’inspection des cultures du district. En 1903, Laurent fut « réclamé » par son oncle afin de l’assister au cours de son expédition d’herborisation à travers l’arrière-pays congolais. Ensemble, ils explorèrent la région du Lac Léopold, remontèrent les rivières Kasaï et Sankuru en direction de Kwamouth, et sillonnèrent ensuite la région autour du Lac Tumba. Ils remontèrent encore l'Ubangi, jusqu’à Imese, puis suivirent le fleuve Congo jusqu’à Ponthierville, où ils achevèrent leur voyage et se laissant descendre en bateau jusqu’à Boma. Le 13 février 1904, les deux hommes rembarquèrent pour l’Europe, tout chargés de documents et de spécimens végétaux. Émile décéda sept jours plus tard, en pleine mer. À son retour, Marcel apporta son aide à [[Wildeman, Émile Auguste Joseph de (1866-1947)|Émile Wildeman]] pour mettre de l’ordre parmi les matériaux récoltés et les intégrer dans les collections du [[Jardin botanique national de Belgique - Nationale plantentuin van België|Jardin botanique de l’État]], en prévision d’une publication avec Wildeman, sous le titre : ''La Mission Émile Laurent'' (1903-1904).
  
<br/>Laurent s’embarqua une dernière fois pour le Congo fin 1904, et y fut chargé d’une mission d’inspection dans le Haut-Congo avant de récupérer son poste à Eala. Il aurait été un temps directeur du jardin botanique tropicale. Frappé d’hémiplégie, Laurent dut cependant mettre un terme définitif à sa carrière coloniale en 1906 et s’en retourner vers sa patrie. Le Ministère de l’Agriculture s’empressa de s’attacher l’expertise du botaniste colonial, au sein du [[Jardin botanique national de Belgique - Nationale plantentuin van België|Jardin botanique de l’État]] : on créa pour Laurent un poste aux côtés de De Wildeman, pour l’étude de l’herbarium congolais alors en pleine explosition, avec l’approbation du directeur du Jardin botanique, [[Durand, Théophile Alexis (1855-1912)|Théophile Durand]]. Il semble que Laurent travailla un temps au Jardin botanique entre 1909 et 1914.
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<br/>Laurent s’embarqua une dernière fois pour le Congo fin 1904, et y fut chargé d’une mission d’inspection dans le Haut-Congo avant de récupérer son poste à Eala. Il aurait été un temps directeur du jardin botanique tropical. Cependant, frappé d’hémiplégie, il dut mettre un terme définitif à sa carrière coloniale en 1906 et s’en retourner vers sa patrie. Le Ministère de l’Agriculture s’empressa de s’attacher l’expertise du botaniste colonial, au sein du [[Jardin botanique national de Belgique - Nationale plantentuin van België|Jardin botanique de l’État]] : on créa pour Laurent un poste aux côtés de De Wildeman, pour l’étude de l’herbarium congolais alors en pleine expansion, avec l’approbation du directeur du Jardin botanique, [[Durand, Théophile Alexis (1855-1912)|Théophile Durand]]. Il semble que Laurent travailla un temps au Jardin botanique, entre 1909 et 1914.
  
 
<br/>La ''Sansevieria Laurentii'' De Wild. lui est dédiée.
 
<br/>La ''Sansevieria Laurentii'' De Wild. lui est dédiée.

Latest revision as of 09:14, 28 January 2021

Botaniste et jardinier, collaborateur au Jardin botanique de Bruxelles. Né le 19 mars 1879 à Mons et décédé le 12 mars 1924 à Bruxelles. Neveu d'Émile Laurent


Biographie

Photographie pour étude d’un grand fromager, prise par Marcel Laurent. Source: Wildeman, Notices sur des plantes utiles ou intéressantes de la flore du Congo, Bruxelles, 1903-1908.

Marcel Laurent venait d’achever sa formation d’ingénieur agronome à l’Institut agronomique de l’État lorsqu’il s’engagea au service de l’État Indépendant du Congo. Son oncle Émile Laurent, conseiller en politique agricole dans l’administration de la colonie, l’encouragea dans ce choix. La même année, Laurent s’embarqua pour Boma, en compagnie de Léon Pynaert, qui deviendra le premier directeur du Jardin botanique d'Eala. La mission de Laurent en tant que chef de culture troisième classe consistait à assister le directeur dans la mise en place et l’entretien du jardin.[1] Fin 1901, il reçut comme tâche complémentaire l’inspection des cultures du district. En 1903, Laurent fut « réclamé » par son oncle afin de l’assister au cours de son expédition d’herborisation à travers l’arrière-pays congolais. Ensemble, ils explorèrent la région du Lac Léopold, remontèrent les rivières Kasaï et Sankuru en direction de Kwamouth, et sillonnèrent ensuite la région autour du Lac Tumba. Ils remontèrent encore l'Ubangi, jusqu’à Imese, puis suivirent le fleuve Congo jusqu’à Ponthierville, où ils achevèrent leur voyage et se laissant descendre en bateau jusqu’à Boma. Le 13 février 1904, les deux hommes rembarquèrent pour l’Europe, tout chargés de documents et de spécimens végétaux. Émile décéda sept jours plus tard, en pleine mer. À son retour, Marcel apporta son aide à Émile Wildeman pour mettre de l’ordre parmi les matériaux récoltés et les intégrer dans les collections du Jardin botanique de l’État, en prévision d’une publication avec Wildeman, sous le titre : La Mission Émile Laurent (1903-1904).


Laurent s’embarqua une dernière fois pour le Congo fin 1904, et y fut chargé d’une mission d’inspection dans le Haut-Congo avant de récupérer son poste à Eala. Il aurait été un temps directeur du jardin botanique tropical. Cependant, frappé d’hémiplégie, il dut mettre un terme définitif à sa carrière coloniale en 1906 et s’en retourner vers sa patrie. Le Ministère de l’Agriculture s’empressa de s’attacher l’expertise du botaniste colonial, au sein du Jardin botanique de l’État : on créa pour Laurent un poste aux côtés de De Wildeman, pour l’étude de l’herbarium congolais alors en pleine expansion, avec l’approbation du directeur du Jardin botanique, Théophile Durand. Il semble que Laurent travailla un temps au Jardin botanique, entre 1909 et 1914.


La Sansevieria Laurentii De Wild. lui est dédiée.


Bibliographie

  • Lacroix, A., LAURENT (Marcel Désiré Joseph) , in: Biographie Coloniale Belge, 3 (1952), 502-503.
  • Diagre, Denis, Le Jardin botanique de Bruxelles. 1826-1912. Reflet de la Belgique, enfant de l'Afrique, Bruxelles: Académie royale de Belgique. Editions, 2012, 220.


Notes

  1. En 1902, Laurent fut promu chef de culture deuxième classe et en 1903, il passa à la première classe.