Difference between revisions of "Van Overstraeten, Roger (1937-1999)"

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Ingénieur et spécialiste en micro-électronique né à Vlezenbeek le 7 decembre 1937 en décédé à Leuven le 29 avril 1999.

Biographie

Roger Van Overstraeten est né le 7 décembre 1937 à Vlezenbeek. Il fait ses humanités au St.Joris-Instituut de Bruxelles (Institut Saint-Georges). En 1955, il commence ses études d’ingénieur civil à l’Université de Louvain. En 1960, il obtient le diplôme d’ingénieur civil en électrotechnique et mécanique.
La même année, il reçoit une bourse de la C.R.B, pour aller étudier à l’Université de Stanford en Californie. En 1963, il termine son doctorat.
Suite à l’insistance d’Armand Van Hoof et de Richard Van Cauteren, il revient en Belgique. Les deux scientifiques s’assurent que Roger Van Overstraeten puisse excercer à l’Université de Louvain après son service militaire en 1964. Il y commence sa carrière académique avec la création d’un laboratoire de physique des semi-conducteurs à l’Institut de physique auprès du professeur Alfons De Bock.
En 1965, il est nommé professeur associé à la KULeuven au département électrotechnique de la faculté des sciences appliquées.[1] Il est responsable du département de 1981 à 1984. Il fonde dans ce département le laboratoire de physique et d’électronique des semi-conducteurs (het Laboratorium Fysica en Elektronica van de Halfgeleiders (FEH)) et en est le directeur jusqu’en 1984.[2]
En 1968, il est nommé professeur ordinaire.
In 1969, il entame, grâce soutien du Fonds de la recherche fondamentale collective FRFC, un laboratoire pour le développement et les techniques de fabrication de circuits intégrés.
En 1971, Un groupe de recherche sur les composants électroniques et circuits intégrés basés sur les méthodes de conception assistée par ordinateur (CAO) est mis en place à l’université de Louvain, sous sa direction.
Afin de stimuler les doctorats dans son domaine de recherche, Roger Van Overstraeten, s’implique dans la création en 1972 du Fonds Derde Cyclus (Fonds du 3è cycle) qui devient par la suite le Onderzoeksraad (Le Conseil de la Recherche). La même année, il est le co-fondateur de la Leuven Research and Development, une joint-venture avec l’Université de Stanford ; cette firme est spécialisée dans le développement de logiciels pour les entreprises.
In 1975, il est nommé responsable de projet à la Commission européenne pour les activités de recherches et développement dans le domaine de la conversion de l’énergie photovoltaïque. [3]
Il est actif dans différentes organes de décision du gouvernement flamand (entre autres, le Vlaamse Raad voor Wetenschapsbeleid et différentes commissions ad hoc).[4]
En 1976, il est le coordinateur scientifique du programme national belge d’énergie. Deux ans plus tard, il co-fonde la E.C Photovoltaic Solar Energy Conference.


En 1976, Roger Van Overstraeten réalise la fusion du FEH avec le laboratoire des chaînes et des systèmes. Cette fusion est initiée suite à la nécessité d’une recherche multidisciplinaire. Le groupe de recherche résultant, Elektronica, Systemen, Automatisering en Technologie (ESAT) , donne naissance en 1984 à l’IMEC (Interuniversitair Micro-Electronica-Centrum).
L’idée de Roger Van Overstraeten est de mettre en place un centre de recherche interuniversitaire pour la micro-électronique et pouvoir ainsi faire de la recherche à grande échelle. En 1981, lors de la nomination Gaston Geens comme ministre président de la communauté flamande, le projet voit le jour lors du démarrage de l’action Derde Industriële Revolutie Vlaanderen. Vu la nécessité d’importants investissements, il est décidé que les universités doivent réunir leurs forces. L’idée maîtresse de cette initiative dans le domaine de la micro-électronique est la création d'une usine de semi-conducteurs (MIE-TEC) et d’un institut de recherche indépendant IMEC Cet institut doit prévoir le transfert de ses résultats vers des partenaires industriels qui partagent ainsi les frais de recherches. Il est au service de toutes les universités de Flandre et est indépendant de la KULeuven. Enfin, IMEC propose aux universités et aux hautes écoles des formations et en micro-électronique. Le 21 décembre 1983, l’institut, sans but lucratif, est inauguré[5] Roger Van Overstraeten en est le directeur de 1984 jusqu’à son décès. Il dirige cet institut avec un conseil d’administration composé de représentants du gouvernement flamand, de scientifiques et membres des entreprises partenaires.[6]
En 1994, l’IMEC, l’ESAT et la Philips Technology Campus (Haasrode) se réunissent pour fonder la DSP valley (Digital Signal Processing). La DSP est un groupement technologique indépendant spécialisé dans la conception de technologie matérielle et logicielle intégrée (numérique) de traitement du signal et du système sur puce (SoC). Il est composé de 60 membres dont des universités, des institutions, et des entreprises, tant des PME que des groupes internationaux qui ont des activités locales de recherches et développement.

Le 17 décembre 1981, Van Overstraeten devient membre correspondant de la Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten. Il est élu membre effectif le 9 mars 1988[7].
Il est professeur à l’Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE).[8]
Roger Van Overstraeten est professeur invité aux universités de Floride en 1974, de Stanford en 1979 et de Pilani en Inde en 1980.[9]

Il obtient différents prix. En 1987, il est désigné par les Alumni de l’INSEAD comme Innovator of the year 1986. La même année, il est nommé docteur honoris causa de l’Institut polytechnique de Grenoble.[10]
Le roi Baudouin lui décerne le titre de Baron en 1989. Cette année-là, il gagne le prix Becquerel. En 1991 il reçoit le Flanders' Technology International Innovation Award.[11] En 1994, il reçoit le SEMI Award de l’industrie européenne des semi-conducteurs et en décembre 1999, on lui décerne le prix IEEE Frederik Philips à Washington à titre posthume pour son travail à l’IMEC.
Il décède à Louvain le 29 avril 1999.
Son engagement à la vulgarisation de la technique entraîne la création de la Fondation Roger Van Overstraeten pour aider à combler le «fossé de la connaissance ». Le 1<sup<er</sup> janvier 2001, cette fondation est mise en place. Elle a pour mission de stimuler les jeunes à l’étude des sciences et des techniques en vue de devenir chercheur ou ingénieur dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (ICT). Roger Van Overstraeten est conscient de la pénurie de techniciens, d’ingénieurs et de scientifiques et dénonce le fait que les écoles secondaires et primaires minimisent le rôle sociétal de la technique et de la sciences.

Travaux

Il est le co-auteur de différents livres et rédige plus de 100 publications dans différents périodiques scientifiques.[12]

Il rencontre à l’Université de Stanford un des pionniers de la future Silocon Valley. C’est là qu’il comprend l’importance de la micro-électronique.
Il base sa thèse de doctorat sur l’ionisation cumulative dans le silicium. Le silicium est la matière première de la micro-électronique. L’ionisation cumulative apparaît dans des champs électriques très élevés générés par des transitors soumis à des hautes tensions. Ses résultats de mesures et ses théories sont utilisées pour prédire le comportement des circuits électroniques à haute tension.
Dans le cadre du FEH, il crée avec son équipe ses propres appareils et réussit à expérimenter et créer des théories scientifiques pour déterminer la tension maximale admise par des diodes de silicium. Il constate que des calculs numériques sur l’ancien ordinateur IBM 360 du centre peuvent être une ressource pour comprendre un nombre d’anomalies jusque-là inexpliquées dans le comportement des jonctions P-N. Ces dernières forment le cœur de tous composants électroniques comme les transistors, les diodes et les cellules solaires. Il arrive donc à affiner la théorie photovoltaïque. Celle-ci est la base des travaux sur les cellules solaires qui à leur tour jouent un rôle crucial sur le développement des énergies renouvelables chères à Roger Van Overstraeten.
En 1969, il reçoit une bourse du FNRS pour l’étude de l’influence de la lumière sur les semi-conducteurs. Cette recherche est la base de travaux dans le domaine des cellules solaires, des photodiodes et des éléments de transfert de charge. Il est pionnier dans le domaine de la physique des semi-conducteurs.
En 1978, la technique de sérigraphie est introduite pour la soudure des contacts ; ce qui a notablement réduit les coûts de production..[13]
Il construit la première salle propre belge et entame des études sur des puces de sa propre confection. [14]
Dans le domaine de la physique des semi-conducteurs, de nouvelles théories sur les caractéristiques de l'interface entre le silicium et d'oxyde de silicium y sont développées et confirmées expérimentalement. Il développe la théorie du silicium dopé et ses applications. Cette théorie explique un nombre important de comportements inexpliqués des transistors et des cellules solaires. Cette théorie a depuis été largement utilisé dans tous les logiciels de modélisation des composants électroniques.
Il développe un programme pour la simulation de circuits de milliers de transistors en une toute nouvelle méthode pour générer automatiquement des dessins de production de puces ; ce qui a permis d’en réduire considérablement le temps de conception. Cette méthode, basée sur le placement et le raccordement des circuits pré-conçus standards dans une bibliothèque de programmes, est encore en usage dans le monde entier. Tous ces résultats de recherches sont utilisés pour développer un nouveau type de puce pour les entreprises flamandes. Il développe la première télécommande intégrée pour les téléviseurs BARCO, le premier circuit intégré pour les centrales téléphoniques d’Alcatel et des puces pour des caméras pour Elbicon.

En 1975, il y a une prise de conscience croissante de l’évolution des circuits intégrés composés de dizaine de milliers de transistors vers un système électronique complet sur une puce. Le développement et la production de ces VLSI-systems nécessitent une recherche multidisciplinaire pour laquelle le EMAT et l’IMEC sont créés et jouent un rôle important. Cette collaboration est entérinée par une action de recherche concentrée sur la conception et la technologie assistée par ordinateur des VLSI-systems. ESAT et Roger Van Overstraeten sont considérés comme des pionniers dans la conception des puces électroniques et sur les nouvelles méthodes pour l’automatisation du développement des puces pour le traitement numérique du signal. Le traitement numérique du signal est à la base de la numérisation du signal de la téléphonie, des autos et videos. Ces recherches ont abouti à la création de la DSP Valley.[15]


Publications


Bibliographie

  • CLAEYS, Cor L, "In Memory of Roger J. Van Overstraeten", in IEEE Electron Devices Society Newsletter, July 1999, Vol. 6, No. 3, p. 8. geconsulteerd op 20/08/2010 om 11u.
  • DEMAN, Hugo, "Roger van Overstraeten", in Nationaal Biografisch Woordenboek, vol. 19, Bruxelles : Paleis der Academiën, 2009, col. 734-744.
  • "Van Overstraeten Roger, baron", in De Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten en haar leden, Bruxelles: Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, 2010, p.297.


Notes

  1. DEMAN, Hugo, "Roger van Overstraeten", in Nationaal Biografisch Woordenboek, vol. 19, Bruxelles : Paleis der Academiën, 2009, col. 734-744.
  2. CLAEYS, Cor L., "In Memory of Roger J. Van Overstraeten", inIEEE Electron Devices Society Newsletter, July 1999, Vol. 6, No. 3, p. 8. consulté le 20/08/2010 à 11h.
  3. DEMAN, Hugo,"Roger van Overstraeten", in Nationaal Biografisch Woordenboek, vol. 19, Bruxelles : Paleis der Academiën, 2009, col. 734-744.
  4. VAN DE BRANDEN, Luc, "In Memoriam Professor Van Overstraeten" consulté le 20/08/2010 à 11h.
  5. DEMAN, Hugo, "Roger van Overstraeten", in Nationaal Biografisch Woordenboek, vol. 19, Bruxelles : Paleis der Academiën, 2009, col. 734-744.
  6. CLAEYS, Cor L., "In Memory of Roger J. Van Overstraeten", in IEEE Electron Devices Society Newsletter, July 1999, Vol. 6, No. 3, p. 8. Consulté le 20/08/2010 à 11h.
  7. "Van Overstraeten Roger, baron", in De Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten en haar leden, Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, 2010, p.297.
  8. DEMAN, Hugo, "Roger van Overstraeten", in Nationaal Biografisch Woordenboek, vol. 19, Bruxelles : Paleis der Academiën, 2009, col. 734-744.
  9. CLAEYS, Cor L, "In Memory of Roger J. Van Overstraeten", in IEEE Electron Devices Society Newsletter, July 1999, Vol. 6, No. 3, p. 8. consulté le 20/08/2010 à 11h.
  10. "Van Overstraeten Roger, baron", in De Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten en haar leden, Koninklijke Vlaamse Academie van België voor wetenschappen en kunsten, 2010, p.297.
  11. VAN DE BRANDE, Luc, "In Memoriam Professor Van Overstraeten" consulté le 20/08/2010 à 11h.
  12. CLAEYS, Cor L., "In Memory of Roger J. Van Overstraeten", in IEEE Electron Devices Society Newsletter, July 1999, Vol. 6, No. 3, p. 8. consulté le 20/08/2010 à 11h.
  13. DEMAN, Hugo, "Roger van Overstraeten", in Nationaal Biografisch Woordenboek, vol. 19, Bruxelles : Paleis der Academiën, 2009, col. 734-744.
  14. Roger Van Overstraeten op de website van de Roger van Overstraeten stichting consulté le 20/08/2010 à 11h.
  15. DEMAN, Hugo, "Roger van Overstraeten", in Nationaal Biografisch Woordenboek, vol. 19, Bruxelles : Paleis der Academiën, 2009, col. 734-744.