Difference between revisions of "Durand, Hélène (1883-1934)"

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[[file:durand helene.jpg|300px|right|Bron: Diagre, Denis,[http://www.br.fgov.be/PUBLIC/GENERAL/HISTORY/durandhelene.php "Biografie Hélène Durand"], in de ''Gallery of botanists'' sur le site du Jardin Botanique national]]
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[[file:durand helene.jpg|300px|right|Source: Diagre, Denis,[http://www.br.fgov.be/PUBLIC/GENERAL/HISTORY/durandhelene.php "Biografie Hélène Durand"], dans le ''Gallery of botanists'' sur le site du Jardin Botanique national]]
Botaniste, artiste botanique et collaboratrice au Jardin botanique de Bruxelles. Née le 9 août 1883 à Watermael (près de Bruxelles) et décédée le 4 août 1934 à Uccle. Fille de [[Théophile Durand]].  
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Botaniste, artiste botanique et collaboratrice au Jardin botanique de Bruxelles. Née le 9 août 1883 à Watermael (près de Bruxelles) et décédée le 4 août 1934 à Uccle. Fille de [[Durand, Théophile Alexis (1855-1912)|Théophile Durand]].  
  
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Hélène Durand réunit tout au long de sa carrière un talent inné pour le dessin, une activité artistique typiquement féminine à l'époque, avec un intérêt permanent pour les sciences botaniques. Cet intérêt pour les sciences botaniques lui a, sans aucun doute, été donné par son père, le botaniste [[Durand, Théophile Alexis (1855-1912)|Théophile Durand]]. Le 7 juillet 1903, Durand est diplômée « Maîtresse des arts professionnels (dessin) », ce qui lui permet d'enseigner le dessin en tant que professeure à l'Académie de Saint-Josse-ten-Noode. Le 4 septembre de cette même année 1903, Durand a été introduite en tant que bénévole au [[Jardin botanique de Bruxelles]], principalement pour travailler en collaboration avec son père, qui était directeur de l'institution. Ensemble, ils publièrent l'ouvrage ''Sylloge Florae Congolanae'' (1909), un grand ouvrage qui fut couronné par l'[[Académie des Sciences]]. Sous l'impulsion d'[[De Kerchove de Denterghem, Oswald (1844-1906)|Oswald de Denterghem]] et du professeur de botanique [[Errera, Leo Abram (1858-1905) |Leo Errera]], qui déploraient tous les deux le manque de bons dessinateurs de la flore congolaise dans leur propre pays, elle se forme au dessin botanique : elle s'inscrit alors en tant qu'élève libre à l'[[Université de Bruxelles]] pour suivre les cours du professeur Errera où elle acquiert une bonne base en botanique et où elle se perfectionne au dessin micrographique auprès de [[Massart, Jean Baptiste (1865-1925)|Jean Massart]] à l'Institut botanique de l'Université. Le 11 juillet 1906, elle est nommée dessinatrice par le Directeur du Musée du Congo de l’État Indépendant du Congo. Elle réalise des illustrations pour les ''Annales du Musée du Congo'' et illustre l'inventaire des champignons que le navire Belgica avait rapporté de son expédition en Antarctique. Dans cette même année, elle commence aussi à réaliser des illustrations entomologiques pour le Musée d'Histoire Naturelle de Bruxelles. Durand était une artiste méticuleuse et prolifique. Ses bénéficiaires et ses clients ont loués le détail subtil, la beauté fraîche et la vivacité des couleurs et des textures utilisées dans les illustrations.  
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Hélène Durand réunit tout au long de sa carrière un talent inné pour le dessin, une activité artistique typiquement féminine à l'époque, avec un intérêt permanent pour les sciences botaniques. Cet intérêt pour les sciences botaniques lui a, sans aucun doute, été donné par son père, le botaniste [[Durand, Théophile Alexis (1855-1912)|Théophile Durand]]. Le 7 juillet 1903, Durand est diplômée « Maîtresse des arts professionnels (dessin) », ce qui lui permet d'enseigner le dessin en tant que professeure à l'Académie de Saint-Josse-ten-Noode. Le 4 septembre de cette même année 1903, Durand a été introduite en tant que bénévole au [[Jardin botanique de Bruxelles]], principalement pour travailler en collaboration avec son père, qui était directeur de l'institution. Ensemble, ils publièrent l'ouvrage ''Sylloge Florae Congolanae'' (1909), un grand ouvrage qui fut couronné par l'[[Académie royale des sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique - Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten|Académie des Sciences]]. Sous l'impulsion d'[[De Kerchove de Denterghem Oswald (1844-1906)|Oswald de Denterghem]] et du professeur de botanique [[Errera, Leo Abram (1858-1905) |Leo Errera]], qui déploraient tous les deux le manque de bons dessinateurs de la flore congolaise dans leur propre pays, elle se forme au dessin botanique : elle s'inscrit alors en tant qu'élève libre à l'[[Université libre de Bruxelles |Université de Bruxelles]] pour suivre les cours du professeur Errera où elle acquiert une bonne base en botanique et où elle se perfectionne au dessin micrographique auprès de [[Massart, Jean Baptiste (1865-1925)|Jean Massart]] à l'Institut botanique de l'Université. Le 11 juillet 1906, elle est nommée dessinatrice par le Directeur du [[Musée royal de l'Afrique centrale |Musée du Congo de l’État Indépendant du Congo]]. Elle réalise des illustrations pour les ''Annales du Musée du Congo'' et illustre l'inventaire des champignons que le navire Belgica avait rapporté de son expédition en Antarctique. Dans cette même année, elle commence aussi à réaliser des illustrations entomologiques pour le [[Musée d’histoire naturelle |Musée d'Histoire Naturelle de Bruxelles]]. Durand était une artiste méticuleuse et prolifique. Ses bénéficiaires et ses clients ont loués le détail subtil, la beauté fraîche et la vivacité des couleurs et des textures utilisées dans les illustrations.  
  
  
 
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<br/>[[file:aquarel Helene durand.jpg|300px|left|Bron: Diagre, Denis,[http://www.br.fgov.be/PUBLIC/GENERAL/HISTORY/durandhelene.php "Biografie Hélène Durand"], in de ''Gallery of botanists'' op de website van de Nationale Plantentuin]]Le travail bénévole de Durand au Jardin botanique national lui a pris beaucoup de son temps. Elle a fait beaucoup d'illustrations scientifiques à la plume et à l'aquarelle pour l'iconothèque du Jardin, la serre éthologique et le musée de la forêt et a copié des illustrations de livres qui étaient hors du budget du Jardin botanique. Un certain nombre de ses illustrations ont été utilisées dans des publications scientifiques y compris celles de [[Robyns, Walter (1901-1986) |Walter Robyns]] et de [[Wildeman, Émile Auguste Joseph de (1866-1947) |Emile de Wildeman]].. En 1928, ses illustrations botaniques ont été exposées dans les locaux du Jardin botanique. Cette exposition a été organisée par Bommer.     
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<br/>[[file:aquarel Helene durand.jpg|300px|left|Source: Diagre, Denis,[http://www.br.fgov.be/PUBLIC/GENERAL/HISTORY/durandhelene.php "Biografie Hélène Durand"], dans le ''Gallery of botanists'' sur le site du Jardin Botanique national]]Le travail bénévole de Durand au Jardin botanique national lui a pris beaucoup de son temps. Elle a fait beaucoup d'illustrations scientifiques à la plume et à l'aquarelle pour l'iconothèque du Jardin, la serre éthologique et le musée de la forêt et a copié des illustrations de livres qui étaient hors du budget du Jardin botanique. Un certain nombre de ses illustrations ont été utilisées dans des publications scientifiques y compris celles de [[Robyns, Walter (1901-1986) |Walter Robyns]] et de [[Wildeman, Émile Auguste Joseph de (1866-1947) |Emile de Wildeman]]. En 1928, ses illustrations botaniques ont été exposées dans les locaux du Jardin botanique. Cette exposition a été organisée par Bommer.     
  
Même si elle a été considérée comme un lien (membre ?) précieux du personnel scientifique du Jardin, Durand n'a pas été rémunérée pendant longtemps. Sa féminité et le fait que le Ministère de l'Agriculture ait mis en doute l'utilité d'un artiste pour le Jardin botanique en ont été la cause. C'est grâce aux demandes répétées de son père et d'autres employés – aidé par un budget favorable – que Durand a pu, dès 1908, recevoir une rémunération pour son travail. Cette rémunération est restée dépendante des fluctuations budgétaires, les autorités ont continué à considérer qu'il était normal de confier des tâches officielles à Durand, telles que de réaliser des illustrations pour le Congrès International de Botanique à Bruxelles en 1910, et de la récompenser à peine ou pas du tout. En 1912, Durand a finalement été nommée dans le grade officiel de préparateur à la demande pressante du nouveau directeur [[Wildeman, Émile Auguste Joseph de (1866-1947) |Emile de Wildeman]]. Elle est ainsi devenue la première femme du personnel scientifique du Jardin botanique. Le salaire des préparateurs était sans doute très maigre car il ne permit pas à Durand et sa sœur Louise d'élever leur niveau de vie déjà sobre dans un petit appartement partagé à Uccle ou de se constituer une réserve d'argent pour les vieux jours. La mort de Durand à l'âge de 50 ans, après une longue maladie pulmonaire, signifiait aussi la misère amère pour Louise.  
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<br/>Même si elle a été considérée comme un membre précieux du personnel scientifique du Jardin, Durand n'a pas été rémunérée pendant longtemps. Sa féminité et le fait que le Ministère de l'Agriculture ait mis en doute l'utilité d'un artiste pour le Jardin botanique en ont été la cause. C'est grâce aux demandes répétées de son père et d'autres employés – aidé par un budget favorable – que Durand a pu, dès 1908, recevoir une rémunération pour son travail. Cette rémunération est restée dépendante des fluctuations budgétaires, les autorités ont continué à considérer qu'il était normal de confier des tâches officielles à Durand, telles que de réaliser des illustrations pour le Congrès International de Botanique à Bruxelles en 1910, et de la récompenser à peine ou pas du tout. En 1912, Durand a finalement été nommée dans le grade officiel de "préparateur" à la demande pressante du nouveau directeur [[Wildeman, Émile Auguste Joseph de (1866-1947) |de Wildeman]]. Elle est ainsi devenue la première femme du personnel scientifique du Jardin botanique. Le salaire des préparateurs était sans doute très maigre car il ne permit pas à Durand et sa sœur Louise d'élever leur niveau de vie déjà sobre dans un petit appartement partagé à Uccle ou de se constituer une réserve d'argent pour les vieux jours. La mort de Durand à l'âge de 50 ans, après une longue maladie pulmonaire, signifiait aussi la misère amère pour Louise.  
  
En 1908, Durand devint membre de la [[Société royale de botanique de Belgique]], sur la recommandation de son père et de [[Bommer, Charles (1866-1938)|Charles Bommer]].  
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<br/>En 1908, Durand devint membre de la [[Société royale de botanique de Belgique]], sur la recommandation de son père et de [[Bommer, Charles (1866-1938)|Charles Bommer]].  
  
 
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===Publications===
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Les illustrations de Durand sont restées, pour la plus grande partie, inédites. Elles sont conservées au Jardin  Botanique National de Meise. Les plus intéressantes sont:
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* ''Les roses de la Belgique'': 12 illustrations commandées par [[Boulenger, Georges Albert (1858-1937) |George-Albert Boulenger]]
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*Illustrations éditées dans: George-Albert Boulenger, "Les Roses d'Europe de l'herbier Crépin" in: ''Bulletin du Jardin Botanique de l'Etat à Bruxelles'', 10 (1931) et 11 (1932).
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*''Icones Horti Bruxellensis'': un livre de dessins de Durand lui-même, lié en 10 parties, avec des dessins botaniques en encre, au crayon ou en aquarel.
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*''Matériaux d'étude sur les Gymnospermes provenant des cultures du Jardin Botanique de l'Etat et de l'Arboretum de Tervueren, réunis par Charles Bommer, Aquarelles et dessins originaux exécutés sous sa direction par Mlle Hélène Durand, artiste-dessinateur au Jardin Botanique de l'Etat'': pour cette occasion Durand  créa 47 illustrations dont une seulement à été publiée. 
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*Plusieurs illustrations pour des publications de de Wildeman et Robyns. 
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===Bibliographie===
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*Lawalrée, A., "Hélène Durand, artiste botaniste", in: ''Natura Mosana'', 3 (1950), n°. 1, 1-3.
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*Lawalrée, A. [http://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2099.pdf#page=148 "Durand (Hélène-Emilie)"], in: ''Biographie nationale'', 41, col. 288-291.
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* Diagre, Denis, ''Le Jardin botanique de Bruxelles. 1826-1912. Reflet de la Belgique, enfant de l'Afrique'', Bruxelles: Académie royale de Belgique. Editions, 2012.
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*Diagre, Denis,[http://www.br.fgov.be/PUBLIC/GENERAL/HISTORY/durandhelene.php "Biografie Hélène Durand"], dans le ''Gallery of botanists'' sur le site du Jardin Botanique National.
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*[http://books.google.be/books?id=fIPj8NRvuNAC&pg=PA222&lpg=PA222&dq=h%C3%A9l%C3%A8ne+durand+1883&source=bl&ots=bf6de17N6W&sig=fwfilOAtRSEGOPcDWJXDlF-Ohhg&hl=nl&sa=X&ei=jh3MUqvkJeyr0gW08ICIDQ&ved=0CFMQ6AEwBA#v=onepage&q=h%C3%A9l%C3%A8ne%20durand%201883&f=false ''Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles''], Tielt, 2006, 222.

Latest revision as of 08:37, 29 July 2021

Source: Diagre, Denis,"Biografie Hélène Durand", dans le Gallery of botanists sur le site du Jardin Botanique national

Botaniste, artiste botanique et collaboratrice au Jardin botanique de Bruxelles. Née le 9 août 1883 à Watermael (près de Bruxelles) et décédée le 4 août 1934 à Uccle. Fille de Théophile Durand.



Biographie

Hélène Durand réunit tout au long de sa carrière un talent inné pour le dessin, une activité artistique typiquement féminine à l'époque, avec un intérêt permanent pour les sciences botaniques. Cet intérêt pour les sciences botaniques lui a, sans aucun doute, été donné par son père, le botaniste Théophile Durand. Le 7 juillet 1903, Durand est diplômée « Maîtresse des arts professionnels (dessin) », ce qui lui permet d'enseigner le dessin en tant que professeure à l'Académie de Saint-Josse-ten-Noode. Le 4 septembre de cette même année 1903, Durand a été introduite en tant que bénévole au Jardin botanique de Bruxelles, principalement pour travailler en collaboration avec son père, qui était directeur de l'institution. Ensemble, ils publièrent l'ouvrage Sylloge Florae Congolanae (1909), un grand ouvrage qui fut couronné par l'Académie des Sciences. Sous l'impulsion d'Oswald de Denterghem et du professeur de botanique Leo Errera, qui déploraient tous les deux le manque de bons dessinateurs de la flore congolaise dans leur propre pays, elle se forme au dessin botanique : elle s'inscrit alors en tant qu'élève libre à l'Université de Bruxelles pour suivre les cours du professeur Errera où elle acquiert une bonne base en botanique et où elle se perfectionne au dessin micrographique auprès de Jean Massart à l'Institut botanique de l'Université. Le 11 juillet 1906, elle est nommée dessinatrice par le Directeur du Musée du Congo de l’État Indépendant du Congo. Elle réalise des illustrations pour les Annales du Musée du Congo et illustre l'inventaire des champignons que le navire Belgica avait rapporté de son expédition en Antarctique. Dans cette même année, elle commence aussi à réaliser des illustrations entomologiques pour le Musée d'Histoire Naturelle de Bruxelles. Durand était une artiste méticuleuse et prolifique. Ses bénéficiaires et ses clients ont loués le détail subtil, la beauté fraîche et la vivacité des couleurs et des textures utilisées dans les illustrations.




Source: Diagre, Denis,"Biografie Hélène Durand", dans le Gallery of botanists sur le site du Jardin Botanique national
Le travail bénévole de Durand au Jardin botanique national lui a pris beaucoup de son temps. Elle a fait beaucoup d'illustrations scientifiques à la plume et à l'aquarelle pour l'iconothèque du Jardin, la serre éthologique et le musée de la forêt et a copié des illustrations de livres qui étaient hors du budget du Jardin botanique. Un certain nombre de ses illustrations ont été utilisées dans des publications scientifiques y compris celles de Walter Robyns et de Emile de Wildeman. En 1928, ses illustrations botaniques ont été exposées dans les locaux du Jardin botanique. Cette exposition a été organisée par Bommer.


Même si elle a été considérée comme un membre précieux du personnel scientifique du Jardin, Durand n'a pas été rémunérée pendant longtemps. Sa féminité et le fait que le Ministère de l'Agriculture ait mis en doute l'utilité d'un artiste pour le Jardin botanique en ont été la cause. C'est grâce aux demandes répétées de son père et d'autres employés – aidé par un budget favorable – que Durand a pu, dès 1908, recevoir une rémunération pour son travail. Cette rémunération est restée dépendante des fluctuations budgétaires, les autorités ont continué à considérer qu'il était normal de confier des tâches officielles à Durand, telles que de réaliser des illustrations pour le Congrès International de Botanique à Bruxelles en 1910, et de la récompenser à peine ou pas du tout. En 1912, Durand a finalement été nommée dans le grade officiel de "préparateur" à la demande pressante du nouveau directeur de Wildeman. Elle est ainsi devenue la première femme du personnel scientifique du Jardin botanique. Le salaire des préparateurs était sans doute très maigre car il ne permit pas à Durand et sa sœur Louise d'élever leur niveau de vie déjà sobre dans un petit appartement partagé à Uccle ou de se constituer une réserve d'argent pour les vieux jours. La mort de Durand à l'âge de 50 ans, après une longue maladie pulmonaire, signifiait aussi la misère amère pour Louise.


En 1908, Durand devint membre de la Société royale de botanique de Belgique, sur la recommandation de son père et de Charles Bommer.


Publications

Les illustrations de Durand sont restées, pour la plus grande partie, inédites. Elles sont conservées au Jardin Botanique National de Meise. Les plus intéressantes sont:

  • Les roses de la Belgique: 12 illustrations commandées par George-Albert Boulenger
  • Illustrations éditées dans: George-Albert Boulenger, "Les Roses d'Europe de l'herbier Crépin" in: Bulletin du Jardin Botanique de l'Etat à Bruxelles, 10 (1931) et 11 (1932).
  • Icones Horti Bruxellensis: un livre de dessins de Durand lui-même, lié en 10 parties, avec des dessins botaniques en encre, au crayon ou en aquarel.
  • Matériaux d'étude sur les Gymnospermes provenant des cultures du Jardin Botanique de l'Etat et de l'Arboretum de Tervueren, réunis par Charles Bommer, Aquarelles et dessins originaux exécutés sous sa direction par Mlle Hélène Durand, artiste-dessinateur au Jardin Botanique de l'Etat: pour cette occasion Durand créa 47 illustrations dont une seulement à été publiée.
  • Plusieurs illustrations pour des publications de de Wildeman et Robyns.


Bibliographie