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Mathématicien spécialisé en thermodynamique, né à Anvers le 25 mai 1905 et décédé à Woluwé-Saint-Lambert le 12 septembre 1985. | Mathématicien spécialisé en thermodynamique, né à Anvers le 25 mai 1905 et décédé à Woluwé-Saint-Lambert le 12 septembre 1985. | ||
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Lors de la deuxième guerre mondiale, il s’engage à la US Navy et en 1942, il est à la tête de la section Structural Dynamics à Washington puis, en qualité de Lieutenant Commander, il participe à des missions techniques en Europe avec les troupes de combat.<br/> | Lors de la deuxième guerre mondiale, il s’engage à la US Navy et en 1942, il est à la tête de la section Structural Dynamics à Washington puis, en qualité de Lieutenant Commander, il participe à des missions techniques en Europe avec les troupes de combat.<br/> | ||
A partir de 1951, Maurice Biot rédige une série de publications scientifiques pour l’entreprise Shell, pour l’Université de Cornell et pour l’Air Force of Scientific Research. <br/> | A partir de 1951, Maurice Biot rédige une série de publications scientifiques pour l’entreprise Shell, pour l’Université de Cornell et pour l’Air Force of Scientific Research. <br/> | ||
Entre 1969 et 1982, il est conseiller scientifique de la Mobil Research and Development Corporation à Dallas, dans le domaine de la mécanique des roches.<br/> | Entre 1969 et 1982, il est conseiller scientifique de la Mobil Research and Development Corporation à Dallas, dans le domaine de la mécanique des roches.<br/> | ||
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Il rédige avec Theodore von Kármán (1881-1963) en 1940 ''Mathematical Methods in Engineering'', une publication de mathématiques appliquées traduite en différentes langues : français, espagnol, portugais, russe, etc. <br/> | Il rédige avec Theodore von Kármán (1881-1963) en 1940 ''Mathematical Methods in Engineering'', une publication de mathématiques appliquées traduite en différentes langues : français, espagnol, portugais, russe, etc. <br/> | ||
Les travaux de Maurice Biot traitent principalement de différents aspects de la mécanique des milieux continus et leurs applications en aéronautique et en mécanique des sols poreux. Dans ce dernier domaine, le scientifique ajoute deux coefficients aux coefficients de Lamé appelés ''coefficients de Biot''. Il développe une théorie sur la propagation des ondes dans les milieux poreux.<br/> | Les travaux de Maurice Biot traitent principalement de différents aspects de la mécanique des milieux continus et leurs applications en aéronautique et en mécanique des sols poreux. Dans ce dernier domaine, le scientifique ajoute deux coefficients aux coefficients de Lamé appelés ''coefficients de Biot''. Il développe une théorie sur la propagation des ondes dans les milieux poreux.<br/> | ||
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*MAWHIN, Jean, [http://www.dbnl.org/tekst/hall014gesc02_01/hall014gesc02_01_0034.php ''Les mathématiques''], in {{Halleux 2 }} (uniquement disponible en néerlandais en ligne), p. 78-79. | *MAWHIN, Jean, [http://www.dbnl.org/tekst/hall014gesc02_01/hall014gesc02_01_0034.php ''Les mathématiques''], in {{Halleux 2 }} (uniquement disponible en néerlandais en ligne), p. 78-79. | ||
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| − | *DELMER, André, JAUMOTTE, André L., [http:// | + | *DELMER, André, JAUMOTTE, André L., [http://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFNouvelleBiographieNational2107.pdf#page=29 "Maurice Biot"], in ''Nouvelle Biographie Nationale'', t. 5, Bruxelles: Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1999, p. 31-32. |
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Latest revision as of 08:47, 11 August 2021
Mathématicien spécialisé en thermodynamique, né à Anvers le 25 mai 1905 et décédé à Woluwé-Saint-Lambert le 12 septembre 1985.
Biographie
Maurice Biot est né à Anvers le 25 mai 1905. Pendant la première guerre mondiale, il part avec ses parents en France et y entame son cursus scolaire. Après la guerre, il fait ses humanités à Anvers et obtient son diplôme. En 1923, il suit des cours de mathématiques spéciales à Bruxelles.
En 1924, il s’inscrit à l’Université de Louvain. En 1929, il est diplomé ingénieur des mines et en 1930, ingénieur électricien. Il est également bachelier en philosophie thomiste (1927) et licencié en économie. En 1931, il est proclamé docteur en sciences.
Grâce à une bourse de la Commission for the Relief of Belgium, il étudie deux ans aux États-Unis au California Institute of Technology de Pasadena. Il y rencontre Theodore von Kármán (1881-1963).
En 1932, il obtient un doctorat en sciences aéronautique. Après un séjour de quelques mois à l’Université du Michigan il revient en Europe. Il voyage grâce à une bourse du FNRS à Delft, Zürich et Göttingen.
De 1934 à 1935, il est chargé de cours en mathématiques appliquées à l’Université de Harvard. Entre juin 1935 et janvier 1936, il travaille en tant que advanced fellow de la Belgian American Educational Foundation à l’Institute of Technology de Pasadena.
Il est nommé à l’Université de Louvain et enseigne de 1936 à 1937, l'Elasticité en régime néerlandais et la mécanique analytique aux francophones. De 1937 à 1946, il est professeur de mécanique théorique et de physique mathématique à l’Université de Columbia et de 1946 à 1952, il enseigne la physique appliquée à l’Université de Brown.
En 1941, il obtient la nationalité américaine.
La même année, il prend une année sabbatique à l’Université de Columbia pour enseigner et faire des recherches à l'Aeronautical Laboratory, California Institute of Technology, sur les problèmes de vibration et de « flutter », sur la stabilité dynamique des projectiles et sur l'impact des bombes antisous-marines, etc. [1]
Lors de la deuxième guerre mondiale, il s’engage à la US Navy et en 1942, il est à la tête de la section Structural Dynamics à Washington puis, en qualité de Lieutenant Commander, il participe à des missions techniques en Europe avec les troupes de combat.
A partir de 1951, Maurice Biot rédige une série de publications scientifiques pour l’entreprise Shell, pour l’Université de Cornell et pour l’Air Force of Scientific Research.
Entre 1969 et 1982, il est conseiller scientifique de la Mobil Research and Development Corporation à Dallas, dans le domaine de la mécanique des roches.
A partir de 1970, il s’installe à Bruxelles pour poursuivre ses recherches mais retourne régulièrement à Dallas.[2]
Le 10 décembre 1966, il est nommé membre correspondant de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique .
En 1948, il est membre de l’American Institute of Aeronautics, en 1966, membre de l’American Society of Mathematical Engineers et un an plus tard, il devient membre de l’American Geophysical Union. A partir de 1962, il est membre de l’American Academy of Art and Sciences et en 1967 de l’American National Academy of Engineering.
Il gagne en 1934, le prix Auguste Sacré. . En 1962, il reçoit la Médaille Timoshenko de l'American Society of Mathematical Engineers, plus haute distinction de cette institution. En 1967, il est décoré de la Médaille Théodore van Kármán de l’American Society of Civil Engineers. En 1974, il est lauréat du prix André Dumont.
Il décède à Woluwé-Saint-Lambert le 12 septembre 1985.
Travaux
Il soutient sa thèse de doctorat devant Charles Manneback et Georges Lemaître. Elle est intitulée :L’étude théorique des courants induits.
Il obtient son doctorat en sciences aérodynamiques en soutenant une thèse sur le Concept of response spectrum based on the earthquake acceleration. Le concept en question simplifie l'analyse des structures, même très complexes (10, 20) qui servent encore aujourd'hui à calculer la stabilité des structures en régions séismiques.[3]
Il rédige avec Theodore von Kármán (1881-1963) en 1940 Mathematical Methods in Engineering, une publication de mathématiques appliquées traduite en différentes langues : français, espagnol, portugais, russe, etc.
Les travaux de Maurice Biot traitent principalement de différents aspects de la mécanique des milieux continus et leurs applications en aéronautique et en mécanique des sols poreux. Dans ce dernier domaine, le scientifique ajoute deux coefficients aux coefficients de Lamé appelés coefficients de Biot. Il développe une théorie sur la propagation des ondes dans les milieux poreux.
Ses études sur la mécanique des sondes soumis à tension initiale ont des applications en géologie et dans l’étude des matériaux composites.
Il propose également une nouvelle présentation de la thermodynamique.[4] Cette reformulation est basée sur un principe variationnel très général mais abstrait appelé principe de dissipation virtuelle.[5]
Publications
- Liste des publications dans DELMER, André, JAUMOTTE, André L., "Maurice Biot", in Annuaire Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique , Bruxelles: Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1990, p. 101-132.
Bibliographie
- MAWHIN, Jean, Les mathématiques, in Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001 (uniquement disponible en néerlandais en ligne), p. 78-79.
- DELMER, André, JAUMOTTE, André L., "Maurice Biot", in Annuaire Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles: Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1990, p. 89-101.
- DELMER, André, JAUMOTTE, André L., "Maurice Biot", in Nouvelle Biographie Nationale, t. 5, Bruxelles: Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1999, p. 31-32.
Notes
- ↑ DELMER, Andre, JAUMOTTE, André L., "Maurice Biot", in Nouvelle Biographie Nationale, t. 5, Bruxelles: Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1999, p. 31.
- ↑ DELMER, André, JAUMOTTE, André L., "Maurice Biot", in Nouvelle Biographie Nationale, t. 5, Bruxelles: Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1999, p. 31.
- ↑ DELMER, André, JAUMOTTE, André L., "Maurice Biot", in Annuaire Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles: Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1990, p. 89-101.
- ↑ MAWHIN, Jean, Les mathématiques, in: Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001, (uniquement disponible en néerlandais en ligne), p. 78-79.
- ↑ NICOLIS, Grégoire, "La thermodynamique, la science du non-linéaire et la mécanique statique", in Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000 sous la dir. De Robert Halleux, t. 2, Bruxelles, Dexia/La Renaissance du Livre, 2001 (uniquement disponible en néerlandais en ligne), p.161.
