Difference between revisions of "Association Royale des Ingénieurs de Gembloux"

From Bestor
Jump to: navigation, search
 
m
Line 1: Line 1:
 
[[category : Sociétés savantes]][[category : Associations professionnelles]][[category : Agronomie]][[category : Création 1876-1900]]
 
[[category : Sociétés savantes]][[category : Associations professionnelles]][[category : Agronomie]][[category : Création 1876-1900]]
 +
__NOTOC__
 
Abréviation : AIGx
 
Abréviation : AIGx
 
<br/>Association des ingénieurs agronomes diplômés de l’[[Gembloux Agro-Bio Tech|Institut agronomique de l’État à Gembloux]]. Fondée en 1890, elle existe encore.
 
<br/>Association des ingénieurs agronomes diplômés de l’[[Gembloux Agro-Bio Tech|Institut agronomique de l’État à Gembloux]]. Fondée en 1890, elle existe encore.
[[File:AIGx.png|320px|right|Logo de l’AIGx]]
+
[[File:aigx.png|220px|right|Logo de l’AIGx]]
 
===Création===
 
===Création===
<br/>Lors de la réception d’adieu à la promotion 1887, le professeur Joseph Pyro incita les anciens étudiants à créer une association professionnelle. Répondant à son appel, trois assistants de la Station agronomique et du Laboratoire d’analyse de l’État commencèrent à rassembler leurs confrères, établirent un comité provisoire et organisèrent une première assemblée générale, le 22 juin 1890 sous la présidence de [[Leyder, Jacob-Joseph|Jacob-Joseph Leyder]], professeur de Zootechnie.  
+
<br/>Lors de la réception d’adieu à la promotion 1887, le professeur Joseph Pyro incita les anciens étudiants à créer une association professionnelle. Répondant à son appel, trois assistants de la [[Centre wallon de recherches agronomiques de Gembloux|Station agronomique]] et du Laboratoire d’analyse de l’État commencèrent à rassembler leurs confrères, établirent un comité provisoire et organisèrent une première assemblée générale, le 22 juin 1890 sous la présidence de [[Leyder, Jacob-Joseph|Jacob-Joseph Leyder]], professeur de Zootechnie.  
<br/>L’AIGx s’était fixée à l’irigine trois objectifs : entretenir « l’esprit de confraternité » parmi les agronomes, défendre leurs intérêts professionnels, contribuer au progrès de l’agronomie<ref>Godart Ph., “Histoire de l’Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de Gembloux » in Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, Compte-rendu de la Journée des Ingénieurs agronomes de Gembloux organisée le 23 août 1930 à Liége, à l’occasion du XLe Anniversaire de la Fondation de l’Association, Bruxelles, Imprimerie Louis Vogels, 1930, p. 11-18</ref>.
+
<br/>L’AIGx s’était fixée à l’origine trois objectifs : entretenir « l’esprit de confraternité » parmi les agronomes, défendre leurs intérêts professionnels, contribuer au progrès de l’agronomie.<ref>Godart, Ph., “Histoire de l’Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de Gembloux » in Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, ''Compte-rendu de la Journée des Ingénieurs agronomes de Gembloux organisée le 23 août 1930 à Liége, à l’occasion du <small>XL<sup>e</sup></small> Anniversaire de la Fondation de l’Association, Bruxelles, Imprimerie Louis Vogels'', 1930, p. 11-18</ref>
 
<br/>En 1936, elle ne comptait pas moins de 700 membres, dont de nombreux étrangers. Non seulement les alumni de Gembloux partaient-ils souvent travailler à l’étranger, mais encore d’innombrables de cohortes de jeunes gens des pays neufs (Europe de l’Est et du Sud, Amérique Latine…) s’asseyaient chaque année sur les bancs de la vieille abbaye, avant de retourner occuper des fonctions dirigeantes dans leurs pays d’origine. Un poste de vice-président de l’Association était d’ailleurs réservé à un membre habitant à l’étranger.
 
<br/>En 1936, elle ne comptait pas moins de 700 membres, dont de nombreux étrangers. Non seulement les alumni de Gembloux partaient-ils souvent travailler à l’étranger, mais encore d’innombrables de cohortes de jeunes gens des pays neufs (Europe de l’Est et du Sud, Amérique Latine…) s’asseyaient chaque année sur les bancs de la vieille abbaye, avant de retourner occuper des fonctions dirigeantes dans leurs pays d’origine. Un poste de vice-président de l’Association était d’ailleurs réservé à un membre habitant à l’étranger.
 
<br/>L’AIGx était affiliée à la [[Fédération belge des Sociétés scientifiques]].
 
<br/>L’AIGx était affiliée à la [[Fédération belge des Sociétés scientifiques]].
 
+
<br/>
 +
===Services===
 +
<br/>L’Association est divisée en différents services :
 +
* Le Comité des Fêtes organisait des conférences et causeries, déjeuners et banquets, concerts et excursions, visites d’usines et d’écoles, ainsi que les assemblées générales de l’Association. Ces activités avaient parfois lieu en partenariat avec la société générale des étudiants de Gembloux. Loin d’être réservées aux membres, elles accueillaient souvent des externes et permettaient à l’Association de servir d’interfaces de sociabilité entre hommes d’affaires, décideurs politiques et ingénieurs.
 +
* Le Bureau de placement, créé en 1894 : Tous les membres étaient priés de faire connaître les vacances dont ils avaient connaissance (dans le monde entier). Les affiliés en ordre de cotisation qui en faisaient la demande et envoyaient leur curriculum vitae se voyaient transmettre les offres d’emploi.
 
{|style"border="0" align="right" valign="bottom" cellpadding=0px cellspacing=10px     
 
{|style"border="0" align="right" valign="bottom" cellpadding=0px cellspacing=10px     
 
|[[Image: achillegrégoire.png|530x530px|none]]  
 
|[[Image: achillegrégoire.png|530x530px|none]]  
 
|-align="left" valign="top""
 
|-align="left" valign="top""
|width="100"| '''[[Grégoire|Achille|Achille Grégoire]], directeur à la Station de Chimie et de Physique agricole, fut membre fondateur de l’AIGx. Il devint membre de la commission administrative en 1894 et fonda le Bureau de Placement la même année. Il y fit profiter de nombreux agronomes de ses réseaux d’affaires tissés en Amérique du Sud. En 1895, il devint trésorier ; puis il présida l’Association de 1903 à 1907 et de 1926 à 1927. Il fut aussi membre du Comité de Rédaction des [[Annales de Gembloux]]..''' <small>Source : Keuller V., "Portrait d'Achille Grégoire" in "La Manifestation Grégoire" in Annales de Gembloux, 39e année, n°2, Février 1933, p. 48.</small>
+
|width="100"| '''[[Grégoire, Achille|Achille Grégoire]], directeur à la Station de Chimie et de Physique agricole, fut l'un des fondateurs de l’AIGx. Il devint membre de la commission administrative en 1894 et fonda le Bureau de Placement la même année. Il y fit profiter de nombreux agronomes de ses réseaux d’affaires tissés en Amérique du Sud. En 1895, il devint trésorier ; puis il présida l’Association de 1903 à 1907 et de 1926 à 1927. Il fut aussi membre du Comité de Rédaction des ''[[Annales de Gembloux]]''..''' <small>Source : Keuller V., "Portrait d'Achille Grégoire" in "La Manifestation Grégoire" in ''Annales de Gembloux'', 39e année, n°2, Février 1933, p. 48.</small>
 
|}
 
|}
<br/>
+
* Le Comité de rédaction, chargé de la publication des ''[[Annales de Gembloux]]''.
===Sections===
 
<br/>L’Association est divisée en différents services :
 
* Le Comité des Fêtes organisait des conférences et causeries, déjeuners et banquets, concerts et excursions, visites d’usines et d’écoles, ainsi que les assemblées générales de l’Association. Ces activités avaient parfois lieu en partenariat avec la société générale des étudiants de Gembloux. Loin d’être réservées aux membres, elles accueillaient souvent des externes et permettaient à l’Association de servir d’interfaces de sociabilité entre hommes d’affaires, décideurs politiques et ingénieurs.
 
* Le Bureau de placement, créé en 1894 : Tous les membres étaient priés de faire connaître les vacances dont ils avaient connaissance (dans le monde entier). Les affiliés en ordre de cotisation qui en faisaient la demande et envoyaient leur curriculum vitae se voyaient transmettre les offres d’emploi.
 
* Le Comité de rédaction, chargé de la publication des [[Annales de Gembloux]].
 
 
* Le Service de documentation, créé en 1928, se tenait prêt à répondre aux questions scientifiques et techniques posées par les membres et à les mettre en relation avec d’autres confrères plus éclairés. Elle entretenait aussi une bibliothèque dans son local bruxellois. Les affiliés pouvaient y consulter et emprunter librement des livres et des périodiques.
 
* Le Service de documentation, créé en 1928, se tenait prêt à répondre aux questions scientifiques et techniques posées par les membres et à les mettre en relation avec d’autres confrères plus éclairés. Elle entretenait aussi une bibliothèque dans son local bruxellois. Les affiliés pouvaient y consulter et emprunter librement des livres et des périodiques.
 
* Le Fonds de Dotation et de Secours : Créé en 1939, il venait en aide aux agronomes dans le besoin, mais servait aussi à financer (sous forme de prêts ou de dons) des recherches, des publications, des voyages d’études, des stages et des prix pour les étudiants de candidature. Il était alimenté par les bénéfices des activités de l’Association et réservé à ses membres.
 
* Le Fonds de Dotation et de Secours : Créé en 1939, il venait en aide aux agronomes dans le besoin, mais servait aussi à financer (sous forme de prêts ou de dons) des recherches, des publications, des voyages d’études, des stages et des prix pour les étudiants de candidature. Il était alimenté par les bénéfices des activités de l’Association et réservé à ses membres.
 +
 +
<br/>
 
====Autres activités====
 
====Autres activités====
 
<br/>L’Association encadrait aussi des concours : le Prix des Anciens Professeurs, le Prix Michel (pour étudiants) et le Prix des Producteurs de Nitrate de Soude du Chili.
 
<br/>L’Association encadrait aussi des concours : le Prix des Anciens Professeurs, le Prix Michel (pour étudiants) et le Prix des Producteurs de Nitrate de Soude du Chili.
 +
 
<br/>En 1928, lors de la collecte de fonds qui conduisit à la naissance du [[Fonds National de la Recherche Scientifique]], l’Association fit une importante contribution. Le sous-entendu passa : le FNRS accepta de financer les recherches en sciences agronomiques pratiquées dans les Instituts de [[Faculteit Bio-ingenieurswetenschappen Leuven|Louvain]], [[Gembloux Agro-Bio Tech|Gembloux]] et [[Faculteit Bio-ingenieurswetenschappen Gent|Gand]]. La même année, l’Association fit aussi un don à l’Institut agronomique, qui venait d’acquérir la personnalité civile.
 
<br/>En 1928, lors de la collecte de fonds qui conduisit à la naissance du [[Fonds National de la Recherche Scientifique]], l’Association fit une importante contribution. Le sous-entendu passa : le FNRS accepta de financer les recherches en sciences agronomiques pratiquées dans les Instituts de [[Faculteit Bio-ingenieurswetenschappen Leuven|Louvain]], [[Gembloux Agro-Bio Tech|Gembloux]] et [[Faculteit Bio-ingenieurswetenschappen Gent|Gand]]. La même année, l’Association fit aussi un don à l’Institut agronomique, qui venait d’acquérir la personnalité civile.
<br/>
+
 
<L’AIGx contribua pendant toute l’Entre-Deux-Guerres aux réformes de curriculum, à la reconnaissance et à la protection du diplôme d’ingénieur agronome, maintenant une pression continue sur les pouvoirs publics. Elle agissait en coordination avec le conseil académique de l’Institut gembloutois.
+
<br/>L’AIGx contribua pendant toute l’Entre-Deux-Guerres aux réformes de curriculum, à la reconnaissance et à la protection du diplôme d’ingénieur agronome, maintenant une pression continue sur les pouvoirs publics. Elle agissait en coordination avec le conseil académique de l’Institut gembloutois.
 
===Relations avec les autres Associations d’agronomes===
 
===Relations avec les autres Associations d’agronomes===
 
<br/>Les relations entre l’Association de Gembloux et celle de Louvain n’ont pas toujours été au beau fixe. Le Ministère de l’Agriculture était un fief catholique, et les Gembloutois l’accusaient de favoriser systématiquement les candidats louvanistes aux postes dans l’administration. C’est en partie pour lutter contre ces nominations politiques que fut créée l’Association, en 1890 ; mais les diplômés hésitaient à s’y affilier de peur de se fermer des portes dans le secteur public.
 
<br/>Les relations entre l’Association de Gembloux et celle de Louvain n’ont pas toujours été au beau fixe. Le Ministère de l’Agriculture était un fief catholique, et les Gembloutois l’accusaient de favoriser systématiquement les candidats louvanistes aux postes dans l’administration. C’est en partie pour lutter contre ces nominations politiques que fut créée l’Association, en 1890 ; mais les diplômés hésitaient à s’y affilier de peur de se fermer des portes dans le secteur public.
<br/>Cependant, les deux associations étaient aussi capables de s’entraider. En 1898, on les vit coordonner leurs protestations contre l’embauche dans l’administration de diplômés de l’enseignement technique agricole, à des postes que les agronomes s’estimaient réservés.<ref> Assemblée annuelle statutaire des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de Louvain » in Revue générale agronomique, v. 7, 1898, Août-Septembre 1898, p. 345.</ref> Entre 1912 et 1920, les deux Associations se serrèrent à nouveau les coudes pour obtenir le remplacement du titre d’ingénieur agricole par celui, plus prestigieux, d’ingénieur agronome.
+
 
<br/>La loi de 1929 sur la collation des grades académiques, qui ignore le diplôme d’agronome, et le chômage qui frappent les ingénieurs agronomes au cours des années 30, accélèrent ce rapprochement entre l’AIGx et l’AILv, même si [[TALISMAN|la recherche d’un consensus sur la réforme des programmes]] n’est pas si aisée. Louvanistes, Gembloutois et Gantois parviennent à mettre sur pied un « Comité permanent d’entente », destiné à faire pression sur les pouvoirs publics pour la reconnaissance de leurs titres ; ainsi qu’un comité d’entraide qui récolte des fonds pour les agronomes dans le besoin.
+
<br/>Cependant, les deux associations étaient aussi capables de s’entraider. En 1898, on les vit coordonner leurs protestations contre l’embauche dans l’administration de diplômés de l’enseignement technique agricole, à des postes que les agronomes s’estimaient réservés.<ref>Assemblée annuelle statutaire des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de Louvain » in ''Revue générale agronomique'', v. 7, 1898, Août-Septembre 1898, p. 345.</ref> Entre 1912 et 1920, les deux Associations se serrèrent à nouveau les coudes pour obtenir le remplacement du titre d’ingénieur agricole par celui, plus prestigieux, d’ingénieur agronome.
 +
 
 +
<br/>La loi de 1929 sur la collation des grades académiques, qui ignore le diplôme d’agronome, et le chômage qui frappe les ingénieurs agronomes au cours des années 30, accélèrent ce rapprochement entre l’AIGx et l’AILv, même si [[TALISMAN|la recherche d’un consensus sur la réforme des programmes]] n’est pas si aisée. Louvanistes, Gembloutois et Gantois parviennent à mettre sur pied un « Comité permanent d’entente », destiné à faire pression sur les pouvoirs publics pour la reconnaissance de leurs titres ; ainsi qu’un comité d’entraide qui récolte des fonds pour les agronomes dans le besoin.
  
 
===Sections régionales===
 
===Sections régionales===
* La Section liégeoise : Elle fut fondée en février 1913 par les agronomes Courtoy et Gallaix, et regroupait les ingénieurs gembloutois exerçant dans les provinces de Liège, de Limbourg et du Luxembourg. De 1914 à 1925, elle fut présidée par l’ingénieur Marousé, ensuite remplacé par L. Desmet puis par Crahay (1928). Elle fut toujours la plus nombreuse (en 1929, elle comptait une centaine de membres) et la plus active des régionales gembloutoises, au point de créer un Bulletin concurrent aux Annales de Gembloux (supprimé en 1929 sous pression de l’Association). Ses activités consistaient principalement dans en conférences, des excursions (aux thermes de Spa, par exemple), des banquets, un bal de Réveillon, des visites d’usines et d’exploitations agricoles.  
+
* La Section liégeoise : Elle fut fondée en février 1913 par les agronomes Courtoy et Gallaix, et regroupait les ingénieurs gembloutois exerçant dans les provinces de Liège, de Limbourg et du Luxembourg. De 1914 à 1925, elle fut présidée par l’ingénieur Marousé, ensuite remplacé par L. Desmet puis par Crahay (1928). Elle fut toujours la plus nombreuse (en 1929, elle comptait une centaine de membres) et la plus active des régionales gembloutoises, au point de créer un Bulletin concurrent aux ''Annales de Gembloux'' (supprimé en 1929 sous pression de l’Association). Ses activités consistaient principalement dans en conférences, des excursions (aux thermes de Spa, par exemple), des banquets, un bal de Réveillon, des visites d’usines et d’exploitations agricoles.  
* La Section hennuyère : Fondée en 1937 par les agronomes J. Haccart (président), De Rauw, Lonay et Reinquet à Mons, en réaction à ce qu’ils percevaient comme l’usurpation de postes officiels par des diplômés d’études de plus bas niveau. La Section avait pour mission d’organiser des campagnes de presse contre ce genre de nominations, de placer les diplômés de Gembloux, et de faire pression sur les pouvoirs publics pour obtenir une meilleure protection du titre. Elle organisait aussi des déjeuners trimestriels, auxquels étaient conviés propriétaires fonciers et patrons d’industrie. Au cours de la guerre, la Section hennuyère continua ses conférences, prépara la réforme du curriculum d’agronomie, et organisa des collectes au profit de ses membres prisonniers en Allemagne.
+
* La Section hennuyère : Fondée en 1937 par les agronomes J. Haccart (président), De Rauw, Lonay et Reinquet à Mons, en réaction à ce qu’ils percevaient comme l’usurpation de postes officiels par des diplômés d’études de plus bas niveau. La Section avait pour mission d’organiser des campagnes de presse contre ce genre de nominations, de placer les diplômés de Gembloux, et de faire pression sur les pouvoirs publics pour obtenir une meilleure protection du titre. Elle organisait aussi des déjeuners trimestriels, auxquels étaient conviés propriétaires fonciers et patrons d’industrie. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, la Section hennuyère continua ses conférences, prépara la réforme du curriculum d’agronomie, et organisa des collectes au profit de ses membres prisonniers en Allemagne.
* La Section congolaise : Elle est née sur le territoire de la colonie, alors que toutes les communications avec la métropole occupée étaient coupées. Les différents agronomes gembloutois dispersés sur au Congo se réunirent une première fois le 28 mai 1944 à Costermansville (aujourd’hui Bukavu, au Sud-Kivu). Fin 1945, elle comptait 57 membres. La Section créa son propre périodique, la Revue d’Agronomie coloniale, et organisa des conférences et des réceptions, dont les bénéfices servaient à envoyer des colis aux collègues emprisonnés en Allemagne.
+
* La Section congolaise : Elle est née sur le territoire de la colonie, alors que toutes les communications avec la métropole occupée étaient coupées. Les différents agronomes gembloutois dispersés sur au Congo se réunirent une première fois le 28 mai 1944 à Costermansville (aujourd’hui Bukavu, au Sud-Kivu). Fin 1945, elle comptait 57 membres. La Section créa son propre périodique, la ''Revue d’Agronomie coloniale'', et organisa des conférences et des réceptions, dont les bénéfices servaient à envoyer des colis aux collègues emprisonnés en Allemagne.
 
* La Section anversoise
 
* La Section anversoise
 
* La Section française
 
* La Section française
 +
<br/>
  
 
===Histoire récente===
 
===Histoire récente===
<br/>En 1964, l’AIGx et l’AILv s’unirent pour former la Fédération des ingénieurs agronomes de Belgique (FEDIA). Cette alliance entre les associations leur permit de défendre leurs revendications : ils obtinrent successivement le droit pour les instituts de s’intituler Facultés des Sciences agronomiques (9 avril 1965) et celui d’utiliser le titre « Ir. », comme leurs collègues diplômés des universités. Il faut toutefois attendre 1972 pour que la grande organisation professionnelle des ingénieurs civils, la Fédération des Associations belges d’ingénieurs diplômés en Belgique par les six grandes écoles de niveau universitaire (FABI) les reconnaissent les agronomes comme des ingénieurs à part entière et les acceptent en leur sein.  
+
<br/>En 1964, l’AIGx et l’AILv s’unirent pour former la Fédération des ingénieurs agronomes de Belgique (FEDIA). Cette alliance entre les associations leur permit de défendre leurs revendications : ils obtinrent successivement le droit pour les instituts de s’intituler Facultés des Sciences agronomiques (9 avril 1965) et celui d’utiliser le préfixe « Ir. » sur leurs documents professionnels (30 juin 1966), comme leurs collègues diplômés des universités. Il faut toutefois attendre 1972 pour que la grande organisation professionnelle des ingénieurs civils, la Fédération des Associations belges d’ingénieurs diplômés en Belgique par les six grandes écoles de niveau universitaire (FABI) reconnaissent les agronomes comme des ingénieurs à part entière et les acceptent en leur sein.  
  
 
===Bibliographie===
 
===Bibliographie===
 
====Sources====
 
====Sources====
* Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, Compte-rendu de la Journée des Ingénieurs agronomes de Gembloux organisée le 23 août 1930 à Liége, à l’occasion du XLe Anniversaire de la Fondation de l’Association, Bruxelles, Imprimerie Louis Vogels, 1930.
+
* Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, ''Compte-rendu de la Journée des Ingénieurs agronomes de Gembloux organisée le 23 août 1930 à Liége, à l’occasion du <small>XL<sup>e</sup></small> Anniversaire de la Fondation de l’Association'', Bruxelles, Imprimerie Louis Vogels, 1930.
* Ragondet, G., Le cinquantième anniversaire de la fondation des Annales de Gembloux, Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des Annales de Gembloux, 2e Trimestre 1947).
+
* ''Annales de Gembloux'', 1928-1939.
* Annales de Gembloux, 1928-1939.
+
* Ragondet, G., ''Le cinquantième anniversaire de la fondation des Annales de Gembloux'', Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des ''Annales de Gembloux'', 2e Trimestre 1947).
* JOASSIN F., L’historique de la section liégeoise de l’A. I. Gx., Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des Annales de Gembloux, 2e Trimestre 1947).
+
* Joassin F., ''L’historique de la section liégeoise de l’A. I. Gx.'', Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des ''Annales de Gembloux'', 2e Trimestre 1947).
* HACCART J. La section du Hainaut de l’A. I. Gx., Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des Annales de Gembloux, 2e Trimestre 1947).
+
* Haccart J. ''La section du Hainaut de l’A. I. Gx.'', Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des ''Annales de Gembloux'', 2e Trimestre 1947).
* H. L., Historique de la section congolaise de l’A. I. Gx, Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des Annales de Gembloux, 2e Trimestre 1947).
+
* H. L., ''Historique de la section congolaise de l’A. I. Gx'', Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des ''Annales de Gembloux'', 2e Trimestre 1947).
* Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, Liste des Membres – Annales de Gembloux – Bibliothèque – Renseignements divers, Gembloux, Imprimerie J. Duculot, Octobre 1949.
+
* ''Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, Liste des Membres – Annales de Gembloux – Bibliothèque – Renseignements divers'', Gembloux, Imprimerie J. Duculot, Octobre 1949.
  
  
 
====Littérature====
 
====Littérature====
* Woestenborghs, B., Hermans, R., Segers, Y., In het spoor van Demeter. Faculteit Bio-Ingenieurswetenschappen K.U.Leuven (1878-2003), Leuven, Universitaire Pers Leuven, 2005.
+
* Woestenborghs, B., Hermans, R., Segers, Y., ''In het spoor van Demeter. Faculteit Bio-Ingenieurswetenschappen K.U.Leuven (1878-2003)'', Leuven, Universitaire Pers Leuven, 2005.
* Lagast, N., « Histoire succincte de l’enseignement supérieur en agronomie en Belgique francophone. 150 ans en 2010. » in L’Ing. 13. Bulletin trimestriel de l’UFIIB, 28, Janvier-Février-Mars 2010.
+
* Lagast, N., « Histoire succincte de l’enseignement supérieur en agronomie en Belgique francophone. 150 ans en 2010. » in ''L’Ing. 13. Bulletin trimestriel de l’UFIIB'', 28, Janvier-Février-Mars 2010.
 +
<br/>
  
 
===Notes===
 
===Notes===

Revision as of 16:06, 23 June 2019


Abréviation : AIGx
Association des ingénieurs agronomes diplômés de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux. Fondée en 1890, elle existe encore.

Logo de l’AIGx

Création


Lors de la réception d’adieu à la promotion 1887, le professeur Joseph Pyro incita les anciens étudiants à créer une association professionnelle. Répondant à son appel, trois assistants de la Station agronomique et du Laboratoire d’analyse de l’État commencèrent à rassembler leurs confrères, établirent un comité provisoire et organisèrent une première assemblée générale, le 22 juin 1890 sous la présidence de Jacob-Joseph Leyder, professeur de Zootechnie.
L’AIGx s’était fixée à l’origine trois objectifs : entretenir « l’esprit de confraternité » parmi les agronomes, défendre leurs intérêts professionnels, contribuer au progrès de l’agronomie.[1]
En 1936, elle ne comptait pas moins de 700 membres, dont de nombreux étrangers. Non seulement les alumni de Gembloux partaient-ils souvent travailler à l’étranger, mais encore d’innombrables de cohortes de jeunes gens des pays neufs (Europe de l’Est et du Sud, Amérique Latine…) s’asseyaient chaque année sur les bancs de la vieille abbaye, avant de retourner occuper des fonctions dirigeantes dans leurs pays d’origine. Un poste de vice-président de l’Association était d’ailleurs réservé à un membre habitant à l’étranger.
L’AIGx était affiliée à la Fédération belge des Sociétés scientifiques.

Services


L’Association est divisée en différents services :

  • Le Comité des Fêtes organisait des conférences et causeries, déjeuners et banquets, concerts et excursions, visites d’usines et d’écoles, ainsi que les assemblées générales de l’Association. Ces activités avaient parfois lieu en partenariat avec la société générale des étudiants de Gembloux. Loin d’être réservées aux membres, elles accueillaient souvent des externes et permettaient à l’Association de servir d’interfaces de sociabilité entre hommes d’affaires, décideurs politiques et ingénieurs.
  • Le Bureau de placement, créé en 1894 : Tous les membres étaient priés de faire connaître les vacances dont ils avaient connaissance (dans le monde entier). Les affiliés en ordre de cotisation qui en faisaient la demande et envoyaient leur curriculum vitae se voyaient transmettre les offres d’emploi.
Achillegrégoire.png
Achille Grégoire, directeur à la Station de Chimie et de Physique agricole, fut l'un des fondateurs de l’AIGx. Il devint membre de la commission administrative en 1894 et fonda le Bureau de Placement la même année. Il y fit profiter de nombreux agronomes de ses réseaux d’affaires tissés en Amérique du Sud. En 1895, il devint trésorier ; puis il présida l’Association de 1903 à 1907 et de 1926 à 1927. Il fut aussi membre du Comité de Rédaction des Annales de Gembloux.. Source : Keuller V., "Portrait d'Achille Grégoire" in "La Manifestation Grégoire" in Annales de Gembloux, 39e année, n°2, Février 1933, p. 48.
  • Le Comité de rédaction, chargé de la publication des Annales de Gembloux.
  • Le Service de documentation, créé en 1928, se tenait prêt à répondre aux questions scientifiques et techniques posées par les membres et à les mettre en relation avec d’autres confrères plus éclairés. Elle entretenait aussi une bibliothèque dans son local bruxellois. Les affiliés pouvaient y consulter et emprunter librement des livres et des périodiques.
  • Le Fonds de Dotation et de Secours : Créé en 1939, il venait en aide aux agronomes dans le besoin, mais servait aussi à financer (sous forme de prêts ou de dons) des recherches, des publications, des voyages d’études, des stages et des prix pour les étudiants de candidature. Il était alimenté par les bénéfices des activités de l’Association et réservé à ses membres.


Autres activités


L’Association encadrait aussi des concours : le Prix des Anciens Professeurs, le Prix Michel (pour étudiants) et le Prix des Producteurs de Nitrate de Soude du Chili.


En 1928, lors de la collecte de fonds qui conduisit à la naissance du Fonds National de la Recherche Scientifique, l’Association fit une importante contribution. Le sous-entendu passa : le FNRS accepta de financer les recherches en sciences agronomiques pratiquées dans les Instituts de Louvain, Gembloux et Gand. La même année, l’Association fit aussi un don à l’Institut agronomique, qui venait d’acquérir la personnalité civile.


L’AIGx contribua pendant toute l’Entre-Deux-Guerres aux réformes de curriculum, à la reconnaissance et à la protection du diplôme d’ingénieur agronome, maintenant une pression continue sur les pouvoirs publics. Elle agissait en coordination avec le conseil académique de l’Institut gembloutois.

Relations avec les autres Associations d’agronomes


Les relations entre l’Association de Gembloux et celle de Louvain n’ont pas toujours été au beau fixe. Le Ministère de l’Agriculture était un fief catholique, et les Gembloutois l’accusaient de favoriser systématiquement les candidats louvanistes aux postes dans l’administration. C’est en partie pour lutter contre ces nominations politiques que fut créée l’Association, en 1890 ; mais les diplômés hésitaient à s’y affilier de peur de se fermer des portes dans le secteur public.


Cependant, les deux associations étaient aussi capables de s’entraider. En 1898, on les vit coordonner leurs protestations contre l’embauche dans l’administration de diplômés de l’enseignement technique agricole, à des postes que les agronomes s’estimaient réservés.[2] Entre 1912 et 1920, les deux Associations se serrèrent à nouveau les coudes pour obtenir le remplacement du titre d’ingénieur agricole par celui, plus prestigieux, d’ingénieur agronome.


La loi de 1929 sur la collation des grades académiques, qui ignore le diplôme d’agronome, et le chômage qui frappe les ingénieurs agronomes au cours des années 30, accélèrent ce rapprochement entre l’AIGx et l’AILv, même si la recherche d’un consensus sur la réforme des programmes n’est pas si aisée. Louvanistes, Gembloutois et Gantois parviennent à mettre sur pied un « Comité permanent d’entente », destiné à faire pression sur les pouvoirs publics pour la reconnaissance de leurs titres ; ainsi qu’un comité d’entraide qui récolte des fonds pour les agronomes dans le besoin.

Sections régionales

  • La Section liégeoise : Elle fut fondée en février 1913 par les agronomes Courtoy et Gallaix, et regroupait les ingénieurs gembloutois exerçant dans les provinces de Liège, de Limbourg et du Luxembourg. De 1914 à 1925, elle fut présidée par l’ingénieur Marousé, ensuite remplacé par L. Desmet puis par Crahay (1928). Elle fut toujours la plus nombreuse (en 1929, elle comptait une centaine de membres) et la plus active des régionales gembloutoises, au point de créer un Bulletin concurrent aux Annales de Gembloux (supprimé en 1929 sous pression de l’Association). Ses activités consistaient principalement dans en conférences, des excursions (aux thermes de Spa, par exemple), des banquets, un bal de Réveillon, des visites d’usines et d’exploitations agricoles.
  • La Section hennuyère : Fondée en 1937 par les agronomes J. Haccart (président), De Rauw, Lonay et Reinquet à Mons, en réaction à ce qu’ils percevaient comme l’usurpation de postes officiels par des diplômés d’études de plus bas niveau. La Section avait pour mission d’organiser des campagnes de presse contre ce genre de nominations, de placer les diplômés de Gembloux, et de faire pression sur les pouvoirs publics pour obtenir une meilleure protection du titre. Elle organisait aussi des déjeuners trimestriels, auxquels étaient conviés propriétaires fonciers et patrons d’industrie. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, la Section hennuyère continua ses conférences, prépara la réforme du curriculum d’agronomie, et organisa des collectes au profit de ses membres prisonniers en Allemagne.
  • La Section congolaise : Elle est née sur le territoire de la colonie, alors que toutes les communications avec la métropole occupée étaient coupées. Les différents agronomes gembloutois dispersés sur au Congo se réunirent une première fois le 28 mai 1944 à Costermansville (aujourd’hui Bukavu, au Sud-Kivu). Fin 1945, elle comptait 57 membres. La Section créa son propre périodique, la Revue d’Agronomie coloniale, et organisa des conférences et des réceptions, dont les bénéfices servaient à envoyer des colis aux collègues emprisonnés en Allemagne.
  • La Section anversoise
  • La Section française


Histoire récente


En 1964, l’AIGx et l’AILv s’unirent pour former la Fédération des ingénieurs agronomes de Belgique (FEDIA). Cette alliance entre les associations leur permit de défendre leurs revendications : ils obtinrent successivement le droit pour les instituts de s’intituler Facultés des Sciences agronomiques (9 avril 1965) et celui d’utiliser le préfixe « Ir. » sur leurs documents professionnels (30 juin 1966), comme leurs collègues diplômés des universités. Il faut toutefois attendre 1972 pour que la grande organisation professionnelle des ingénieurs civils, la Fédération des Associations belges d’ingénieurs diplômés en Belgique par les six grandes écoles de niveau universitaire (FABI) reconnaissent les agronomes comme des ingénieurs à part entière et les acceptent en leur sein.

Bibliographie

Sources

  • Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, Compte-rendu de la Journée des Ingénieurs agronomes de Gembloux organisée le 23 août 1930 à Liége, à l’occasion du XLe Anniversaire de la Fondation de l’Association, Bruxelles, Imprimerie Louis Vogels, 1930.
  • Annales de Gembloux, 1928-1939.
  • Ragondet, G., Le cinquantième anniversaire de la fondation des Annales de Gembloux, Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des Annales de Gembloux, 2e Trimestre 1947).
  • Joassin F., L’historique de la section liégeoise de l’A. I. Gx., Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des Annales de Gembloux, 2e Trimestre 1947).
  • Haccart J. La section du Hainaut de l’A. I. Gx., Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des Annales de Gembloux, 2e Trimestre 1947).
  • H. L., Historique de la section congolaise de l’A. I. Gx, Gembloux, Imprimerie J. Duculot, [1947] (Extrait des Annales de Gembloux, 2e Trimestre 1947).
  • Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, Liste des Membres – Annales de Gembloux – Bibliothèque – Renseignements divers, Gembloux, Imprimerie J. Duculot, Octobre 1949.


Littérature

  • Woestenborghs, B., Hermans, R., Segers, Y., In het spoor van Demeter. Faculteit Bio-Ingenieurswetenschappen K.U.Leuven (1878-2003), Leuven, Universitaire Pers Leuven, 2005.
  • Lagast, N., « Histoire succincte de l’enseignement supérieur en agronomie en Belgique francophone. 150 ans en 2010. » in L’Ing. 13. Bulletin trimestriel de l’UFIIB, 28, Janvier-Février-Mars 2010.


Notes

  1. Godart, Ph., “Histoire de l’Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de Gembloux » in Association des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, Compte-rendu de la Journée des Ingénieurs agronomes de Gembloux organisée le 23 août 1930 à Liége, à l’occasion du XLe Anniversaire de la Fondation de l’Association, Bruxelles, Imprimerie Louis Vogels, 1930, p. 11-18
  2. Assemblée annuelle statutaire des Ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de Louvain » in Revue générale agronomique, v. 7, 1898, Août-Septembre 1898, p. 345.