Difference between revisions of "Musées royaux d'Art et d'Histoire"
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Par l'arrêté royal du 25 mars 1847, le musée prit à ce moment le nom de Musée royal d'Artillerie, d'Armures et d'Antiquités et d'Ethnologie. Le Comte [[Beauffort, Louis Léopold Marie Amédée Comte de (1806-1858)|Amédée de Beauffort]] pour le Musée des Armures, d'Antiquités et d'Ethnologie et le Major Donny, pour le Musée de l'Artillerie (dont les collections furent annexées dès 1837) furent nommés directeurs<ref> SCHOTSMANS, Janine, Historique des musées. 1835-1885, in ''Liber memorialis 1835-1985'', Bruxelles, 1985, p. 19.</ref>. Toutefois, un conservateur fut nommé en la personne d'[[Schayes, Antoine-Guillaume-Bernard (1808-1859)|Antoine-Guillaume-Bernard Schayes]], poste qu'il occupa jusqu'à sa mort en 1859. En 1854, ce dernier édita le premier catalogue des musées sous le titre de ''Catalogue et description du Musée royal d'Armures, d'Antiquités et d'Ethnologie''. Il ne comprenait pas moins de 3000 entrées. | Par l'arrêté royal du 25 mars 1847, le musée prit à ce moment le nom de Musée royal d'Artillerie, d'Armures et d'Antiquités et d'Ethnologie. Le Comte [[Beauffort, Louis Léopold Marie Amédée Comte de (1806-1858)|Amédée de Beauffort]] pour le Musée des Armures, d'Antiquités et d'Ethnologie et le Major Donny, pour le Musée de l'Artillerie (dont les collections furent annexées dès 1837) furent nommés directeurs<ref> SCHOTSMANS, Janine, Historique des musées. 1835-1885, in ''Liber memorialis 1835-1985'', Bruxelles, 1985, p. 19.</ref>. Toutefois, un conservateur fut nommé en la personne d'[[Schayes, Antoine-Guillaume-Bernard (1808-1859)|Antoine-Guillaume-Bernard Schayes]], poste qu'il occupa jusqu'à sa mort en 1859. En 1854, ce dernier édita le premier catalogue des musées sous le titre de ''Catalogue et description du Musée royal d'Armures, d'Antiquités et d'Ethnologie''. Il ne comprenait pas moins de 3000 entrées. | ||
− | À [[Schayes, Antoine-Guillaume-Bernard (1808-1859)|Antoine-Guillaume-Bernard Schayes]] succéda [[Juste, Théodore (1818-1888)|Théodore Juste]] (1818-1888) comme conservateur, par la suite comme Directeur-Conservateur jusqu'à sa mort en 1888. Ce dernier publia un nouveau catalogue des collections, le | + | À [[Schayes, Antoine-Guillaume-Bernard (1808-1859)|Antoine-Guillaume-Bernard Schayes]] succéda [[Juste, Théodore (1818-1888)|Théodore Juste]] (1818-1888) comme conservateur, par la suite comme Directeur-Conservateur jusqu'à sa mort en 1888. Ce dernier publia un nouveau catalogue des collections, le ''Catalogue des collections composant le Musée royal d'Antiquités, d'Armures et d'Artillerie"en 1864''. Le nombre d'entrées d'objets fut démultiplié par rapport au catalogue de son prédécesseur. En effet, Théodore Juste mentionne que plus de 2650 pièces furent acquises par le musée pendant la dizaine d’années qui suivirent l’édition d’A.-G.-B. Schayes en 1854. |
− | Cette soudaine augmentation du nombre d’entrées fut le résultat du legs ou de l’achat de la collection de Gustave Hagemans (1830-1908)<ref> WARMENBOL, Eugène, Gustave Hagemans (1830-1908) et son cabinet d’amateur, in TSINGARIDA, Athéna et VERBANCK-PIERARD (éd), ''L’Antiquité au service de la Modernité ? La réception de l’Antiquité classique en Belgique au XIXe siècle'', p. 230</ref> et de la collection du Marquis de Campana<ref> SARTI, Susanna, The Campana collection at the Royal Museum of Art and History, Bruxelles, 2012.</ref> par le Musée royal d’Antiquités. L’archéologie nationale fut également une des sources de l’augmentation considérable des entrées de pièces au musée. | + | Cette soudaine augmentation du nombre d’entrées fut le résultat du legs ou de l’achat de la collection de Gustave Hagemans (1830-1908)<ref> WARMENBOL, Eugène, "Gustave Hagemans (1830-1908) et son cabinet d’amateur", in TSINGARIDA, Athéna et VERBANCK-PIERARD (éd), ''L’Antiquité au service de la Modernité ? La réception de l’Antiquité classique en Belgique au XIXe siècle'', p. 230</ref> et de la collection du Marquis de Campana<ref> SARTI, Susanna, ''The Campana collection at the Royal Museum of Art and History'', Bruxelles, 2012.</ref> par le Musée royal d’Antiquités. L’archéologie nationale fut également une des sources de l’augmentation considérable des entrées de pièces au musée. |
Dès 1861, un crédit de 250000 f. fut alloué afin d’apporter de profondes modifications au bâtiment de la Porte de Hal. Toutefois, ce projet fut rejeté par la Commission des Monuments. Néanmoins, en 1871, les transformations de la chapelle de la Porte de Hal furent terminées. Ils permettraient d’y donner des cours d’Archéologie. | Dès 1861, un crédit de 250000 f. fut alloué afin d’apporter de profondes modifications au bâtiment de la Porte de Hal. Toutefois, ce projet fut rejeté par la Commission des Monuments. Néanmoins, en 1871, les transformations de la chapelle de la Porte de Hal furent terminées. Ils permettraient d’y donner des cours d’Archéologie. | ||
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Face à cette arrivée massive d’objets archéologiques en provenance du territoire belge, il fut jugé bon de créer une galerie consacrée à cette « production nationale ». | Face à cette arrivée massive d’objets archéologiques en provenance du territoire belge, il fut jugé bon de créer une galerie consacrée à cette « production nationale ». | ||
− | 1874 constitua une date majeure dans l’histoire des Musées royaux d’art et d’histoire. En effet, ce fut à ce moment qu’Émile de Meester de Ravestein (1813-1889) céda sa collection au musée à condition que son nom y soit associé. Diplomate à Rome auprès du Saint-Siège et amateur d’art antique entre autres, il s’était constitué une collection remarquable qu’il avait installée dans une aile de son château à Malines<ref>van de WALLE, Baudouin, Émile de Meester de Ravestein in ''Liber memorialis 1835-1985'', Bruxelles, 1985, p. 149-155.</ref>. | + | 1874 constitua une date majeure dans l’histoire des Musées royaux d’art et d’histoire. En effet, ce fut à ce moment qu’Émile de Meester de Ravestein (1813-1889) céda sa collection au musée à condition que son nom y soit associé. Diplomate à Rome auprès du Saint-Siège et amateur d’art antique entre autres, il s’était constitué une collection remarquable qu’il avait installée dans une aile de son château à Malines<ref>van de WALLE, "Baudouin, Émile de Meester de Ravestein" in ''Liber memorialis 1835-1985'', Bruxelles, 1985, p. 149-155.</ref>. |
===Musées royaux des Arts décoratifs et industriels=== | ===Musées royaux des Arts décoratifs et industriels=== | ||
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Parallèlement à l'évolution des collections, les travaux d'aménagements des bâtiments continuèrent de modifier les plans originaux. En effet, en 1930, la jonction entre l'avenue des Nervien et le Pavillon des Antiquités - la galerie Albert-Élisabeth - est inaugurée. Un an plus tard, la salle présentant la colonnade d'Apamée fut également ouverte. | Parallèlement à l'évolution des collections, les travaux d'aménagements des bâtiments continuèrent de modifier les plans originaux. En effet, en 1930, la jonction entre l'avenue des Nervien et le Pavillon des Antiquités - la galerie Albert-Élisabeth - est inaugurée. Un an plus tard, la salle présentant la colonnade d'Apamée fut également ouverte. | ||
− | Si la protection des collections fonctionna relativement bien pendant la Seconde Guerre mondiale, la sortie de la guerre fut marquée par un tragique accident. Le 19 février 1946, un incendie spectaculaire se déclara au sein d'une tour d'angle et ravagea un bâtiment provisoire. Toutefois, la plupart des collections et la bibliothèque de la [[Association Égyptologique Reine Élisabeth|Fondation Reine Élisabeth]] purent être préservées<ref>RUYSSINCK, Micheline, "Historique des musées. 1946-1884", in ''Liber memorialis 1835-1985', Bruxelles, 1985, p. 57-58.</ref>. | + | Si la protection des collections fonctionna relativement bien pendant la Seconde Guerre mondiale, la sortie de la guerre fut marquée par un tragique accident. Le 19 février 1946, un incendie spectaculaire se déclara au sein d'une tour d'angle et ravagea un bâtiment provisoire. Toutefois, la plupart des collections et la bibliothèque de la [[Association Égyptologique Reine Élisabeth|Fondation Reine Élisabeth]] purent être préservées<ref>RUYSSINCK, Micheline, "Historique des musées. 1946-1884", in ''Liber memorialis 1835-1985'', Bruxelles, 1985, p. 57-58.</ref>. |
===Publications=== | ===Publications=== |
Revision as of 11:41, 1 September 2014
Voir aussi la liste des collaborateurs du Musée.
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