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Mathématicien et professeur à l’Université de Liège né le 21 juin 1802 à Esch-sur l’Alzette et décédé le 13 mai 1868 à Liège.

Biographie

Brasseur, Jean-Baptiste (1802-1868)

Jean-Baptiste Brasseur est né à Esch-sur l’Alzette le 21 juin 1802. Il est l’aîné d’une famille modeste. Il débute son cursus scolaire en autodidacte et auprès d’un instituteur particulier. Il entre ensuite à l’Athénée de Luxembourg[1].
En 1824, il part étudier à l’Université de Liège à la faculté des sciences. Il y suit, entre autres, les cours de Delvaux et de Dandelin.
En 1829, il est reçu docteur en sciences physiques et mathématiques.
Il se rend ensuite à Paris et fréquente le collège de France, la Sorbonne et s’initie à la coupe des pierres et à la construction de charpentes[2].
Il arrive en Belgique en 1830, après l’indépendance, et s’établit à Liège comme professeur privé. Il devient également capitaine commandant de l’artillerie de la garde civique liégeoise. Pendant les premières années de la Belgique, il organise, dans la halle des drapiers ,des cours de géométrie analytique et de géométrie descriptive en vue de compléter l’instruction des lieutenants d’artillerie et leur permettre d’accéder au grade de capitaine[3]. Il fait partie des jurys d’examen de l’École Militaire. En 1831, il est nommé conducteur de troisième classe des ponts et chaussées. Il est chargé de surveiller les projets de construction navale à Boom. La même année, il épouse la demoiselle Grosfils[4].
Il devient professeur de mathématiques élémentaires à la faculté libre mise en place à Louvain suite à la suppression de la faculté des sciences de l’université. Il reste en poste jusqu’en 1832. Il occupe alors un poste de lecteur pour les cours de géométrie descriptive et de haute analyse appliquée à la géométrie à l’Université de Liège.
En 1835, suite à la réorganisation des universités, il n’enseigne plus le cours d’analyse, mais il devient titulaire de la chaire de mécanique appliquée et de géométrie descriptive.
De 1835 à 1849, il dispense un cours de mathématiques élémentaires.
En 1837, il est promu à l’extraordinariat et devient professeur ordinaire en 1844.
Il est secrétaire académique pour l’année 1838-1839[5]. Il est nommé correspondant de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 17 décembre 1847 et il devient membre de l’institution le 14 décembre 1855[6].
Il fonde avec, entre autres, Spring et Lacordaire une association, la Société royale des sciences de Liège dont il occupe, pendant plusieurs années, le poste de secrétaire général.
A partir du 15 juin 1864, il est également membre de la Société des sciences naturelles du Grand-Duché de Luxembourg. Le 26 octobre 1860, Brasseur reçoit la croix de chevalier de l’ordre de Léopold et le 19 février 1868, est nommé officier de l’ordre de la couronne de chêne par le roi des Pays-Bas et par le grand duc du Luxembourg.
Il est membre de la commission de surveillance de l’École industrielle.
Il décède le 13 mai 1868 suite à un refroidissement[7]

Travaux

En 1837, Brasseur publie le programme de géométrie descriptive dont la quatrième édition paraît en 1867. Il fait preuve d’une méthode rigoureuse[8]. Cette dernière lui permet de déterminer les propriétés des quadriques par la géométrie cotée.
Son ouvrage principal est le Mémoire sur une nouvelle méthode d’application de la géométrie descriptive à la recherche des propriétés de l’étendue. Il se base sur un théorème fondamental et prouve par des démonstrations simples plusieurs propositions de la nouvelle géométrie créée par Newton, Pascal, Brianchon, etc. [9] Il ne publie ses résultats qu’en 1855.
En 1868, François Folie, un élève de Brasseur publie les cours de mécanique appliquée.


Publications

Publications de l’Académie


Bibliographie


Notes

  1. ↑ "Brasseur (Jean-Baptiste) ", in LE ROY, Alphonse, Liber memorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 77
  2. ↑ LIAGRE, Jean-Baptiste, "Notice sur J.-B. Brasseur, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1896, p. 123
  3. ↑ "Brasseur (Jean-Baptiste) ", in LE ROY, Alphonse, Liber memorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 82
  4. ↑ GODEAUX, Lucien, "Brasseur (Jean-Baptiste)", in Biographie Nationale, t. 29, Bruxelles : Établissement Émile Bruylant, 1956, col. 363
  5. ↑ "Brasseur (Jean-Baptiste) ", in LE ROY, Alphonse, Liber memorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 79.
  6. ↑ GODEAUX, Lucien, "Brasseur (Jean-Baptiste)", in Biographie Nationale, t. 29, Bruxelles : Établissement Émile Bruylant, 1956, col. 363
  7. ↑ "Brasseur (Jean-Baptiste) ", in LE ROY, Alphonse, Liber memorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 83
  8. ↑ LIAGRE, Jean-Baptiste, "Notice sur J.-B. Brasseur, membre de l’Académie", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1896, p. 126.
  9. ↑ "Brasseur (Jean-Baptiste) ", in LE ROY, Alphonse, Liber memorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: Imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 81.
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